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151E0272.TXT

PL. GIVRY 151E

272 (III)

R.MARLIERE.- Ann. Soc. Géol. de Belgique, 1934-35, t.59, pp. M 19-24.

Sondage no 8, Bray 1933

Le sondage no 8 fut exécuté par la firme Foraky. Les différentes phases de
l'enfoncement furent les suivantes: A la tarière jusqu'à 29m50, puis au
trépan avec curage à la soupape jusqu'à 65m50, un échantillon étant prélevé
tous les mètres; ensuite la couronne fut employée jusqu'à la fin du sonda-
ge, sauf entre les profondeurs de 128m60 et 137m, qui correspondent à la
traversée des "Rabots"; notons que ces derniers se sont montrés extrêmement
difficiles à percer.

Par rapport au puits no 1 du charbonnage de Bray, le sondage no 8 est situé
753m80 au Nord et 535m87 à l'Ouest; l'orifice est à l'altitude de 81.38.
Ces indications m'ont été transmises par l'administration du charbonnage.

Pléistocène (12m20)

Limon argileux, brun-roux sale, légèrement sableux,
calcareux 5.50 5.50
Limon très argileux, brun sale, plastique, très peu
sableux, légèrement calcareux; quelques grains de phtanite
et de charbon; très rares grains de glauconie 3.00 8.50

Limon argilo-sableux, brun-roux, renfermant des grains de
phtanite et de charbon, et de très rares grains de
glauconie. A la base, quelques gros cailloux de silex gris,
cariés, fortement verdis en surface 3.70 12.20

Sénonien (112m80)

Craies d'Obourg ? et de Trivières:

Craie blanche, douce au toucher 35.80 48.00
Craie tantôt grisâtre, tantôt blanche 17.00 65.00
Craie grisâtre ou blanchâtre, faiblement durcie à certains
niveaux mal définis. Quelques larges tubulations surtout
développées vers la base. Terebella lewesiensis 9.50 74.50
Craie blanchâtre ou grisâtre avec larges tubulations,
comblées par une craie grise, grosisère, légèrement
pyriteuse. Pas de galets. Actinocamax quadratus non
remanié, cf. Kingena lima 1.50 76.00
Craie blanc-grisâtre, assez uniforme dans l'ensemble.
Traces de vers et Terebella à plusieurs niveaux. Diaclases
nombreuses, souvent accompagnées de stries de glissement 9.00 85.00
Craie grisâtre, compacte, homogène, avec abondantes traces
de Terebella. Quelques spongiaires 2.80 87.80
Conglomérat crayeux gris, légèrement phosphaté, avec galets
phosphatés recouverts d'opxyde de manganèse. Abondants
débris d'éponges 0.20 88.00
Craie grisâtre ou grise, parcourue de quelques tubulations
au sommet. a la base, niveau de craie grise grossière à
Terebella. Pas de galets 2.00 90.00
Craie grisâtre, souvent assez grossière et rugueuse,
renfermant d'abondantes traces de vers et des spongiaires
pyritisés. Terebella lewesiensis à plusieurs niveaux 8.00 98.00
Craie grise, grossière, phosphatée, renfermant quelques
galets phosphatés dont plusieurs sont perforés. Débris de
bélemnite; spongiaires phosphatisés. Terebella
lewensiensis, Gastrochaena amphisbaena. Quelques décimètres
de craie grisâtre séparent ce conglomérat d'un autre
sous-jacent om les galets sont plus volumineux 0.50 98.50

Craie de St.Vaast (partie supérieure):
Craie blanc-grisâtre, criblée de tubulations occupées par
la craie grise phosphatée du dessus 0.50 99.00

Craie blanc-grisâtre ou blanche, tendre, douce au toucher,
et dans la moitié supérieure très riche en spongiaires
pyritiés. Diaclases. Silex noir vers 106m. Terebella
lewensiensis abondante au sommet 14.00 113.00

Craie de St.Vaast (partie inférieure):
Craie grise avec grains de glauconie assez abondants dans
presque toute la roche; sans silex; quelques débris
d'Inocérames et des spongiaires pyritisés 5.00 118.00

Craie grise grossière, avec grains de glauconie de plus en
plus abondante vers le bas. quatre ou cinq niveau de silex
gris et noirs, bigarrés, ou de concrétions siliceuses
grises très compactes. Vers la base, craie très grise,
très glauconieuse, ayant donné un galet de quartz qui
paraît isolé (15mm de diamètre) 7.00 125.00

Turonien (49m80)

Craie de Maisières:
Craie gris vert, parfois verte, même à sec, bourrée de
glauconie, renfermant quelques partits grains lustrès de
phosphate de chaux. Nombreuses traces de vers. A la base,
la roche prend plus de cohérence et passe très rapidement
à la formation sous-jacente 3.10 128.10

