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152W0232.TXT

PL. BINCHE 152W

232 (I)

Annales des Mines de Belgique. Bruxelles, 1912, t.XVII, pp.693-703.

N° 6. - SONDAGE DE MAURAGE.
Société anonyme des Charbonnages de Maurage. (1)

NATURE DES TERRAINS Epaiss. Prof. Observations
m m

Limon hesbayen 9.00 9.00
Sable argileux 3.00 12.00
Lignites 1.00 13.00
Sable blanc, fin 8.00 21.00
Argile brunâtre à silex 1.00 22.00
Craie blanche 128.00 150.00
Craie blanche avec silex 5.00 155.00
Craie grise 16.00 171.00
Silex 4.00 175.00
Dièves 23.00 198.00
Argile grise 17.00 215.00
Schistes altérés 5.00 220.00

Terrain houiller.

Alternance de schistes, grès et psammites, à
forte inclinaison 28.00 248.00

Veinette : Charbon 0.20; terres 0.20; char-
bon 0.15 0.55 248.55 Mat.vol.35.4%
Cendres 4.6%
Incl. 22°
Schistes et psammites 9.45 258.00

Couche: Charbon 0.62; terres 0.03; charbon Mat.vol. 36%
0.15 0.78 258.78 Cendres 4%
Incl. 22°

Mur et schistes 5.22 264.00

Couche. 0.50 264.50 Mat.vol. 35%
Cendres 7%
Incl. 22°


Psammites, grès et schistes 16.50 281.00

Couche Charbon 0.32; terres 0.07; char- Mat.vol. 36%
bon 0.26 0.65 281.65 Cendres 4.5%
Incl. 22°

Schistes, psammites et terrains de mur 17.35 299.00

Couche: Charbon 0.43; terres 0.07; Mat.vol. 36%
charbon 0.45 0.95 299.95 Incl. 22°

Schiste, psammites et grès grossier 28.05 328.00

Veinette 0.35 328.35 Mat.vol 35%
Cendres 7.5%
Incl. 22°

Mur, psammites et schistes noirs 6.15 334.50

Couche: Charbon 0.23; terres 0.05; Mat. vol. 36%
charbon 0.24 0.52 335.00 Cendres 2%
Incl. 22°

Mur et psammites, puis forte cassure
avec terrains broyés, ensuite schistes
réguliers 28.50 363.50

Couche: Charbon 0.70; terres 0.80; Mat. vol.35%
charbon 0.70 2.20 365.70 Cendres 6.8%
Incl. 22°

Mur avec cassure, puis schistes
réguliers 2.80 368.50

Veinette: Charbon 0.35 0.35 368.85 Mat.vol. 34.5%
Cendres 6%
Incl. 22°

Schiste et psammites 9.55 378.40

Couche: Charbon 0.76; terres 0.24 1.00 379.40 Mat.vol. 34.3%
Cendres 3.7%
Incl. 22°

Mur, puis faille à 381 mètres, ensuite
schistes et psammites 6.85 386.25

Couche: Charbon 0.45; terres noires 0.12 0.57 386.82 Mat.vol. 34%
Cendres 4%
Incl. 22°

Murs et schistes alternés 8.68 395.50

Veinette 0.35 395.85 Mat.vol. 30.5%
Cendres 7%
Incl. 22°

Mur, psammites et grès avec zones dé-
rangées. 27.50 423.35

Couche: Charbon 0.30; terres 0.65; Mat.vol. 32%
charbon 0.40 1.35 424.70 Cendres 3.2%
Incl. 100°

Schistes et psammites 10.30 435.00

Couche: charbon 0.55; terres 0.15; Mat.vol. 34.5%
charbon 0.50; terres 0.10; charbon 0.40 1.70 436.70 Cendres 2%
Incl. 10°

Mur, puis schistes noirs, schistes gris,
grès et psammites. 9.30 446.00

Couche. 0.50 446.50 Mat.vol. 33.5%
Cendres 4.2%
Incl. 10°

Alternance de schistes et de psammites 11.40 457.90

Couche: Charbon 0.22. terres 0.34; Mat.vol. 36.5%
charbon 0.35; terres 0.23; charbon 0.25 1.40 459.30 Cendres 2%
Incl. 10°

