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151W0018.TXT

PL. MONS 151W
Ch.STEVENS

18 (III)

Puits artésien de la Caserne de Cavalerie à Mons (1848-1852)

Cote approximative de l'orifice: + 40.13
Coupe d'après M. J.Cornet.
Base à Epaiss.
m. m.

Yprésien (argile) 15.65 15.65
Landénien 39.11 23.46
Montien supérieur 59.39 20.28
inférieur (calcaire de Mons) 93.31 33.92
Maestrichtien 141.31 48.00
Ciplyien (craie phosphatés de Ciply) 145.07 3.76


Il ne sera probablement plus possible de recueillir
des renseignements hydrologiques sur ce puits. Les
archives du Génie ont, en effet, été détruites par les
Allemands pendant la guerre. En outre, ce puits est abondonné.
(Ceci résulte d'une lettre du lieutenant-colonel De Weerdt,
Directeur des Bâtiments et Constructions militaires,
du 2 février 1922).

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PL. MONS 151W
A.RUTOT

18 (suite)

Caserne de Cavalerie à Mons.

Cote du sol: 42.40

Remblai 0m60
Sable jaunâtre 0m85
Sable gris jaune à points noirs 2m50
Argile sableuse glauconifère avec rognons 3m40
Argile compacte micacée 30m65
Macigno glauconifère gris 1m12
Calcaire argileux genre tripoli 1m60
Marne friable avec glauconie et argile 14m45
Marne charbonneuse 1m36
Calcaire argileux 8m00
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69m00

Fourni par M. Van Meurs

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PL. MONS 151W

N° 18 (suite)

Notes introduites par A.GROSJEAN, janvier 1946.

1°) EXTRAIT de F.L.CORNET & A.BRIART (Bull. Acad. R. de Belgique,
34ème année, (1865), 2ème série, t. XX, p. 776)

"En 1848, un sondage pour puits artésien, fut exécuté dans
la cour de la caserne de cavalerie, près de la porte de Nimy,
à Mons. Nous avons trouvé, dans des notes qui nous ont été com-
muniquées par M. Toilliez, la liste des terrains rencontrés par
la sonde. Jusqu'à 39 mètres, on a traversé des sables plus ou
moins glauconifères, en dessous desquels on est entré dans un
calcaire blanc grisâtre, présentant des bancs durs, alternant
avec des bancs plus tendres . On y a rencontré d'assez nombreux
fossiles indiqués comme tertiaires. Il nous a été impossible de
vérifier le fait, car les échantillons des terrains rencontrés
n'existent pas dans la collection de M. Toilliez.
Le travail a été arrêté à la profondeur de 45m50 après avoir
pénétré dans le calcaire sur 16 mètres."

2°) EXTRAIT de F.L.CORNET & A.BRIART (Bull. Acad. R. de Belgique,
35ème année, (1866), 2ème série, t. XXII. pp. 530-531)

"A 750 mètres environ du sondage Lebreton (NOTE DE SERVICE
GEOLOGIQUE : cette mesure paraît inexacte : le sondage Lebreton
est le n° 229 du dossier JURBISE, ou le n° 659 du dossier MONS),
le puits artésien de la caserne de cavalerie a traversé, sous
1m45 de dépôts quaternaires ou modernes, une assez grande épais-
seur de sables verdâtres à la partie supérieure, et très verts à
la partie inférieure. Nous rapportons ces sables au système lan-
dénien et à nos couches A et B (voir fig. 1, planchette ci-jointe).

Les terrains rencontrés en dessous de 39m11 sont indiqués,
sur les notes de M. Toilliez, comme constitués par un calcaire
tendre ou résistant, blanc, jaunâtre, ou blanc-grisâtre, avec
fossiles tertiaires, jusqu'à 45m50 de la surface. Le travail
doit avoir continué plus bas, mais malgré toutes nos recherches
nous n'avons pu nous procurer des renseignements positifs à cet
égard. Cependant nous possédons deux échantillons de la roche
fossilifère, l'un provenant de la profondeur de 42m00, l'autre
en-dessous de 45m50. Leur nature minéralogique et quelques co-
quilles qu'ils renferment (Nematura et Cerithium) ne nous lais-
sent aucun doute sur l'existence du calcaire grossier de Mons, à
partir de la profondeur de 39m11."

