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PL. MORLANWELZ 152E
A.Rutot
162 (4)
Compte rendu des excrusions de la session extraordinaire de la Société belge de géologie, dans le Hainaut et aux environs de Bruxelles, du 23 au 27 août 1902.
(Bull.de la Soc.belge de Géol.Bruxelles, tome XVII, 1903, Mém. pp.417-430
Bull.1903
III course aux environs de Leval-Trahegnies - Bruxellien, Ypresien, Landenien, Montien supérieur.
Entre 170 et 165, on ne peut riendistinguer, mais vers la cote 160, les talus montrent de l'argile grise, finement sableuse, qui appartient à l'Ypresien des géologues belges.
Nous n'avons donc pas pu voir le contact du Bruxellien sur l'Ypresien. Ce contact a lieu vers la cote 166, et il est très difficile à saisir parce que nous nous trouvons ici près du littoral Sud-Est de l'Ypresien, c'est à dire en un point où les facies normaux disparaissent pour faire place à des facies spéciaux, littoraux, à éléments généralement plus grossiers qu'à l'intérieur du bassin.
Entre la base du Bruxellien et l'argile ypresienne observée à partir de la cote 160, existe le représentant du sable très fin d'émersioon Yd du facies normal, sous forme d'un sable demi-fin, peu glauconifère, qui se distingue difficilement du Bruxellien qui le surmonte.
162 (suite)
Ce facies littoral de la partie supérieure d l'Ypresien des géologues belges - qu'il ne faut pas confondre avec l'Ypresien des géologues français - est très développé tout le long du rivage Est de la mer Ypresienne. Il commence à se montrer aux environs de Wavre, il est bien visible aux environs de Nivelles, de Seneffe, puis il descend vers Binche pour prendre au Sud, près de Grand-Reng, un facies plus franchement littoral encore, connu sous le nom de Sable de Peissant. Au Trieu de Leval, le sable du sommet de l'Ypresien a donc environ 6 mètres d'épaisseur et il passe rapidement vers le bas à une argile grise plastique, un peu feuilletée. Ce facies argileux, qui rappelle assez bien l'Ypresien normal Yc, n'a guère plus de 10 mètres d'épaisseur, et à la cote 150 apparait un nouveau facies de l'Ypresien, très différent de tout ce qui s'observe dans le centre du bassin. Tout le bas de l'Ypresien, sur environ 20 mètres, est constitué par un sable vert, très glauconifère, à grain assez gros, à ciment argilo-calcaire et rempli de petites concrétions gréseuses irrégulières et poreuses, blanches, ressemblant parfois à s'y méprendre à celles du Bruxellien du sommet du Trieu. Heureusement, au passage de la masse argileuse médiane au facies sableux inférieur, les concrétions gréseuses sont plus régulières, à grains cimentés par de l'argile durcie, et elles se divisent en plaquettes fossilifères, où abondent Leda Corneti et Nucula Briarti, fossiles caractéristiques de l'argilite de Morlanwelz à Nummulites planulata.
Entre les cotes 135 et 130 s'ouvre une exploitation d'argile noirâtre.