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151E0308.TXT

PL. GIVRY 151E

308 (II)

X.STAINIER.- Annales Soc. Géol. Belgique, tome XLIV (1940-41),
pp. B. 35-36.

Grand sondage à la couronne exécuté par la firme FORAKY de Bruxelles.

Commencé en juillet 1939, le sondage a été terminé en septembre 1940,
malgré les graves évènements militaires. Dans les morts-terrains le forage
a été fait au trépan, avec injection d'eau boueuse, aussi nous donnons leur
coupe, dressée par le sondeur, sous les plus expresses réserves.

Après nous donnerons la coupe des témoins recueillis à la couronne dans le
lambeau. Mon collègue et ami le chanoine F.DEMANET a bien voulu m'aider
dans le débitage, en prélevant avec son personnel, les nombreux échantil-
lons de fossiles que la dureté exceptionnelle des roches, dans le lambeau
de poussée, rendait très difficiles à recueillir. La faune ayant été recon-
nue comme dévonienne, l'étude qui nécessitait la confection de nombreuses
plaques minces pour la détermination des polypiers a été confiée à
M.LECOMTE, conservateur au Musée d'histoire naturelle de Bruxelles.

Le sondage a été pratiqué à 110m au nord de la limite sud de la concession,
à l'ouest et contre le chemin d'Havré à Villers St-Ghislain, lieu dit
"Champ de la Motte" territoire d'Havré. Altitude d'après la carte de
l'Etat-Major: 67m. Coordonnées par rapport au puits Léopold (Beaulieu):
Longitude ouest: 1390m. Latitude sud: 720m. Un ancien sondage, no 6, avait
été pratiqué antérieurement à proximité et abandonné dans la craie à 190m.

Coupe des morts-terrains d'après le sondeur.

Argile jaunâtre, sableuse 0.00 à 5.50m
Sable 5.50 à 8.75m
Argile bleue 8.75 à 8.90m
Sable gris vert avec silex 8.90 à 11.00m
Argile grise 11.00 à 11.25m
Sable jaunâtre et verdâtre avec silex 11.25 à 17.50m
Marne avec silex 17.50 à 19.00m
Craie jaunâtre avec silex 19.00 à 105.50m
Craie blanche sans silex 102.50 à 130.00m
Craie grisâtre avec silex 130.00 à 290.00m
Craie de Maisières 290.00 à 292.50m
Rabots 292.50 à 296.95m
Fortes-toises 296.95 à 299.45m

La plateforme primaire a donc été rencontrée à la cote absolue de -232,45m.
D'après la carte du relief de la plateforme paléozoïque de J.Cornet et
Ch.Stevens, elle ne devait être atteinte qu'à -258m. On l'a donc trouvée à
25,55m plus tôt. Par conséquent la paléocuvette que cette carte renseigne,
au N-O. du sondage, n'atteint probablement pas la cote -300m indiquée sur
la carte susdite.

Je dois les noms de fossiles et la détermination paléontologique des divi-
sions du Dévonien, à l'obligeance de M.LECOMTE que je suis heureux de
pouvoir remercier ici.

No Description du sondage Epaisseur Base à

1) Calschiste noir mat, passant au calcaire de même
teinte, à veines blanches et à cassure un peu
conchoïdale, avec des noyaux de calcaire plus pâle.
Calcaire gris un peu noduleux, impur, puis 0.05 de
calschiste noir devenant brunâtre par dessiccation,
puis calcaire noir marmoréen, moucheté de taches
blanches de calcite, crinoïdes: 0,25 en tout.
Incl.42°. Puis calcaire marmoréen encore moucheté,
puis lits de calschiste à crinoïdes. Lits de calcaire
non moucheté. Les joints de stratification sont
striés, dans le sens de la pente des strates 0.65 300,10

2) Calcaire gris, un peu schisteux, assez terne avec
paillettes de calcite et intercalations de calcaire
marmoréen, moucheté. Beaucoup d'amas de calcite et
intercalations minces de calschiste gris. Vers 301m
le calcaire marmoréen moucheté reparaît avec des lits
de calcite interstratifiés. A 301,80m calschiste
gris et calcaire gris impur qui, en descendant,
devient plus pur avec marbrures foncées. Section d'un
gros fossile. A 302m, incl. 35°. Les calcaires sont
siliceux et rayent le verre. A 302,60 section de
gastéropode et d'autres fossiles informes. Par places
le calcaire est plus pur. A 302,80m une cassure
perpendiculaire à la stratification est rejetée de
0,04 le long d'un joint de stratification jouant le
rôle de faille inverse (fig. 2) 2.20 303,30

Croquis A: fig.2

3) Calcaire gris, finement grenu, un peu rude au
toucher (dolomitique ?). Veines blanches et
mouchetures, sections de fossiles. A 303m, joint de
stratification tapissé de glauconie vert bleuâtre 0.60 303,90

