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151W0077.TXT

PL. MONS 151W

77 (I)

J.CORNET.- Ann. Soc. Géol. de Belg., Liège, 1921-1922, t.XLIV,
pp. M 40-41.

Nous allons maintenant decrire les sondages qui se trouvent au Nord du
sondage des Produits (1914).

II. PUITS DU SIEGE DE BAUDOUR (DOUVRAIN) DES CHARBONNAGES DU HAINAUT
(CONCESSIONS DE L'ESPERANCE)

Ces puits, creusés en 1912-1913, sont au nombre de deux. Le puits no 1 est
situé à 5855m à l'Ouest et 425m au Nord du beffroi de Mons. Le puits no 2
est à 45m plus à l'Ouest.
Les orifices sont à la cote +26,50.

J'ai publié la coupe du puits no 1 (1). Je me bornerai ici à en donner le
résumé.

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(1) Ann. Soc. géol. de Belg., t. XLI, 1914, p. B 97.
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Epaisseur Base à

Moderne et Pléistocène 6m50 6m50
Yprésien (Yc) 8,00 14,50
Landenien marin 48,00 62,50
Sénonien :
Craie de Trivières (et d'Obourg ?) 83,00 145,50
Craie de Saint-Vaast 28,00 173,50
Turonien:
Craie de Maisières 3,00 176,50
Rabots 6,00 182,50
Fortes-Toises 7,00 189,50
Dièves 8,50 198,00
Terrain houiller à 198m.

L'examen de la base des Dièves nous a montré que le Tourtia de Mons,
cénomanien, fait défaut à ce puits, de même que toute trace de "Meule".
On ne trouve en contact avec le terrain houiller qu'un lit mince (15cm)
de marne remplie de petits cailloux roulés de phtanite et de quartz,
sans aucun fossile du Tourtia de Mons.

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PL. MONS 151W

77 (Suite)

J.CORNET.- Ann. Soc. géol. de Belg.- Liège, 1921-1922, t.XLVI, pp. M 35-39.

2. Remarques sur la coupe Nord-Sud

I. Cette coupe est une section transversale de la partie profonde du bassin
crétacique et tertiaire de Mons ou de la Haine, remplissant la grande
vallée d'érosion creusée dans le terrain houiller et que nous appelons
vallée crétacique du Hainaut. Cette vallée, dont l'existence a été reconnue
par Albert Toilliez (1), a été décrite par F.-L. CORNET et A.BRIART en 1866
(2) et les documents qu'on possède aujourd'hui nous ont permis de la
définir d'une façon plus précise et même d'en tracer une représentation
assez détaillée. Elle n'est aucunement comparable à une vallée fluviale,
puisque les courbes de niveau s'y ferment avec deux extrémités, à l'Ouest
comme à l'est. C'est, avons-nous dit ailleurs, une dépression en forme de
lingotière et non de gouttière, comparable, au point de vue topographique,
à celles qui contiennent les lacs alpins.

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(1) Notice géologique et statistique sur les carrières du Hainaut. Mém. et
Public. de la Soc. des Sciences, etc., du Hainaut, 2ème série, t. V,
1858, p. 11 du tiré à part.

(2) Description minéralogique, paléontologique et géologique du terrain
crétacé de la province de Hainaut. Ibidem, 3ème série, t. I, 1967,
p. 6 du tiré à part.
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II. Dans notre coupe, la vallée crétacique se présente comme fortement
encaissée et cet encaissement reste considérable même si l'on tient compte
de l'exagération des hauteurs sur le dessin.

Entre les verticales V et VII, la pente du sol primaire est très modérée
et, au Sud de VII, elle conserve une allure analogue jusqu'au bord méri-
dional de la partie peu profonde du bassin crétacique, bien au Sud du
puits VII.

Au Nord du sondage V, la pente du sol primaire s'accentue, puis se
précipite à partir du sondage IV. Entre le sondage IV et le sondage I,
distants de 1530m, la différence de niveau du sol primaire est de près
de 317m, ce qui correspond à une pente de 207m environ par kilomètre,
soit de 11°48'.

Le versant nord de la vallée crétacique est moins escarpé. Néanmoins,
la pente moyenne entre le sondage XI et le sondage I atteint 88m70 par
kilomètre.

Ce n'est guère que dans le pays montagneux que nous trouvons, à l'air
libre, des vallées présentant ces proportions.

