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152W0272.TXT

PL. BINCHE 152W

272 (III)

J.CORNET.- Ann.Soc.géol.Belgique,t.46,1922-1923,pp.B 254-261.

Le Cénomanien dans la région de Péronnes-lez-Binche.

Pendant le printemps de 1923, les harbonnages de Ressaix, etc, ont fait forer
un sondage dans leur concession de Péronnes, en un point situé à 330m. au sud
et à 120m. à l'Ouest de la borne 52 de la route de Mont-St-Jean (planchette
Binche). Le sondage s'appellera Sondage des Marnières (1923). L'orifice est à
la cote 82. Le travail a été fait par M. J.Delecourt. Il a employé le trépan à
chute libre avec curage à la cuiller. Quelques carottes ont été prises.

La Craie de Trivières est en affleurement à l'orifice du trou de sonde, à
paine recouverte de 50 cm. de terre végétale, qui n'est ici qu'un limon de
pente.

Epaisseur Base à
mètres mètres
SÉNONIEN

Craie de Trivières:

Craie jaunâtre, sans silex 16.00 16.00

Craie de Saint-Vaast:

2. Craie jaunâtre parsemée de grains de glauconie très
espacés 4.00 20.00

1. Craie jaunâtre, parsemée de glauconie, avec silex
bigarrés de blanc grisâtre et de grès noirâtre.
A partir de 23m., la craie est grisâtre (1) 4.50 24.50

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(1) Lorsque deux échantillons consécutifs appartiennent à deux assises ou
couches différentes, je suppose que le contact est au milieu de la
distance qui les sépare. L'erreur ne peut pas dépasser quelques
décimètres.
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TURONIEN

Craie grossière, grenue, gris vert, pau glauconifère
(comparativement au faciès ordinaire de l'assise).
Un peu de silex brunâtre (éboulé ?) 2.00 26.50

Rabots (Craie à cornus):

2. Craie grossière, peu ou pas glauconifère avec abondants
et volumineux rognons de silex gris brun 6.00 32.50

1. Craie grossière, peu ou pas glauconifère, avec rognons de
silex entourés de roche siliceuse blanche (passage des
Fortes-toises aux Rabots) 3.00 35.50

Fortes-Toises:
A) Faciès occidental

4. Craie marneuse, glauconie libre absente, renfermant des
concrétions siliceuses grises sans glauconie ou n'en
renfermant que quelques grains 5.00 40.50

3. Idem, mais concrétions un peu glauconifères; un peu de
glauconie libre dans les échantillons 3.00 43.50

2. Craie plus marneuxe. Un peu plus de glauconie dans les
concrétions siliceuses et de glauconie libre 1.00 44.50

1. Craie marneuse avec concrétions siliceuses très peu
glauconifères. Peu ou pas de glauconie libre 7.00 51.50

B)Faciès oriental

2. Marne peu argileuse, glauconifère. Concrétions siliseuses
de même aspect, mais plus foncés que plus haut, très
glauconifères. Beaucoup de glauconie libre dans les
échantillons. Teinte verdâtre 2.00 53.50

1. Marne verdâtre, peu argileuse, glauconifère, avec
concrétions siliseuses très glauconifères, moins
compactes, plus tendres (têtes-de-chats typiques du
bassin du Centre). Vers 57m., est une intercalation peu
glauconifère 9.00 62.50

Dièves supérieures (Faciès oriental):

Marne plsu argileuse, verte, glauconifère, grasse, se
délayant dans l'eau en gonflant 4.00 66.50

Dièves moyennes:

Marne argileuse, plastique, gris-bleuâtre, peu glauconifère.
Débris d'inocérames à coquille mince.
(Inoceramus labiatus) 9.00 75.50

CÉNOMANIEN

Tourtia: sorte de conglomérat à petits éléments unis par un
ciment calcaire peu abondant, glauconifère. Les éléments du
conglomérat sont surtout des cailloux de quartz, variant de
la taille d'un pois (ou un peu plus gros) à celle de grains
de sable grossiers, les uns roulés, les autres plus ou moins
anguleux. Quelques menus cailloux de phtanite noir, quelques
grandes lamelles de mica; un peu de pyrite. Les échantillons
sont verdâtres. A 79m., un tronçon de bélemnite qui paraît
être Actinocamax plenus. A 76m., fragment d'Ostrea cf. conica 4.00 79.50

(N.B. A partir d'ici et jusqu'à la base du Cénomanien, je
donnerai le signalement objectif des échantillons, isolés
ou groupés, en indiquant les profondeurs d'origine).

(80 m.) Fragments de roche cohérente formée de grains de
quartz et de glauconie (abondants), calcarifère,
vert foncé. - Quelques éléments quartzeux plus gros.

