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PL. MORLANWELZ 152E
M.MOURLON

11 (II)

Extrait du Journal de F.L.CORNET, 5° cahier.

Excursion du 20 décembre 1868.

Ligne de Beaume à Marchiennes. Partant de Beaume, la ligne est établie sur
le limon qui masque complètement le sol sous jacent.

La première tranchée est ouverte sur la commune de Haine St. Pierre à l'O.
du bois de Mariemont. Voici la coupe de cette tranchée sur le talus
septentrional :

Croquis.

A. Limon brun (terre à briques)

B. Limon formé d'un mélange de parties argileuses bleuâtres semblables
à C, parties brunes semblables à A et de parties jaunes ferrugineuses.
Il semble que ce soit un mélange des deux couches A et C avec altéra-
tion partielle de la glauconie de celle-ci. Cette couche B peut être
quaternaire comme elle peut être aussi la partie supérieure de C à
laquelle elle semble passer sans transition brusque.

C. Argile bleu ardoise plus plastique que sableuse. Les grains de
glauconie n'y sont pas distincts. Cette argile doit être l'argile
d'Ypres. Elle me parait identique à celle que l'on exploite près du
cimetière de Mons.

D. Concrétions siliceuses glauconifères caverneuses et très volumineuses.
Elles sont formées de grains de glauconie disséminés dans une pâte
grisâtre très dure. Au centre on voit souvent des noyaux de silex. La
plupart de ces concrétions sont plus fortes que la tête d'un homme.

E. Sable très glauconifère, non calcaire, renferment quelques petits
galets de phtanite.

F. Terrain houiller.

N.B.- Le sable glauconifère E, avec les concrétions D qui le recouvrent,
forment pensons-nous, la partie inférieure du terrain tertiare de nos
environs. Ils ont été rencontrés par le puits N° 6, le puits N° 1 de Sars-
Lonchamps, par le puits de M. Pelette (voir cahier) et par une foule
d'autres puits dans les environs de La Louvière. Ils sont souvent
recouverts par une couche de sables gris un peu glauconifères qui ne paraît
pas continue.

Au puits Saint Félix de Haine Saint Pierre, voisin de la tranchée précé-
dente, dont nous venons de donner la coupe, on a traversé les couches A, B
et E (voir cahier N° 1) mais il paraît exister une couche de sable gris de
4 mm d'épaisseur au-dessus des concrétions glauconifères. Mais on a peut
être appelé sable, l'argile C imprégnée d'eau.

A peu de distance à l'E. de la tranchée le chemin de fer entre dans le bois
de Mariemont sur un haut remblai. Un peu plus avant, il traverse une
tranchée de 80 mètres de longueur et de 1 m à 1m50 de profondeur, creusée
dans des sables gris et jaunes.

A l'Est de la fosse St. Arthur, le terrain houiller a été mis à découvert
par une fouille où l'on a pris des terres pour la voie. On distingue dans
cette fouille les affleurements de trois couches de houille dirigées de
l'Est à l'Ouest. Au même endroit, mais de l'autre côté du chemin de fer, on
a ouvert une sablière dans le bois. On y exploite du sable jaune.

J'ai observé dans cette carrière que les racines des arbres ont la
propriété de décolorer sur quelques millimètres d'épaisseur le sable
ferrugineux qui l'entoure.