Si nous cherchons, dans la topographie superficielle du pays, un point
de comparaison avec le versant sud de la vallée crétacique tel qu'il se
présente dans notre coupe, nous ne parvenons pas à trouver de pente de 207m
par kilomètre se maintenant sur une distance de 1530m en projection hori-
zontale. Le versant escarpé du Mont-Panisel, qui fait face à l'Ouest, vers
le village d'Hyon, présente, dans le prolongement du chemin du Moulin-au-
Bois, une pente kilométrique atteignant 200m, mais ne se maintenant que sur
une distance horizontale de 300m. Si ce versant raide du Mont-Panisel se
continuait vers le haut sur une distance horizontale de 1530m, c'est-à-dire
jusqu'au-dessus de la route de Mons à Beaumont, au kilomètre 4, il nous
donnerait une image approximative du versant sud de la vallée crétacique
dans le plan de notre coupe.

Le versant nord de cette vallée ne présente dans notre coupe qu'une pente
moyenne de 88m70. Toutefois, si notre coupe est exacte, ce versant se
décompose en deux talus beaucoup plus raides, séparés par une pente plus
douce, peut-être par un palier, voir par une dépresseion (1).

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(1) En certains endroits, plus à l'Ouest, le versant nord de la vallée
atteint des pentes très fortes, supérieures même à celle qu'offre le
versant sud dans le plan de notre coupe. Nous connaissons des pentes de
14°, 17° et jusque 18°50 à Baudour.
--------------

Si donc la vallée crétacique du Hainaut pouvait être débarrassée des ter-
rains secondaires et tertiaires qui la remplissent, et que nous fussions
placés au point où le sondage I a atteint le terrain houiller, nous nous
verrions au fond d'une vallée extraordinairement encaissée, large d'environ
6 kilomètres et profonde de plus de 390m. Nous serions frappés surtout par
la raideur du versant méridional.

III. Lorsqu'on examine notre coupe nord-sud, on est frappé par le pa-
rallélisme que présentent les assises crétaciques avec la surface du sol
primaire. Ce parallélisme n'est pas absolue; il est néanmoins remarquable
et il se maintient jusqu'à la base du Montien supérieur. Le Landenien, du
moins dans le plan de la coupe, semble y échapper.

IV. On trouve dans la topographie actuelle des affleurements du terrain
houiller présentant des pentes de 207m par kilomètre ou de 11°48, et même
plus prononcées. Mais ces surfaces inclinées sont toujours, surtout vers la
partie inférieure, revêtues d'éboulis des pentes, terreux ou caillouteux.
Les sondages I, II et III ne semblent pas avoir traversé de tels dépôts de
pentes. Le sondage I, en tout cas, est entré directement dans le terrain
houiller bien en place et très peu altéré.

V. La coupe qui représente dans notre coupe la section du flanc nord de la
vallée est nettement bombée vers le haut sauf dans sa partie tout à fait
inférieure; les données qui ont servi à construire cette courbe ne permet-
tent pas de lui donner une autre forme, toutes réserves faites quant aux
inflexions qu'elle peut présenter entre les points reconnus par les sonda-
ges. Or, cette forme bombée vers le haut n'est pas celle des versants
façonnés par l'action de l'eau courante descendant suivant la pente vers un
thalweg. Ce n'est pas non plus la forme d'une surface taillée par l'érosion
marine.

VI. Les assises crétaciques présentent, surtout sur le flanc sud de la
vallée, une très forte inclinaison, qui atteint et dépasse même 15°. Elles
dépassent de beaucoup les pentes que l'on observe dans les mers actuelles
sur la plate-forme continentale et arrivent à peine à la pente ordinaire du
talus continental (la pente moyenne du talus continental à l'Ouest de
l'Europe est de 13 à 14°). D'autre part, les sédiments crétaciques du
bassin de Mons, sont éminemment néritiques et comparbles à ceux de la
plate-forme continentale actuelle. Ceux de la "Meule" sont même tout à fait
littoraux.

Quand on considère le parallélisme des assises signalé plus haut, et qui se
continue jusqu'à la base du Montien supérieur, on s'étonne de ne pas voir,
dans notre coupe, les assises les plus anciennes s'épaissir dans les par-
ties profondes de la vallée et diminuer graduellement les différences de
niveau.