4) Calcaire gris avec intercalations de calschiste gris.
Encore de la glauconie dans les joints de
stratification. La roche paraît blanche et alterée.
Nodules de calcaire pur, un peu cristallin. En
Descendant on y voit apparaître des lamelles
cristallines. A 305,15m banc pétri de sections de
gastéropodes: Murchisonia Bellerophon. A 304m60 joints
de stratification stylolitiques. Fines veines
blanches. A 306m une cassure courbe, verticale est
tapissée de schiste luisant et de glauconie. On est
toujours dans le même calcaire grenu avec abondants
amas de calcite. A 307m les joints de stratification
sont striés et il y a beaucoup de fossiles mais peu
reconnaissables. A 307m60 incl. 17°. Stries dans le
sens de la pente. Le calcaire devient plus fin. Vers
310m La calcite est plus rare, mais il y a une grosse
veine de calcite dans un joint de straficiation, à
311m. A 311m20 lit à texture noduleuse englobant des
nodules de calcaire. Incl. 23°. A 313m20 on voit
reparaître de petits bancs de calcaire marmoréen avec
intercalations de calschiste noir. tous les calcaires
sont fétides au choc. Fossiles à 314m 10,60 314,50

5) Calcaire impur, brunâtre, terne, rempli de débris
organiques, à aspect altéré, avec petits noyaux de
calcaire gris et pur. Joints bosselés. Par places la
roche est terreuse, altérée, mais il y a encore des
lits marmoréens mouchetés. Grosse veine de calcite
dans une roche plus grossière. Puis il reparaît du
calcaire grenu, cristallin, fortement veiné. Incl.
15°. Murchisonia. Vers 316m50 il y a des joints
schisteux extrêmement bouleversés, laminés et comme
injectés. Certains lits sont pleins de gros fossiles
remplis de calcite et indéterminables 2.20 316.70

6) Calcaire gris, très cristallin par places, grumeleux
et parfois les grains sont brunâtres. Très nombreuses
veines de calcite, parfois géodique avec pyrite et
calcite dans les géodes. Parfois le calcaire est à
grain très fin. Tous les joints sont charbonneux. A
318m il y a encore des joints remplis de glauconie.
Quelques crevasses, presque verticales, sont
tapissées d'une manière terreuse noir de suie. Encore
des lits bondes de Murchisonia remplies de calcite.
Le calcaire est devenu plus fin, puis à cassure
raboteuse et toujours très veiné. Assez bien de
pyrite. Vers 319,30m. le calcaire redevient grenu,
brunâtre par places, avec des lamelles de crinoïdes.
Joints schisteux noir brun. Encore de la glauconie.
Fossiles nombreux. Lits assez épais de calschistes
brun. A 319m50 un lit de 0,05m de calschiste brun
rempli de petites lentilles de calcaire. Beaucoup de
joints sont très noduleux. Vers 321m les lits de
calcschistes disparaissent. Un banc de calcaire gris
clair est constitué uniquement par des Stromatopores
et des polypiers tabulés liés par un ciment argilo-
calcaire. Plagiopora denticulata, Stringocephalus
Burtini 4.50 321,20

7) Calcaire un peu grenu, légèrement brunâtre par
places, très veiné et assez pur. A 322,70m un lit
de 0,5m de calcaire très cristallin, puis vient du
calcaire très riche en polypiers et crinoïdes. De
temps en temps encore des lits de calcaire noir,
impur, toujours très veiné. Puis la roche devient
plus pure, grenues et bondée de veinules de calcite.
Vers 324,50m, grande diaclase presque verticale
tapissée de calcite. Elle est perpendiculaire à la
direction. Il y a de curieuses veinules schisteuses,
noires, circulant dans tous les sens et paraissant
englober des fragments de calcaire comme si celui-ci
avait été fracturé et le schiste injecté dans les
crevasses, puis le tout reconsolidé, car la roche
est solide de massive. A 326m le calcaire devient
extraodrinairement veiné, quoique très ferme, mais
paraissant aussi avoit été fracturé. L'inclinaison
qui a augmenté, atteint 40°. Vers 326,50m gros
polypiers plus ou moins intacts. La roche est une
vraie mylonite calcaire 5.60 326,80

