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151W0451.TXT

PL. MONS 151W

451 (II)

Le sondage Léon GRAVEZ, à Mons.

R.MARLIERE.- Ann. Soc. Géol. Belgique. Liége, 1928-1929, t.52,
pp. B 184-193.

En vue de l'établissement d'un nouveau siège, la Société Anonyme des Pro-
duits, a fait procéder à un sondage profond dans une région relativement
peu explorée de la cuve de Mons. Les terrains ont été traversés à la ta-
rière et au trépan jusqu'à la profondeur de 63 mètres, puis à la couronne à
diamants jusqu'à la base, sauf pour les niveaux à silex où le trépan a dû
être employé. Le repairage des échantillons et des "carottes", leur mise en
place pour le transport à l'Ecole des Mines ont été l'objet des soins les
plus méticuleux. Tous les renseignements sur la technique du sondage m'ont
été aimablement communiqués par M. Monet, Directeur des travaux de la
Société des Produits.

Avant même que la sonde eût pénétré dans le sol, M. Léon Gravez, Directeur-
Gérant des charbonnages des Produits, nous promettait de veiller "attenti-
vement à ce que les soins à donner au sondage fussent continus et intelli-
gents". Je ne saurais assez louer M. Léon Gravez de son évident désir à
contribuer à la connaissance des morts-terrains du Bassin de Mons, et je le
remercie bien vivement de l'obligeance avec laquelle il a mis tous ses
moyens à la disposition des géologues. Je suis aussi redevable à M. Monet
et aux ingénieurs qui ont suivi attentivement la progression des travaux.
(1)

I.- Situation du sondage

Le sondage Léon Gravez est situé au Faubourg du Parc, à Mons, 670 mètres au
Nord, 1030 mètres à l'Ouest du beffroi de la ville. Sur la carte au
1:20.000e de l'I.C.M. imprimée en 1923, il se place dans la planchette Mons
à 1 millimètre des côtés de l'angle sud de la parcelle renfermant les
lettres AUB de Faubourg du Parc.

L'orifice est à la cote + 29.5.

Entrée dans le sol le 13 août 1928, la sonde a atteint le terrain houiller
le 15 décembre 1928 après avoir traversé 389m20 de morts-terrains dont
voici la coupe.

-----------------
(1) Tout le soin apporté à l'exécution du sondage Léon Gravez est aussi un
gage de l'affection et de l'admiration du Directeur-Gérant pour le très
regretté professeur Jules CORNET: celui-ci nourissait un enthousiasme,
juvénil (et pourtant averti) pour l'intéressant sondage et la baptisé
lui-même du nom du prospecteur.

Le savant Jules CORNET a étudié les terrains traversés jusqu'à la
profondeur de 63m; et lecteur appréciera la richesse et la précision
de ces observations que j'ai reproduites dans leur intégrité. Après en
avoir interrompu l'étude pendant plusieurs mois, à cause de son état
de santé, J.CORNET a dû renoncer, non sans une amère souffrance, à
examiner les matériaux du sondage. Dans une lettre où j'ai senti une
fois de plus la générosité de ses sentiments, et par laquelle il me
prodiguait ses encouragements, le tant regretté professeur me confiait
le soin d'achever le travail qu'il avait commencé. Humble devant
l'autorité du Maître; j'ai abordé la tâche avec courage et j'ai pu
tirer des conclusions qui eussent été plus riches si elles avaient eu
pour auteur le savant géologue.

A la mémoire de Jules CORNET, j'élève une pieuse pensée de reconnais-
sance et d'admiration.
--------------------

Profondeur finale: 723m

II. - Coupe géologique.

Epaisseur Prof.de
la base
Holocène (1m08) (de +29.5 à +28.4)

Limon brun, chargé de débris végétaux (terre végétale) 0m48 0m48
Limon argileux gris-bleuâtre, très plastique 0m50 0m98
Argile sableuse et tourbeuse, noire 0m10 1m08

Pléistocène (10m50) (de +28.4 à +17.9)

Sable non argileux, à grain moyen, gris brun sale 0m23 1m31
Sable non argileux, ferrugineux (limonite) renfermant
des concrétions ferrugineuses irrégulières 0m37 1m68
Sable non argileux, à grain moyen, gris foncé puis
gris-bleuâtre foncé renfermant quelques cailloux
miliaires et pisaires 0m82 2m50
Sable son argileux, gris-bleuâtre, fin 0m18 2m68
Sable un peu argileux, gris foncé, plus cohérent à la
base, avec menus cailloux (silex) 1m50 4m18
Sable argileux, fin, gris-foncé, un peu bleuâtre;
cailloux de silex 1m32 5m50
Sable fin très argileux, gris foncé verdâtre 0m35 5m75
Sable fin, moins argileux, gris foncé, cohérent 0m12 5m87
Sable fin, un peu argileux, gris-brun. Cailloux de silex
brisés, atteignant le volume d'un oeuf 1m63 7m50
Argile gris-bleu, cohérente, chargée de nombreux cailloux
de silex, quartz, phtanites, etc 0m72 8m22
Sable argileux, gris très foncé; nombreux cailloux de
silex, phtanites 0m10 8m32
Conglomérat cohérent: Pâte de sable peu argileux gris
foncé; cailloux généralement anguleux de silex, phtanite,
de grès landénien supérieur, de grès houiller fin, noir.
La moyenne est avellanaire ou nucléaire; il y a des
cailloux ovaires et plus gros. Menus fragments de craie 0m81 9m13
Sable argileux empâtant de nombreux cailloux de silex et
un énorme bloc de silex (vers 10m20) de plus de 0m15 de
diamètre, décoloré, à surface irrégulière verdie (base du
Landénien inférieur ?) 1m37 10m50
Sable argileux, gris foncé, noir-verdâtre, ampâtant des
cailloux de silex, généralement non roulés, notamment un
caillou à surface irrégulière, verdie 1m10 11m60

Yprésien (16m30) (de +17.9 à +1.5)

Argile fine, gris-bleu assez clair (nombreux cailloux dus
au retombage) 0m25 11m84
Argile gris-bleu foncé assez sableuse, en blocs cohérents
à l'état sec 2m29 14m13
Même argile, très finement sableuse, en blocs cohérents
gris foncé à l'état sec, plus foncé à l'état humide,
renfermant un peu de mica à la base 6m19 20m32
Même argile renfermant des masses arrondies pugilaires,
plus cohérentes, bien isolées dans l'argile et paraissant
être de la même substance, parfois en blocs plus pâles 1m13 21m45
Même argile sableuse, sans les blocs ci-dessus rencontrés 0m70 22m15
Argile sableuse gris très foncé un peu verdâtre à l'état
humide, plus claire et brunâtre à sec, moins cohérente que
les argiles supérieures 3m92 26m07
Argile plus sableuse, de même teinte 1m90 27m97

Landénien marin (20m20) (de +1.5 à +18.7)

Sable argileux, à grain assez fin, gris un peu verdâtre
à sec, foncé et un peu verdâtre à l'état humide;
glauconfère 0m80 28m77
Sable très peu argileux au sommet, franchement vert foncé,
meuble à sec 3m43 32m20
Sable proprement dit, vert foncé, ne donne pas
d'effervescence par l'acide chlorhydrique, mais laisse un
résidu de beau quartz hyalin avec forte proportion de
glauconie; quelques cailloux pisaires ou plus petits de
phtanite et de silex, brisés, non roulés 12m55 44m75
Sable argileux glauconifère, gris assez clair à sec, d'un
beau vert épinard à l'état humide; cohérent à sec. Se
désagrège dans l'eau spontanément ou sous les doigts. Pas
d'effervesence à l'acide chlorhydrique 0m75 45m50
Sable d'apparence argileuse, gris-verdâtre à sec, vert
foncé noirâtre à l'état humide. Désagrégation très
difficile dans l'eau, nécessitant un écrasement; matière
séparable peu abondante. Très légère effervescence par
l'acide chlorhydrique; donne un résidu de roche intacte,
de grains de quartz, de glauconie (tuffeau) 1m00 46m00
Beau tuffeau gris clair à sec, pointillé de grains assez
gros de glauconie; très cohérent. Vers 48m., il se charge
de galets de phtanite, quartz, silex (gravier-base). Une
dent de poisson 1m75 48m25

Infra-Landénien ou Heersien (4m70)
(de -18.70 à -23.50)

Tuffeau calcaire glauconifère, gris très clair à sec, gris
très foncé à l'état humide; fossiles nombreux et fragiles
en calcaire blanc; Dentalium 1m25 49m50
Argile plus ou mois plastique, plus ou moins cohérente et
gris verdâtre à sec, de plus en plus sableuse vers le bas,
très sableuse à la base; quelques foraminifères.
Effervescence vive par l'acide chlorhydrique; le résidu
renferme de rares fragments de phtanite 3m50 59m00

Montien supérieur (10m50)
(de -23.50 à -34.00)

Marne assez plastique compacte cohérente, gris clair à
sec, gris foncé à l'état humide; renfermant du lignite
en abondance à certains niveaux; nombreux fragments de
coquilles et débris de spires de Chara 2m25 55m25
Marne blanc grisâtre fine avec quelques rognons brun clair
assez cohérents et denses. Nombreux débris de fossiles
et de spires de Chara. Rares morceaux de lignite 8m30 63m56

Montien inférieur (50m50)
(de -34.00 à -84.70)