VII. De même, on s'étonne de ne pas rencontrer dans notre coupe les parties
les plus anciennes de l'ensemble appelé "Meule", bien que le fond de la
vallée y descende à la cote +316,69, alors qu'on trouve ces assises
inférieures (sables et grès à Inoceramus concentricus) à la fosse d'Har-
chies, reposant sur le terrain houiller à la cote -206 et descendant au
moins à -393,50 sous le village de Pommeroeul (sondage Brouette, ou no 20
de Bernissart).

Sur le flanc nord de la vallée, d'Harchies à Bernissart, on constate une
disposition transgressive des diverses assises de la "Meule" sur un sol qui
s'élève du Sud au Nord. D'Harchies à Jemappes, il y a aussi une transgres-
sion; mais elle se fait sur un sol qui descend, ce qui est anormal.

Tous ces faits nous amènent à nous demander si la forme de la surface de la
vallée crétacique et, conséquemment, la disposition des assises crétaci-
ques, n'ont pas été modifiées depuis le remplissage de la vallée; en d'aut-
res termes, si la disposition synclinaloïde du Crétacique et du Montien, au
lieu d'être simplement une conséquence de la forme de la surface de
sédimentation précrétacique, ne serait pas due en partie à des mouvements
posthumes du sous-sol primaire ?

Bien que nous ayons autrefois résolu la question par l'affirmative, nous
nous bornons aujourd'hui à la poser comme un problème à étudier.

Nous ajouterons deux remarques au sujet de notre coupe nord-sud.

VIII. Le Wealdien ne figure pas dans notre coupe, bien qu'il existe à
l'Ouest (région de Baudour) et à l'Est (région de Maisières), où il est
appliqué sur la partie supérieure du versant septentrional de la vallée
crétacique. Nous ne pouvons pas, toutefois, affirmer qu'il n'existe pas
entre nos sondages IX et XI. Les puits du charbonnage de Ghlin ne l'ont pas
traversé; mais on en a rencontré des roches caractéristiques affaisées dans
un puits naturel reconnu dans l'Est des travaux de ce charbonnage.

IX. Nous avons considéré, en faisant usage du pointillé, la "Meule" comme
continue entre le fond de la vallée et la région reconnue par le sondage XI
et par le puits de la Verrerie, à Ghlin (v. p.33). Il n'est pas absolument
certain qu'il en soit ainsi et qu'il n'y ait pas une interruption entre les
sondages IX et XI.

X. Faisons remarquer, pour finir, que la partie la plus profonde de la
vallée hydrographique de la Haine est superposée, dans le plan de notre
coupe (fig. 1), à la vallée crétacique creusée dans le terrain houiller. Il
en est ainsi pour la partie de la vallée de la Haine située à l'Ouest du
méridien de Mons. Cette partie de la vallée hydrographique est une vallée
synclinale d'un genre spécial, puisque la surface sculpturale détermine une
vallée beaucoup moins encaissée que celle qui correspond à la surface
structurale primitive.

Ibib. pp.43-47

2. Remarques sur la coupe Est-Ouest

I. Afin de faire comprendre la situation de cette coupe dans l'ensemble du
bassin, un petit préambule est nécessaire.

Les coupes menées de l'Est à l'Ouest, de la ligne de partage Haine-Piéton
jusqu'à l'Escaut, à travers les terrains crétaciques et tertiaires qui
remplissent la vallée crétacique, nous montrent que la base du Tertiaire
descend de l'Est à l'Ouest, depuis la dite ligne de partage jusque vers la
frontière française. Mais cette descente ne se fait pas par une pente
continue. A l'Est de Mons, le Tertiaire forme deux paliers successifs. A
l'Ouest, il est disposé en trois cuves où l'on voit la base du Landenien
descendre de plus en plus bas : la cuve de Mons, la cuve de Saint-Ghislain-
Boussu et la cuve d'Hensies-Pommeroeul.

l'Est de Mons, nous trouvons, dans une de nos coupes Est-Ouest, la base
du Landenien à la cote +145,27 sur le palier supérieur ou oriental (sondage
Fays no 2, sur Anderlues) et, sur le palier inférieur ou occidental, ce
même niveau géologique à la cote +55,40 (sondage dit d'Obourg, 1913-1914).

A l'Ouest de Mons, cette même coupe montre la base du Landenien aux cotes
suivantes:

1. Cuve de Mons: cote +46,20 (puits artésien de la cité Hoyaux, à Cuesmes).

2. Cuve de Saint-Ghislain-Boussu: cote + 76,50 (sondage des Herbières). La
construction de la coupe montre que le Landenien arrive à une cote plus
basse un peu à l'Est de ce sondage.

