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PL. MONS 151W
A.RUTOT

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Toutefois MM. J. Cornet et Rutot ont pu montrer aux ecxursionnistes, pour
la dernière fois, sans doute, la paroi d'une explotation actuelle dite
"carrière Gailly", très voisine de la carrière "d'en haut", et fournissant
pour ainsi dire la synthèse de toutes les observations pouvant éclairer,
d'une manière définitive, la question du Montien et du Maestrichtien.

La figure 17 représente la coupe que nous avons pu étudier d'une
façon très nette, visible à une centaine de mètres environ au Nord de la
carrière "d'en haut".

Cette coupe est la reproduction de celle que M. Rutot avait longuement
étudiée, il y a une quinzaine d'années, à flanc de coteau de la colline de
la Malogne, au Sud-Ouest de Ciply, et où un magnifique contact du tuffeau
de Ciply avec poudingue très fossilifère à la base, sur le tuffeau
Maestrichtien ou de Saint-Symphorien, à Thecidium papillatum et poudingue
fossilifère (poudingue de la Malogne), était visible.

M. J.Cornet fournit aux excursionnistes toutes les explications au sujet de
la coupe que nous avons sous les yeux et que l'on peut suivre avec la plus
grande facilité.

On s'intéresse tout spécialement au ravinement très net du lambeau de
tuffeau maestrichtien par le poudingue de base du tuffeau montien qui le
surmonte.

Croquis: Fig.16.- Coupe d'une exploitation de craie phosphatée, dite
"Carrière Gailly", à Ciply.

A. Terre à briques 0m40
B. Ergeron (Flandrien) 1.00
C. Faible cailloutis à industrie chelléenne et
acheuléenne
D. Argile caillouteuse, verte, très glauconifère
(Moséen) 0.40
E. Cailloutis de silex, base du Moséen 0.10
F. Tuffeau de Ciply (Montien), caverneux et fossili-
fère vers le haut 1.00
G. Poudingue base du Montien 0.05
H. Tuffeau de Saint-Symphorien (Maetrichtien),
massif, assez grossier, peu fossilifère 2.00
I. Poudingue base du Maestrichtien (Poudingue de la
Malogne) 0.15
J. Sommet durci et glauconifère de la craie brune
phosphatée, perforé de nombreuses tubulations
contournées 1.00
K. Craie phosphatée, brune, exploitée, avec bancs
de silex alignés 10.00

Ici, l'existence réelle des deux tuffeaux distincts, leur superpositon et
leurs relations stratigraphiques et fauniques sont exposées de la manière
la plus précise et la plus catégorique. De plus, on étudie et l'on
s'intéresse beaucoup au banc durci constituant le sommet de la craie brune
phosphatée, tout percé de gros tubes contournés et ramifiés, de 4 à 5
centimètres de diamètre et parfois de 1 mètre de longueur.

Chacun donne son avis à ce sujet, mais l'origine même est difficile à
expliquer. On semble d'accord avec M. G.Dollfus pour ne pas les assimiler à
l'action d'animaux marins perforants; on préfère y voir un processus chimi-
que continental, et cette opinion est corroborée par la présence, à
l'intérieur des perforations, d'un enduit argileux laissé par la dis-
solution du calcaire impur.