Calcaire de Mons: calcaire concrétionné, roux, tacheté de
calcaire marneux blanchâtre, durci au sommet par un ciment
de calcite. quelques lits bleu-noir avec petits cristaux
de pyrite. entièrement soluble dans l'acide chlorhydrique.
Foraminifères très nombreux. Barbatia Butoni, Cardium sp.,
Turritella sp. 1m15 64m70
Calcaire concrétionné gris-bleu, devenu celluleux par la
disparition de la substance calcaire des coquilles. Les
cavités sont tapissées parfois de calcite.
Foraminifères nombreux 2m00 66m70
Calcaire jaunâtre grenu, très poreux, avec de nombreux
niveaux durcis distants de quelques décimètres ou 1m.
Débris de lamellibranches et de gastéropodes.
Trochocyathus granulatus, Phacoides montensis, Turritella
montensis 38m30 105m00
Même calcaire, mais devient jaunâtre puis bleuâtre puis
franchement gris-bleu. Turritella montensis, Bryozoaires.
A 108m apparaissent des nodules pisaires de phosphate
de chaux, qui persistent jusqu'à la base 9m20 114m20

Maestrichtien (17m10)
(de -84.70 à -101.80)

Tuffeau de St.Symphorien: Calcaire blanc-jaunâtre, très
dur, à texture grenue et comportant un ciment (tuffeau
durci). Cavité tubuliformes contournées dans lesquelles
on trouve des galets corrodés. Hemipneustes
striatoradiatus 0m50 114m70
Calcaire grenu jaunâtre, très fossilifère, sans silex.
Catopygus fenestratus, Ostrea lunata, Thecidea papillata,
Trygonosemus pectiniformis, Crania Ignabergensis, Ditrupa
strangulata, Bryozoaires nombreux, fragments d'oursins 4m60 119m30
Même calcaire renfermant des bancs de silex gris
(traversé) au trépan) et montrant à la base environ 1m
de calcaire blanc jaunâtre, finement grenu, avec nombreux
rognons phosphatés lustrés bruns ou brun-noir. Vola
substriatocostata 12m00 131m30

Sénonien (243m30) (de -101.80 à -336.50)

1° Assise de Spiennes (29m75):

Craie de Ciply: Craie blanc jaunâtre, légère, peu
cohérente; quelques rares grains de phosphate de chaux.
Ostrea santonensis, Pecten cretosus, Avicula coerulescens,
Rhynchonella subplicata 1m10 138m40
Craie de Spiennes: Craie blanc sale, rugueuse, ne tachant
pas les doigts; reconnaissable à ses silex brun-noirâtre,
translucides, esquilleux et coupants sur la cassure 28m10 160m50
Craie un peu jaunâtre, assez rugueuse, ne tachant pas les
doigts et renfermant des silex brun-noir, se charge de
granules miliaires brunâtres lustrés, et de quelques
nodules phosphatés gris-jaune 0m50 161m00

2° Assise de Nouvelles (87m20):

Craie de Nouvelles: Craie blanche, douce au toucher,
tachant fortement les doigts, durcie au sommet. Quelques
diaclases. Magas pumilus abondant dès la profondeur de
161m et ne paraît plus ixister au-delà de 198m.
Flabellaria, Pecten, Rhynchonella, Cidaris 38m00 199m00
Craie d'Obourg: Craie blanche, douce au toucher, tachant
fortement les doigts. Par place, dès 199m rognons de
silex noir de jais. Belemnitella mucronata 41m10 240m10
Craie blanche, dure, renfermant des tubulations remplies
de craie plus grise phosphatée, alternant avec 3 niveaux
de nodules phosphatés corrodés avec bélemnites remaniés 8m10 248m20

3° Assises de Herve
(Campanien, à Actinocamax quadratus) (92m80):

Craie de Trivières: Craie blanc-grisâtre, sans silex,
compacte, à cassure conchoïdale, diaclases nombreuses.
Durcie au sommet et présente des cupules vides; dans l'une
d'elles il reste cependant un galet phosphate corrodé.
Inoceramus balticus à 253m. Echinocorys vulgaris.
Spongiaire. A 273m Actinocamax quadratus, Belemnitella
mucronata 42m10 290m30
Craie chargée de grains de phosphate, cailloux phosphatés,
tubulations 4m60 294m90
Craie blanc-grisâtre, peu fossilifère; diaclases, quelques
cristaux de pyrite non altérés. Actinocamax quadratus 25m10 323m00
Trois niveaux phosphatés bien caractérises alternant avec
craie blanc-grisâtre, plus ou moins durcie. Le dernier est
un véritable poudingue de cailloux phosphatés dans une
pate crayeuse 17m70 340m70

4° Assise d'Aix-la-Chapelle
(Conciacien à Micraster Leskei) (25m80):

Craie de St.Vaast: Craie blanche, compacte, se casse en
plaquettes, ne tache pas les doigts; quelques nodules
phosphatés dans la masse; nombreux débris d'inocérames et
spongiaires phosphatisés 22m30 363m00
Craie grise, dure, compacte, ponctuée de gros grains épars
de glauconie; s'enrichit vers le bas et présente des
traînées plus glauconieuses avant de passer à la roche
sous-jacente 3m00 366m00

Turonien (23m20) (de -336m50 à -359m70)
1° Zone à Micraster Leskei (22m90)

Craie de Maisières: Craie gris-vert un peu marneuse,
chargée de glauconie, très dure et renfermant des nodules
de phosphate de chaux au sommet 2m00 368m00
Rabots (traversés au trépan) 7m00 375m00
Fortes-toises (traversées au trépan) 13m90 388.90

2° Zone à Terebratulina rigida (0m30):

Dièves 0m30 389m20
Terrain houiller à 389m20
soit à -359m70

Observations complémentaires.

1. Le sable yprésien fait défaut dans cette coupe, les limons pléistocènes
reposent directement sur l'argile yprésienne (à la cote +17.9).

2. Le sommet du tuffeau landénien peut se placer à 44m75 la où le sable
devient cohérent à sec, et où le forage à la couronne a permis
d'obtenir des carottes.

3. Le heersien existe ici avec son facies habituel dans le bassin de la
Haine. La partie inférieure, très argileuse, fait néanmoins
effervescence par l'acide chlorhydrique.

4. Le tuffeau de Ciply manque.

5. Le tuffeau de St.Symphorien est bien caractérisé dans toute son
épaisseur, soit par sa faune dès le sommet (Hemipneustes
striatoradiatus) soit par des silex gris-clair et des nodules phosphatés
à la base.

6. La craie phosphatée de Ciply (Cp1b) est faiblement représentée (1m10),
mais la faune que j'y ai reconnue ne laisse aucun doute sur sa place
stratigraphique.

7. La craie de Spiennes (Cp4a) a des limites bien d‚finies.

8. Les craies de Nouvelles (Cp3b) et d'Obourg (Cp3a) ont fourni de belles
carottes, et par l'apparition des silex noirs et la disparition de
Magas pumilus, j'ai pu établir une limite probable des deux assises vers
la profondeur de 199 mètres. La base de la craie d'Obourg montre trois
alternances de nodules phosphatés et de craie dure perforée de
tubulures. Ces 3 niveaux ne me paraissent pas être dus à des causes de
même intensité; c'est à 248 mètres que les nodules sont les plus
abondants et les plus gros, voisinant avec des cristaux de pyrite, et
reposant sur une craie très dure. C'est là que j'ai placé la limite
entre les craie d'Obourg et de Trivières.

A ce niveau, les cassures sont fréquentes et paraissent avoir ét
accompagnées de déplacements, ainsi qu'en témoigne un joint de
glissement, véritable miroir de faille. Des enduits gris-brunâtre ont
trapissé les lèvres des cassures.

9. La craie de Trivières (Cp2) doit retenir plus longuement notre
attention.

C'est une craie blanche, plus ou moins grisâtre, qui mérite une mention
spéciale par l'abondance des niveaux phosphatés qu'elle présente, très
généralement sous la forme de conglomérat. J'en ai compté 6 de la base
au sommet.

Le plus profond (à 340m70) est constitué de galets de craie blanche ou
de craie jaunie recouverts ou encroûtes d'un enduit noir d'oxyde de
manganèse. Le tout est noyé dans la craie grise qui renferme en
abondance des granules miliaires de phosphate de chaux. Ce conglomérat,
qui atteint 0m15 d'épaisseur pousse dans la craie blanche durcie
sous-jacente des digitations ramifiées de plus en plus espacées vers le
bas; on reconnaît là les perforations de lithophages souvent décrites
par les géologues. Ce magnifique "contact par racines" est surmonté par
2m30 de craie gris-bleu phosphatée, cohérente, dans laquelle on trouve
parfois des débris de poissong (dents, écailles. J'ai choisi ce
conglomérat riche en phosphate, à galets particulièrement abondants et
volumineux comme base de la craie de Trivières.

Deux niveaux semblables se superposent à celui que je viens de décrire;
ils sont moins nets et aussi moins épais; la formation des galets et des
grains phosphatés y a été moins intense.

Les nodules, interposés d'une façon constante sur les digitations et
sous la craie ghris-bleu phosphatée, sont distants du sommet de l'assise
de 25m.
42m5
46m.
77m2
85m5
92m5

On se rappelle la note de J.CORNET "sur les bancs de craie phosphatée
intercalée dans la craie à Actinocamax quadratus des environs de Mons"
(1) dans laquelle l'auteur signale "deux intercalations de craie
phosphatée, très minces à la vérité, mais que l'on peut sans doute
considérer comme homologues de celles de Picardie".

L'une d'elles a été atteinte au sondage des Produits (1914) (2) à 78m
enrivon sous le sommet de la craie de Trivières, mais il n'est visible
que sur 1m50 et repose sur la craie de St.Vaast "par une surface nette
oblique qui correspond à une cassure nette avec déplacement". Ce niveau
correspondrait-il au poudingue phosphaté atteint au sondage Léon Graves
à 75 mètres du sommet et dont la base en est à 77 mètres ?