Rabots:
Calcaire sableux, assez glauconieux, très cohérent grâce
à un client de calcite bien développé 0.50 128.60

[Lacune dans l'échantillonnage, qui correspond au passase
des "Rabots" à silex] 8.90 137.50

Assise de transition:
Craie blanc-grisâtre, finement arénacée et glauconieuse,
avec grosses concrétions siliceuses inégalement compactes
et atteignant, en leur centre seulement, l'état de silex
brun-noir 1.50 139.00

Fortes-toises:
Craie marneuse, fineemnt sableuse et glauconifère, avec
d'abondantes concrétions grises à minuscules grains de
glauconie 3.60 142.60

Marne verte compacte, très finement et très peu sableuse.
Glauconie. Joints de glissement 0.40 143.00

Marne crayeuse et sableuse grisâtre, glauconieuse,
renfermant des concrétions siliceuses compactes plus ou
moins abondantes. Vers la base, glauconie plus abondante
et en plus gros grins avec passage assez rapide aux roches
sous-jacentes. A la base, quelques petits galets de
phtanite, très rares et sporadiques 8.50 151.50

Verts à têtes de chats:
Marne très sableuse et glauconieuse, verte, renfermant
des concrétions siliceuses vert-foncé, à gros grains de
glauconie 2.60 154.10

Marne plastique compacte, verdâtre, sableuse et
glauconieuse avec débris de coquilles 0.40 154.50

Marne très sableuse et très glauconieuse, verte, avec
concrétions siliceuses vert foncé; quelques petits galets
noirs sporadiques (phtanite), quelques débris d'huîtres.
A la base, roche rapidement moins verte, plus claire,
passant ainsi aux marnes sous-jacentes 7.50 102.00

Dièves:
Marne compacte un peu sableuse et glauconieuse gris-vert;
quelques concrétions siliceuses, petites, mais de même
faciès que celles de "Verts à têtes de chats"; cependant
Inoceramus laviatus existe dès le sommet 3.00 165.00

Marne gris-vert très sableuse et assez glauconieuse,
renfermant par places (en traînées ou emplissant toute la
roche) d'abondants éléments roulés constitués par de gros
grains de quartz et des fragments de houille. Inoceramus
cf. labiatus, cf. Acanthoceras nodosoides 4.40 169.40

[Lacune dans l'échantillonnage, qui correspond à des
formations meubles n'ayant donné aucun témoin par forage à
la couronne: vraisemblablement sables marneux d'un faciès
encore plus sableux que les formations immédiatement
superposées] 2.30 171.70

Marne plastique gris-vert, faiblement sableuse et
glauconieuse, avec minuscules débris de coquilles 2.30 174.00

Sable vert-foncé, un peu argileux et aggloméré assez
fortement, non calcareux, très glauconieux 0.30 174.30

Houiller (sur 5m10)

Roche argileuse très cohérente, légèrement rosée, micacée,
renfermant des débris végétaux et passant vers 177m à un
schiste charbonneux sur 0m10 à la base. Stratification
inclinée de quelques degrés seulement. Asterophyllites
equisetiformis 5.10 180.00


Observations complémentaires.

Les roches attribuées au Pléistocène étaient mal représentées dans la série
d'échantillons; cependant il nous paraît tout à fait impossible d'admettre
l'interposition d'une assise tertiaire entre les limons argileux et sableux
et la craie sénonienne. La forte épaisseur des limons s'explique très bien
en considérant la topographie actuelle et la nature essentiellement mobile
des formations tertiaires du sous-sol.

Dans la Sénonien nous reconnaissons, au moins, les assises de Trivières et
de St.Vaast. La Craie de Trivières, toujours pauvre en fossiles, a livré un
bel exemplaire d'Actinocamax quadratus, le fossile de zone. Les con-
glomérats phosphatés, assez nombreux aux sondages voisins, paraissent ne
pas exister ici avec la même abondance, ou se présenter, tout au plus, sous
la forme très atténuée d'une craie grise, plus ou moins légèrement
phosphatée, qui se distingue à peine des craies encaissantes.

Dans la partie inférieure de la Craie de St.Vaast on trouve à la fois les
silex bigarrés gris et noirs et les concrétions siliceuses glauconieuses
grises, qui rappellent, à s'y méprendre, celles des Fortes-Toises; cette
observation souligne la nature essentiellement variable des aspects li-
thologiques des concrétions siliceuses de la craie.

Rien de particulier n'est à relever en ce qui concerne la Craie de Mai-
sières, les Rabots et les Fortes-Toises. Les Verts à têtes de chats ont
montré, ici plus qu'ailleurs, un caractère de sédiment tout à fait grossier
dans lequel sont incorporés des galets de phtanite, petits, mais fréquents
et répartis irrégulièrement dans presque toute l'assise.