Mur, schistes, grès gris et schistes 17.70 477.00

Couche: Charbon 0.65; terres 0.22; Mat.vol. 34.5%
charbon 0.40 1.25 478.25 Cendres 4%
Incl. 10°
Mur et schistes 10.75 489.00

Couche. 0.95 489.90 Mat.vol. 32%
Cendres 3.8%
Incl. 10°

Mur schisteux, avec passement de veine
à 496 mètres, puis grès gris et schiste 23.05 513.00

Couche: Charbon 0.25; terres 0.03; Mat.vol. 32%
charbon 0.40 0.70 513.70 Cendres 3.5%
Incl. 10°

Mur 4.30 518.00

Veinette: Charbon 0.09; terres 0.07; Mat.vol. 32.5%
charbon 0.20 0.37 518.37 Cendres 4%
Incl. 10°

Schistes et psammites coupés de terrains
de mur 26.63 545.00

Couche. 1.22 546.22 Mat.vol. 34%
Cendres 3.8%
Incl. 10°

Schistes, psammites et grès. MM. STAINIER
et FOURMARIER ont découvert dans cette
zone des fossiles marins (1). 60.78 607.00

Couche. 0.75 607.75 Mat. vol. 32%
Cendres 4%
Incl. 10°

Schistes et psammites avec banc de grès;
couche calcaire de 0m35 vers 620
mètres 16.00 623.75

Couche: Charbon 0.26; terres 0.07; Mat.vol. 31%
charbon 0.38 0.71 624.46 Cendres 8%
Incl. 10°

Mur, psammites et schistes 14.64 639.00

Couche: Charbon 0.67; terres 0.33; Mat.vol. 32.5%
charbon 0.65 1.65 640.65 Cendres 4%
Incl. 10°

Schiste gris 1.35 642.00

Couche. 0.56 642.56 Mat.vol. 33%
Incl. 10°

Mur gris et schistes 25.44 668.00

Couche. 0.90 668.90 Mat.vol 28%
Cendres 9.5%
Incl. 10°

Mur schisteux, puis toit 1.10 672.00

Couche: Charbon 0.12; terre 0.05;
charbon 0.58 0.75 672.75

Mur et psammites 5.95 678.70

Couche. 0.75 679.45 Mat.vol. 31.28%
Cendres 3.2%
Incl. 10°

Mur 4.05 683.50

Veinette: Charbon 0.24; terres 0.04; Mat.vol. 30.5%
charbon 0.12 0.40 683.90 Cendres 4.8%
Inclinaison 10°

Mur coupé de passements de veine, puis
schistes 4.20 688.10

Couche: Charbon 0.50; terres 0.15; Mat vol. 29.5%
charbon 0.20 0.85 688.95 Cendres 9%
Inclinaison 10°

Psammites et schistes gris 17.65 706.60

Couche: Charbon 0.51; terres 0.07; Mat. vol. 36.5%
charbon 0.30; terres 0.20; charbon 0.10; Cendres 3.8%
terres 0.26; charbon 0.38 1.82 708.42 Inclinaison 10°

Schistes avec passages de veine 5.58 714.00

Couche: Charbon 0.20; terres 0.05; Mat.vol. 29.25%
charbon 0.17; terres 0.25; charbon 0.40 1.07 715.07 Cendres 4%
Inclinaison 10°

Schistes et psammites coupés de passages
de veine 25.00 740.00

Le sondage a été arrêté à cette profondeur.

------------------------
(1) Une note relative à cette découverte a paru dans le Bulletin de la
Société Géologique de Belgique. Nous croyons intéressant de la repro-
duire en annexe après le sondage.