La deuxième intercalation observée est à la carrière Denuit, à Obourg,
à "15m environ sous le conglomérat d'Obourg". Il s'agit d'un banc épais
de 50 à 75cm et qui renferme Actinocamas quadratus beaucoup plus
fréquemment "que la craie blanche qui encaisse ce banc phosphaté".
Il émet aussi des "racines" dans la craie sous-jacente. Au sondage Léon
Gravez il existe un niveau phosphaté avec de nombreux Actinocamax
quaratus, à 25m sous le conglomérat d'Obourg.

----------------------
(1) J.CORNET. - Ann. Soc. Géol. Belgique, t.XLVIII, 1925, pp. B 237-241.
(2) J.CORNET. - Etudes sur la structure du Bassin crétacé du Hainaut.
Ann. Soc. Géol. Belgique, t.XLIV, 1921, p. M 14-26.
----------------------

10. La craie de Maisières n'a fourni aucun fossile.

11. Dièves. - Aucun échantillon n'a pu être isolé sous les Fortes-Toises.
Cependant la présence des Dièves est certaine parce que les eaux
d'injection ont remonté une boue argileuse un peu verdâtre dans
laquelle on pouvait voir des fragments pisaires de Dièves, qui se sont
délayés dans l'eau par la suite. Quant à la puissance de l'assise, elle
m'est inconnue et j'ai fixé un peu arbitrairement son épaisseur à 0m30.

12. Il n'y a pas de Tourtia de Mons. Le turonien inférieur manquerait donc
en ce point.

13. Quelques sondages situés au Nord et à l'Ouest ont rencontré la "meule".
Il n'y en pas au sondage Léon Gravez.

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PL. MONS 151W

451 (suite)

R.MARLIERE.- Ann. Soc. Géol. de Belg., t.LVI, 1932-1933, pp. B 203-296.

Sondage Léon Gravez (1929) (1).

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(1) R.MARLIERE. - Le sondage Léon Gravez, à Mons et coupes de la Cuve de
Mons. Ann. Soc. Géol. de Belg., t.LII, 1929, pp. B 184-199.
--------------------------

D'une exécution absolument parfaite, ce sondage a donné au point de vue
technique, des indications très complètes, très certaines, très précises.
Au point de vue géologique, il est un document de première importance pour
la connaissance du tertiaire et du crétacé de Mons. J'en ai autrefois donné
une coupe sommaire; je puis aujourd'jui développer davantage la description
de la partie qui nous intéresse:

Epaisseur Prof. de
la base
Craie d'Obourg

Craie blanche, douce au toucher, tachant fortement
les doigts. Par place, dès 199m, rognons de silex
noir de jais. Belemnitella mucronata 41.10 240m10
Craie blanche, dure, renfermant des tubulations
remplies de craie pluès grise, phosphatée, alternant
avec trois niveaux de nodules phosphatés, corrodés,
avec bélemnites remaniées. (Conglomérat d'Obourg) 8m10 248m20

Craie de Trivières

Craie durcie, blanc grisâtre, présentant des cupules
renfermant des galets phosphatés 0m20 248m40
Craie blanc grisâtre, sans silex, compacte, à cassure
conchoïdale; diaclases nombreuses. Inoceramus balticus
à 253m 23m60 272m00
Craie grise, grossière, très rugueuse, phosphatée,
pénétrant la craie sous-jacente sur 0m50 environ.
Actinocamax quadratus. Belemnitella mucronata 1m00 273.00
Craie blanche, légèrement grisâtre, en bloc. Diaclases 17m30 290m30
Craie grise se chargeant de nodules phosphatés assez
abondants et qui apparaissent en section sur la carotte 0m50 290m80
A 290m80, le phosphate disparaît mais la craie blanche
présente des digitations remplies de craie grise dans
laquelle sont noyés quelques nodules de phosphate et des
galets de craie peu roulés. Actinocamax quadratus 2m20 293m00
Craie blanche, dure, sans traces de vers 0m50 293m50
Craie grise chargée de nodules phosphatés, dont un de la
grosseur du poing. Belemnites 0m50 294m00
Craie durcie, grisâtre, avec tubulations de craie plus
grise, renfermant des nodules de phosphate 0.90 294m90
Craie blanche, sans fossiles, cohérente. Act.quadratus 29m60 324m50
Nodules phosphatés, écailles de poissons, tubes de
vers, dans une craie chargée de petits grains bruns de
phosphate de chaux 0m70 325m20
Craie blanche durcie, renfermant de très nombreuses
tubulations remplies par de la craie grise du dessus.
Plus de nodules 0m60 325m80
Craie blanche dure, sans fossiles, sans diaclases 6m50 331m30
A 331m60 des trainées grises apparaissent dans la craie
blanche, et deviennent envahissantes; on y trouve des
nodules phosphatés 1m44 332m74
Craie gris brun, riche en phosphate et en nodules, puis
craie grise, le phosphate diminuant 0m70 333m44
Craie blanche dure, avec tubes remplis de craie grise.
Les tubulations sont moins serrées vers le bas, et sont
visibles jusqu'à 334m 0m56 334m00
Craie blanche pure; quelques traces de vers 3m70 337m70
Des ponctuations grisâtres apparaissent à nouveau et à
338m70 la craie est grise. La teinte s'accentue, et à
340m10 apparaissent les premiers nodules pisaires,
noirs, dans une craie très rugueuse. Fait suit un
conglomérat à ciment crayeux phosphaté, avec des galets
de craie blanche, de craie jaunie, de phosphate de
chaux, de galets encroûtes d'oxydes de manganèse (1) 3m00 340m40
Craie blanche

Craie de St.Vaast

Craie blanche durcie compacte, parcourue de perforations
et tubulations dans lesquelles pénètre le conglomérat 0m45 341m15

-------------------
(1) Ce contact est figuré hors texte.
-------------------

On remarquera notamment dans cette succession, représentée schématiquement
au diagramme 1, combien est constante la présence des "racines" sous les
lits phosphatés, sauf sous le Conglomérat d'Obourg.

Les niveaux phosphatés ne paraissent par être localisés à une zone spéciale
de la craie de Trivières, et la subdivision de celle-ci en plusieurs assi-
ses n'est pas à envisager pour le moment.

On a nettement l'impression que ces niveaux et leurs contact par racines
sont dûs à des conditions biologiques et physiques qui ne sont pas trouvées
réalisées d'une manière continue en une même région du fond sous-marin; le
phénomène naturel qui en a déterminé l'existence serait un épisode pério-
dique, à intensité variable: il s'installe, dure, cesse; il réapparait pour
ouvrir un nouveau cycle, qui sera séparé du précédent par une stampe plus
ou moins importante, faite de craies blanches ou grisâtres.

N'y a-t-il pas là une frappante analogie avec la disposition des veines de
houille dans le Westphalien du Hainaut ? Et dès lors, n'y aurait-il pas
lieu d'invoquer les mêmes effets de subsidence pour expliquer les alternan-
ces dans un cas comme dans l'autre ? (1)

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(1) Voir à ce sujet: P.PREVOST. - Sédimentation et subsidence.
Livre jubilaire de la Soc. géol. de France, pp. 545-564, 1930.
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Croquis: Profils des forages Pl. Mons nos 72 et 451 et Pl. Obourg no 163.

Par rapport au conglomérat d'Obourg, on a situé les niveaux phosphatés de
la Craie de Trivières. Les différents points d'observation à gauche sont
distants respectivement et de gauche à droite, de 3 à 6 km. A gauche de
chaque colomme sont indiqués les profondeurs en mètres. Les lettres A, B, C
correspondent au croquis de la carrière Denuit figurée ci-après.
Echelle des hauteurs: 1 mm par mètre.

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PL. MONS 151W

X.STAINIER.- Bulletin de la Société belge de Géologie, etc. Bruxelles,
tome 45, 1935, pp.50-51.

Charbonnage des Produits du Flénu.

Il a pratiqué récemment, dans l'angle Nord-Est de sa concession, sur Mons,
un sondage appelé sondage Léon Gravez. Il a recoupé le niveau marin de
Quaregnon dans le massif du bord nord du bassin, comme l'indique l'extrait
suivant de mes notes d'étude du sondage.

Psammite gréseux et grès zonaire compris entre deux petites failles norma-
les.

648m50 - 651m10.- Schiste gris, doux, pâle, devenant plus foncé en
s'écartant de la faille, régulier, inclinaison 10°. Zones brunes. A 0m40
de la base le schiste devient pyriteux. Lingula mytiloides. Plus bas le
schiste devient psammitique, noir, comme au puits de l'Expérance à
Beaudour, avec Lepidophyllum triangulare et assez bien de petites Lingules,
inclinaison 18° à la base. Veine: 0m40 (21° veine de Ghlin).

Mur schisteux et pyriteux, avec radicelles rares. Alethopteris. Le niveau
se présente donc, là, avec ses caractères habitules et une lacune dans
l'extension du niveau est ainsi complée. Dans les plateures du bord nord
le niveau est maintenant connu, sans interruption, de Saint-Ghislain à
Mariemont.

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PL. MONS 151W

451 (suite)

X.STAINIER.- Bulletin de la Société belge de Géologie, etc. Bruxelles,
1938, tome 48, fasc.3, pp. 686-705.

Charbonnage des Produits-du-Flénu.
Coupe du sondage Léon Gravez (Mons),

par X.STAINIER,
Professeur émérite à l'Université de Gand.

