152W0239.TXT
PL. BINCHE 152W
L.Bayet - 26 septembre 1891
239 (VI)
Carrière dans le calcaire carbonifère. Direction 120° à 130°.
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PL. BINCHE 152W
F.HALET
239 (suite)
J.CORNET.- Bull.Soc.Belge Géologie.- Bruxelles, 1923, t.XXXIII, page 199.
Carrière Hubaut
Cette carrière, ouverte vers 1862 par Pierre Hubaut, de Houdeng, ne fut
exploitée que pendant peu de temps, et ce n'est qu'une bien petite
excavation.
Des arbres et des buissons l'ont envahie, de sorte qu'à distance elle
échappe facilement à la vue.
Lorsque, remontant le versant du vallon, on pénètre dans cette excavation à
flanc de coteau, on y voit à droite et à gauche du calcaire dinantien bleu
foncé noirâtre, pénétré d'un lacis très serré de fines veinules de calcite
blanche. La roche a l'apparence d'avoir été écrasée sur place, sans avoir
pris cependant la structure bréchoïde, et d'avoir été ensuite recimentée
par de la calcite.
La stratification est confuse: on ne voit guère de joints de stratifi-
cation. On entrevoit cependant une inclinaison vers le Sud, sous un angle
supérieur à 45°. Les couches, vu la situation, peuvent donc être con-
sidérées comme renversées. Le calcaire ne montre pas trace de fossiles;
mais la roche qu'enlace le réseau de veinules de calcite a bien cet aspect
spécial que l'on trouve dans le calcaire (V2c) supérieur à la Grande
Brèche.
Si, arrivé au fond de la carrière, on escalade la paroi gauche, au Sud, on
voit, reposant sur le calcaire dinantien, des psammites brunâtres apparte-
nant au Gedinnien. Dans cette section est-ouest, ils paraissent horizon-
taux; mais ils sont en réalité inclinés au Sud à 10° environ. Ces roches
sont en continuité avec un affleurement du Gedinnien, que l'on voit, un peu
plus au Sud, en haut du versant du vallon, sur le bord du chemin en courbe
mentionné plus haut.
L'interprétation de la coupe de la carrière est aujourd'hui très simple.
Le calcaire dinantien qu'on y a exploité, et qui est en position renversée,
appartient à un lambeau de poussée reposant sur le terrain houiller en
dressants (assise d'Andenne). Et le joint qui sépare les psammites gedin-
niens du calcaire sous-jacent correspond tout simplement à la surface de
charriage de la grande faille du Midi. Le Calcaire carbonifère a été ren-
contré dans la même position tectonique, c'est-à-dire en lambeaux de
poussée pincés entre le Dévonien inférieur du massif du Midi et le terrain
houiller redressé, au vieux sondage no 2 de la Société du Levant de Mons
(1857), situé sur le territoire de Waudrez, à 1400 mètres à l'ou-
est-nord-ouest de la carrière Hubaut et, dans ces dernières années; au
sondage de Vellereille-lez-Brayeyx (no 61) (1) et au sondage de Tout-Vent
(no 102), dont M. A.RENIER nous donnera bientôt la coupe.
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(1) X.STAINIER.- Ann. des Mines de Belghique, t.XXIII, 1922, p.136.
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PL. BINCHE 152W
239 (suite)
NAMUR 1974
International Symposium on belgian micropaleontological limits
from Emsian to Visean
September 1st to 10th
PUBLICATION No 17 PP 157-158
DISTRIBUTION DE CONODONTES DANS LE DINANTIEN DE LA BELGIQUE
E.GROESSENS
14.2. LE DINANTIEN AFFLEURANT DANS LES MASSIFS COMPRIS ENTRE LA FAILLE
DU MIDI ET LA FAILLE LIMITE.
14.2.1. - LA CARRIERE HUBAUT A BINCHE
14.2.1.1. Bibliographie : 1943 : R.MARLIERE,
Publ. Ass. Ir. de la Fac. Polytech. Mons, t.86.
La 101ème Promotion d'Ingénieurs des Mines de
la Faculté Polytechnique de Mons en Pèlerinage
Scientifique à Binche.
14.2.1.2. Localisation : Service Géologique : 152 W 239.
14.2.1.3. Description sommaire :
Ce site a une importance historique considérable :
"A l'origine des conceptions tectoniques modernes se place l'"observation
cruciale" faite à Binche par F.L.CORNET et A.BRIART, rapportée par eux le
3 mai 1863 devant la "Société des Anciens Elèves de l'Ecole Spéciale de
Commerce, d'Industrie et des Mines du Hainaut", réunie sous le présidence
de Théophile GUIBAL.
A la carrière HUBAUT les deux auteus avaient vu la faille du Midi, remarqué
sa faible inclinaison au Sud, et conçu l'idée d'un chevauchement sous
l'effet de poussées tangentielles, avec toutes ses conséquences et réper-
cussions. "Ils tirèrent de cette observation et de la considération des
autres faits connus à cette époque, écrit Jules CORNET, les conclusions
véritablement géniales qui furent la base de la connaissance de nos dislo-
cations hercyniennes et en même temps, peut-on dire, le germe d'où est
sortie une grande partie de l'orogénie moderne."
(MARLIERE R., 1943, p. 376).
Cette ancienne carrière a été échantillonnée dans le détail. Aucun conodon-
te n'a été découvert, les foraminifères indiquent un âge V3b"gamma" - V3c
(R.CONIL, communication personnelle).
