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PL. MORLANWELZ 152E
A.Rutot

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Bull.1903.

Au Sud de la bifurcation du chemin dans lequel nous venons d'observer l'affleurement de Craie de Saint-Vaast, avec la route pavée menant à la gare de Leval, nous avons vu ce qui reste d'une grande excavation abandonnée, mais que j'ai très bien observée il y a quelques années. Dans cette excavation, qui actuellement semble être un vrai chaos, on exploitait du sable landenien marin et de l'argile montienne. J'ai représenté figure 4 dans ma note sur la découverte d'une flore fossile dans le Montien du hainaut, un coin de cette excavatin que nous reproduisons à la page ci-contre (fig.7).
Nous sommes là à la cote 115.
Primitivement, il y avait en ce point sur la craie, une épaisseur plus ou moins régulière d'argile montienne, qui a été ravinée irrégulièrement par l'arrivée de la mer landienne, laquelle a étalé à la surface du Montien un épais cailloutis de silex de diverses provenances, L1a. Au-dessus se sont étendus les sables landeniens, la mer étant trop peu profonde pour qu'il s'y soit déposé le noyau argileux médian. Il se fait donc que le sable d'immersion L1b, qui surmonte le gravier L1a, passe directement au sable d'émersion Lid sans interalation de sédiments argileux L1c.

Fig.7. COUPE DANS UNE EXCAVATION A 300 METRES A L EST DE LA GARE DE LEVAL-TRAHEGNIES.

A. Glaise moséenne 1m00
B. Cailloutis, base du Moséen, à éléments très hétérogènes, renfermant des silex utilisés éolithiques. 0.30
C. Sable glauconifère, marin, landenien 2,00
D. Cailloutis, base du Landenien, composé de silex plus ou moins roulés de diverses provenances, généralement à croûte extérieure verdie. 0,20
E. Argile grise montienne avec lits lenticulaires de sable jaune. 2,00 à 4,00
F. Craie blanche, à silex bigarrés de Saint-Vaast.

Plus tard encore, l'Ypresien, puis le Bruxellien, ont recouvert le tout. Mais les dénudations pliocènes et quaternaires ont enlevé les terrains supérieurs, de manière à ne laisser en place qu'une partie du Landenien et sans qu'il y ait trace de Landenien supérieur. Dès que les couches ypresiennes peu perméables eurent été enlevées, les eaux s'infiltrèrent au travers du sable landenien et au travers des fissures de l'argile montienne, et pénètrèrent dansla craie très fissurée. Celle-ci fut dissoute et il se forma lentement, à la surface de la craie, des cavités dans lesquelles s'enfoncèrent peu à peu les terrains susjacents. Toute l'exploitation dans laquellle nous sommes est parsemée de ces dépressions profondes, dont les parois verticales sont recouvertes du cailloutis landenien qui s'y enfonce.
C'est cet ensemble de dépressionos de diamètre et de profondeurs différentes, placées à côté les unes des autres, et d'où l'on a extrait l'argile montienne et de sable landenien exploité comme sable de moulage, qui donne à l'excavation aujourd'hui abandonnée l'aspect chaotique qui étonne et déroute tout d'abord.

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Bulletin 1901

Jusqu'ici, nous n'avons encore constaté que la superposition de l'Ypresien à l'argile montienne; mais il existe, à 300 mètres à l'Est de la gare de Leval, une grande excavation, aujourd'hui à peu près abandonné, montrant très nettement la superposition du Landenien inférieur à l'argile montienne.

Fig.4. - COUPE DANS UNE EXCAVATION A 300 METRE A L EST DE LA GARE DE LEVAL-TRAHEGNIES.

A. Glaise verdâtre moséenne 1m00
B. Cailloutis base de Moséen, en majeure partie constituée de petits grès blancs irréguliers remaniés de l'Ypresin, mêlés à des roches d'origines diverses et renfermant des silex utilisés, caractéristiques de l'industrie reutelo-mesvinienne. 0m30
C. Sable glauconifère,Landenien inférieur marin (L1bd, exploité comme sable de moulage pour fonderies). 2m00
D. Cailloutis uniquement formé de silex crétacés, corrodés, à surface verdie. 0m20
E. Argile grise, plastique, dure, montienne, avec lits de sable jaune ou blanchâtre intercalés vers le haut, 2 mètres à 4 mètres
F. Craie blanche à silex bigarrés (craie de Saint-vaast, d'après M.A.Briart). -

Actuellement, cette exploitation présente un aspect bizarre et d'abord, déroutant. Le fond n'est formé que de bosses et de fosses profondes dans les parois desquelles on voit, à toutes hauteurs, du Quaternaire, du sable landenien inférieur (L1bd), le cailloutis à silex verdis de base (L1a), l'argile grise montienne et la craie blanche à silex bigarrés. Après l'étude, on voit que cette disposition extrêmement compliquée et chaotique est due à quantité d'effondrements plus ou moins profonds qui se sont produits par dissolution du soubassement de craie blanche, effondremetns dans lesquels est descendue lentement toute la série des couches sus-jacentes. On voit ainsi le cailloutis de silex verdis, base du Landenien inférieur marin, sortir verticalement de la profondeur en tapissant l'intérieur de la poche d'altération, puis s'étaler horizontalement pendant quelques mètres pour replonger de nouveau verticalement et ainsi de suite. Ce cailloutis recouvre, soit des amas de glaise ou argile compacte montienne, avec intercalations de lits de sable blanchâtre vers le haut, soit directement la craie blanche. Au-dessus de cailloutis se voit très bien le sable glauconifère landenien, recouvert lui-même de cailloux et de glaise moséenne. La figure 4 ci-contre montre une coupe prise en un point local de l'excavation. A peine à 100 mètres au Nord de cette excavation, il en existe deux autres où, sous plusieurs mètres de couches quaternaires, on exploite le sable glauconifère L1bd, terminé à la base par un grès argileux très glauconifère, fossilifère, en tout identique au "Tuffeau d'Angres", qui recouvre immédiatement le cailloutis à silex vredis base du Landenien à allure très irrégulière à cause de la présence de poches d'altération dans la craie sous-jacente. L'argile de Leval est donc bien directement inférieure au terme le plus inférieur du Landenien: le Tuffeau d'Angres et le cailloutis à silex verdis de base.

M.Buttgenbach, au sujer de cette communication, fait connaître que, dans les indes hollandaises, il a eu l'occasion de voir des gisements de lignite dans lesquels il a constaté la présence de l'ambre. Le lit du gisement était presque complètement formé d'ambre contenant des cristaux de quartz; il était recouvert de fossiles.