151W0066.TXT

PL. MONS 151W

66 (IX)

Puits Cousin ou No I à Asquilies, du Charbonnage de Ciply.

Repérage voir Carte des Mines de Mons 1889, plan.

Morts terrains (d'après J.Cornet, Carte géol. No 151 (1903)).

12 m Quaternaire
14 m Tr2 (craie, silex et fortes toises).

D'après la carte des Mines: poudingue houiller à la profondeur de 106 m.

Bouveau de recherche NNO de 478 m de longueur à la profondeur de 292 m.
Plusieurs couches recoupées.

D'après F.L.Cornet (in Faly, Ann. Soc. géol. de Belgique, t.XIII, p.189).

Le poudingue traversé par le puits était en dressant renversé.

Faly (op. cit. p.194) donne quelques renseignements sur l'allure
(irrégulière) des terrains du travers bancs à 292 mètres.

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PL. MONS 151W
CH.STEVENS

66 (Suite)

Foré avant 1849. - Cote : 60.50.

Coupe décrite par F.L.CORNET, communiquée par M. J.CORNET.

Base à Epaiss.

Terre végétale et limon 16m20 16m20
Terrain mêlé de gravier 22.90 6.70
Fortes-Toises 25.30 2.40
Bleus 26.50 1.20
Verts 28.00 1.50
Blancs sableux 28.90 0.90
Terrain houiller.

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PL. MONS 151W
J.Cornet

66 et 107 (suite)

J.Cornet.- Le Pléistocène et le Crétacique à Asquilies.
(Annales de la Société géologique de Belgique, t.XLVII,
Bulletin, 1924, pp. B59-B63)

Au printemps de 1921, le Charbonnage d'Hyon-Ciply a
commencé le creusement d'un nouveau puits à Asquilies
à proximité de l'ancien puits no 1, ou Puits Cousin,
du Charbonnage de Ciply (I).

Le petit terril de cette dernière fosse est indiqué
sur la carte topographique, à 250m à l'ouest et 50m
au nord du clocher d'Asquilies. La carte représente,
sur le terril, un bâtiment allongé dans le sens nord-sud.

L'ancien puits no 1 creusé jusque 291m, était à 10 m
à l'est de ce bâtiment. Tout à coté (à 7m), se
trouvait un puits à section elliptique, probablement
plus ancien et beaucoup moins profond (2)

Le nouveau puits, dont je vais parler, est à 50 m
d'axe en axe, à l'est du puits no 1.

La cote du sol naturel est en ce point 61,50.

Voici la coupe des morts-terrains traversés avant
d'atteindre le terrain houiller, à 27m60.

Pléistocène Epaisseur Base à

16. Terre à briques 1m60 1m00

15. Ergeron 9m70 10m70

14. Cailloux peu roulés de silex des
Rabots ayant jusque 10 et 20 cm
de côté 0m75 10m85

13. Blocs de grès rouges dévoniens de
tous volumes, ayant jusque 60cm de
côté, à angles arrondis. Le volume
des blocs augmente de haut en bas 2m85 13m70

12. Sable argileux verdâtre, très
irrégulier comme épaisseur. En
moyenne: 0m40 14m10

11. Mélange de blocs de grès rouges
dévoniens et de blocs de silex des
Rabots 1m15 15m25

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(I) C'est de ce puits creusé vers 1860, que parla
Faly, dans sa seconde note sur le Poudingue houiller.
Ann. Soc. Géol. de Belgique, t.XIII, p.189.- En mars
1921, on a nivelé le vieux terril pour l'établissement
du damage du nouveau siège. J'y ai retrouvé de gros
blocs de poudingue houiller, rappelant celui du Bois de
Colfontaine.

(2) C'est sans doute ce puits que la carte de
Vandermaelen (1849) donne sous le nom d'avaleresse Pillon.
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Turonien Epaisseur Base à

10. Craie de Maisières, altérée,
sorte de marne cohérente, peu
argileuse, bien stratifiée, gris
clair blanchâtre, un peu glauconifère 1,00 16,20

9. Rabots. Silex noirâtres ou brunâtres,
en bancs disjoints. On en a retiré
des blocs de 1m de surface et de 60cm
d'epaisseur. Ils sont accompagnés d'une
sorte d'argile couleur chicorée,
avec ça et là, des passes de sable
vert glauconifère cohérent, bruni
par place 1,30 17,50

8. Rabots. Craie grossière, blanc
jaunâtre, rèche, à aspect de tuffeau 0,20 17,70

7. Rabots. Gros silex, avec argile
brune 1,15 18,85

6. Rabots. Craie grossière, blanche,
bien stratifié 0,20 19,15

5. Fortes-Toises. Marne renferment
des concrétions siliceuses, jaunes
par altération avec noyaux de silex
dans les parties centrales (zone de
transition des Fortes-Toises aux
Rabots) 5,15 24,30