Ce sondage a été entrepris, en 1928-1929, dans l'angle N.-E. de la conces-
sion, sur le territoire de Mons, un peu au Sud du raccordement du charbon-
nage de Ghlin à la gare de Mons et à 750m à l'Ouest du pont de la route de
Ghlin à Mons. Coordonnées par rapport au beffroi de Mons: latitude nord:
680m; longitude ouest: 940m; altitude: 29m60.

Le sondage a été pratiqué par la firme Foraky, de Bruxelles, en grande
partie à la couronne dans les morts-terrains et entièrement dans le Houil-
ler dont nous donnons ici la coupe. La coupe des morts-terrains a déjà été
donnée par M. R.Marlière, Le sondage Léon Gravez à Mons. (ANN. SOC. GEOL.
DE BELG., t.LII, 1929, p.184.)

Le sondage a reçu son nom en souvenir du regretté L. Gravez, directeur-
gérant du charbonnage, qui l'avait entrepris.

Base des morts-terrains crétaciques à 389m22.

Nos DESCRIPTION EPAISS. Base à

HOUILLER

1. Mur argileux, gris clair, altéré, avec grandes radi-
celles. Base d'un mur. Cloyats altérés, bistre pâle.
Quelques joints de glissement. Incl. 50° à 60°. A
389m67 commence une faille normale avec remplissage
de brèches de faille très inclinée.
Incl. 80° environ. Elle se poursuit jusqu'à 393m
en ondulant au voisinage de la verticale. La roche
est devenue verticale. Le mur devient psammitique.
Le rejet de la faille doit être extrêmement faible,
puisque c'est du mur de part et d'autre. Le terrain
devient très bien stratifié. L'inclinaison diminue
graduellement et tombe à 45° à 393m. Diaclases
perpendiculaires à la pente 4,38 393,50

2. Nouvelle brèche de faille. Inclinaison de la faille:
85°. Direction presque perpendiculaire à celle des
couches. La roche est du schiste gris, doux, à
cassure conchoïdale, altéré. Incl. 60°. La faille
finit à 394m50. Il y a eu assez bien de perte
d'échantillons. Diaclases perpendiculaires à la
pente. On voit apparaître quelques débris de
végétaux et le schiste est psammitique 1,50 395,00

3. Schiste gris-brun altéré, très bien stratifié, avec
lits minces de sidérose. Nombreuses plantes de toit
à plat. Grands Calamites abondants. Calamites ra-
mosus, C. Cisti. Feuilles de Sigillaria, Annularia,
Neuropteris heterophylla 0,66 395,66

COUCHE (1). Mat. volat.: 18,03%. Cendres : 7,50%. 0,75 396,41

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(1) Les analyses ont été faites par la méthode Meurice.
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4. Mur schisteux noir, radicelles transversales, mais
il y a des lits avec Calamites et Neuropteris hete-
rophylla à plat. Ces lits à plantes de toit de-
viennent plus abondants et la roche devient très
feuilletée, bien stratifiée. cloyats irréguliers.
Il y a dans le mur des surfaces de glissement.
Asterophyllites. Cloyats de mur 1,84 398,25

COUCHE. Mat. volat.: 18,20%. Cendres: 4,15% 0,40 398,65

5. Mur argileux gris, altéré, fracturé. Joints de glis-
sement peu inclinés. Inclinaison des roches : 45°.
Gros Stigmaria, Calamites, Cordaïtes.
Cloyats de mur altérés. Feuilles de Sigillaria.
Le mur devient légèrement psammitique, bien
stratifié 1,98 400,63

6. Schiste psammitique zonaire à joints noirs.
Encore quelques radicelles. Incl. 60°. Le psam-
mite devient compact. Cassure conchoïdale.
Stratification mal marquée. L'inclinaison baisse:
50°, et l'on revoit du psammite zonaire très bien
stratifié 1,97 402,60

7. Grès zonaire fracturé. Quelques intercalations de
schiste zonaire. Diaclases très inclinées. Quartz.
Stratifications entrecroisées. Incl. 60° 3,26 405,86

8. Schiste psammitique gris pâle, altéré, fracturé par
de nombreuses diaclases très inclinées.
Joints de glissement polis et striés. Pholérite.
La veinette de 0m12 renseignée à 406m61 n'est
certainement pas une veinette, car en dessous
continue le même schiste psammitique zonaire
qu'au-dessus. Il y a d'ailleurs, en dessous de
cette prétendue veinette, une faille presque ver-
ticale dont le remplissage a probablement donné
lieu de croire qu'on traversait du charbon.
Vers 407m30, on rencontre du psammite gréseux
zonaire. Incl. 70°. La cassure met en présence,
d'un côté, du schiste psammitique zonaire, de
l'autre côté, du grès zonaire 3,75 409,61

9. Grès un peu zonaire, à gros grain. Joints charbon-
neux micacés. Incl. 50°. Le grès devient fracturé 2,20 411,81

10. Schiste gris, doux, altéré, pâle. Nombreuses plantes
de toit. Calamites Cisti. Encore quelques lits de
psammite zonaire. Les joints de stratification sont
polis. A 413m26, encore une faille normale très in-
clinée avec remplissage de brèche de faille. Le
remplissage de la faille est formé par le même
schiste. Vers 415m, le terrain failleux cesse et
l'on rentre dans du schiste psammitique zonaire.
Incl. 45°. A 415m35, le terrain redevient frac-
turé. Vers 416m., on trouve encore de la brèche
de faille très inclinée et peu épaisse.
Incl. 55° à 60°. Végétaux hachés. Vers 471m50, le
terrain redevient plus ferme. Incl. 50°. On est dans
du schiste psammitique zonaire avec végétaux
hachés. Cassure un peu conchoïdale. Incl. 54°.
Joints pyriteux. Anthracomya à 419m.
Les coquilles sont très rares. Incl. 54° 7,93 419,74

COUCHE. Mat. volat. : 18,52%. Cendres: 7,30% 1,10 420,84

11. Il est probable que la partie supérieure du mur
n'a pas été remontée. A 422m34, mur de schiste
psammitique noir, pyriteux, Stigmaria. Couleur pâle.
Le mur devient schisteux avec gros Stigmaria. A
424m60, un énorme cloyat cloisonné, géodique. Les
empreintes du toit apparaissent. En dessous, encore
du mur à radicelles très rares, dérangé. Puis, à
425m25, un peu de brèche de faille 4,61 425,45

12. Brusquement, grès zonaire. Incl. 70° 0,25 425,70

13. Brèche de faille schisteuse dans du mur gris.
Faille très inclinée. En dessous de la faille, qui
dure environ 0m50, il y a du schiste noir un peu bru-
nâtre avec quelques radicelles et de nombreuses
plantes de toit. Annularia, Sphenopteris. Cloyats.
Incl. 60°. Feuilles de Sigillaria. Terrain très
fracturé 0,77 426,47

COUCHE. Mat. volat.: 17,10%. Cendres: 9,60% 1,15 427,62

14. Brusquement, brèche de faille dans du mur noir,
tendre, argileux, feutré de radicelles, environ
0m50. Même mur plus régulier devenant de plus en plus
ferme, pyriteux, brunâtre chocolaté. Stigmaria. Le
mur devient compact, plus dur.
Diaclases verticales. Le mur devient psammitique.
Vers 430m32, il y a une cassure horizontale coupant
brusquement le terrain 2,70 430,32

15. Grès zonaire. Incl. 85°. Joints charbonneux. L'in-
clinaison diminue légèrement. A 431m42, inclinaison
65°. Diaclases peu inclinées. Le grès devient plus
compact. Diaclases nombreuses. Incl. 70°. Vers
435m40, incl. 55°. Le grès redevient zonaire par
places. Le grès devient feldspathique, grossier,
vers 439m80. Quelques cailloux schisteux. A 443m17,
cailloux de sidérose. Grosses empreintes charbonneu-
ses. Stratifications entrecroisées. Vers 444m80,
cailloux de sidérose. Incl. 60°. A 451m60, conglo-
mérat de cailloux de sidérose. Schiste et charbon
tantôt anguleux, tantôt arrondis. Il y a trois bancs
de conglomérat voisins. A 456m17, le grès devient
compact 27,05 457,37

16. Schiste gris et psammitique, un peu fracturé.
Joints remplis de calcite colorée en vert par la
glauconie. Neuropteris. La roche est très altérée,
très pâle. Joints de glissement en tous sens.
Un Sigillaria indique que la pente n'est plus que
de 25°. Nombreuses diaclases verticales glauconi-
euses. Au delà d'un joint terreux on rencontre du
mur gris avec radicelles très rares.
On passe au psammite zonaire. Incl. 20°. La roche
devient fracturée par des brèches de faille avec
enduits glauconieux. La pente augmente. Incl. 45°.
On est dans du schiste psammitique gris fin. Puis
viennent encore des brèches de failles. Incl. 65°.
A la base, il y a du remplissage charbonneux 8,20 465,57