8) Calcaire noirâtre, fin, avec nombreuses
intercalations, épaisses de quelques centimètres, de
calschiste noir-brun, zonaire, grâce auquel on voit
que beaucoup de veines blanches remplissent de
petites cassures à faible rejet. Dérangement. A
328,50m la pente monte brusquement à 52°, dans un
calcaire tellement veiné que la calcite forme la
majeure partie de la roche. Celle-ci a dû être
complètement broyée. Les joints de stratification sont
tapissés de schiste. A partir de 329,60m Les veines
blanches diminuent fortement. Vers 330,50m on
observe une sorte de brèche formée de gros cailloux
non déplacés l'un par rapport à l'autre, les
intervalles étant remplis d'une matière schisteuse,
feuilletée, tendre qui, d'après ses caractères, ne
paraît pas voir été injectée, mais déposée par
sédimentation. Le calcaire est entièrement cristallin,
rempli de lamelles de crinoïdes brisées. A 330m70
apparaît, sur le côyé de la carotte, une cassure large
de 0,03m remplie d'argile noir-gris, plastique. Elle
est longue de 0m80, courbe et disparaît du côté
opposé. Son rejet est inappréci!able, car des deux
côtés de la cassure, c'est le même calcaire,
cristallin et rempli de veinules de calcite.
Immédiatement en-dessous, l'inclinaison revient à 5°.
Plus bas, calcaire noir-gris, moucheté de petites
lamelles de crinoïdes. Plus bas, il y a encore des
cassures semblables qui, après avoir suivi un joint de
stratification coupent les bancs obliquement. La roche
est très grenue. Certains échantillons sont de la
brèche formée de cailloux de calcaire noir mat, dans
une pâte de calcaire grenu, cristallin, à veines
blanches et débris de crinoïdes. Sous la brèche on
voit du calcaire noir comme celui qui forme les
cailloux de la brèche. La brèche est donc sédimentaire
et contemporaine. En-dessous le calcaire recommence à
être grenu avec des lits de calschiste noir. A 332m
passent des cassures de refouelement qui biseautent
les bancs. Elles sont remplies de schiste noir. A
332m20, le calcaire est noir (fig.3) remplis de
veinules de calcite. Sa pâte est formée de débris de
coraliaires: Alveolites Mailleuxi, Stromatopores.
Vers 334m le calcaire est redevenu plus grenu et plus
pâle. Bancs schisteux à Murchisonia. A 336m le
calcaire est extraordinairement rempli de calcite. Une
veine remplit manifestement une diaclase. A 336m80 la
pente graduellement descendue à 6°. A 338m le
calcaire redevient grenu, brunâtre par places, à
cassure raboteuse, bondé de veines cristallines. Pente
presque nulle. A 341m le texture du calcaire indique
qu'il a été broyé et recimenté après par de la
calcite. A partir de 641m50, il y a une cassure très
inclinée probablement une faille normale coupant de
part et d'autre des dérangements peu inclinés dont
l'un est rempli de matière noire (fig.4) Puis sur
0m20, le calcaire est si fracturé qu'on n'a ramené
que des morceaux à allure indiscernable. Cassure
probable 15.20 342.00

Croquis B: fig.3
Croquis C: fig.4

9) Brusquement un banc de calcaire noir, marmoréen,
dense, à joints schisteux 0.60 342,06

10) Calcaire gris-noir, un peu grenu, avec rares veines
blanches et paillettes cristallines. Pente: 2° à 3°.
A 343m curieux petit banc horizontal de calcaire
noir schisteux veiné de blanc. Les veines se coupent
à angle-droit. Au-dessus et en-dessous veines
abondantes 1.14 343,20

11) Calcaire gris cendré, à grain très fin, un peu veiné.
Pente très faible. Plus bas le calcaire est très
fracturé et reste assez pâle. Une cassure assez
inclinée 1.60 344,80

12) Brusquement, dolomie noire à grain fin très fracturée
par des cassures en tous sens. Joints charbonneux 0.30 345.10

13) Calcaire gris pâle, comme plus haut, puis un lit
horizontal de 0,03m et paraissant être un remplissage
formé de cailloux de calcaire gris-noir très terne,
dans une pâte un peu plus pâle et d'aspect terreux.
Les cailloux très petits sont ronds ou anguleux. Plus
bas calcaire gris pâle, très fracturé, un peu
siliceux, très renace et à grain très fin. On n'a
ramené que des morceaux. Dérangement probable 1,90 347,00

14) Calcaire gris siliceux faisant feu au marteau et ne
réagissant que faiblement à l'acide. Diaclase
verticale. Il n'y a plus de veines blanches. Un
échantillon bien rodé montre comme de petits
plissements. La roche est en très minces bancs avec
des intercalations très bizarres, à grain fin et
arêtes vives. Pente : 35° 1,00 348,00

15) Calcaire gris moins fin avec intercalations
schisteuses grises, luisantes. Plusieurs surfaces de
glissement à pente faible en sens divers. Par places
le calcaire est marmoréen, à cassure conchoïdale.
Joints noirs charbonneux. Pente : 47°. Puis la roche
redevient bondée de veines blanches. Quelques
centimètres de schiste gris. Puis calcaire avec des
taches brunâtres (dolomitiques ?). A 349m, pente:
35°. Il y a là encore des intercalations grises
schisteuses. A 350m couche de schiste noir
remplissant un joint de torsion. Pente des roches:
20°. Le calcaire devient de plus en plus cristallin
avec de plus en plus de veines blanches et épaisses.
La roche est formée de débris de coralliaires,
crinoïdes, coquilles, Stachyodes verticillta. A 351m
banc de dolomie gris-bleu parsemé de structures
branchues. Actinostroma clathratum. A 354m le
calcaire est grenu avec taches brunes, dolomitiques
et veines blanches 7.00 355,00

