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PL. GIVRY 151E

271 (III)

R.MARLIERE.- Ann. Soc. Géol. de Belgique, 1934-35, t.58, pp. M 15-19.

Sondage no 7 Bray (1932) ou Second sondage du Chemin Vert.

Le sondage no 7 est environ: 772m30 au Nord, 743m23 à l'Ouest du puits no 1
du charbonnage de Bray, c'est-à-dire approximativement sur le même pa-
rallèle que le sondage no 3, mais 40 mètres à l'Est.

Altitude: +78m.

D'après les renseignements très aimablement communiqués par M. J.Delecourt,
Ingénieur, entrepreneur chargé de l'exécution du sondage, il a été creusé
un avant-puits de 9m. Depuis 9m jusqu'à 95m50 le forage a été exécuté au
procédé à chute libre à sec, sans carotte. De 95m50 jusqu'au fond, le
sondage s'est poursuivi uniquement au procédé à rotation à la grenaille au
diamètre de dix pouces jusqu'à 160m10, de 8 pouces jusqu'à 166m30 et de 5
1/2 pouces jusqu'au fond. (1)

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(1) Je suis heureux de remercier M. DELECOURT pour l'obligeance qu'il a
mise à me communiquer tous les renseignements susceptibles de m'aider
à interpréter la coupe géologique du sondage.
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Les échantillons au trépan sont prélevés de mètre en mètre. Ces derniers ne
m'ont donné aucune indication qui vaille la peine d'être relevée. Pour la
partie du sondage supérieure à 95m, je transcris les notes de M. Delecourt.

Epaisseur Base à
Pléistocène (7m20)

Remanié (0m40) et limon argileux jaune (terre à briques) 2.00 2.00
Limon sableux, jaune (ergeron) 5.20 7.20

Landénien supérieur (5m80)

Grès siliceux, tabulaire, blanc, légèrement ferrugineux
sur les parois (grès de Bray) 0.70 7.90
Sable blanc, quartzeux, entrecroisé de sable brun,
ligniteux 4.80 12.70
Silex roulés et cariés 0.30 13.00

Sénonien (102m50)

Craie jaunâtre sale 5.00 18.00
Craie blanche, à silex 7.00 25.00
Craie blanche 56.00 81.00
Craie grisâtre et plus dure 14.00 95.00
Craie grisâtre, compacte, très tenace, à cassure
conchoïdale; zone plus grise à 98m00 avec nodules
jaunâtres. Terebella lewesiensis 7.50 102.50
Même craie avec un niveau de 0m50 de craie grisâtre
glauconieuse, riche en débris de gros Inocérames.
Spongiaires. Terebratula sp., Terebella lewesiensis 1.50 104.00
Craie blanc-grisâtre, puis grisâtre, finement ponctuée
de glauconie, et de plus en plus vers la base. A partir de
110m00, concrétions siliceuses dégères, gris-bleuté,
glauconieuses, n'atteignant pas l'état de silex.
Spongiaires abondants, Terebella lewesiensis,
Inoceramus sp. (Craie de St.Vaast inférieure) 11.50 115.50

Turonien (50m65)

Craie de Maisières:
Craie grise, très glauconieuse, à spongiaires phosphatisés
et quelques galets phosphatés perforés 3.00 118.50

Rabots:
(y compris assise de transition, qui paraît extrêmement
réduite) 11.00 129.50

Fortes-Toises:
Craie grise, grossière, glauconieuse, légèrement sableuse
et marneuse, avec concrétions siliceuses denses et
ponctuées de glauconie en petits grains. Niveau de marne
verte peu sableuse et glauconieuse, renfermant,
également, des concrétions grisâtres à petits grains de
glauconie et spicules 2.50 132.00

Marne grise, à petits grains de glauconie, très finement
sableuse; concrétions siliceuses grises 5.00 137.00

Marne gris-vert, grossière, sableuse et très glauconieuse;
concrétions siliceuses, vertes, à contours très tourmentés.
Galet de phtanite (7mm). (Rappel du faciès "Verts à têtes
de chats") 1.00 138.00

Marne grise, très finement sableuse, renfermant des
concrétions siliceuses grises, le tout ponctué de petits
grains de glauconie. Concrétions parfois "cloisonnées" par
de larges fissures de retrait, tapissées de quartz et
de pyrite 3.00 141.00

Marne grise et concrétions, comme précédemment, mais à gros
grains de glauconie 3.00 144.00

Verts à tête de chats:
Maren verte, sableuse, riche en gros grains de glauconie;
concrétions siliceuses vertes, également ponctuées de gros
grains de glauconie. Ecailles de poissons. Lignite.
Spicules siliceux. Petits galets vers 155m et surtout
157m00 13.50 157.50

Dièves:
Maren grossière grise, sableuse et glauconieuse, renfermant
encore quelques concrétions gris-vert et d'bondants
spicules siliceux gleutés. Inoceramus cf. labiatus à 158m 1.00 158.50

Marne grise, plus fine, moins glauconieuse, avec zones
durcies au moins jusqu'à 161m00 3.50 162.00

Marne gris-verdâtre compacte, sans concrétions siliceuses,
Inoceramus labiatus à 165m 3.50 165.50

Marne verdâtre vec abondants petits galets de grès,
phtanite, quartz (Tourtia) 0.65 166.15

Cénomanien ou Albien (1m85)