COUCHE. Mat. volat.: 18,85%. Cendres: 12,17% 0,85 466,42

17. Schiste noir, escailleux, extrêmement dérangé,
avec Calamites, radicelles. Inclinaison trés forte,
au moins 75° et baissant rapidement. Il y en a 35cm.
Au delà, l'inclinaison devient plus faible. Le terrain
est très feuilleté, noir, bonde de Calamites, de ra-
dicelles et de joints de glissement. Pholérite,
pyrite. On passe ensuite au mur psammitique. Radi-
celles plus rares, puis plantes de toit. On passe
au psammite fracturé. Diaclases dans tous les sens.
La pente augmente: 50°. A 468m, on passe au schiste
psammitique compact, à cassure conchoïdale, fracturé.
La pente a diminué, environ 30°. Quelques passages
de brèches de faille.
Radicites, Calamites et asterophyllites. Les mêmes
plantes de toit deviennent de plus en plus nom-
breuses. Vers 470m., diaclases extrêmement incli-
nées. Annularia. On passe au schiste psammitique gris
très dérangé. Végétaux hachés. Psammite zonaire ré-
gulier. Inlc. 45°.
Vers 471m50, l'inclinaison tombe à 35°. On passe au
schiste psammitique. A 474m., brèche de faille dans
le schiste psammitique. Incl. 35°. 0m30 plus bas,
nouvelle brèche de faille peu inclinée, comme les
bancs. L'inclinaison diminue, encore 10° à 15°.
Nombreux joints de glissement horizontaux, escail-
leux. Le terrain ne consiste plus guère qu'en schis-
te peu incliné, ondulé, laminé. On traverse une
faille de refoulement peu inclinée, importante. A
477m, assez brusquement, le terrain devient sain,
à peu près horizontal. C'est du schiste psammitique
gris zonaire, altéré, pyriteux 10,95 477,37

VEINETTE 0,17 477,54

18. Brèche de faille laminée dans du schiste psammitique
zonaire, sans radicelles. En dessous, schiste psam-
mitique très fracturé, presque horizontal. Incl. 5°.
A 481m, passage de brèche de faille peu inclinée,
terreuse et laminée. En dessous, schiste psammitique
zonaire à végétaux hachés. Incl. 0° à 15°. Dia-
clases en tous sens. On passe au psammite zonaire.
A partir de 482m50, grosse veine de calcite avec
pyrite cristallisée. A 484m82, schiste psammitique
zonaire fracturé. Incl. 15° à 20°. Jusqu'à 485m22,
on a ramené des morceaux de psammite schisteux, de
schiste psammitique très fracturé, altéré, brun pâle,
pyriteux, très pailleté, paraissant être horizontal 7,68 485,22

COUCHE. Mat. volat.: 16,55%. Cendres: 3,85% 0,40 485,62

19. On ne ramène d'abord que des fragments infimes pa-
raissant être de la brèche de faille. Puis, on
traverse du remplissage de faille peu inclinée de
beziers et d'escailles, laminés, ondulés, incli-
naison presque nulle. L'ensemble donne l'impres-
sion d'une brèche de faille laminée 0,63 486,25

20. Mur bistre, psammitique, extrêmement dérangé.
Tous les joints sont polis, striés, couverts de
pholérite. Gros cloyat veiné. A 487m, incl. 40°.
Le terrain devient un peu plus régulier. On
voit apparaître des empreintes de toit, mais il
y a encore des radicelles. Rayure brune, joints
de glissement. L'inclinaison diminue. A 487m50,
incl. 20°. Toujours dans du mur. Passage de
brèche de faille peu inclinée. En dessous, toujours
la même roche. Inclinaison très variable mais
faible. A 488m25, mur psammitique brun, découpé
par des joints de glissement peu inclinés. Lits
escaileux. Le même terrain continue avec, par
places, des lits laminés et d'autres psammitiques
plus fermes. Toujours du mur brun à radicelles
luisantes. De minces lits de brèche de faille sont
parallèles à la stratification, dont l'inclinaison
est remontée à 40° 3,00 489,25

21. Schiste psammitique zonaire, gris brunâtre, très
dérangé, laminé, joints polis striés, pholérite.
Incl. 40°. Calamites, Asterophyllites, quelques
rares radicelles. Il est presque impossible d'ob-
tenir de la roche saine, non laminée. A 480m,
mur extrêmement laminé, brun 0,85 490,10

22. Brusquement, psammite zonaire brun, très régulier
qui doit faire suite à la roche précédente. (Quérelle
de mur.) Incl. 20°. Diaclases verticales. On passe
graduellement au psammite zonaire, gréseux, brun 0,80 490,90

23. Grès bistre clair, à grain fin, psammitique, un
peu zonaire. Veines blanches. A 491m10, on a percé
un lit tendre et charbonneux. Incl. 20°.
A partir de 492m15, on passe au psammite gréseux
zonaire; puis, graduellement, au psammite de plus
en plus schisteux et au schiste psammitique zonaire
toujours brun. A la base, 15 à 20cm de schiste doux,
feuilleté, noir, laminé, pholérite 2,75 493,65

COUCHE. Mat. volat.: 15,25%. Cendres, 11,22% 0,62 494,27

24. Mur extrêmement laminé, avec cloyats. Pholérite.
Puis, mur compact, psammitique, noir, avec rares
radicelles, assez régulier, passant au schiste psam-
mitique zonaire à végétaux hachés.
Incl. 26°. Joints de glissement 1,43 495,70

25. Schiste noir, feuilleté, rempli d'énormes feuilles
de Sigillaria, Calamites. Joints de glissement
parallèles à la stratification 0,60 496,30

26. Passée charbonneuse sans mur (dérangement).
Mat. volat.: 15,70%. Cendres: 14,50% 0,25 496,55

27. Schiste fin, feuillé, noir-gris, doux. Carbonicola.
Lits de sidérose. Passe rapidement à du schiste un
peu psammitique avec végétaux de toit. Diaclase ver-
ticale. Terrain assez régulier. Calamites, Annularia,
Asterophyllites. On passe au psammite zonaire stérile
mais très régulier.
Incl. 30° 1,45 498,00

28. Banc de carbonate de fer à grain fin, à cassure
conchoïdale, très calcareux. A la base, de nombreuses
veines blanches géodiques. Teinte légèrement brunâtre,
débris végétaux 0,70 498,70

29. Schiste psammitique zonaire. Diaclases nombreuses.
Petite cassure normale. On passe au schiste psammi-
tique zonaire, plus fin, doux 1,50 500,20

30. Schiste noir, fin, doux, à cassure conchoïdale.
Lits de sidérose. Carbonicola bivalve. Par places,
nombreux débris de coquilles aplaties 0,15 500,35

VEINETTE 0,12 500,47

31. Mur noir schisteux, feutré de radicelles. Sigil-
laria. A 0m50, sous la veinette, mur dur avec
énormes cloyats. Sphenopteris, feuilles de Sigilla-
ria 1,42 501,89

32. Schiste psammitique zonaire régulier; quelques radi-
celles radicelles au début, végétaux hachés, gros
lit de sidérose. Stigmaria. A 503m80, encore des
radicelles, Calamites, Lepidodendron. Les plantes
de toit deviennent plus nombreuses. A 504m50, incl.
30°. Epis de Cordaïtes. A 505m, on passe au psam-
mite zonaire, puis au grès psammitique zonaire.
A 505m85, schiste psammitique zonaire très régulier.
De 511m32 à 511m82, passe de grès zonaire très
régulier. En dessous, schiste psammitique zonaire
avec lits de sidérose. A la base, on passe au schiste
gris, doux, fin, à cassure un peu conchoïdale,
végétaux hachés 11,03 512,92

33. Mur très compact, tendre, feutré de radicelles.
A 0m40, on voit apparaître des plantes de toit.
Calamites, Neuropteris; les radicelles deviennent
rares, cloyats. Plus bas, le mur devient mieux
caractérisé. A 514m52, glissement horizontal.
Pholérite, Stigmaria. Vers 515m, le mur devient
psammitique et zonaire; radicelles toujours nom-
breuses. Terrain très régulier. Inclinaison 15° 2,88 516,25

34. Grès gris à grains fins, zonaires 0,27 516,52

35. Psammite zonaire régulier. A partir de 518m22,
psammite gréseux zonaire. A 519m80, schiste psam-
mitique zonaire 5,80 522,32

PASSEE.

36. Mur compact avec radicelles rares. Stigmaria. Le
mur passe au schiste psammitique zonaire très ré-
gulier; végétaux hachés. A partir de 524m50, le
terrain devient fracturé par des diaclases ver-
ticales. On passe ensuite au schiste gris, doux,
zonaire 2,68 525,00

37. Mur schisteux, feutré de radicelles, fracturé par
places, cloyats, glissements. En descendant apparais-
sent des Calamites. Il devient psammitique, très
fracturé à partir de 526m50. Pholérite abondante.
Incl. 15° 2,40 527,40

38. Psammite zonaire régulier. A 527m70, schiste psam-
mitique zonaire. Diaclase verticale. Quelques alter-
nances de psammite zonaire. Incl. 24°.
Terrain régulier. On passe au schiste gris, doux, à
cassure conchoïdale 3,42 530,82

COUCHE. Mat. vàolat. : 15,00%. Cendres: 5,80% 0,73 531,55

39. Mur? 0m45 sans échantillons, puis mur psammitique.
Stigmaria 2,35 533,90

40. Psammite zonaire à joints noirs, pyriteux, très
régulier. Incl.30°. On passe au schiste psammitique
zonaire un peu fracturé. Diaclases verticales. A
Partir de 536m, quelques lits escailleux laminés
de schiste noir, très doux, finement feuilletés.
Quelques débris végétaux. Feuilles de Sigillaria.
Elles deviennent très abondantes (faux-toit) 2,12 536,02

PASSEE.