--------------------------------------------------------------------------

ANNEXE

Note extraite du "Bulletin de la Société Géologique de Belgique" sur
"Un niveau marin dans le houiller supérieur du BASSIN DU CENTRE", par
X.STAINIER & P.FOURMARIER

La rencontre de fossiles marins dans le terrain houiller présente un grand
intérêt au point de vue géologique, mais cet intérêt est encore bien plus
vif au point de vue pratique de la reconnaissance des couches et de la
détermination de leur synonymie. Cela est surtout vrai pour les horizons les
plus élevés de notre houiller où jusqu'à maintenant la rencontre de tels
niveaux est encore fort rare et où par conséquent ils fournissent un point
de repère des plus précieux.

Sous le rapport de la découverte de niveaux de fossiles marins dans les
strates élevées du houiller, notre pays est resté en retard par rapport à
l'Allemagne et à l'Angleterre où l'on en connaît depuis longtemps. Chez
nous, on commence seulement à les observer; aussi c'est avec une vive
statisfaction que nous avons fait une découverte semblable en procédant au
débitage des carottes du sondage de Maurage, dont l'étude nous a été con-
fiée.

Comme on le sait, ce sondage, entrepris dans la concession de même nom, a
produit une vive sensation par la rencontre d'un beau gisement régulier,
dans une région que l'on considérait généralement comme stérile. D'après la
forte teneur en matières volatiles de couches recoupées (30 à 38%), on
pouvait supposer que ces couches étaient placées très haut dans la série
houillère.

L'étude de ce sondage que M. Ch.Bernier, directeur-gérant du Charbonnage,
a bien vboulu autoriser avec une obligeance dont nous lui sommes très recon-
naissants, cette étude, disons-nous, a fourni des matériaux très intéres-
sants que nous publierons plus tard, avec la coupe complète du sondage. Nous
n'avons pas voulu tarder à publier la découverte qui fait l'objet de ce
travail, car elle peut amener des recherches capables de déterminer
complètement la position des couches du sondage, par rapport à celles qui
sont en exploitation dans les bassins voisins.

Voici la coupe des terrains au voisinage du niveau où les fossiles marins
ont été rencontrés:

Mètres
543.00 à 545.00 Psammite zonaire avec un banc carbonaté.
Incl. 10°. Neuropeteris tenuifolia, Sphenopteris,
Sphenophyllum, Annularia.
545.00 à 546.22 Veine: 1m22. Mat.vol. 32%; cendres 8%.
546.00 à 547.00 Mur noir, schisteux, avec surface de glissement et
pholérite.
547.00 à 553.00 Psammite zonaire, gréseux à la base.
553.00 à 555.00 Schiste psammitique avec cloyats et avec un banc carbonaté
à cassure conchoïdale de 0m20 à 554 mètres.
555.00 à 564.00 Grès blanc, grenu, feldspathique avec pholérite et une
intercalation schisteuse à 563 mètres.
564.00 à 576.30 Grès psammitique avec empreintes charbonneuses, passant
au psammite zonaire avec cloyats.
A 569 mètres, un bancf gréseux très grossier, très micacé.
A 571 mètres, intercalation psammitique schisteuse. A 572
mètres grès à noyaux schisteux. A 575 mètres banc à nodu-
les de sidérose.
576.30 à 577.00 Schiste gris avec enduits de pyrite. Neuropteris, Calami-
tes.
577.00 à 578.00 Psammite passant au grès à nodules de sidérosé.
578.60 à 591.00 Schistes gris, compacts, passant au schiste psammitique,
puis au psammite zonaire pyriteux. Mariopteris, Sigilla-
ria.
591.00 à 604.00 Schistes gris, doux à zones brunes et à nombreux cloyats,
psammitique par places au sommet. Débris de coquilles. Les
premiers fossiles marins apparaissent vers 599 mètres.
Au-dessus on ne voyait que des débris de coquilles.
604.00 à 606.00 Schiste noir avec fossiles marins.
606.00 à 606.50 Schiste brun rempli de débris végétaux, alternant avec du
psammite.
606.50 à 607.00 Schiste feuilleté, friable, pyriteux. Lingula mytiloïdes,
Sigillaria. Contre la veine, un banc banc grossier, micacé
de 0m02.
607.00 à 607.75 Veine: 0m75. Mat.vol. 32%; cendres 4%.
607.75 à 609.00 Mur schisteux, friable. Stigmaria.
609.00 à 614.00 Psammite avec diaclases verticales, devenant schisteux à
la base et prenant les caractères de mur. Mariopteris,
Neuropteris, Calamites, Cordaïtes.
614.00 à 616.00 Schiste à cassure conchoïdale, passant rapidement au
psammite.
616.00 à 620.00 Grès très grenu, micacé, feldspathique, pyriteux,
sidérose et intercalations schisteuses et charbonneuses.
Im devient schisteux, puis psammitique.