3. Cuve d'Hensies-Pommeroeul: cote +126,00 (sondage no 5 d'Hensies-
Pommeroeul, 1918). A ce même sondage, la base de l'Yprésien descend
jusque -77,20.

Dans l'Ouest de cette cuve, le Tertiaire se relève rapidement: l'Yprésien
se termine un peu à l'Ouest de la frontière, et le Landenien, réduit à 4m
d'épaisseur à la fosse St-Pierre de Thivencelles, y a sa base à la cote +5.

Ajoutons ici que la cuve de Mons renferme du Montien inférieur et
supérieur), du Danien et du Maestrichtien et qu'on y trouve en outre l'as-
sise de Spiennes. Dans la cuve de Saint-Ghislain-Boussu, en rencontre le
Montien (inférieur et supérieur), le Maestrichtien et l'assise de Spiennes,
tous réduits en épaisseur; la présence du Danien n'y est pas établie.
Enfin, dans la cuve d'Hensis-Pommeroeul, on n'a rien trouvé jusqu'ici au-
dessus de l'Yprésien, quoique la présence du Panisélien y soit vraisembla-
ble.

La coupe Est-Ouest que nous donnons ici (fig. 2) est un fragment d'une de
nos grandes coupes du bassin (1). Nous rappelons que la coupe fig. 2 croise
la coupe fig. 1 suivant la verticale du sondage des Produits, 1914, (I dans
les deux figures).

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(1) Ce qui vient d'être dit à propos des trois cuves tertiaires ne
s'applique rigoureusement qu'à la coupe d'ensemble d'où est extraite la
figure 2.
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II. En examinant notre coupe Est-Ouest, on remarque que la surface du ter-
rain houiller y décrit des ondulations assez accentuées. De telles ondula-
tions se rencontrent dans nos grande coupes menées de l'extrémité orientale
à l'extrémité occidentale du bassin. Elles paraissent souvent coïncider en
position avec le passage des anticlinaux et des synclinaux transversaux ou
obliques que l'on observe dans la tectonique du bassin houiller (2).

Dans notre coupe fig. 2, la bosse de terrain houiller où atteint le puits
II semble correspondre en position à l'anticlinal des Produits; la conca-
vité où est situé le sondage IV correspondrait de même au synclinal de
Quaregnon, dans lequel se présente, au Sud du plan de notre coupe, le petit
lambeau maestrichtien de Quaregnon. A l'Ouest du sondage IV, s'amorce un
relèvement menant à une bosse qui paraît correspondre en position à l'an-
ticlinal de Wasmes et qui est nettement accusé dans nos coupes d'ensemble.

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(2) A.RENIER. Les gisements houillers de la Belgique. Chap. X. Annales des
Mines de Belgique, t.XX, 1919, pp. 898 et suiv.
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III. L'avancée de la "Meule" vers le Sud qui se constate sur la coupe nord-
sud jusqu'à un point très élevé du flanc sud de la vallée crétacique, se
fait par une dépression, sorte de vallée en pente raide, qui se trouve à
l'Est de la bosse du puits II dans la coupe Est-Ouest.

IV. Les rapports de la cuve de Mons avec celle de St-Ghislain-Boussu sont
visibles sur la coupe Est-Ouest: le sondage I traverse le Montien, le
Maestrichtien et l'assise de Spiennes de la cuve de Mons; le puits II
traverse l'Yprésien et le Landenien, transgressif, de la cuve de St-Ghis-
lain-Boussu. On voit donc que la bosse houillère coïncide approximativement
avec la limite des deux cuves.

V. Le Landenien, le Montien, le Maestrichtien et l'assise de Spiennes ne
sont pas continus d'une cuve à l'autre dans la section de la coupe Est-
Ouest. Comme cette coupe passe, ou peu s'en faut, par la ligne où les
assises atteignent la plus grande profondeur dans leur incurvation syncli-
nale, il n'est pas probable que la continuité des assises susdites se
présente au Nord de notre coupe.

Fig.2.- Coupe Est-Ouest passant par le sondage des Produits (1914). Les
chiffres romains indiquent les sondages et puits décrits dans le
texte.
Légénde des terrains: 1. Moderne et Pléistocène; 2. Yprésien;
3. Landenien; 4. Montien supérieur, lacustre; 5. Montien inférieur
(Calcaire de Mons) et Danien (Tuffeau de Ciply); 6. Maestrichtien;
7. Craies de Ciply et de Spiennes; 8. Craies de Nouvelles,
d'Obourg, de Trivières et de Saint-Vaast; 9. Turonien; 10. Tourtia
de Mons et "Meule"; 11. terrain houiller.