4. Fortes-Toises. Marne assez argileuse
gris-bleu, à concrétions siliceuses
gris-bleu 0,75 25,05

3. Dièves (dites Bleus). Marne gris
bleu très compacte et très cohérente 0,60 25,65

2. Dièves (dites Verts). Marne sableuse
et très glauconieuse, vert foncé,
finement graveleuse; cailloux pisaires
très clairsemés.
Spondylus spinosus, Terebratulina rigida 1,80 27,45

1. Dièves (dites Tourtia). Même marne
à cailloux moins rares, mais très
petits. Ptychodus mammillaris, Lamna
appendiculata, Macropoma Mantelli,
Ostrea vesicularis, Terebratula
semilobosa, Rhynchonella Cuvieri (I) 0,15 0,20 27,65

Terrain houiller à 27m60

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(I) Il faut ajouter un moule interne en phosphate de
chaux noir, paraissant appartenir à Rhynchonella
mantelliana. Ce fossile est roulé et n'est ici qu'à
l'état remanié.
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Je puis donner ici, pour comparaison, la coupe des
morts-terrains traversés aux vieux Puits no 1, telle
que je la trouve dans des documents relatifs à ce sujet:

Epaisseur Base à

Terre végétale et limon 16m20 16m20
Terrain mêlé de graviers 6m70 22m90
Fortes-Toises 2m40 25m30
Bleus 1m20 26m50
Verts 1m50 28m00
Banc sableux 0m90 28m90
Terrain houiller à 28m90

A part les dénominations et le niveau des contacts
ces données s'écartent peu de la coupe du nouveau puits.

Remarques.- I. Les limons récents existent seuls ici. Les
limons anciens ne descendant pas si bas sur les flancs de la
grande vallée de la Haine. Le long du vallon du By, on ne les
voit apparaître qu'au sud de Bougnies, vers la cote 100.

Les limons récents présentent au puits une épaisseur
remarquable et d'ailleurs fréquente. On est ici du
côté occidental du vallon du By. Sur le versant oriental,
ils sont beaucoup plus minces ou font défaut.

L'ergeron supérieur, jaune, semble seul exister en ce
point. Du moins je n'ai pu reconnaître dans les déblais
l'ergeron inférieur gris et sableux des tranchées de Mesvin.

2. Les dépôts de terrasse sont formés par un formidable
conglomérat, épais de 4m55, divisé en deux parties
inégales par une mince intercalation sableuse.
Le volume des blocs de la couche qui va de 10m85 à
13m70, étonne dans la vallée du ruisseau modeste qu'est
aujourd'hui le By. Mais en amont d'Asquilies, ce ruisseau
est dans un vallon très étroit, véritable ravin creusé
dans le Devonien, en pente très rapide et dont des pluies
abondantes ont pu aisément faire un torrent à l'époque
pléistocène.

3. La base des cailloutis pléistocènes du puits est
à la cote 46,25. Le fond de la vallée du By est à la
cote 52, qui dépasse un peu celle du sommet des
cailloutis au puits (50,80).

Les cailloutis traversés par le puits sont donc bien
ceux du fond de la vallée du By, quoique le puits
paraisse établi au dehors de la vallée. Par conséquent la
masse de limon récent, épaisse de 10m70, traversée par
le puits, est dans la vallée primitive du By et en recouvre
les cailloutis de fond. La vallée géologique de ce
ruisseau est donc, à Asquilies, beaucoup plus large
que la vallée topographique, dont les flancs sont
formés par des limons épais déposés après le creusement.
Ces faits indiquent une fois de plus que le dépôt des
limons récents est postérieur au creusement à fond des
vallées du bassin de la Haine (I).

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(I) Les cailloux dévoniens abondent encore dans le
gravier pléistocène de fond à l'endroit où le By
passe sous le chemin de fer de Mons à Binche (Sondage
d'Hyon-Ciply, 1908). Ils sont déjà beaucoup moins communs
à Hyon (sondage d'Hyon, 1912). Leur volume diminue
rapidement d'Asquilies à Hyon.
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4. Je suis porté à considérer la petite couche de cailloux
de silex (15 cm environ) qui est à la base de l'ergeron et
qui est bien distincte de l'imposant conglomérat qui vient
en-dessous, comme le propre gravier-base du limon récent.

5. Les Dièves des termes 3 et 2 de la coupe qui précède et
la couche I, dite Tourtia pour la seule raison qu'elle repose
sur le terrain houiller, représentant ici les Dièves
supérieures, ou à Terebratulina rigida. Le Tourtia de Mons,
les Dièves inférieures et les Dièves moyennes font défaut,
par suite de la transgression générale du Turonien.