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151W0419.TXT

PL. MONS 151W
A.Rutot - Vendredi 4 juillet 1884

419 (VI) = N° 18795

Exploitation de la Malogne. Croquis.

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PL. MONS 151W

419 et 432 (suite)

R. Marlière.- Société Géologique de Belgique. Liége, 1936-1937, t.60.
page B 89

L'ancienne carrière Caillaux s'est étendue vers le Sud-Ouest, au delà de
l'ancienne voie de raccordement du Charbonnage de Ciply. En cet endroit
MM. André et fils extraient le Tuffeau et la Craie de Ciply jusqu'au con-
tact de la Craie de Spiennes (avec des silex en rognons volumineux).
Décrivant ce même contact, observé à peu de distance, Jules Cornet écrit:

"La craie phosphatée émet à sa base des prolongements, de section arrondie
ou allongée, ramifiés, contournés, ayant quelques centimètres de diamètre,
qui pénètrent dans la craie de Spiennes jusqu'à une profondeur qui varie de
0,50m à 1,00m. Les choses se présentent comme si la surface de la craie de
Spiennes avait été, sur cette épaisseur perforée de tubulations tortueuses
que les sédiments phosphatiques seraient venus remplir par la suite. Ajou-
tons que dans les quelques décimètres inférieurs de la craie de Ciply, on
trouve d'assez nombreux nodules phosphatés roulés" (1).

Ce poudingue phosphaté marque le début de la transgression par laquelle la
Craie de Ciply arrive à recouvrir la Craie de Nouvelles (par l'intermédi-
aire du Poudingue de Cuesmes); le Poudingue de Cuesmes trouve donc ses
origines ici même. Jules Cornet notait ce fait avec infiniment de justesse:

"Les cailloux roulés phosphatés apparaissent à la base de la Craie de Ciply
dès que la transgression commence. Ils représentent le cailloutis littoral
semé sur son chemin par la mer de Ciply en transgression. En d'autres
termes le poudingue de Cuesmes n'est pas limité aux régions où la Craie de
Ciply se pose en transgression sur la Craie de Nouvelles; il se montre dès
que le mouvement de transgression commence; il apparaît donc entre la Craie
de Spiennes et la Craie de Ciply, là où celle-ci est incomplète vers le bas
et où son contact avec la craie de Spiennes se fait de façon anormale" (op.
cit., 1910, p. B 113).

Dans la Craie de Ciply nous aurons l'occasion de reconnaître la présence de
graviers phosphatés, en lits lenticulaires peu épais; ils appartiennent à
des faciès de remaniements contemporains de la sédimentation (contemporains
erosion).

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(1) CORNET J. - Sur un contact de la Craie phosphatée de Ciply (Cp4b)
et de la Craie de Spiennes (Cp4a). Ann. de la Soc. géol. de Belgique,
t.XXXVII, pp.B 111-113 (1910).
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Une faille (F5 sur le croquis) (2) a été rencontrée autrefois par M. André,
qui a dû modifier en conséquence la marche des travaux; mais elle est
aujourd'hui recouverte. Nous constatons que la cassure n'affecte nullement
le Tuffeau de Ciply, ce qui n'est pas sans intérêt, car bien rares sont,
dans la région, les failles qui n'ont pas déterminé un rejet vertical dans
le Tuffeau.

A peu de distance (60 mètres environ) vers le Sud-Sud-Ouest, la Craie de
Nouvelles à Magas pumilus arrive à la surface du sol et a été reconnue sur
21 mètres d'épaisseur dans un puits spécialement creusé. Il est difficle
d'admettre la disparition si rapide du Tuffeau de Ciply sans faire inter-
venir une cassure d'une certaine importance.

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(2) Je n'ai pu mesurer ni la direction ni le rejet de cette faille;
elle semble être de même nature que les autres et parallèle à leur
direction.
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Croquis: Fig.17. - Coupe réunissant les exploitations anciennes et
actuelles du Plateau de la Malogne à Ciply.
Voir explications dans le texte.

Le tunnel sous la ligne de chemin de fer conduit à la carrière Cailloux:
On y voit très bien aujourd'hui un accident autrefois considéré par Jules
Cornet comme une "faille à deux rejets successifs" (1). Cette faille nor-
male (F4), dirigée N.90°, affecte le Tuffeau de Ciply et la craie phos-
phatée de rejets différents en valeur. N'y a-t-il pas ici, comme très vrai-
semblablement à la carrière Mortiau, un seul déplacement horizontal?

Un peu plus loin, le horst anciennement décrit par Jules Cornet (2) est
encore visible (F3, F2), mais dans le Tuffeau il est difficile de relever
les faits avec précision. A la coupe publiée par Jules Cornet nous appor-
terons une légère retouche en notant la présence d'un gravier phosphaté,
environ 1,20m au-dessus du Poudingue de Cuesmes, dans le horst lui-même;
ce même gravier existe immédiatement au Nord de la faille F2, à deux mètres
(au lieu de 1,20m) (3) au-dessus de la craie de Spiennes; il est directe-
ment surmonté par un lit de silex plats, en rognons tabulaires peu épais
(3).

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(1) CORNET J. - Faille à deux rejets successifs dans le Crétacique de
Ciply. Ann. de la Soc. géol. de Belgique, t.LI,pp. B 37-39 (1927).
Les failles de la Carrière à Ciply. Ibid., t.XLVII, p. B 205.
Paragraphe II (1924).
(2) CORNET J. - Sur un contact de la Craie phosphatée de Ciply (Cp4b) sur
la Craie de Spiennes (Cp4a). Ann. de la Soc. géol. de Belgique,
t.XXXVII, pp. B 111-113, spécialement p. B 111 (1910).
Les failles de la Carrière Caillaux, à Ciply. Ibid., t.LI, pp. B 37-39,
spécialement p. B 207 (1924).
Compte rendu de l'Excursion de la Société belge de Géol., de Pal. et
d'Hydrologie à Ciply et à Cuesmes, le 20 juillet 1934. Bull. de la
Soc. belge de Géol., de Pal. et d'Hydrologie, t.XXXIV, pp. 102-107,
spécialement p. 102 (1925).
Leçons de Géologie, p.367. Bruxelles, 1927.
(3) Des faits de cette nature appuient fortement l'idée d'un glissement
horizontal combiné avec le déplacement vertical: dyssymétrie au sein
d'une même assise, rapprochement des faciès différents d'un même lit.

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