(81 m.) Sable grossier mêlé de menus graviers quartzeux et
de quelques cailloux sub-pisaires. Glauconie
abondante. Matière calcaire fine.

(82 m.) Fragments de roche cohérente formée de grains de
quartz et de grains de glauconie très abondants,
calcarifère. Grains libres de quartz et de
glauconie. Fragments d'huîtres.

(83m. et 84m.) Sable grossier et glauconie très abondante,
avec poudre calcaire. Fragments de grès
grossier glauconifère et calcarifère.

(85m. et 86m.) Fragments de grès cohérant glauconifère et
calcarifère. - Grains libres de quartz et de
glauconie, très abondante.

(87m. à 91m.) Fragments de grès cohérent glauconifère et
calcarifère, gris-verdâtre à l'état humide.
Les grains de glauconie sont assez espacés.
Vers 90 et 91m., il n'y a plus de glauconie
libre ni de sable quartzeux dans les
échantillons broyés par le trépan.

(92m. et 93m.) Fragments de grès plus glauconieux. Beaucoup
de sable et de glauconie libre. Débris
d'huîtres

(94m. à 96m.) Sable quartzeux grossier dominant, glauconie
libre. - Fragments de grès glauconieux
calcarifère. Fragments de fossiles.
Flabellina. Base de l'ensemble à 96.00

Gravier quartzeux pisaire, miliaire et plus
petit, mélangé de sable grossier, moyen et fin.
Quelques menus cailloux roulés de phtanite.
Assez bien de glauconie. Ciment calcaire fin.
Menus débris de fossiles. Flabellina 3.50 99.50

WEALDIEN

Sable quartzeux grossier formé de grains bien arrondis, un
peu sale, mêlé de quelques grains de quartz plus gros.
Plus de glauconie 3.00 104.50

Sable grossier très argileux, noirâtre, asses plastique,
cohérent à sec 2.00 106.50

Sable moyen un peu sale 2.00 108.50

Sable moyen, un peu argileux, noirâtre, assez cohérent à sec 4.00 112.50

Argile sableuse gris foncé 3.00 115.50

Argile assez sableuse, noirâtre 2.00 119.50

Carotte. Sable assez fin, argileux, cohérent à sec, finement
straticulé en, zones noirâtres ou grisâtres fortement
obliqués (30 à 40°) à l'axe de la carotte 0.50 120.00
Argile sableuse noirâtre 4.50 124.50
Carotte. Argile gris noirâtre, gris-clair à sec, compacte 0.50 125.00
Sable grossier, graveleux, assez pur 3.50 128.50
Sable argileux noirâtre 1.00 129.50
Sable grossier, graveleux 1.00 130.50
Sable très grossier, argileux, noirâtre 9.00 139.50
Argile très sableuse, noirâtre 1.00 140.50
Sable très grossier, argileux, noirâtre 7.00 147.00

HOUILLER vers 147m00.

Une carotte prise de 147m50, montre du schiste houiller altéré, tendre, mais
non douteux.

REMARQUES

1. On n'a pas remarqué dans le travail au trépan, le conglomérat à nodules
phosphatés qui marque le contact de la Craie de Trivières sur la Craie
de Saint-Vaast. La Craie de Trivières est visible dans une ancienne
carrière située tout à côté du sondage.

2. Toute la Craie de Saint-Vaast est pointillé de grains de glauconie,
caractère que l'on remarque d'ordinaire à la partie inférieure de cette
craie. L'assise est ici réduite à 8m50 d'épaisseur.

3. On observe ici le superposition, dans les Fortes-toises, du faciès peu
glauconifère du Borinage et du faciès très glauconieux de la région du
Centre (Verts à têtes de chats).

4. Les dièves supérieurs se présentent ici, comme au puits Ste Marquerite, où
M. Bataille (1) les a réunies aux Verts à têtes de chats, avec le faciès
glauconieux qu'elles ont au puits de Bray, à celui de Levant-de-Mons (2),
au sondage de Beaulieu, etc, et jusqu'au puits d'Asquillies. L'identité
de ce niveu avec les Dièves à Terebratulina rigida du Couchant de Mons
nous parait probable.

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(1) M.BAITAILLE. Coupe du Crétacé du puits no 1 du siège Ste Marguerite du
Charbonnage de Ressaix, à Péronnes. Ann.Soc.Géol.Belg.,t.XLV,1922,p.B 206.
(2) F.SCHELLINCK. Les terrains tertiaires et crétaciques traversés aux puits
des charbonnages du Levant de Mons, à Estinnes-au-Val, Ibidem, t.XLV,
1922; p.B 000.
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5. Les Dièves moyennes, à Inoceramus labiatus, présentent le faciès ordinaire,
qu'elles ont aussi au puits Ste Marguerite, où elles reposent directement
sur le terrain houiller.