16) Calcaire gris, marmoréen avec très peu de veines
blanches. Joints schisteux luisants. A 357m il
redevient grenu et les veines réapparaissent. La
plupart des bancs sont fétides au choc. Puis la
roche devient plus fine à pente très faible.
Murchisonia Parallelopora. A 358m30 un lit de 0m10,
presque horizontal, est formé de lits schisteux noirs
avec lentilles de calcaire noir impur. Quelques veines
blanches. Stries de glissement. En-dessous, calcaire
gris, grenu, à veines blanches. Pente: 3° à 5° 6.00 361.00

17) Calcaire gris très pâle avec peu de veines. Grain très
fin. A partir de 362m dolomie avec nombreuses
diaclases, très inclinées. Certains joints sont comme
marbrés, très unis 3.00 364.00

18) Calcaire grenu bondé de veines blanches. La
stratification y est difficile à discerner, car il y
a des joints très inclinés et injectés de schiste
charbonneux simulant des joints de stratification 1.00 365.00

19) Calcaire d'un noir intense bondé de joints d'un noir
de suie. Au centre des bancs, le calcaire est moins
foncé et parfois brunâtre. A 366m la roche devient
plus pâle. Pente: 33°. A 368m pente nulle. On y voit
des lits schisteux lenticulaires. Le calcaire devient
marmoréen, gris pâle, bourré d'Amphipora. A 370m50,
les intercalations schisteuses grises deviennent très
abondantes et très irrégulières. Plagiopora
denticulata. Il y a des lits dolomitiques avec ces
organismes. Sur 2m, à la base, il y à beaucoup de
pertes d'échantillons 8.00 373.00

20) Schiste gris, luisant, excessivement laminé et
gauffré, glissé. Il est presque horizontal. Faille
probable peu inclinée et comme en-dessous la pente
devient forte, il y a peut-être suppression plus ou
moins importante de couches 0.90 373.90

Frasnien, Assise de Fromelennes (Fr1).

21) Calcaire blanc marbré, à aspect un peu vitreux.
Enduyits de pyrite. Il devient terne et un peu
grisâtre. Puis il devient encore plus blanc. Pente:
50°? Puis il devient moins vitreux, se polissant
mieux, avec taches noirâtres, sur fond grisâtre et
nombreuses veinules blanches. Puis le calcaire prend
un aspect curieux, dans la cassure. Des infiltrations
noires charbonneuses délimitent des parties
cristallines, pâles, grises ou blondes. Le tout a un
aspect de brèche, mais ce doit être de la brèche de
friction, avec injection des matières foncées dans
les crevasses. La roche est toujours fétide au choc.
On passe au calcaire gris fort veiné, très fracturé
par des diaclases. Grosse crevasse remplie de matière
charbonneuse 5.10 379.00

22) Calcaire gris-noir fort veiné, traversé de crevasses
injectées de matières charbonneuses. Par places lits
schisteux faiblement inclinés, noirs. Ils sont
charbonneux et remplis de lits lenticulaires de
calcaire. Thamnopora cervicornis, Polypiers nombreux:
Alveolites, Fistulipora Goldfussi. On reste dans des
calcaires très veinés avec nombreux joints
charbonneux. tous les lits sont lenticulaires. Pente
faible. A 382m70 les intercalations charbonneuses
deviennent moins nombreuses, mais les veines
blanches abondent. A 384m30 le calcaire devient gris,
marmoréen, à fines veines blanches. Encore quelques
joints charbonneux. A 385m50 grande diaclase inclinée
à 75°. Elle est remplie de pyrite cristallisée. Le
calcaire se présente ensuite en petits bancs, très
fracturé, à pente très faible, gris-brun. Il devient
ensuite massif et la diaclase continue toujours. Vers
389m50 le calcaire est, par places, très blanc, très
cristallin et avec de minces intercalations
charbonneuses. A 390m ostracodes. A 391m Amphipora
ramosa 15.30 394.30

23) Calcaire gris, cristallin, un peu saccharoïde dans
la cassure. Nombreuses intercalations schisteuses,
noires. Crinoïdes. Diaclases assez inclinées.
Céphalopode. A 398m une énorme crevasse est remplie
de matière schisteuses, pyriteuses. C'est peut être
une faille normale avec suppression de couches 3.70 398.00

Assises de Frasnes (Fr2)

24) Calcaire à lits très lenticulaires, dolomitisé par
places, avec intercalations noires, schisteuses,
charbonneuses, abondantes. Incl.38°. De 400 à 410m,
il y a d'abondants débris de coralliaires et de
Stromatoporoïdes 3.00 401.00

25) Calcaire gris pâle, saccharoïde, joints tapissés
d'une matière concrétionnée. Incl. 45°, puis 43°
à 404m, 23° à 408m. A 404m50, intercalations
schisteuses épaisses. A 409m, crevasse large de 2cm,
remplie de glauconie sableuse, d'un beau vert-bleu,
mais cohérente. Au centre, il y avait un lit de
calcaire gris. Elle se poursuivait jusqu'à 411m, en
ondulant autour de la verticale. A 412m la pente
diminue et arrive à 3°-4°. A 413m20, 0m02 de schiste
gris 13.00 414.00

