151W0589.TXT

PL. MONS 151W

589 (V)

Sondage de la rue des Champs
exécuté à CUESMES
pour les Charbonnages du Levant et des Produits du Flénu,
par la firme FORAKY.
Repérage par E.Verdin, le 26-5-1942. Croquis.
Echantillons recueillis par le chef sondeur.
Travaux commencés et terminés en 1942.
Mode de creusement: à sec jusqu'à 15m30,
ensuite à la couronne 182 mm jusqu'à 78 m, 155 mm jusqu'à 125 m.
Niveau de l'eau, au repos: 28m80 (dans les craies);
32m80 (dans les rabots).
Tubage de 7 pouces, à la profondeur de 82m10.
Cote approximative de l'orifice: 74 (d'après la carte militaire);
66.36 (d'après nivellement du charbonnage).

Coupe communiquée par M. André Delmer:

Carotté, mais beaucoup de pertes de carottes.

Coupe reconstituée par R. Marlière (1942) après examen des témoins
en tenant compte des indications du sondeur pour certains contacts:

QUATERNAIRE: Limon jaunâtre 12.00 12.00

LANDENIEN : Sable vert-épinard 1.70 13.70

SENONIEN : Craie, poche de dissolution au sommet.
à 70 m; Echinocorys.
à 105m50: Galets phosphatés. Actin.quadratus.
(vraisemblablement base de la Craie
de Trivières) 109.30 123.00

TURONIEN: Craie de Maisières (non
reconnue) 2.00 125.00
Rabots 2.50 127.50
Fortes-toises 7.50 135.00
Dièves marneuses, puis très
sableuses 1.25 136.25
Tourtia (peu de galets) 1.50 137.75
Houiller sur 15.25 153.00

HOUILLER: Schiste gris à végétaux hachés
comme paille; 80 à 95°.

Fin du sondage: 153 mètres.

Descriptions et déterminations par M. R.Marlière (1942)


Nous possédons par M. DELMER une carotte du contact des
morts-terrains sur Houiller. C'est une brèche de
schiste altéré mêlé de roches glauconifères.
Le sondage est tombé dans un puits naturel,
A partir d'où ?. On ne sait, mais il faut le dire. (A.R.)

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F.HALET
Description des échantillons rapportés par E.Verdin:

Profond. m.

1 Remanié 1.00
2* Limon jaune très friable, calcarifère 2.00
3 - 9 Idem 3.00-9.00
10 Idem un peu plus argileux 10.00
11 Idem 11.00
12* Idem 12.00
13* Sable vert, glauconifère 13.00
14* Débris de craie blanche, avec sable un peu
argileux verdâtre 14.00
15* Débris de craie blanche et sable plus ou moins
argileux 15.00
16* Débris de craie blanche 16.00
17* Craie blanche avec gros débris de silex noir 34.40
18* Craie blanche avec débris d'Ostrea (?) 40.00
19* Craie grise compacte 48.00
20* Craie blanche compacte 60.00
21* Idem 70.00
22* Craie blanche compacte 78.00
23* Idem 82.00
24* Craie compacte blanchâtre 95.60
25* Idem 97.00
26* Craie blanchâtre compacte 102.70
27* Craie blanche compacte avec silex 110.00
28* Craie compacte blanchâtre 115.00
29* Craie gris blanchâtre 125.00
30* Débris de silex broyés (Rabots?) 125.15-126.10
31* Echantillon fortement broyé (sable calcarifère) 126.20
32* Idem 131.30
33* Idem (silex finement broyés) 131.85
34* Tuffeau vert, traces de galets (Tourtia?)
(carotte) 136.50
35* Carotte 138.25

Fragment haut de 9 cm d'une carotte de 120 mm de
diamètre donnant le contact incliné à 45°(!)
d'une roche gris verdâtre, glauconifère, très
calcarifère soudée par un joint peu régulier sur
un schiste gris, légèrement violacé, fissuré et
ressoudé par filonnets de calcite. Le joint de
contact est affecté par les fissures.
En outre dans la masse de ce schiste manifestement
houiller, mais altéré, petites inclusions de la roche
glauconifère. L'ensemble est une brèche, sans doute
remplissage d'un "puits naturel". L'aberrance de
constitution de la base des "morts terrains",
notamment l'absence de tourtia corrobore d'ailleurs
cette interprétation. (A.R.)

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PL. MONS 151W

589 (suite)

Notes rentrées par MM. A.GROSJEAN et A.DELMER, le 30 août 1944.

RENSEIGNEMENTS HYDROLOGIQUES

Le 20 mai 1942, la profondeur atteinte étant de 127m00 (RABOTS) et le
tubage de 160mm étant placé avec base à la profondeur de 82m00, on a
procédé à un essai de débit.

Le niveau hydrostatique s'établissait à la profondeur de 32m80.

Par épuisement discontinu à la cuiller à clapet, on a rabattu le niveau au
maximum compatible avec les moyens du chantier, soit jusqu'à la profondeur
de 58m50 (Rabattement maximum 58.50 - 32.80 = 25m70). Puis on a suivi la
remonte du niveau. Les résultats de cette mesure sont consignés dans les
5 premières colonnes du tableau ci-annexé.

Croquis: tableau.

La colonne n° 6 indique les volumes de tubage envahis par l'eau au cours
des remontes successives (tubage de 160mm diamètre possédant un volume de
20.096 litres par mètre courant).

La colonne n° 7 indique les débits ainsi mis en évidence et la colonne n° 8
les rabattements moyens provoquant chacun de ces débits.

Les débits ainsi calculés (colonne n° 7) sont évidemment inférieurs aux
débits réels, car ils font abstraction des volumes d'eau absorbés par les
vides existant à l'extérieur du tubage, vides dont le volume est totalement
inconnu.

L'inexactitude de la méthode est bien mise en évidence par le tableau
suivant donnant les valeurs du rapport Q/Vh pour chacun des débits calculés
(Q = débit calculé; h = rabattement) : les lois de l'hydraulique indiquent
que ce rapport serait constant, si les débits calculés étaient exacts.

Débits Rabattements
calculés moyens Vh Q/Vh
(Q) (h)

1.222 l/h 238 dm 15.427 79.21
1.296 208.25 14.422 89.86
1.005 185.- 13.601 73.90
543 173.50 13.170 41.23
648 143.75 11.975 54.11
457 155.25 11.200 40.80
181 144.- 10.677 16.95