41. Mur terreux, pourri, escailleux, 0m20. Mur psam-
mitique gris, régulier. Incl. 35°. Quelques dia-
clases verticales, Calamites nombreux. Le terrain
devient dérangé par places. Glissements peu
inclinés 1,98 538,00

42. Psammite zonaire, gréseux par places, avec des ra-
dicelles 0,50 538,50

43. Grès zonaire très fracturé par des diaclases
nombreuses remplies de calcite 0,50 539,00

44. Schiste psammitique zonaire, nombreuses diaclases.
L'inclinaison diminue et devient presque horizon-
tale. A 540m50, un petit lit gras, escailleux,
horizontal. En dessous, schiste noir, doux, à
cassure conchoïdale. Incl. 35°. Assez régulier.
A 542m03, un beau petit crochon ouvert venant
buter contre un dérangement horizontal. En dessous
terrain très dérangé, fracturé jusque 543m25. Allure
presque indiscernable. Puis apparaît du schiste
psammitique un peu plus régulier, fin, doux, avec
débris végétaux. Incl. 15°.
En descendant, la roche devient de plus en plus
psammitique 4,53 543,53

45. Grès. A 554m, banc de brèche de sidérose et de
schiste. A partir de 560m., on passe au grès psammi-
tique zonaire. Incl. 16° 18,87 562,40

46. Schiste psammitique à joints pyriteux. Il perdure
jusque sur la couche. Dans le toit immédiat, un gros
Calamites 0,98 563,38

COUCHE. Mat. volat.: 15,00%. Cendres: 13,20% 0,20 564,18

47. Intercalation 0,35 564,53

COUCHE 0,74 565,27

48. Mur compact, bien stratifié, feutré de radicelles,
passant rapidement au psammite zonaire avec zones
gréseuses. On passe graduellement au psammite
zonaire gréseux. Incl. 16°. Toujours des radi-
celles, joints de stratification polis. Diacla-
ses. Quelques lits plus schisteux, broyés, laminés.
A 568m45, les radicelles disparaissent. A partir
de 568m45, les inclinaisons varient beaucoup et
sont très faibles, ondulées; joints de stratifi-
cation polis, nombreuses diaclases. Par places,
lits broyés plus schisteux 4,28 569,55

49. Mur compact avec radicelles. Nombreux glissements
dans les joints de stratification. La pente aug-
mente. Le mur devient psammitique, plus ferme.
Incl. 32° 0,85 570,40

50. Psammite zonaire régulier. A partir de 572m40,
schiste psammitique zonaire. A partir de 574m40,
on passe au schiste doux, feuilleté. A la base,
un petit lit de psammite brun, grossier. Incli-
naison 29° 4,50 574,90

COUCHE. Mat. volat.: 14,37%. Cendres: 12,35% 0,50 575,40

51. Un banc de 0m20, escailleux, plissé, laminé; puis,
brusquement, mur psammitique avec nombreux glisse-
ments, quelques radicelles. Neuropteris hetero-
phylla, pholérite. A 576m30, terrain extrêmement
dérangé par d'innombrables joints de glissements
dans tous les sens avec pholérite.
Terrain très schisteux. Les inclinaisons sont
très faibles. Vers 578m on voit des glissements
très fortement inclinés. Schiste psammitique plus
ferme. Vers 578m70, terrain un peu plus régulier.
Incl. 25°. Nombreux glissements. Vers 579m, le
terrain devient fracturé et la pente un peu plus
forte. A partir de 580m, le terrain devient plus
schisteux. Toujours fracturé. Même pente. Végétaux
hachés. Pholérite abondante. Des débris de coquilles
paraissent dans du schiste assez fin, vers 581m50.
En descendant, le schiste devient de plus en plus
fin, de plus en plus feuilleté, laminé et escail
leux par places. Inclinaison assez variable. Vers
le bas, des lits noirs, mats, avec lits de sidérose
grise. Incl. 45° 7,71 583,11

VIENETTE. Mat. volat.: 15,15%. Cendres: 37,12% 0,20 583,21

52. Mur brun chocolaté, avec radicelles luisantes.
Incl. 50° à 60°. A. 583m77, le mur devient psammi-
tique et compact, bistre clair. En descendant, il
devient plus noir, la pente diminue. A 585m,
incl. 35°. Toujours du mur psammitique noir-brun,
avec quelques glissements. Cloyats nombreux. A 586m,
le terrain devient très fracturé par des cassures
normales. Remplissage de brèche de faille. Toujours
dans du mur. A 586m65, mur psammitique. Incl. 30° 4,42 587,63

53. Schiste psammitique avec lits broyés, devenant plus
régulier en profondeur. incl. 45°. Quelques lits
gréseux avec veines blanches dans des diaclases 2,15 589,78

125. Schiste psammitique gris. Incl.46°. Joints de strati-
fication courbes, polis, striés. Devient zonaire 1,02 590,80

126. Grès zonaire avec intercalations de schiste psam-
mitique. Joints de stratification broyés 0,78 591,58

127. Schiste psammitique zonaire. Joints de stratifica-
tion polis et striés. Inclinaison très forte, 60°.
Joints de glissement moins inclinés, 40° 2,42 594,00

128. Terrain laminé, escailleux, pissé. Ce terrain
dérangé continue jusque sur la couche. (FAILLE
DU PLACARD) 7,56 601,56

VEINETTE. Mat. volat. : 18,25%. Cendres: 10,28% 0,32 601,88

129. Mur gris carbonaté, assez compact, dérangé par de
nombreuses cassures. Teinte claire. On passe au
schiste psammitique zonaire avec radicelles.
Incl. 12°. Quelques glissements fort inclinés 3,12 605,00

130. Terrain dérangé. Psammite et schiste psammitique,
dérangés par des glissements très inclinés. Perte
importante d'échantillons 3,40 608,40

VEINETTE 0,10 608,50

131. Psammite zonaire gréseux. Le terrain se régularise.
Incl. 10°. On passe au grès gris à grain très fin,
puis au quartzite brun. A 611m30, passe au psammite
zonaire d'inclinaison presque nulle 3,66 612,16

132. Schiste psammitique zonaire régulier à cassure un
peu conchoïdale. Mariopteris muricata, Calamites.
Les débris de plantes deviennent abondants. Feuilles
de Sigillaria, schiste à rayure brunâtre. Le terrain
se dérange. Petite cassure normale 0,80 612,96

133. Incl. 18°. Schiste psammitique gris, assez fracturé.
Diaclase perpendiculaire à l'inclinaison.
Plusieurs joints de glissements inclinés à 38°.
Glissement avec pholérite. A partir de 613m91, le
terrain se régularise. De très nombreux Calamites.
Pente très faible. Schiste psammitique.
A partir de 615m16, les terrains deviennent très
fracturés et les roches plus schisteuses. Neuropteris.
A 616m, Septaria 4,00 616,96

COUCHE. Mat. volat. : 17,70%. Cendres : 9,86% 0,96 617,92

134. Mur frotté, laminé, devenant plus compact. Stig-
maria 0,72 618,64

VEINETTE 0,10 618,74

135. Mur psammitique dérangé, fracturé, cloyats, joints
de glissement, terrain très dérangé 2,18 619,92

136. Mur argileux, tendre, teinte extrêmement pâle,
radicelles luisantes. Mur dérangé par de nombreux
glissements 0,40 620,32

137. Schiste psammitique gris, végétaux hachés. Incli-
naison très faible. Diaclase verticale. Passe de
psammite zonaire, gréseux, brunâtre. A 621m84, le
terrain se régularise fortement. Incl. 14°.
Vers la base on passe au schiste psammitique zonaire,
gris. Végétaux hachés 3,27 623,59

VEINETTE 0,13 623,72

138. Le mur manque. A 623m90, schiste psammitique régulier
avec quelques radicelles. Inclinaison très faible.
Diaclase verticale 2,78 626,50

139. Brusquement, mur tendre, brun. Radicelles luisantes,
devenant compact, Stigmaria. Il devient psammitique
et zonaire, cloyats. Il y a des radicelles jusque
sur la veinette 1,05 627,55

VEINETTE 0,13 627,68

140. Mur brun clair, à surfaces vernissées. Stigmaria.
Mur très tendre, joints de glissement obliques,
nombreux glissements horizontaux 0,47 629,15

141. Schiste psammitique zonaire. Calamites, végétaux
hachés. Encore quelques glissements. Sidérose.
Terrain plus régulier, Calamites, diaclases verti-
cales. Banc de sidérose de 0m12. Schiste psammi-
tique, terrain très régulier, pente à peu près nulle.
Joints pyriteux. A 634m40, le terrain devient plus
tendre 5,25 634,40

142. Schiste gris, doux, débris de coquilles. Il devient
plus psammitique, lits de sidérose. Il redevient
doux, teinte très pâle, zones brunes, rosettes de
pyrite abondantes, la rayure devient grasse.
Schiste très pyriteux. A la base, banc sonore
luisant à rayure grasse, très pyriteux 2,12 636,52

LAYETTE 0,12 636,64

143. Mur psammitique, noir, pyriteux 0,52 637,16

VEINETTE 0,17 637,33

144. Mur schisteux, joints de glissements horizontaux,
terrain fracturé 0,22 637,55
145. Passage de faille normale, puis schiste noir, fin,
doux. Incl. 12° à 15°. Enorme banc de sidérose.
Calamites. Diaclases obliques. Le schiste devient
un peu psammitique. Terrain très régulier.
Incl. 10°. A 642m90, on passe au psammite zonaire
à stratifications entrecroisées. Psammite gréseux.
A 646m70, cassure normale inclinée à 45°. En
dessous, terrain fracturé 9,15 646,70

146. Grès zonaire. En dessous, plusieurs petites failles
normales visibles. Les pentes deviennent très fortes.
On perce plusieurs remplissages de failles normales.
A 648m50, le terrain redevient régulier, avec une
inclinaison de 10°. Schiste gris, doux, pâle, beau-
coup de diaclases. Les terrains se foncent en des-
cendant. Zones brunes.
A 0m40 de la couche, schiste gris, doux, pyriteux.
Lingula mytiloïdes. En descendant, la roche devient
extrêmement pyriteuse, légèrement psammitique
comme au puits de l'Espérance, à Baudour. Lepidophyl-
lum triangulare.
Assez bien de Lingula. Incl. 18° 4,40 651,10

