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151W0406.TXT

PL. MONS 151W
A.Rutot - Vendredi 4 mai 1883

406 (III) = N° 17728

A coté du cimetière belle sablière: croquis A

A. Débris formé de poches de sable blanc, meuble avec cailloux
à la base max. 1m00
B. Argile sableuse yprésienne, stratifiée, grise 2 à 3m00
C. Zone de sable argileux ou plutôt sable moucheté d'argile
grise avec petites géodes de sable blanc pur 0m40
D. Sable blanc, assez glauconifère avec géodes allongées, ferru-
gineuses remplies de sable blanc. Ce sable est stratifié et
rempli de tubulations d'annélides 2m00
E. Même sable plus jaune avec concrétions plus rares et toujours
beaucoup de tubulations d'annélides 2m00

L'épaisseur et la régularité de la zone intermédiaire C est très remarqua-
ble.

Le puits dont l'orifice est assez élevé au dessus du fond donne l'eau à 6m
du sol. Le fond du trou de l'exploitation n'est guère qu'à 2 à 3m du niveau
d'eau.

La vue d'ensemble de l'exploitation donne: croquis B.

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PL. MONS 151W

406 (suite)

Notes introduites par A.GROSJEAN, janvier 1946.

C'est certainement aux "briqueteries du chemin du canon" et au site du
cimetière de Mons que se rapportent les deux textes suivants de F.L. CORNET
& A. BRIART (Bull. Acad. R. des Lettres, des Sciences et des Beaux Arts de
Belgique, 34ème année (1865), 2ème série, tome XX.)

1°) Page 67.

"A 80 mètres environ à l'ouest du cimetière de la ville, on voit, dans
une grande sablonnière, la couche B découverte sur une hauteur d'envi-
ron 5m00, et la couche d'argile C, dont l'épaisseur varie de 0m80 à
1m20. Celle-ci est exploitée pour la fabrication des briques à batir.
Elle présente un lit mince, très ferrugineux, semblable à ceux que nous
avons signalé dans l'escarpement du Moulin rouge à Ciply.

La couche C est recouverte par un sable gris, noir, avec débris de
silex et de phtanite semblable à celui qui existe à la partie
supérieure dans le puits de M. Goffint. (NOTE DU SERVICE GEOLOGIQUE:
point n° 287 du dossier GIVRY.) Ce sable, qui ravine profondément la
couche C, appartient probablement à la période quaternaire.

Les couches B et C s'étendent assez avant à l'ouest de la sablonnière
dont nous venons de parler. La route pavée qui passe en dessous du
cimetière de Mons et qui se dirige vers Nimy est établie sur la couche
B. L'argile C avec le sable quaternaire occupe la partie supérieure de
la colline qui se trouve entre le cimetière et le village de Nimy. Elle
y est à découvert dans les fossés de la plupart des chemins. On la
voir, reposant sur le sable B, à 200 mètres du faubourf St. Lazare,
dans un chemin de campagne qui se dirige vers le nord-est."

2°) Page 773:

"La sablonnière, d'où nous sommes partis à l'ouest du cimetière de
Mons, est ouverte dans le flanc d'un escarpement peu élevé, qui court à
peu près de l'est à l'ouest, en traversant le champ de repos. Le pla-
teau supérieur est recouvert de sable quaternaire mélangé à de nombreux
débris de silex, de phtanite et à quelques galets; l'argile C se montre
dans la partie moyenne de l'escarpement; enfin le sable B occupe le
pied et la plaine jusqu'à la route de Mons au Roeulx."

NOTE DU SERVICE GEOLOGIQUE: La lettre B désigne le sable landénien; la
lettre C l'argile yprésienne.

Voyez aussi la coupe insérée au n° 229 (suite, 1°) du dossier JURBISE et
la coupe insérée au n° 310 du dossier GIVRY.

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PL. MONS 151W

406 (Suite)

J.CORNET.- Bull. Soc. Belge de Géologie, etc. Bruxelles, 1898, t.12,
p.247.

Briqueteries du chemin du Canon (1). - Beaucoup de nos confrères ont connu
les anciennes exploitations de sable et d'argile situées tout près du mur
occidental du cimetière de Mons. On y voyait un beau contact de l'argile
yprésienne (Y3) sur le sable Landenien (Lld).

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(1) Si, partant du Tir communal de Mons, on marche vers le cimetière en
suivant le chemin de la Procession, on voit, au bout d'une distance de
450 mètres, se détacher à gauche une route qui se dirige vers l'Est;
c'est le chemin du Canon. Les briqueteries dont il est ici question se
trouvent à 300 mètres de l'origine du chemin, près du mur de clôture du
cimetière.

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PL. MONS 151W

406 (suite)

J.CORNET.- Leçons de géologie. Bruxelles, 1927, pp.32-36.

24. COUPE DU CHEMIN DU CANON, à MONS (1).- La coupe suivante a été prise en
1900 dans les exploitations de sable et d'argile qui étaient à
proximité du cimetière de Mons, des deux côtés du chemin du Canon.