26) Schiste gris un peu fracturé mais non laminé, à
veines blanches. Incl.20°. Diaclasse verticale.
Assez bien de glissements. Un banc de calcaire gris,
fortement dolomitisé 2.00 416.00

27) Calcaire gris, devenant noir, avec épaisses
intercalations schisteuses. On entre ensuite dans une
zone fort dérangée, avec beaucoup d'intercalations
schisteuses et des cassures perpendiculaire à la
stratification. La roche devient bondée
d'intercalations schisteuses noires. A 417m20
inclinaison presque nulle 1.20 417.20

28) Schiste gris verdâtre, très dérangé, laminé, avec
nodules et lits noduleux de calcaire gris un peu
veiné. Pents très faible. Débris de coquille. Lits
dolomitisé: Acervularia Goldfussi 0.80 418.00

29) Schiste noir, luisant, très dérangé. Nombreuses
diaclases en tous sens. Il est tellement laminé que
l'allure est indiscernable mais la pente paraît être
forte: 45° 0.45 418.15

Etage Famennien

30) Schiste vert grisâtre à pente redevenue faible.
Nodules de calcaire très pâle, cristallin. Joints de
glissement horizontaux. A 418m70 intercalations de
lits noduleux de calcaire finementr grenu, blanc un
peu mauve, quand il est mouillé. Le passage avec
l'assise précédente est si graduel, par alternances,
que la limite est arbitraire 0.65 418.80

31) Schiste verdâtre, très dérangé, gauffré, avec mêmes
nodules de calcaire. Puis il devient plus régulier et
plus dur. Incl.12°. Joints de glissement en tous sens.
A 423m quelques lits de schiste noirâtre. Tous les
joints sont polis et, comme plus loin, la roche a un
aspect phylladeux. Il y a toujours quelques nodules
de calcaire blanc, saccharoïde, mais rates. Spirifer
Verneuilli, Productella subaculeata. A 425m le schiste
est franchement vert et les nodules calcaires sont
très rares, mais il y a de petits nodules siliceux,
verdâtres, réagissant peu à l'acide 6.20 425.00

32) Assez brusquement, quartzite gris, un peu calcareux,
légèrement verdâtre, à grain fin. Pente très faible.
Il est excessivement tenace et sa cassure est peu
conchoïdale. Il est aussi géodique. Beaucoup de pertes
d'échantillons correspondant probablement à des lits
schisteux broyés par le rodage. Le quartzite est très
fracturé par des diaclases en tous sens 4.55 429.55

33) Schiste vert, très dérangé, laminé, phylladeux avec
clivages en tous sens. Lentilles très minces et rares
de quartzite, dans le schiste. A la base fines
veinules de quartzite dans le schiste 1.60 431.15

34) Quartzite gris, très légèrement mauve, à grain
imperceptible, très crevassé. Par places nombreuses
diaclases. Il devient phylladeux, à petits bancs,
avec intercalations de phyllade vert et de quartzite
(quartzophyllade) 1.60 432.75

35) Schiste phylladeux, vert avec minces lits de quartzite
verdâtre. Nombreuses diaclases 0.40 433.15

36) Quartzite légèrement verdâtre. Incl.28°. A 435m75 une
intercalation de 0m15 de qsuartzophyllade gris-vert 2.85 436.00

37) Schiste phylladeux, vert-laminé 0.55 436.55

38) Quartzite gris comme plus haut 1.05 437.60

39) Quartzophyllade vert avec lits de quartzite gris
verdâtre. La pente augmente graduellement jusqu'à 50° 0.30 437.90

40) Quartzite gris 0.35 438.25

41) Quartzite gris, verdâtre ou noirâtre, crevassé avec
intercalations de schiste phylladeux, noir verdâtre.
Mouches de pyrite 0.75 439.00

42) Quartzite gris, pertes de carottes. A 441m. banc de
calcaire formé de débris organiques. A 441m35 petites
couches de schiste noir, très firable, dont on observe
des amas dans le quartzite voisin. A la base quelques
petites intercalations de schiste vert 4.70 443.70

43) Schiste phylladeux vert alternant avec du quartzite
calcareux, très dérangé. Beaucoup de pertes
d'échantillons. L'allure se régularise vers 445m.
Incl.40°. Les joints sont toujours glissés et polis.
La roche est très micacée. Enduits de pyrite. Spirifer
Verneuilli, Lingules 4.30 448.00

44) Phyllade assez dur, plus régulier, verdâtre avec lits
micacés et bancs psammitiques. Traces de fossiles 1.85 449.85

45) Quartzite gris verdâtre avec intercalations de schiste
vert très pyriteux. Incl.32°. Plus bas, bancs plus
épais du même schiste 1.30 451.15

