153W0091.TXT

Feuille : 153W - FONTAINE L'EVEQUE - 467
secteur : 8
numéro : 91
code : 153W0091 - 4670091
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : A. BRIART, E. GROESSENS
références :
date : 1873
roche :
formation :
localisation :

nature : Affleurement

description :

(H) Calcaire de Tournai, en bancs minces, pseudo-schisteux, très impurs, texture grenue à champ hydraulique, très fossilifères.

91 - suite - E. GROESSENS - 1974

GROESSENS, E., 1974. Distribution de conodontes dans le Dinantien de la Belgique. International Symposium on Belgian Micropaleontological limites. Publication 17.

p. 155

[figure - Landelies 153W91 - Vue en plan]


p. 156
[figure - Planche 43]

p. 153

14. Landelies
Coupe type du Calcaire de Landelies

14.1.1. Références

1895 - de DORLODOT, H. Annales de la Société Géologique de Belgique, 23: 232.
1905 - BRIEN, V. Annales de la Société Géologique de Belgique, 32: p. M244.
1911 - DELEPINE, G. Mém. Trav. Fac. Catholique Lille, VIII: 152.
1967 - CONIL, R. Annales de la Société Géologique de Belgique, 90: B420.
1968 - CONIL, R. & LYS, M. Annales de la Société Géologique de Belgique, 91: 530 - fig. 91.
19701 - MAMET, B., MIKHAILOFF, N. & MORTELMANS, G. Mém. Société belge de Géologie, 8-9.
1971 - BOUCKAERT, J., CONIL, R., DELMER, A., GROESSENS, E., MORTELMANS, G., PIRLET, H., STREEL, M. & THOREZ, J. Service Géologique de Belgique, Professional Paper, 2:12.
sous presse - GROESSENS, E., CONIL, R. & LEES, A., t. 82/1-2 (texte ci-dessous).


14.1.2. Localisation
Service Géologique : 153W91
R. Conil : Fontaine l'Evêque 1.

14.1.3. Description
Cette coupe présente un grand intérêt, car elle expose, à quelques hiatus d'observation près, tous les niveaux du Dinantien. Elle avait, pour cette raison, été proposée comme parastratotype du Tournaisien par B. Mamet, N. Mikhailoff & G. Mortelmans en
1970. Grâce à l'obligeance de G. Mortelmans, nous avons pu situer nos microfaunes sur son schéma.

Le Tn1 est discontinu et tectonisé sous les gros bancs du calcaire d'Hastière. Le Tn2a-b est l'un des meilleurs qui soit en Belgique, tant par son contenu paléontologique que par sa continuité et la netteté de ses contacts avec les formations
inférieures et supérieures.

La condensation des couches de passage du Tn2 au Tn3 sous forme de lumachelles argileuses qui n'affleurent que partiellement à Landelies (15 m de lacune d'observation à ce niveau) réduit fortement l'intérêt de la coupe, ainsi privée de l'une des
meilleures limites biostratigraphiques du Tournaisien.

Une grande partie du Tournaisien supérieur de cet endroit est malheureusement dolomitique et renferme très peu de macrofossiles. La découverte de conodontes dans ces dolomies a permis pour la première fois de tenter des corrélations biostratigraphiques
avec le Tournaisien des Ecaussinnes et de Dinant ; elle ouvre aussi la prespective de pouvoir dater les grandes dolomies si largement répandues dans le Synclinorium de Namur;

Le croquis réalisé au bazs de la coupe et les logs qui suivent permettent de lcoaliser les éléments les plus intéressants.

[figure]

Face au chemin d'entrée, apparaît un grand rocher frontal, dolomitique. Trois petits bancs se détachent nettement à mi-hauteur, à gauche d'une cavité et forment un excellent repère (182-183).
Un petit replat de rocher permet de monter à cet endroit et de suivre vers le NE la succession des bancs dolomitiques bien stratifiés à Dollymae bouckaerti et Scaliognathus anchoralis.

La paroi Sud du grand rocher frontal, formée par un joint de stratification limite une carrière ouverte dans les bancs massifs inférieurs de dolomie et de calcaire dolomitique ; l'exploitation s'est arrêtée vers le bas à des calcaires argileux noirs très
fossilifères, renfermant des cherts dans les trois premiers mètres observables. C'est le seul endroit permettant une abondante récolte de macrofossiles et de conodontes du Tournaisien supérieur.

D'autre part, la succession se suit sans difficulté vers le NE, au-dessus du gîte à anchoralis ; de gros bancs de dolomie géodique sont surmontés par une série de petits bancs calcaires (198 et suivants) où les foraminifères, disparus ici depuis le
sommet du Tn2b réapparaissent progressivement. Cet assemblage est pauvre et ne paraît pas inférieur à la partie sommitale de la zone à anchoralis. Il renferme à côté de formes plus banales :

Pachysphaerina pachyspharica (Pron.) ?
Earlandia vulgaris (Rauser & Reitlinger)
Brunsia (glomospirales) ?
Palaeospiroplectammina diversa (N. Tchern) (198, 204, 213)
Endothyra prokirgisana Rauser

Ce n'est qu'au banc 221 qu'a pu être rencontré un assemblage nettement viséen (sensu Conil & Lys, 1964). La même faune se poursuit ensuite jusqu'à la grande muraille dolomitique séparant ces carrières des suivantes.

Pachysphaerina pachysphaerica (Pron.) (depuis 221)
Brunsia (depuis 221)
cf. Eoparastaffella (depuis 221)
Endospiroplectammina venusta (Vdov.) (depuis 225)
Dainella (depuis 225)
Spinoendothyra (depuis 225)

Les différences d'interprétation sont résumées dans le tableau ci-dessous. Il en résulte qu'à l'heure actuelle on ne peut cerner avec exactitude les limites inférieures du V1 au Tn3 à cet endroit.

[figure]