COUCHE (21° veine de Ghlin. Niveau de Quaregnon)
Mat. volat.: 19,40%. Cendres : 15,70% 0,40 651,50

147. Mur schisteux, pyriteux, radicelles rares. Le mur
devient fracturé. Alethopteris 1,00 652,50

148. Schiste doux, fin, rempli de Calamites. A partir de
653m, brèche de faille normale avec queuwées asséz
inclinées 1,00 653,50

PASSEE

149. Mur. Inclinaison 25°, avec lits bruns, radicelles
luisantes. Le mur devient schisteux et feuilleté.
Incl. 24°. La pente baisse graduellement. On passe
à du schiste feuilleté avec plantes de toit.
Plantes charbonneuses. Incl. 12° 2,86 656,36

VEINETTE 0,15 656,51

200. Mur feuilleté, tendre, brun, radicelles luisantes,
surfaces comme vernies. Il est pyriteux et très
argileux. Le mur devient plus compact, Inclinaison
16°. Stigmaria. Devient psammitique régulier. A
657m93, énorme cloyat cloisonné. Septaria. En dessous,
le schiste devient gris très psammitique 1,49 658,00

201. Grès psammitique gris, très micacé, diaclases verti-
cales. A 659m40, pistes de vers; la roche devient
zonaire, empreintes charbonneuses. A 659m71, végétaux
hachés. On passe au schiste psammitique de couleur
plus foncée 2,50 660,50

202. Grès gris, très dur, cailloux de schiste au sommet.
Empreintes charbonneuses. Paillettes de mica. Dia-
clases très inclinées. A 664m, joints charbonneux
bruns. Nombreuses empreintes charbonneuses. A 670m50,
un banc de grès grenu, feldspatique. A la base, banc
bondé d'empreintes charbonneuses, de cailloux de
sidérose et d'amas brun clair 12,95 673,45

PASSEE

203. Mur argileux bistre clair, glissé, pyriteux, radi-
celles luisantes, foncées, Stigmaria. A 0m60 plus
bas, les cloyats deviennent abondants, la roche
est toujours pâle. A 674m40, Calamites, Neuropteris.
La roche passe au schiste psammitique.
Sphenopteris, Asterophyllites, énorme cloyat.
Les Calamites sont abondants par lits. Calamites
cisti. A partir de 674m90, les Calamites sont
extrêmement abondants. Calamites ramosus. Le
schiste devient très fin sur 0m25, puis on repasse
au psammite zonaire. Les végétaux disparaissent.
Incl. 14°. Terrain très régulier, quelques inter-
calations de schiste psammitique. 3,65 677,10

204. Schiste psammitique clair, diaclase verticale,
perpendiculaire à la direction, quelques cloyats.
A 677m60, la rayure devient brune. Un petit banc de
schiste noir à rayure brune, grasse, sonore (faux-
gaillet), bondé de débris végétaux.
En dessous, schiste finement feuilleté, escailleux,
lamellaire, à rayure brune, devenant bistre. Plus
bas, des radicelles foncées apparaissent. La roche
devient friable, feuilletée, très pâle, à aspect
calciné sur 0m30 0,60 677,70

205. Brusquement, en dessous d'un joint glissé, mur noir,
feuilleté, avec radicelles à plat. Terrain bien
stratifié. Le mur devient noir, charbonneux, bondé
de débris de radicelles et de Stigmaria, pyriteux,
Sigillaria. Sur 1m, c'est un véritable schiste
charbonneux, bondé de débris végétaux alternant
avec des lits de mur bistre, feuilleté, à surfaces
comme vernies. A 680m, on passe au mur compact,
de teinte claire bistrée, psammitique. La roche
devient rapidement zonaire. On passe au psammite
zonaire avec radicelles 3,55 681,25

206. Schiste feuilleté bondé d'empreintes végétales mal
conservées. Tiges de Sphenopteris. Par places, encore
quelques radicelles, Aulacopteris, Lepidodendron,
Calamites 0,50 681,75

207. Psammite zonaire avec zones gréseuses, gouttes de
pluie, stratifications entrecroisées 0,85 682,60

208. Schiste fin, doux, un peu zonaire, pistes de vers.
On repasse au schiste psammitique zonaire. Incl.
16°. Joints noirs, charbonneux, rayure brune.
Diaclase perpendiculaire à la pente, pistes de
vers, gouttes de pluie. A partir de 685m40, schiste
psammitique zonaire à végétaux hachés, joints noirs
charbonneux, rayure brune. Par places, on passe au
psammite zonaire 5,06 687,66

209. Schiste gris, doux, pailleté, rayure blanche. A 689m.
apparaissent des débris de coquilles d'eau douce,
indéterminables. A 0m30, au-dessus de la couche,
coquilles d'eau douce, bivalves.
Anthracomya à 689m81. Les coquilles sont rares et le
plus souvent en débris. Contre la couche, le schiste
devient plus fin et toujours pailleté, rayure blanche,
grandes rosettes de pyrite.
Pyrite très abondante à la base, sur 0m05 à 0m06,
schiste excessivement fin, nombreuses mouches de
pyrite 2,45 690,11

COUCHE. (19° veine de Ghlin.) Mat. volat. : 19,95%.
Cendres: 1,57% 0,95 691,06

210. Mur argileux, bistre, bondé de radicelles foncées,
luisantes, devient rapidement psammitique, mais
toujours très pâle, pyriteux, cloyats. A 692m30,
Calamites déchiquetés. Stigmaria, longues radicelles.
A 693m55, psammite passant au psammite zonaire avec
quelques radicelles au sommet, teinte très claire,
un peu bistrée. Vers 695m, zones gréseuses 4,49 695,55

211. Grès psammitique zonaire à stratification entre-
croisée. A 697m10, banc de 0m35 de grès avec un lit
de conglomérat schisteux, au sommet 2,05 697,60

212. Un mètre de brèche dans du grès à grain fin, allant
jusqu'à 699m10. Puis, grès grenu avec empreintes
charbonneuses, stratifications entrecroisées 4,07 701,67

213. Schiste psammitique zonaire, lit schisteux avec
Stigmaria, quelques radicelles, lits très pyriteux.
A 703m, on trouve encore des radicelles. 1,33 703,00

214. Brusquement, schiste doux, fin, feuilleté, abondance
de Naïadites quadrata, la rayure a pris une teinte
brunâtre. Au sommet, il y a encore quelques radi-
celles à texture concentrique. Le schiste devient de
plus en plus fin, à rayure de plus en plus brune et
les fossiles de plus en plus abondants. Quelques
glissements. Le terrain devient un peu fracturé,
pyriteux 0,82 703,82

VEINETTE PIERREUSE PYRITEUSE 0,03 703,85

215. Brusquement, mur gris, bistré, avec radicelles abon-
dantes, carbonatées par places, Stigmaria.
Devient très dur et très compact, psammitique, très
carbonaté. A 704m85, le mur devient gris.
A 705m27, le mur devient pâle, pyriteux 2,65 706,50

216. Schiste feuilleté, doux, Cordaïtes, quelques rares
radicelles 0,15 706,65

PASSEE

217. Brusquement, mur argileux, brun bistré, pyriteux, à
aspect de boue séchée, surfaces vernissées, joints
de glissement. En descendant, il devient rapidement
noir avec radicelles abondantes. A 707m22, dans le
mur encore bien marqué, apparition de plantes de
toit. Le mur devient friable, brun, terreux, encore
bistre, cloyats, Stigmaria. Le mur continue jusque
sur la veinette. Sur 0m01, à la base, Calamites 2,12 708,77

VEINETTE 0,22 708,99

218. Mur devenant rapidement bien stratifié, avec radi-
celles à plat. Grand radicelles, diaclases à partir
de 71m07, très inclinées 2,18 711,17

219. Schiste gris, doux, fin, avec d'innombrables petits
débris de coquilles. Le schiste alterne avec du
schiste psammitique, zonaire, les coquilles dis-
paraissent rapidement. Une passe gréseuse de 0m15
à 711m80. En dessous, schiste psammitique. Sur
0m50, passe de schiste gris, doux. Coquille bivalve
à 713m50. Mariopteris. En descendant, la rayure devient
brunâtre, nombreuses mouches de pyrite. Petits
débris de fusain. A la base, mince lit grossier,
pyriteux, avec fragments de fusain. Naïadites 3,10 714,27

COUCHE. (18° veine de Ghlin.) Mat. volat.: 19,20%.
Cendres: 3,82% 0,55 714,82

220. Mur schisteux feuilleté, Lepidodendron, Neuropteris,
charbonneux, brunâtre par places, passant au mur
bistre, argileux, compact, puis brun. A 714m92, le
mur devient psammitique, gris, très dur. Ensuite,
0,25 de psammite zonaire; puis, 0m80 de grès gris,
zonaire 1,18 716,00

221. Schiste gris, doux, fin, quelques radicelles. Lepi-
dostrobus. Diaclases verticales. A 717m60, des
débris de coquilles indéterminables apparaissent.
En descendant, le schiste devient plus psammitique,
les coquilles disparaissent; vers 718m, le schiste
redevient fin, noir, à rayure brune. Puis, schiste à
rayure grasse et sonore (faux-gaillet). En dessous,
schiste gris, doux, fin. Naïadites. Lit pyriteux,
pesant, bondé de coquilles 2,57 718,57

PASSEE

222. Mur compact un peu brunâtre, très dur, passant ra-
pidement au psammite zonaire 0,70 719,27

223. Psammite zonaire avec quelques radicelles au sommet.
Incl. 22°. Cloyats, banc schisteux intercalé, bondé
de radicelles, enduits pyriteux 0,80 720,07

PASSEE

224. Mur schisteux feuilleté, tendre, très doux, devenant
terreux, bistre foncé, radicelles luisantes, sur-
faces vernissées (0m40). Passe brusquement au psam-
mite brun très micacé, encore quelques radicelles,
très pyriteux, végétaux hachés. A 721m12, on passe au
psammite zonaire. Toujours brun, très pyriteux, dia-
clases verticales 1,50 721,57

225. Brusquement, mur argileux, bistre, typique. Incli-
naison 10°. Cloyats. Devient fracturé à 721m67 et
très pâle, altéré. (Voisinage d'une faille normale).
En descendant, la roche devient psammitique, mais
toujours pâle 1,13 722,70

226. Schiste psammitique pâle, un peu brunâtre, avec
encore des radicelles. Neuropteris. Diaclase verti-
cale remplie de calcite. Incl. 18° 0,63 723,33

Echantillons non remontés 0,60 723,93

Profondeur finale : 723m93.