6. En-dessous des marnes à I.labiatus, qui forment la base du turonien, on
trouve au Sondage des Marnières une épaisseur de 24m. de couches
glauconifères qui ne peuvent appartenir qu'au Cénomanien.

Il ne serait pas tout à fait exact de dire que ce terme est nouveau pour
la géologie de la région. En réalité, il a été entrevu dès 1865 par
F.-L.Cornet et A.Briart.

7. Si l'on considère comme exacte la profondeur du Houiller qui a été donnée
plus haut, soit 147m., le Primaire serait, au sondage des Marnières, à la
cote -65, alors que les courbes tracées d'après les sondages et puits
voisins lui donneraient à l'endroit du sondage, la cote -40.

Je dois à la vérité de dire qu'il est possible, qu'il est même probable,
qu'une certaine épaisseur de terrain indiquée comme Wealdien dans la
coupe-ci-dessus, soit en réalité du terrain houiller altéré, pourri sur
place, où les schistes sont devenus des argiles et les cuérelles des
sortes de grès friables (1). Il est curieux que la carotte prise entre
119m50 et 120m. présente une fine stratification de même inclinaison que
celle que l'on a trouvée dans les roches houillères incontestables,
sous 147m.

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(1) Il arrive fréquemment, dans les sondages au trépan, que la limite
entre le Wealdien et le Houiller altéré soit difficile à établir.
J'ai eu un exemple de ce fait dans les deux sondages préparatoires
du siège de St.Vaast des Charbonnages de La Louvière et de
Sart-Longchamp, en 1906. Je comptais éclaircir la question lors du
creusement des deux puits du siège; mais, là aussi, la séparation
était pau nette.
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Pendant la longue période d'émersion qui a précédé l'arrivée des mers
crétaciques, les roches houillères ont subi une profonde altération sous
la surface d'affleurement. Là où, plus tard, la mer a balayé des
dépôts wealdiens, elle a aussi, généralement, décapé la surface
houillère, enlevé la crouûte d'altération; c'est pourqoui les roches
houillères, au contact du Crétacique marin, sont généralement peu
modifiées ou même tout à fait normales. Mais, là où le Wealdien a
subsisté, reposant sur cette croûte d'altération, qui doit porter
encore le nom de Houiller, la séparation des deux terrains manque
souvent de netteté.

8. L'existence du Wealdien dans la région de l'Est de Péronnes et du Sud
de Saint-Vaast, n'est pas un fait nouveau. Il a été rencontré depuis
longtemps dans une série de sondages et même dans des avaleresses,
dont il a, du reste, causé l'insuccès. Je compte revenir bientôt sur
cette question.

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272 (suite)

J.CORNET.- Les grès glauconifères de Péronnes. Ann.Soc.Géol.Belgique, t.51,
1927-1928, p.B 84.

Le Tourtia d'Anderlues a aussi, comme nous l'avons vu, été rencontré à
l'avaleresse de Saint-Vaast. Récemment, nous avons constaté qu'au sondages
des Marnières, à Péronnes (1923), les Dièves moyennes, à Inoceramus labiatus,
reposent sur une sorte de conglomérat à petits éléments, calcareux,
glauconifères, épais de 4m90, qui est peut-être le Tourtia d'Anderlues. Mais,
sous ce fin conglomérat, le sondage a traversé, avant d'atteindre le Wealdien,
vingt mètres de grès calcareux glauconifères, plus ou moins graveleux, plus ou
moins cohérents.
Ce sondage, foré au trépan, n'a fourni que des débris de fossiles peu
déterminables (fragments d'Actinocamax plenus ??), de sorte que l'âge de
ces couches reste douteux. (1)

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(1) J.Cornet. Le Cénomanien dans la région de Péronnes-lez-Binche
Ann.Soc.Géol.Belgique, t.XLVI, 1923, p. B 254.

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PL. BINCHE 152W
A.GROSJEAN

272 (2me suite)

R.MARLIERE, La transgression albienne et cénomanienne dans le Hainaut.
(Mémoire no 87 du Musée royal d'Histoire naturelle Bruxelles,1939) p.338.

"On peut à la rigueur, suivre JULES CORNET lorsqu'il rapporte le "grès
glauconifère de Péronnes" à certains facies de la Meule, mais je me refuse à
admettre, comme lui, que ces couches "ne peuvent appartenir qu'au Cénomanien".
(Ann.Soc.géol.Belgique, t.XLVI,p.B259). Pourqoui ?
- Pourqoui le tourtia ne pourrait-il pas, ici comme à Bracquegnies, comme dans
plusieurs des puits du Bois de Baudour (puits no 7 entre autres), comme au
sondage des Produits (1914) reposer au contact de la Meule antécénomanienne ?
En fait, l'âge de la Meule dans le région de Péronnes-lez-Binche n'est
nullement établi. La présence même de l'assise peut être mise en doute."

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