VI. les rapports du Landenien de la cuve de St-Ghislain-Boussu avec les
assises de la cuve de Mons qui vont du Montien à l'assise de Spiennes, sont
fort intéressants. Il est manifeste que le Landenien repose là sur une
surface de dénudation post-montienne et pré-landenienne.

Le Landenien marin, au puits II et aux sondages III et IV, ne présente pas
sa partie inférieure, comprenant des sables marneux glauconifères surmon-
tant des sables non marneux glauconifères, qui existent plus à l'Ouest dans
les parties profondes de la cuve de St-Ghislain-Boussu (1). Le Landenien du
bord oriental de cette cuve est donc transgressif dans cette cuve, dans le
sens Ouest-Est, comme nous avons montré ailleurs qu'il est de l'axe du
bassin vers les bords.

Nous en concluons de nouveau que la mer landenienne, entrant dans le bassin
de Mons, y a trouvé une surface fort accidentée, disposée en vallée dans
les coupes Nord-Sud, et nous ajoutons: fortement bosselée dans les coupes
Est-Ouest. Notre coupe montre que ce bosselleement Est-Ouest était, en
partie du moins, l'oeuvre de la dénudation continentale post-montienne.
elle montre aussi que l'individualisation des cuves, de même que l'incur-
vation synclinale ou du moins synclinaloïde, des couches crétaciques et
montiennes dans la coupe Nord-sud, est antérieure à la transgression lan-
denienne.

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(1) J.CORNET: Ann. Soc. géol. de Belg., t.XLI, 1914, p. B 130 et t.XLII,
1919, p. B 70.
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VII. Quand on recherche l'origine de la disposition si spéciale des assises
crétaciques et tertiaires du bassin du Mons, on comprend bientôt que cette
disposition a des causes multiples.

La forme de la surface de sédimentation primitive, c'est-à-dire la topo-
graphie du sol primaire, a joué le rôle principal. Les terrains crétaciques
et tertiaires sont venus successivement se superposer les uns aux autres
dans la vallée creusée dans le terrain houiller, sans jamais parvenir à
l'effacer complètement, puisque, comme nous l'avons montré plus haut, la
surface topographique actuelle de la vallée de la Haine à l'Ouest de Mons
et un écho atténué de la forme de la surface primaire sous-jacente.

Les érosions continentales post-crétaciques, post-montiennes et les érosi-
ons de la période continentale landenienne n'ont pas joué un rôle négli-
geable en façonnant la surface de sédimentation des terrains plus récents.
Il y faut probablement ajouter des mouvements posthumes du sous-sol pri-
maire, dont l'importance est encore à déterminer.

Septembre 1920

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PL. MONS 151W
A.GROSJEAN

77 (I)

SONDAGE SUR LA CONCESSION DE L'ESPERANCE. Extrait de Jules Cornet,
ibidem p. M.41.

Ce sondage, datant de 1859-1860, est situé à 460m au Nord et
160m à l'Ouest du milieu du pont du Rivage, à Quaregnon, à
la cote +26. J'en possède la coupe suivante :

Epais. Base à

I. Argile et sable 2m00 2m00
2. Tourbe 0m40 2m40
3. Sable passant du vert au gris, avec
cailloux roulés, silex et tourbe 6.90 9.30
4. Argile sableuse 2.89 12.19
5. Argile plastique 3.41 15.60
6. Argile 8.37 23.97
7. Grès imprégné de fer sulfuré 0.99 24.96
8. Argile sableuse verte 33.33 58.29

Le sondage s'est arrêté là.

Remarques.- Les termes I et 2 sont le terrain moderne et 3 le
Pléistocène. Les termes 4, 5 et 6 représentent l'Yprésien (Yc).
Le terme 8 est le Landénien marin; j'y rattache le terme 7.

Un autre sondage, tout près du précédent, s'est arrêé à 60m
dans le sable landenien (1860-1861). Un troisième, creusé en
1857-1859, indiqué comme voisin des précédents et situé vrai-
semblablement un peu plus au Nord, a atteint la craie à 83m;
il s'y est arrêté à 150m.

Une coupe Est-Ouest avec commentaires (pp. 43-47) accompagne
ce texte.

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