3°) EXTRAIT de F.L.CORNET & A.BRIART (Bull. Acad. R. de Belgique,
46ème année, (1877), 2ème série, t. XLII. pp. 13-14)

"C'est dans les années 1848 à 1852 que fut creusé, dans la
cour de la caserne de cavalerie à Mons, le puits artésien dont
nous avons dit quelques mots dans nos précédentes publications;
mais, ne possédant que des renseignements incomplets sur les
terrains traversés par ce puits, nous avons rapporté au calcaire
de Mons toutes les roches rencontrées en-dessous de la profon-
deur de 39m11.

Lors du creusement du puits artésien dont nous parlons,
M. Guillaume Lambert, actuellement professeur à l'Université
de Louvain, était ingénieur au corps des mines à Mons.
Ayant suivi les travaux de sondage, il a recueilli de nom-
breux échantillons qu'il a bien voulu nous permettre d'étudier".

Après avoir traversé 1m45 d'alluvions moderne et 37m66
de sables glauconifères que nous avons rapportés ailleurs au
système landénien, le puits artésien de la caserne de cavalerie
a rencontré sur une hauteur de 20m28 entre les profondeurs de
39m11 et de 59m32 des alternances de calcaire argileux à texture
compacte, gris-bleuâtre ou grisâtre et des marnes de même
nuance renfermant quelquefois un peu de lignite. A la partie
inférieure de cette assise se trouve un banc de calcaire gris-
noirâtre, argileux, contenant des fragments de silex dont la
surface est colorée en vert.

Des fossiles assez nombreux ont été recueillis dans cette
assise aux profondeurs de 40m71, 42m16, 43m51, 48m60, 54m45
et 57m37. Ils consistent en moules externes qui sont assez
bien conservés pour que la détermination générique ne soit
pas douteuse. Tous appartiennent à une espèce du genre
Physa, genre qui, comme on sait, est exclusivement d'eau
douce. Si nous ajoutons que la roche a tout a fait les ca-
ractères de certains calcaires lacustres, il ne pourra rester
de doute sur l'origine de l'assise dont nous nous occu-
pons. Elle s'est déposée dans un lac qui existait dans notre
contrée, antérieurement à l'invasion de la mer landénienne.

En dessous de la profondeur de 59m32 le puits artésien
de la caserne de cavalerie a pénétré dans des bancs de cal-
caire à texture grenue, dont la faune et les caractères mi-
néralogiques sont identiques à ceux du calcaire de Mons, tel
que nous l'avons observé au puits Goffint. De nombreuses co-
quilles brisées ont été ramenées par la sonde. On y reconnaît
les genres Cardita, Pectunculus, Cerithium, Turitella, etc.

D'après les notes de M. Lambert, le tufeau de Maestricht
ou de Ciply aurait été rencontré à la profondeur de 93m24 et
la sonde y serait descendue jusqu'à 145 mètres sous la
surface du sol. Une couche argilo-sableuse glauconifère, de
0m77 de puissance se trouverait au contact du calcaire de
Mons avec cet étage supérieur du terrain crétacé."

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PL. MONS 151W

No 18 (suite)

Fig.1.- Coupe suivant une surface courbe traversant la ville de Mons
du Sud-Ouest au Nord-Est

D. Sables jaunes ) Système Yprésien
C. Argiles bleuâtre et ferrugineuse )

B. Sables gris un peu glauconifères ) Système Landénien
A. Sables très glauconifères )

3. Calcaire grossier de Mons
2. Système du tuffeau de Maestricht
1. Craie blanche durcie aux points H.

Echelles 1 à 20000 pour les longueurs.
1 à 5000 " " hauteurs.

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