46) Quartzite gris verdâtre, massif 2.05 453.20

47) Phyllade siliceux, vert et dur en petits bancs, très
irréguliers. Nombreuses diaclases. A 455m80, une
intercalation de 0m10 de schiste vert avec lentilles
de quartzite. A 456m la roche est très crevassée et
le quartzite est tout à fait blanc. Par places
intercalations de phyllade vert. A 465m diaclases
verticales dans le même quartzite. Vers 466m35 bancs
de quartzite gris, zonaire 17.80 471.00

48) Grauwacke verdâtre, siliceuse, très dure. Enduits de
pyrite. Allure peu discernable 3.00 474.00

49) Quartzite à pente très forte 0.50 474.50

50) Grauwacke dessinant un pli très ouvert (fig.5) 0.50 475.00

Croquis D: fig.5

51) Quartzite. Allure peu discernable, pente paraissant
très forte. En descendant, elle paraît diminuer. Par
places, il y a des amas de schiste vert intercalés 9.00 484.00

Faille. - Etage Dinantien.

52) Calcaire blanc, zoné de gris, à aspect altéré.
Veinules de calcite. Allure paraissant horizontale 0.05 484.05

53) Calcaire gris à texture très grossière, paraissant
formée de petits éléments (très petite brèche).
Veinules de calcite, enduits noir intense, ternes,
dans des géodes. Les veinules de calcite forment
lacets. Le calcaire raye le verre 0.95 485.00

54) On voit apparaître d'énormes cherts noirs de forme
très irrégulières et à limite indistincte, car ils
paraissent se fondre dans la roche calcaire qui les
englobe et qui est à texture très grossière,
légèrement brunâtre et très siliceuse. Enormement
d'enduits terreux noirs 0.80 485.80

Faille de St-Symphorien - Massif du Borinage -
Houiller - Assise de Charleroi

55) Schiste noir, excessivement laminé, escailleux,
gauffré, tendre. Pente paraissant faible: 25° 10.90 496.70

INTERPRETATION

Comme le montre la coupe, le sondage a fourni, sur la structure géologique
du massif, des données de valeur inestimable. On doit féliciter le charbon-
nage d'avoir fait forer entièrement à la couronne ce qui a valu les données
dont nous allons parler, avec les déductions qu'on peut en tirer.

1) Quoique situé à une latitude plus septentrionale de 900m que le sondage
de St-Symphorien (est) no 4, il a percé une belle épaisseur reconnue de
186m35, alors que l'autre n'a reconnu que 174m35 qui, il est vrai, sont un
minimum allant jusque la cote absolue de -440m, tandis qu'au champ de la
Motte la base du lambeau est à -418m80. Au sondage de St-Symphorien
(ouest), situé à 3200m à l'Est de celui d'Havré, le lambeau a eu une épais-
seur de 149m80 jusqu'à la cote -413m80. Dans ces 3 points déjà bien éloig-
nés le lambeau conserve une belle puissance. La costresse la plus occiden-
tale du siège de Beaulieu, au niveau de 643m, dans la veine Renard, est
arrivée à 950m au nord et 420m à l'ouest du sondage d'Havré. Si l'incli-
naison de 60° de la plateure de cette veine indique, comme je le suppose,
le voisinage du lambeau, celui-ci aurait encore une forte extension dans
cette direction.

2) Le sondage a reconnu des terrains non encore observés, dans le lambeau:
du Givetien et du Frasnien. Il a permis de trancher un problème resté
jusqu'ici sans solution, c'est-à-dire le problème de l'âge des roches
recoupées par le sondage de St-Symphorien (est). La description que l'on a
donnée de ces roches (10-12) concorde tellement avec celle des roches
famenniennes du nouveau sondage, qu'aucun doute ne peut subsister sur leur
synonyme.

3) A la base du lambeau on a traversé 1m85 d'une roche que j'ai rapportée
au dinantien quoiqu'elle n'ait fourni aucune trace organisée et que je
n'aie jamais vu aucune roche semblable, dans le Dinantien, sauf cependant
dans certaines roches du facies waulsortien. Je me suis basé sur la posi-
tion de cette roche, dans une série paraissant concordante et surtout sur
la présence, en abondance, de chert dans un calcaire peut-être un peu
dolomitique. Le chert est tellement exceptionnel, dans le Primaire belge,
en dehors du Dinantien, que sa présence est éminemment caractéristique.
Mais comme il y en a dans tout le dinantien, on ne peut rien dire de plus.