Sable fin, glauconieux, gris-vert, avec, à la base, de
rares grains graveleux (au voisinage des sables wealdiens
sous-jacents) 1.85 168.00

Wealdien (6m50)

Sable blanc à grain moyen, légèrement ligniteux, mêlé de
rares grains graveleux; quartz hyalin et quartz blanc
laiteux dominant 2.00 170.00

Sable graveleux ligniteux 4.25 174.25

Houillier (sur 8m95)

Roche argilo-sableuse peu cohérente, vert foncé, avec de
petits fragments de psammite "pourri" 0.25 174.50
Argile sableuse, très micacée, grise avec joints
charbonneux inclinés à 60°. [Non calcaire. Rouge après
cuisson.] à 175m00

Même roche à straticules très serrés; stratification
verticale à 177.25

Psammite cohérent, à straticules charbonneux inclinés à 70° à 184.20


Le terrain houiller, très fortement altére a été touché à l'altitude de:
174m25 - 78m soit: -96m25.


Observations complémentaires.

Les assises pléistocènes, landéniennes et sénoniennes sont analogues à
celles du sondage no 3 distant de 40m. La base de la Craie de Trivières n'a
pas été reconnue ici, mais il est très probable qu'elle se situe vers 88m
par analogie avec le sondage no 3. Les Fortes-Toises et les "Verts à têtes
de chats" ont donné un assez grand rendement en carottes, ce qui a permis
une étude détaillée de ces formations, qui, habituellement, sont entière-
ment traversées au trépan. On remarquera les faciès très changeants de ces
marnes sableuses et glauconieuses: Tantôt très fines, tantôt grossières,
puis renfermant des galets, de nouveau sableuses sans autre particularité,
puis faisant place aux Fortes-toises typiques, crayeuses et plus finement
sableuses, avec, cependant, une sorte de rappel du faciès Vertgs à têtes de
chats (de 137 à 138m). La faune de ces formations est toujours très pauvre.

Les Dièves ont livré Inoceramus labiatus et doivent donc être assimilées
aux Dièves moyennes: les Dièves supérieures sont indistinctes.

La chose la plus singulière réside dans l'absence des grès glauconieux
représentés à 162m au sondage no 3, distant de 40 mètres. Le sondeur,
M. Delecourt, averti de la présence de roches dures analogues à la Meule
au sondage voisin, n'a remarqué aucune résistance particulière sous les
Dièves; il a bien noté la présence de sable glauconieux entre 166m et 162m
environ, mais ne trouvant pas d'explication autre, il a cru à des éboule-
ments provenant des Dièves, ou à un faciès sableux du Tourtia (qui aurait
alors une puissance invraisembable). J'ai moi-même accepté sur le moment
cette façon de voir; mais de nombreuses considérations et l'étude des
sondages plus récents me font maintenant croire à l'existence d'une
véritable assise de sables glauconieux, représentée aux sondages Nos 9, 3
et 7, sables dans lesquels localement seraient des petits bancs de grès
siliceux ou des concrétions.

En ce qui concerne le présent sondage:

1° J'ai eu la chance de pouvoir suivre, au jour le jour, l'enfoncement à
partir des Dièves. Celles-ci ont donné, après lavage, un faible résidu
sableux vert. A 166m15, 167m15, et 168m15, c'est un véritable sable fin,
vert-jaunâtre, qui est prélevé. A 169m15 et au-dessous jusqu'à 173m15, le
sable est blanc, franchement blanc, et mêlé de particules ligniteuses.
ainbsi apparaît bien une assise franchement sableuse verte, distincte des
marnes sableuses (Dièves) et des sables blancs (Wealdien).

2° L'examen de la carotte de 155m à 165m m'a fait trouver le Tourtia avec
l'aspect qu'il a montré aux sondages antérieurs; sous 166m, on est donc
sous le Turonien.

Le Wealdien est ici indubitable; il repose sur de HOUILLER méconnaissable,
profondément altéré. Heureusement des carottes ont été prélevées fréquem-
ment et ont permis de constater sur plus de 8m de verticale, des roches de
composition uniforme, de plus en plus cohérentes vers le bas, présentant
des joints charbonneux en stratification concordantes toujours inclinées
d'au moins 60°. Nous y reconnaissons le terrain houiller.

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PL. GIVRY 151E
A.GROSJEAN - 31 octobre 1940.

270-271-272 (suite)

R.MARLIERE, La transgression albienne et cénomanienne dans le Hainaut.
(Mémoire no 89 du Musée royal d'Histoire naturelle. Bruxelles, 1939)

pp. 338-339.

"Au cours des années 1931-1933, la Société Anonyme d'Ougrée-Marihaye à fait
procéder à plusieurs sondages de reconnaissance des morts-terrains dans la
concession houillère "Bray". Les sondages nos 3, 7 et 9 ont révélé la
présence de sables fins glauconifères, parfois agglomérés par un ciment
siliceux en un grès gris-bleu à spicules. Par leurs caractères lithologi-
ques, ces formations, épaisses de 2 à 6 mètres environ, tranchent nette-
ment, d'une part, avec les Dièves et le Tourtia qui les surmontent, d'autre
part, avec les formations graveleuses et ligniteuses qui viennent en des-
sous, et où l'on reconnait volontiers le Wealdien. Malheureusement, aucun
fossile ne vient préciser l'âge des couches glauconifères et arénacées qui
représentent un facies de la Meule."

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