Plus bas nous avons reconnu plusieurs bancs calcareux deux bancs d'un beau
calcaire gris siliceux carbonaté et de nombreux bancs de sidérose calca-
rifère.

Comme on le voit, le principal niveau des fossiles marins se trouve un peu
au-dessus de la veine de 607 mètres sur un épaisseur d'environ 7 mètres, de
599 à 606 mètres. Plus bas, nous n'avons plus trouvé que Lingula mytiloïdes.
L'étude et le débitage complet du principal niveau n'est pas encore
terminée, mais nous avons recueilli assez d'éléments pour pouvoir affirmer
le caractère absolument marin de la faune déjà recueillie.

Nous avons en effet reconnu:
Clenodonta (un très bel exemplaire avec charnière).
Des gastèropodes.
Productus (fragments).
Chonetes (plusieurs individus).
Goniatites.
Pecten.

Il s'agit, comme on le voit, d'un niveau tout à fait marin, plus marin même
que le niveau célèbre de la couche Katharina des Gasflammkohlen de
Westphalie et se rapprochant considérablement de certains niveaux du houil-
ler inférieur.

Bien que nous n'ayons pas pu prcéder à la détermination de tous les échan-
tillons recueillis, nous pouvons cependant affirmer, d'après l'ensemble de
la flore, qu'il s'agit d'un niveau élevé du terrain houiller.

Nous y avons reconnu notamment la plupart des fossiles les plus caractéris-
tiques de la zone supérieure C de M. Zeiller.

Un des fossiles les plus abondants est Neuropteris tenuifolia; dans la
partie du sondage au-dessus du niveau à fossiles marins, c'est pour ainsi
dire la seule Neuropteris que l'on trouve; dans les couches supérieures,
elle est accompagnée de Linopteris; dans la partie inférieure du sondage, on
trouve également Neuropteris gigantea en abondance.

Comme nous l'avons dit ci-dessus, la haute teneur en matières volatiles des
couches traversées, confirme la position élevée que le houiller de Maurage
occupe dans la série Westphalienne.

Jusque mainentenant, on ne connaissait encore, en Belgique, que des horizons
marins peu marqués, dans le houiller élevé, puisqu'on n'y connaissait guère
que la Lingula mytiloïdes. Ces niveaux avaient été rencontrés par l'un de
nous d'abord dans le bassin de Liége (1).

Un horizon semblable, à lingules, a été ensuite retrouvé dans le bassin de
Charleroi, par M. R.Cambier (2).

Des niveaux à faune marine ont été reconnus plus tard par M. A.Renier, dans
le bassin de Seraing, mais assez bien plus bas que les deux précédents (3).

Enfin, dans le courant de cette année, le R.P. G.Schmitz a annoncé, à la
Société scientifique de Bruxelles, la trouvaille de Lingules, dans le bassin
de Mons, au toit de la veine Petit-Buisson du Charbonnage du Levant du
Flénu. Mais à l'heure actuelle, ce travail n'a pas encore paru, malheu-
reusement, car comme nous allons le montrer, il va nous servir puissamment à
l'élucider l'âge des couches du sondage de Maurage. Tous les niveaux ci-
dessus indiqués, à part quelques-uns de ceux signalés par M. Renier, ne
renferment que des Lingules.

Mais en Campine le R.P. G.Schmitz et X.Stainier ont trouvé outre quelques
niveaux à Longules, un niveau fort élevé renfermant outre les Lingules, les
Discina. Ce niveau, reconnu au sondage n° 66 d'Asch, se trouvait compris
dans des charbons à 33-34% de matières volatiles (4).