4) La paléontologie et la lithologie ayant permis de fixer l'âge des autres
terrains primaires rencontrés, on voit, d'après la coupe, qu'on a été tout
le temps, en série complètement renversée. Les variations assez fortes de
pente laissent supposer qu'on a traversé des plis. Dans les roches calcai-
res, extrêmement fracturées, la détermination des allures est souvent des
plus douteuses. En l'absence d'horizons ou niveaux typiques, dont la réap-
parition pourrait souligner les plis, on est le plus souvent dans l'impos-
sibilité de tracer ces plis. D'ailleurs la brusquerie des changements de
pente était telle que les plis avaient dû être rompus par des cassures,
sans importance souvent, à moins qu'il n'y ait eu là que des retroussements
ou queuvées au voisinage d'une cassure. Si les allures voisines de l'hori-
zontale, très fréquentes, ne sont pas dués à des plis elles constituent des
dressants complètement renversés. La chose n'a rien d'impossible car, un
peu au sud, le vieux puits d'Harmignies a reconnu du Houiller ayant cette
allure, dans le lambeau de poussée d'Harmignies. Il y a eu cependant un pli
bien visible et dont j'ai pour cela, figuré la charnière. Je le considère
comme le retroussement typique le long de la faille de St-Symphorien dans
laquelle un lambeau de Dinantien aurait été entrainé. Si on considère les
pentes fortes: 30° à 50° comme des dressants très couchés avec plateures
très peu inclinées, on a des plis très serrés et en fait une allure plus
admissible que celle qui existerait si les pentes faibles étaient des
dressants très couchés.

5) D'après ce qui est connu, l'angle S-E. du lambeau semble occupé par du
Dévonien, le côté ouest, par du Dinantien. Tous deux ayant la même allure
en dressant plus ou moins renversé, on peut supposer qu'ils font partie
d'un même massif. La structure doit être trop compliquée pour qu'un essai
de détermination de direction des couches soit bien certain. Tout au plus
peut-on se hasarder à dire que la présence du Famennien aux sondages
d'Havré, de St-Symphorien (Moulin) et de St-Symphorien (est), d'parès la
position des sondages, donné à ce Famennien une direction générale au N-E.

6) Sur 186m on a percé 4 étages et il y a des plis et des inclinaisons
parfois fortes. C'est assez dire que ces étages sont très peu épais ou, ce
qui est plus probable, c'est qu'ils sont été réduits par des failles et,
dans ce cas, ce doivent êtrte des failles normales, les seules qui produi-
sent des suppressions, les autres amenant, au contraire, des redoublements.
Il y a un contact qui est certainement régulier, c'est celui du Famennien
et du Frasnien, car il se produit par transition avec alternances telles
que le tracé de la limite est arbitraire. Ce fait est important car on peur
en déduire
1) que le Famennien est du Famennien inférieur;
2) qu'il y a lacune stratigraphique au sommet du Frasnien, puisque l'assise
de Matagne (Fr3 de Mailleux) fait défaut et que le contact se fait avec
l'assise de Frasnes (Fr2) réduite à 20m.

L'assise inférieure de Fromelennes (Fr1) n'a ici que 25m, mais il est
probable qu'elle est comprise entre deux failles, normales donc.

M.LECOMTE s'est livré à une minutieuse étude de l'important matériel qui
lui avait été remis. Etant donné la nature des restes organisés qu'on y
apercevait, il a dû, pour faire ses déterminations, faire confectionner un
très grand nombre de plaques minces. Leur étude complète, qui fera l'objet
d'un travail ultérieur de M.Lecomte, n'est pas encore entièrement terminée,
mais elle est suffisamment avancée pour que M.Lecomte ait pu me dire les
conclusions suivantes qu'il m'a, très généreusement, autorisé à citer ici.

a) La plupart des calcaires dévoniens se montrent comme d'origine orga-
nogène, formé de coralliaires et de stromatoporoides plus ou moins bien
conservés et surtout de leurs débris, comme aussi de coquilles, le plus
souvent en minuscules débris. La pâte est tantôt cristalline (calcite,
dolomie), tantôt argileuse-charbonneuse, noire. La faune est très peu
différenciée de haut en bas.

b) Grâce à la présence d'espèces caractéristiques, on peut établir les
divisions et déterminations indiquées dans la coupe détaillée.

c) Une importante dolomitisation affecte le calcaire ou leur pâte.

d) Il y a abondance de terrasses argileuses et charbonneuses, mais les
horizons schisteux font défaut.

e) Enfin, M.Lecomte fait encore une observation que je copie littéralement,
vu son importance : "L'ensemble des calcaires givetiens et frasniens est
essentiellement de formation corallienne, sur la très grande partie de leur
épaisseur et rappelle, à s'y méprendre, les formations similaires du massif
de Philippeville. A ma connaissance, cela ne correspond pas aux facies
connus sur les flancs de la zone anticlinale du Condroz. Il faurait donc
admettre un sérieux déplacement du lambeau auquel ces formations appar-
tiennent."

7) J'ai dit plus haut que la Famennien, vu son contact normal avec du
Frasnien, devait appartenir à sa division inférieure. Mais puisqu'il y a là
une lacune, elle pourrait être plus grande et on pourrait se trouver en
présence du Famennien supérieur. La faune ne permet pas de trancher la
question, elle indique simplement la présence du Dévonien supérieur. Quoi-
qu'il en soit, un fait est certain c'est que, lithologiquement, les roches
sont très différentes de ce qu'elles sont ailleurs, en Belgique, dans les
deux divisions du Famennien. C'est si vrai que l'on a hésité à mettre un
nom sur les mêmes roches venant du sondage de St-Symphorien (est). J.COR-
NET, qui les a examinées, en avait, paraît-il, montré des échantillons à
divers géologues belges et étrangers. Les opinions varièrent du Houiller
inférieur au Cambrien, et de fait les roches phylladeuses à aspect lustré
et les quartzites, d'une dureté extraordinaire, ressemblent, à s'y mépren-
dre, à du Cambrien (Devillien). Aussi Cornet s'est-il contenté, dans les
quelques mots qu'il leur a consacré (10), de dire qu'elles ne sont pas
houillères, opinion bien peu compromettante. M. DELBROUCK (12) a été plus
affirmatif et les a appelées famenniennes, ce qui était vrai.