A 162m commence une formation qui devient tout à coup marneuse et un peu
sableuse, presque plastique; elle renferme en outre d'abondants exemplaires
d'Inoceramus labiatus, ce qui porte à l'attribuer au Turonien inférieur
(Dièves vertes des mineurs du Hainaut). Deux choses sont à noter à ce
propos.

1°) Nous trouvons dans cette assise marneuse fossilifère quelques
concrétions siliceuses très compactes, vert foncé, identiques à
celles des Verts à têtes de chats. C'est, à notre connaissance, la
première observation de ce genre: la concentration de la silice sous
la forme de concrétions gagne donc, localement au moins, les Dièves à
Inoceramus labiatus.

2°) Dans aucun des sondages ici décrits, on n'a reconnu l'assise à
Terebratulina rigida par ses fossiles habituels (Turonien moyen).
Si bien que l'on ne voit pas clairement la possibilité de distinguer,
sans modification de la conception reçue, le Turonien moyen, dans la
coupe du sondage no 8: ou l'Inoceramus labiatus est un mauvais fossile
de zone (ce qui paraît contraire à toutes les observations), ou nous
englobons les Dièves à Terebratulina rigida dans les Verts à têtes de
chats, ou, enfin, l'assise manque dans la région.

Nous insisterons encore sur la présence de sables et graviers incorporés en
grande quantité aux marnes à In.labiatus; cette nature lithologique peut
s'expliquer par la présence de dépôts sableux et graveleux dans le voisi-
nage immédiat et au contact même des Dièves. Le curieux aspect du tourtia,
sable peu argileux et très glauconieux, nous paraît dû à un remaniment plus
ou moins intense des sables glauconifères trouvés d'autre part (sondages
nos 3, 7 et 9) directement sous le conglomérat-base du Turonien. Quelques
galets pouvaient d'ailleur exister ici, mais ils ont, en tout cas échappé à
nos investigations.

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PL. GIVRY 151E
R.MARLIERE

269-270-272

Diagramme (Forages Nos 269, 270, 272 & PL. BINCHE Nos 296, 297, 298).

Diagramme montrant les variations d'épaisseur de la Craie de St.Vaast et la
position des niveaux de craie grise plus ou moins phospatée dans la Craie
de Trivières.

Les parties forées au trépan sont indiquées entre traits interrompus.

A gauche des colonnes sont notées les profondeurs les plus faibles d'entre
elles correspondant à l'entrée dans la craie sénonienne.

Hauteurs: 1mm par mètre.

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PL. GIVRY 151E
R.MARLIERE

269-270-272

Coupe Est-Ouest réunissant 6 sondages de la nouvelle série du Charbonnage
de Bray.

Les limites d'étages sont notées par des traits pleins ou interrompus; les
traits pointillés joignent les repères stratigraphiques reconnus.

Hauteurs multipliées par 10.

14. Pléistocène. 9. Craie de Trivières 4. Dièves & tourtia
13. Yprésien 8. Craie de St.Vaast. 3. Meule.
12. Landénien supérieur. 7. Craie de Maisières. 2. Wealdien.
11. Landénien marin. 6. Rabots. 1. Houiller.
10. Craie d'Obourg ? 5. Fortes-toises et Verts
à têtes de chats.

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PL. GIVRY 151E
R.MARLIERE

Nos 271 - 272 - 274

Profil des Nos 271, 272 et 274 & PL. BINCHE Nos 297, 298 et 299.

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PL. GIVRY 151E
A.GROSJEAN - 31 octobre 1940.

270-271-272 (suite)

R.MARLIERE, La transgression albienne et cénomanienne dans le Hainaut.
(Mémoire no 89 du Musée royal d'Histoire naturelle. Bruxelles, 1939)

pp. 338-339.

"Au cours des années 1931-1933, la Société Anonyme d'Ougrée-Marihaye à fait
procéder à plusieurs sondages de reconnaissance des morts-terrains dans la
concession houillère "Bray". Les sondages nos 3, 7 et 9 ont révélé la
présence de sables fins glauconifères, parfois agglomérés par un ciment
siliceux en un grès gris-bleu à spicules. Par leurs caractères lithologi-
ques, ces formations, épaisses de 2 à 6 mètres environ, tranchent nette-
ment, d'une part, avec les Dièves et le Tourtia qui les surmontent, d'autre
part, avec les formations graveleuses et ligniteuses qui viennent en des-
sous, et où l'on reconnait volontiers le Wealdien. Malheureusement, aucun
fossile ne vient préciser l'âge des couches glauconifères et arénacées qui
représentent un facies de la Meule."

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