Pour permettre de saisir les relations possibles entre les différents
niveaux marins les plus élevés, nous allons les repérer par rapport à un
horizon stratigraphique bien connu, le poudingue houiller base du houiller
productif (H2).

Distance par rapport au poudingue houiller:
1° Niveau de la Veine Buisson (d'après la carte des mines
du Bassin de Mons, par J.Faly, 1889 1,380 mètres
2° Niveau du sondage n° 66 d'Asch 1,180 mètres
3° Niveau de la Veine Grand-Bac du Bassin de Liège 720 mètres
4° Niveau de la veine Duchesse du Bassin de Charleroi 610 mètres
5° Niveau du sondage n° 79 de Voort (Campine) 560 mètres

On voit donc que si l'on ne s'en tient qu'à la considération de l'épaisseur
des strates, il doit y avoir au moins deux niveaux différents dans ces cinq
gisements. Le premier comprendrait les deux premiers gisements, les trois
derniers appartiendraient au deuxième niveau.

----------------------
(1) Cf. X.Stainier: Stratigraphie du bassin houiller de Liége, 1ère partie,
rive gauche de la Meuse. - Bul. Soc. belge de Géol., t.XIX, 1905,
Mém. p.79.
(2) Cf. R.Cambier : Découverte dans le terrain houiller supérieur de Char-
leroi, d'un nouvel horizon fossilifère marin (le plus élevé). -
Bul. soc. belge de géol., t.XX, 1906, Proc.-verb., p.169.
(3) Cf. A.Renier: Quelques niveaux à faune marine du bassin houiller de
Seraing. - Ann. Soc. Géol. de Belg., t.XXXVII, 1910, Bull. p.161.
(4) Cf. G.Schmitz et X.Stainier: La géologie de la Campine avant les puits
de charbonnages 5e note prémiminaire - Bull. Soc. Belge de Géol.,
t.XXIV, 1910, Proc.-verb. p.233.

----------------------

Si nous voulons maintenant rechercher la synonymie du niveau marin du
sondage de Maurage par rapport aux cinq niveaux précédents, nous constatons
qu'il présente des ressemblances frappantes avec le niveau rencontré par le
P. Schmitz au toit de la veine Buisson du Charbonnage du Levant du Flénu
(1). La couche Buisson a en effet la même composition que la veine de 607
mètres du sondage de Maurage.

Au-dessus de la couche Buisson, dans le Borinage, il y a une stampe stérile
de 40 à 65 mètres jusqu'à la couche Maton, stampe comprenant un niveau de
grès de 12 à 25 mètres qui forme avec la stampe stérile l'horison géologique
principal du bassin du Couchant de Mons, comme le remarque à juste titre
G.Arnould (2).

Au sondage de Maurage, il y a aussi, au-dessus de la veine de 607 mètres,
une stampe stérile de 60 mètres comprenant 20 mètres de grès.

Nous ne poursuivrons pas plus loin les rapprochements à faire entre les deux
niveaux marins du Borinage et du Centre. Notre seul but a d'ailleurs été
d'appeler l'attention sur un synchronisme possible mais qui ne sera démontré
que lorsque des études plus précises auront été poursuivies pour la
recherche des niveaux marins supérieurs du Borinage ainsi que pour la
reconnaissance de tous les éléments lithologiques, paléontologiques et
stratigraphiques, nécessaires à l'établissement d'un bon synchronisme.
L'exemple du sondage de Maurage indique qu'il y a chance de retrouver le
niveau marin au-dessus de la couche Buisson et il ne faudra pas perdre
de vue que les fossiles se trouvent à une grande distance de la veine (3).