INTERPRETATION.

STRATIGRAPHIE.

Le sondage a traversé deux massifs séparés par la faille du Placard. Ces
deux massifs appartiennent à l'assise de Charleroi. Vu l'absence de niveau
directeur, dans le massif supérieur, il n'est pas possible de déterminer
son niveau exact dans l'assise. La présence de plusieurs failles normales
et aussi de plusieurs failles de refoulement, toutes à rejet inconnu, ne
permettait d'ailleurs pas de dresser une stampe normale sérieuse de ce
massif. Tout au plus peut-on dire qu'il appartient, très probablement, à la
moitié inférieure de l'assise.

Par contre, la rencontre, dans le massif inférieur, du niveau marin de
Quaregnon, a permis d'établir, avec une certitude complète, le raccorde-
ment, même couche par couche, des éléments principaux de ce massif.

En effet, si l'on compare la stampe normale de ce massif du sondage, avec
les stampes contemporaines du charbonnage de Ghlin, du puits de Jemappes,
n° 28 (Produits-du-Flénu) et du sondage des Prés-à-Charbon (Nord du Rieu-
du-Coeur), il est facile de faire le raccordement auquel nous nous sommes
arrêtés dans la coupe précédente. Les différences, d'ailleurs minimes,
proviennent, soit de la variabilité des éléments de la stampe, soit aussi
de la perturbation produite par les failles normales qui découpent le
massif inférieur à ce sondage.

L'examen des diverses stampes voisines, que nous venons de citer, permet de
faire les quelques remarques suivantes:

1. La veine n° 19 du Ghlin se montre, dans la région, très régulière, dans
sa puissance voisine de 1m. et dans les caractères de son toit de schis-
te feuilleté, à faune de coquilles d'eau douce.
Au-dessus de ce toit il y a un épais banc de grès, passant parfois au
conglomérat et qui est fort constant.

2. Comme il y a, au-dessus de la veine n° 21, un autre conglomérat, encore
plus constant et plus général, on peut dire que le niveau de Quaregnon,
au toit de cette veine n° 21, est compris entre deux niveaux de con
glomérat. J'ai constaté la même chose, ailleurs, notamment au charbon
nage de Forte-Taille, bien loin de Mons donc. C'est un fait curieux et
peut explicable.

3. Comme le montre la coupe, sous la profondeur de 574m, à peu près toutes
les veines, veinettes ou passées ont ce type de mur que j'appelle mur
bistre, de couleur très pâle, argileux. C'est un cas exceptionnel bon à
noter.

TECTONIQUE.

Il n'y a guère de doute que l'importante faille du Placard passe, au son-
dage, vers 600m. Jusque-là on peut établir aisément la synonymie des
couches du massif, sous la faille, avec celles du massif en place, du bord
nord du bassin. Plus haut cela devient impossible.

A ce niveau il y a un changement brusque et systématique dans la composi-
tion chimique des couches. Au-dessus elles sont plus pauvres en matières
volatiles d'au moins 3%. Ce changement est caractéristique de cette faille
partout.

Les strates au-dessus de la faille sont plus inclinées qu'en dessous. C'est
encore un autre caractère fréquent de part et d'autre de la faille. Le
massif supérieur à la faille, le massif dit du Placard donc, est lui-même
découpé au moins par deux failles de refoulement. Vu l'absence de données
formelles sur l'importance de leur rejet, il est impossible de dire si
l'une d'elles est la faille du Centre. Peut-être ne sont-elles que parmi
celles que l'on voit partout, si nombreuses, constituant la Grande zone
failleuse du Centre et du Borinage.

Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, cette zone failleuse se présente
sous deux types:

1° Le type redressé, raide et relativement étroit, aux affleurement;

2° Le type étalé, moins incliné et plus étendu aux affleurements.

Le sondage des Bruyères de Mons, 4 km à l'Est de celui-ci, est tombé
dans la faille du premier type. Au contraire, le puits n° 28 de Jemap-
pes, à peu près à la même distance, à l'Ouest, a reconnu la faille sous
le second type. Il en est évidemment de même au sondage Léon Gravez. Le
passage d'un type à l'autre se fait donc entre ce sondage et celui des
Bruyères et ce passage est donc assez brusque et suivant une surface
gauchie qui reporte la lèvre sud de la zone failleuse assez bien au Sud.
Comme on a recoupé les couches du massif en place à la profondeur où
elles figuraient sur une coupe théorique dressée, en admettant que les
allures connues de ces couches, à la limite sud de la concession de
Ghlin, se prolongent, sans changement, jusqu'au sondage, on peut admet
tre que cette supposition correspond à la réalité. Ces couches, au
sondage, seraient donc dirigées E.-O., avec pente au Midi, comme à
Ghlin.

La coupe montre que le sondage a traversé plusieurs failles normales
typiques, parfois même avec remplissage et retroussements au voisinage.
C'est à la présence de failles de ce genre que l'on doit la réduction de
puissance du conglomérat au-dessus du niveau marin de Quaregnon. A tous
les sondages de la région, le même fait a été constaté.

Les constatations faites au sondage L.Gravez permettent de supposer que
plusieurs de ces failles affecteraient le type de faille normale N.-S.,
avec décrochement horizontal, dans le genre de celles contre lesquelles
les travaux du puits de Ghlin sont venus s'arrêter, à l'Est de ce puits
et près de la méridienne du sondage.

Mais il y a un fait que nous avons cité plus haut et qui montre que les
failles N.-S. de Ghlin ne se prolongent pas, au Sud, jusqu'à la latitude
du sondage L.Gravez. En effet, si elles se prolongeaient, on n'aurait
pas pu rencontrer, au sondage, les couches de Ghlin là où une coupe
théorique les plaçait, dans l'hypothèse où ces couches de Ghlin ne
seraient pas modifiées, dans leur allure vers le Sud. Comme le sondage
est à 300m à l'Est du point où ces failles N.-S. passeraient, si elles
se prolongeaient, elles n'auraient pas manqué de modifier la position
des couches, dans le cas où elles se seraient étendues jusqu'à la lati
tude du sondage.

Au voisinage de la grande zone failleuse on rencontre fréquemment des
failles normales d'un type particulier. Elles sont faiblement inclinées
au Nord et elles sont incurvées en cuvette, dans le sens E.-O. Il est
probable que plusieurs des failles normales du sondage sont dans ce cas.
Mais, dans un sondage vertical, rien ne permet de les distinguer des
failles normales inclinées fortement au Sud, quand les échantillons ne
permettent pas d'observer nettement l'allure des lèvres de la cassure,
ce qui est malheureusement presque toujours le cas.

La faille du Placard, dans la région, a presque toujours une inclinaison
au Sud très voisine de celle des couches du massif en place situé sous
la faille. Si tel est le cas, au sondage L.Gravez, alors la faille du
Placard passerait à la profondeur de 900m environ, à 1.000m au Sud du
sondage. Or, le sondage des Bruyères a recoupé la faille à la profondeur
de 1.025m, comme le montre la coupe que j'en ai publiée récemment (1).
Ce sondage est à 1.000m plus au sud que le sondage L.Gravez et 4.000m à
l'Est. Sur cette distance de 4 km la faille remonterait donc vers
l'Ouest de plus de 100m.

Elle ferait donc comme les autres failles de la grande zone failleuse
qui, dans la région, remontent toutes vers l'Ouest, jusque sous l'anti-
clinal transversal du Flénu. Le plongement vers l'Est de toutes ces
failles est évidemment une conséquence de l'introduction du massif de
poussée de Saint-Symphorien, au beau milieu du bassin houiller du
Centre.

C'est ce que je montre dans un travail sous presse et qui paraîtra dans
le bulletin de la Société belge de Géologie (1938) et où j'écris la
coupe du sondage n° 3 de Saint-Symphorien (Ouest).

Au sondage des Bruyères le massif inférieur à la faille et en place est
réduit, par la faille du Placard, à ses deux couches inférieures de
l'assise de Charleroi. Si le sondage L.Gravez avait été poursuivi
jusqu'à ces deux couches, il les aurait rencontrées vers 875m. Il n'est
pas téméraire de supposer qu'elles se poursuivent, au Sud et sous la
faille, au moins jusqu'à 1.000m au Sud du sondage. Le fait que la
faille se relève vers l'Ouest permet même d'espérer qu'elles peuvent,
même avec d'autres, supérieures, du même massif, aller plus au Sud
encore, mais aucun fait connu ne permet, actuellement, de savoir au
juste jusqu'où et comment se poursuit, vers le Sud, ce massif en place,
dans la méridienne du sondage.

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(1) Charbonnages du Levant-du-Flénu. Coupe du sondage des Bruyères de Mons
(Bull. Soc. belge de Géologie, t.XLVII, 1937, p.447).

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