8) Je rappelle encore que le Dinantien du sondage ne ressemble à aucune
roche de cet âge, du bassin de Namur, mais plutôt à des roches à facies
waulsortien connues seulement dans le bassin de Dinant. Les cherts parti-
culiers qu'on y voyait, m'ont rappelé des formations siliceuses abondantes
que j'ai souvent vues, en débitant les échantillons du Crétacique de la
Campine et que j'appelais silex imparfaits.

9) Les calcaires dévoniens présentaient un aspect de fracturation absolu-
ment unique, dans ce lambeau, car il n'en était pas du tout de même dans le
calcaire Dinantien du sondage de St-Symphorien (ouest), d'après la descrip-
tion que j'en ai donnée (4). Mais, j'ai vu cette fracturation et le rem-
plissage cristallin qui lui succède, dans d'autres lambeaux de poussée.
Le Dinantien du sondage de Nalinnes (Haies) m'a aussi montré du calcaire
(5), fracturé avec fractures abondamment remplies de calcite. A Havré ce
remplissage par veines de calcite était, dans certains bancs, tel que plus
des trois quarts de la roche en était formés. La stratification en était,
de ce fait, devenue bien souvent oblitérée et indiscernable.

10) Le contraste était grand, sous ce dernier rapport, avec le Famennien
dont la stratification était toujours visible, surtout dans les quartzites.
Mais les roches argileuses présentaient un aspect lustré, phylladeux,
inconnu ailleurs. L'ensemble du Famennien avait un aspect métamorphique qui
le distinguait du Famennien connu ailleurs. On serait peut être tenté de
croire que cet aspect provenait du fait qu'on aurait eu, au sondage, le
facies frais, inaltéré du Famennien alors que, dans les affleurements, on
n'aurait encore vu que le facies superficiel altéré. Cette opinion n'est
pas soutenable. Pour s'en convaincre, il suffit de lire la description qu'a
donnée A.RENIER du Famennien rencontré dans l'avaleresse du puits no 3 du
Bonheur à Bouffioulx. Quoiqu'il appartienne aussi à un lambeau de poussée,
ses roches n'ont rien présenté d'anormal comme couleur ni comme texture et
on y observait la même variété de roches qu'aux affleurements (9).

11) J.CORNET et DELBROUCK (op. cit.) ont signalé la présence de quelques
bancs dolomitiques, dans le Famennien du sondage de St-Symphorien (est). On
a, paraît-il, quoique la chose n'ait jamais été publiée, supposé que ces
roches annonçaient la présence ou le voisinage du Dinantien. Il n'en est
rien. A Havré la présence de bancs dolomitiques, tout contre le contact,
dans le Frasnien, dans la zone de transition, prouve au contraire que ces
grès dolomitiques étaient au voisinage du Frasnien. Et comme ils étaient au
sommet, le Famennien est bien là, comme à Havré, en dressant renversé, mais
comme je l'ai dit ailleurs (8, p.256), les dressants étaient là beaucoup
plus raides, qu'à Havré, parfoir même verticaux.

12) Un fait intéressant c'est que les calcaires extrêmement fracturés et
devenus la vraie mylonite ou de la brèche de friction, ont été par après
reconsolidés par de la calcite au point de redevenir très solides. Les
carottes étaient exceptionnellement tenaces ce que j'attribue à la présence
d'un ciment siliceux. Certains échantillons faisaient feu au marteau et
d'autres rayaient le verre.

N.B. Il existe dans les collections du Service géologique, une série
d'échantillons prélevés dans la traversée du massif de St-Symphorien, au
cours du débitage des carottes.

HYDROLOGIE

Pour avoir de l'eau pour le sondage, on a pratiqué un puits où le niveau
d'eau s'est maintenu, très uniformément, à la profondeur de 23m50. On est
là sur un très vaste plateau où la nappe phréatique doit être très stable.
Voulant savoir si les roches du lambeau étaient aquifères, on a fait une
frette étanche, à la profondeur de 280m et dans la traversée du lambeau on
a constaté que le niveau restait à la même profondeur. Mais l'expérience
n'est pas concluante car on a fait la frette trop tôt, en-dessus de l'as-
sise turonienne des Rabots qui est connue, dans le Hainaut, pour donner de
fortes venues d'au. J'ignore si tel est le cas quand les Rabots sont, comme
là, à très forte profondeur.

Pour préliminaires et conclusions, voir la publication originale.

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