---------------------
(1) La Veine Buisson donne en effet 31.20 de matières volatiles au puits
Sainte-Désirée du Rieu-du-Coeur, d'après G.Arnould: Bassin houiller du
Couchant de Mons. Mémoire historique et descriptif. In-4°, Mons, 1878,
p.164.
(2) Cf. Ibidem, p. 152.
(3) M. Bernier nous communique un extrait d'une lettre de M. Stainier,
d'après laquelle ce géologue a retrouvé tout récemment au charbonnage
des Produits, au toit de la veine Petit-Buisson, tous les fossiles de
la région de 606 mètres du sondage de Maurage et disposés d'une façon
identique; de plus, au-dessus du toit, il a trouvé le mème grès à
nodules que dans le sondage. La synonymie avec Petit-Buisson de la
couche à 607 mètres du sondage de Maurage serait donc bien établie.
(N.d.l.R.)
----------------------

L'horizon de grès à nodules devra aussi faire l'objet de recherches suivies.

Si le synchronisme que nous proposons ici venait à se vérifier, il en
résulterait que l'on pourrait rapprocher les 360 mètres de houiller avec
nombreuses couches de charbon recoupées au sondage de Maurage au-dessus de
la veine de 607 mètres avec les 360 mètres existant dans le Borinage au-
dessus de la Veine Buisson jusqu'à la veine directrice Braize (Hanas).

La teneur en matières volatiles (32 à 38%) serait parfaitement comparable
de part et d'autre.

La question du raccordement du niveau marin du Borinage et du Centre avec
ceux de l'Allemagne est beaucoup facilitée par les récentes découvertes d'un
niveau très élevé en Westphalie au Nord de la Lippe, niveau sur lequel MM.
Krusch, Bärtling et Menzel ont fourni des renseignements. Ce niveau,
beaucoup plus élevé que celui de la veine Katharina, se fait remarquer,
comme l'a déjà signalé M. Krusch, par son type franchement marin et par sa
grande analogie avec les niveaux fossilifères du houiller inférieur. Comme
celui de Maurage, il montre aussi une très grande puissance. La question du
raccordement de tous ces niveaux du houiller supérieur de notre pays, de la
Hollande et de l'Allemagne a tout récemment encore fait l'objet d'une
excellente synthèse tenue à jour par M. Van Waterschoot-van der Gracht (1).

Tenant compte de toutes les données fournies par ces divers travaux, il nous
paraît devenu probable que le niveau du Borinage, du Centre et du sondage 66
d'Asch correspondrait au niveau le plus élevé de Westphalie comme semble
bien le prouver la position si élevée dans la série du niveau
du Levant du Flénu. Dans ce cas, le niveau à Longules du bassin de Liége
(Grand Bac), du bassin de Charleroi (Duchesse) et de Campine (sondage
n° 79) correspondrait au niveau de Katharina (Westphalie) et aux niveaux de
Hollande et du bassin de la Wurm auxquels MM. van Waterschoot et Klein l'ont
assimilé. Ce niveau devrait donc être recherché, dans le Centre et le
Borinage, plus bas, par exemple dans le faisceau entre les veines Anleuse
et Grande Veine l'Evèque du Borinage.

L'avenir nous apprendra si ces rapprochemets sont fondés.

----------------------
(1) Die fortsetzung der wichtigsten Leithorizonte der niederheinisch-
westphalischen Steinkohlengebirges nach Westen, insbesondere in den
Niederlanden. XI Allgemeinen deutschen Bergmannstag zu Aachen vom 31
August bis 3 September 1919, p. 106.

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PL. BINCHE 152W

232 (Suite)

Capitaine Ch.Stevens. - Ann. Soc. géol. de Belg. Liège, 1914, t.XLI,
Mém. pp. 22-23.

III. - REGION DE BINCHE, BRAY, MAURAGE, HAVRE, OBOURG.

Croquis A: Fig. 17, plan des sablières.

Point D. - Ce sable blanc et ce lignite ont été recoupés par les sondages de
Maurage qui donnent :

Cote 75 Limon hesbayen 9.00 9
Sable argileux 3.00 12
Lignite 1.00 13
Sable blanc fin 8.00 21
Argile brunâtre à silex 1.00 22
Craie blanche 128.00 150
(Annales des Mines, 1912, t. XVII, p. 693).

On trouve donc, du lignite à la craie, une épaisseur de 10 mètres.
La base de L2 arrive à la cote (75 - 22) = 53.

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