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151E0279.TXT

PL. GIVRY 151E

279 (I)

Fouille exécutée pour les fondations d'une nouvelle maison et pour un puits
perdu, chez M. Laurent, ville de Mons, Faubourg Barthélemy, lieu dit Mont
Panisel.

Echantillons recueillis et repérage par E.Verdin, le 31 mai 1935.
Cote approximative de l'orifice: 73

Croquis.

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PL. GIVRY 151E

279 (suite)

F.HALET.- Bull. Soc. belge de Géologie, t.XLV (1935), pp. 160-162.

Sur un niveau à Nummulites planulatus du Mont Panisel (Mons), par F.HALET.

La colline du Mont Panisel, située à 2 kilomètres à l'Est de la ville de
Mons, est formée de deux monticules réunis à leur base et séparés par un
vallon étroit. L'un, le plus septentrional, dont le sommet est à la cote
+85, est le Mont Panisel proprement dit; l'autre, qui atteint l'altitude de
108 mètres, est connu sous le nom be Bois-La-Haut.

Dans le courant du mois de juin 1935, des déblais ont été exécutés, pour
les fondations d'une villa, sur le flanc oriental du Mont Panisel, au bord
de la grand'route de Mons à Beaumont, vers la cote +74, au point marqué
d'une crois sur le croquis (fig.1).

Croquis: Fig.1 - Croquis topographique des abords du Mont Panisel.
(+ emplacement du nouveau gîte fossilifère).

La fouille proprement dite avait environ 1m50 de profondeur: à une quaran-
taine de mètres à l'arrière de la villa, un puits perdu, profond de 4
mètres, avait été creusé.

Le sol se compose, en ce point, de 0m80 de terre sablo-argileuse, passant,
vers le bas, à un sable argileux, glauconifère, avec plaquettes de grès
argileux ou, parfois, quartziteux. Ces formations sont notées P1c
(Panisélien) sur la feuille no 151 (Mons-Givry) de la Carte géologique à
l'échelle du 40.000e dressée par ordre du Gouvernement, feuille publiée en
1903 sous la signature d'Aimé Rutot pour le Sénonien et les terains terti-
aires et quaternaires.

Dans les blocs de grès, provenant des deblais tant de la fouille que du
puits perdu, nous avons recueilli la faune suivante (1):

Nummulites planulatus d'Orbigny, Pinna margaritacea Lamarck;
abondantes; Mactra semisculta Lamarck;
Volutilithes angustus Deshayes; Cardium porulosum Lamarck;
Rimella fissurella Lamarck; Ostrea submissa Deshayes;
Athleta rithera Lamarck; Lucine contortubus Aizy;
Solarium subgranulosum d'Orbigny; Lucina squamula Deshayes;
Cassidaria diadema Deshayes; Diputra plana Sowerby.
Turritella carinifera Deshayes;

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(1) La détermination des fossiles a été faite en collaboration avec
M.Glibert, naturaliste du Musée d'Histoire naturelle. Les spécimens
sont déposés dans les collections du Musée d'Histoire naturelle, sous
le numéro d'inventaire 10581.
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D'après cette liste, la faune de ce gisement renferme donc, associées à des
formes nettement yprésiennes, quelques formes caractéristiques du Bruxel-
lien. Néanmoins, la présence de Nummulites planulatus, très abondant sous
les formes tant mégasphérique que microsphérique, nous porte à considérer
ce gisement comme d'âge yprésien.

Ce n'est pas la première fois que la présence de Nummulites planulatus est
signalée au Mont Panisel. En 1870, J.Ortlieb et E.Chelloneix (2) l'ont
recueillie abondamment au Bois-La-Haut, au-dessus de la cote +87, dans les
parties durcies d'un tuffeau argileux et glauconifère, fossilifère.

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(2) J.ORTLIEB et E.CHELLONEIX, Etude géologique des collines tertiaires du
Département du Nord, comparées avec celles de la Belgique, Lille,
Quarré, libraire, 1870.
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Ayant retrouvé en abondance Nummulites planulatus dans le Panisélien des
collines de Grammont, en une situation identique à celle du Mont Panisel,
ces mêmes auteurs se sont bornés à noter cette remarquable coïncidence,
mais non sans faire observer que si l'on voulait en tirer une conclusion
rigoureuse au sujet de la division de l'étage nummulitique de ces régions,
on se trouverait assez logiquement amené à ranger l'étage panisélien dans
l'Eocène inférieur, tout de même que l'Yprésien.

La découverte d'Ortlieb et Cheilloneix, déjà ancienne, semble avoir été
plus ou moins mise en doute par les géologues belges. Aussi, dans ses
Leçons de Géologie, publiées en 1927 (3), J.Cornet ne mentionne pas Nummu-
lites planulatus dans la liste des espèces fréquentes du Panisélien du Mont
Panisel.

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(3) J.CORNET, Leçons de Géologie, Bruxelles, Maurice Lamertin, éditeur
(1927), p. 75.
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Faut-il conclure des faits nouveaux rapportés plus haut que l'ensemble de
la colline du Mont Panisel est d'âge yprésien? Nous ne pouvons être aussi
affirmatif. On ne peut, en effet, perdre de vue que Dumont avait rattaché à
son système bruxellien le sommet du Mont Panisel et que J.cornet (4) a
signalé l'existence, vers la partie culminante de la colline, à l'état de
cailloux épars sur le sol, des grès jaunâtres très cohérents qui renferment
Nummulites laevigatus, c'est-à-dire une forme caractéristique du Lutétien.

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(4) IDEM, ibid., p. 77.
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Malheureusement, la colline du Mont Panisel n'offre aucune bonne coupe
géologique. Bien plus, la solifluction s'y manifeste par des glissements et
des descentes importantes le long des flancs. En conséquence, il est, dans
l'état actuel des lieux, bien difficile de décider si les quelques rares
"affleurements" visibles sur les pentes abruptes de la colline sont réel-
lement en place.

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