Croquis.- Fig.6. Coupe du Plèistocène du Chemin du Canon, à Mons.
Explication voir 24. Longueur de la coupe, 100 mètres;
hauteur, 5m.

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(1) J.CORNET.- B.S.B.G., t.XII, 1898, pp.241-247.
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HOLOCENE.

10. Sable gris sale ou noirâtre, chargé de matières charbonneuses, très
mobile, renfermant quelques cailloux épars analogues aux éléments des
graviers sous-jacents mais mêlé dans toute sa masse de débris de bri-
ques, de tuiles, d'ardoises, de poteries récentes ou anciennes (entre
autres de poteries, romaines), de fragments de houille ou de charbon de
bois, d'os de boucherie etc, qui montrent que nous avons affaire à un
produit de remaniement superficiel. Ce remaniement est dû en grande
partie au vent (0m30 à 1m00).

9. Sous ce sable superficiel, les sables pléistocènes sous-jacents se
terminent au sommet par une zone d'aspect charbonneux, un peu ferrugi-
neuse, n'atteignant guère plus du 0m10 d'épaisseur, noire ou brun
foncé, cohérente, à coupe très ondulée ou comme crénelée.
Ce sable durcie est le tuf des cultivateurs et des forestiers. Il se
retrouve, sous le sable superficiel décrit ci-dessus, dans toute la
région à Pléistocène sableux (43) du nord de la vallée de la Haine
ainsi que de la région du faubourg d'Havré et du bois d'Havre.

PLEISTOCENE.

B. Représentant des limons récents.

8. Sable formé de lits plus ou moins argileux, nettement stratifiés obli-
quement; les lits les plus sableux sont glauconifères. La couche est
assez fortement argileuse dans sa partie supérieure, la base, au con-
traire, est entièrement sableuse et à stratification entre-croisée.

7. Cailloutis de débris de phtanite, de fragments anguleux de silex mêlés
à des cailloux bien roulés de même roche et à des éclats de roches
siliceuses à Chara (1) auxquels s'ajoutent de rares fragments de quartz
blanc et de grès rouge dévonien, de grès blanc landénien et parfois des
masses agglomérées de nummulites yprésiennes (0m30). Ce gravier est
moins incliné que les lits des couches sous-jacentes et les ravine
nettement.

A. Dépôts de terrasse.

6. Glaise gris bleu, finement stratifiée obliquement en minces lits
réguliers de 1 à 2 centimètres, assez cohérents et aisément séparables.
Elle renferme des lits sableux vers le haut. Dans cette glaise, on a
trouvé en octobre 1898, un sqelette d'Elephas primigenius dont on n'a
pu extraire que les os des membres et des extrémités.- Dans une partie
des exploitations, la glaise passait à un sable argileux brun (3m00).

5. Sable analogue au sable 3, stratifié en lits obliques parallèles à la
base de la glaise et renfermant d'assez nombreux débris de roches à
Chara (2m00).

4. Sable fortement argileux, brunâtre, stratifié obliquement (2m00).

3. Sable assez grossier, à stratification très nette, oblique, parallèle
vers le bas au plan de contact avec l'argile yprésienne sous-jacente
aux graviers 1 et 2, mais se redressant fortement plus haut. La teinte
d'ensemble est le jaune paille, mais de près on constate que le sable
est formé de minces lits jaune roux, gris blanc, ou verts et glauco-
nifères (3m00).

2. Gravier de cailloux de silex parfaitement roulés mêlés d'éclats angu-
leux de silex, de débris plus ou moins anguleux de phtanite et de
quelques éclats de roches à Chara (2).

1. Lit très régulier (0m10 à 0m15) d'un très fin gravier quartzeux brun un
peu ferrugineux, renfermant quelques cailloux un peu plus volumineux de
silex et de phtanite.

Ce gravier repose sur l'argile yprésienne qu'il ravine obliquement mais
suivant une surface très nette inclinée à 80°, dans une partie des
exploitations le ravinement arrive au sable landénien, sous-jacent à
l'argile yprésienne.

Les couches pléistocènes du chemin du Canon remplissent une dépression
creusée dans l'Yprésien et le Landénien et orientée du nord-est au sud-
ouest. Sur le bord sud de ce thalweg, près du mur du cimetière, les
graviers 1 et 2 arrivent à la surface du sol, qui est là à la cote 50.
Au nord de la coupe, nous trouvons les alluvions de la Haine, près de
l'écluse des Wartons; à la cote 35. Les graviers pléistocènes du chemin
de Canon n'arrivent donc qu'à 15 mètres plus haut.

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(1) Nous aurons à parler plus tard de ces roches à Chara, qui dérivent du
terrain montien.
(2) Au-dessus de ce gravier on a trouvé un gros bloc de grès blanc
landénien, pesant un milier de kilogrammes. On y rencontre quelques
blocs disséminés de grès paniselien.

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