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151E0259.TXT

PL. GIVRY 151E
P.DUMON

259 (IV)

Coupe du sondage de Bray, no 4. (Nouvelle série)

Dumon Paul.- Ann. Soc. Géol. Belgique, t.LI, pp. B 187-193.

La Société anonyme du Charbonnage de Bray a fait exécuter dans sa conces-
sion plusieurs sondages dans le but d'étudier les morts-terrains et de
connaître la profondeur à laquelle se trouve le terrain houiller.

Ces sondages ont été envoyés à l'Ecole des Mines, où M. Cornet a bien voulu
me charger de l'étude du sondage no 4 (novembre 1927). Ce sondage, situé à
330m à l'est et 380m au nord de l'arrêt du tram vicinal: "Levant de Mons",
(route de Mons à Charleroi borne 9) a été effectué de la façon suivante:

Première partie, de 0 à 22m70, exécuté au trépan avec prise d'échantillon à
la cuiller tous les mètres, ou plus souvent lorsqu'il y a des niveaux
particuliers (cailloutis, etc.).

Deuxième partie, de 24m20 à 138m95, exécuté à la couronne; toutefois le
total des carottes de cette partie et de la quatrième ensemble ne représen-
tait guère plus de 40% de la longueur qu'il aurait dû représenter.

Troisième partie, de 138m95 à 149m90, exécuté au trépan; toutes les roches
en ont été mélangées.

Quatrième partie, de 149m90 à 158m, exécuté à la couronne (voir 2° partie).
Il manque surtout des échantillons des Fortes-toises.

L'orifice de ce sondage est à la cote 92m20.

Yprésien Epaisseurs Base

Argile gris clair, verdâtre, un peu sableuse, très peu
limoniteuse, par place brunâtre, devenant plus brune vers
la base 3m00 3m00
Argile plus sableuse, brune 0m50 3m50

Landénien

Sable fin un peu glauconieux, brunâtre, contenant quelques
parties limoniteuses brunes argileuses, venues peut-être de
plus haut 0m50 4.00
Sable vert très fin, un peu micacé, glauconieux, devenant
plus vert vers la base 4m00 8m00
Sable vert très foncé, un peu argileux, contenant à la base
des cailloux de silex noirs et brun foncé de dimensions
moyennes, verdis et corrodés, et de rares petits cailloux 0m80 8m80
Argile gris brun foncé ou vert foncé, glauconieuse, altérée
par place et alors brune ou brun rougeâtre et limoniteuse;
petits cailloux verdis et corrodés de silex noirs 0m20 9m00

Maestrichtien: Craie d'Obourg

Craie fine, blanche, douce, traçante, avec quelques rares
silex vers le niveau de 22m; parties brunes dans toute
l'épaisseur, la craie devient graduellement plus grisâtre
et le résidu HCl augmente du sommet vers le bas, mais
n'est jamais considérable 13.70 22.70

Manque 1.50 24.20

Craie grisâtre dans son ensemble; parties parfaitement
blanches disposées irrégulièrement; parties brunâtres
assez nombreuses; rares petits nodules phosphatés vers
le sommet, dans les cassures, oxyde de manganèse en
"dendrites"; résidu à HCl variable mais toujours faible.
Vers le basse: craie un peu plus grise composée de parties
blanches et de parties grises en tubulations de tous
diamètres et de lignes sinueuses grisâtres de quelques
millimètres d'épaisseur. Fossiles nombreux, surtout vers
le niveau de 30 mètres: Hamites sp., Pecten cretosus,
Pecten sp., Janira quadricostata, Lima semisulcata,
Inoceramus cf. balticus, Ostrea lateralis, Rhynchonella
octoplicata, Echynochorys sp., Coprolithes nombreux
renfermant surtout des écailles de poissons.- Vers 54m
tigelles rougeâtres.- Vers 43m nombreuses cassures
parallèles (diaclases) remplies d'oxyde de manganèse en
dendrites 35.30 59.50

Campinien. Craie de Trivières.

Craie grisâtre, gris bleuâtre à l'état humide, traçante,
moins douce que la précédente; résidu à HCl plus fort que
pour les précédentes, à certains niveaux, ce résidu montre
même que la craie a une tendance à passer à une marne.
A certains niveaux la craie est remplie de tubulations
gris plus foncé et de lignes irrégulières grises. Il y a
passage graduel d'une craie à l'autre. La craie est plus
compact que la précédente; dans la partie supérieure, vers
le niveau de 70 mètres, elle est assez fissurée, il n'y a
plus d'oxyde de manganèse dans les cassures. Sous le niveau
de 59m50 il n'y a plus de parties limoniteuses mais des
tigelles noirâtres sont remplies de petits cristaux de
pyrite. - A 78m50, un miroir de glissement à surface grise
luisante souligne une partie failleuse.
La pyrite est assez commune dans l'ensemble et assez
abondante vers le niveau de 70 mètres.

Fossiles nombreux irrégulièrement distribués:

61m50: Echinochorys vulgaris, Echinochorys cf.vulgaris.
69m10: Pecten cretosus.
74m00: Pecten cretosus.
77m00: Flabellina sp.
78m00: Scaphites cf. Romeri d'Orb.
85m00: Aptychus (Synaptychus) de Scaphites cf. Römeri.
99m00: Notidanus microdon Ag.
104m75: Aptychus (Synaptychus) ressemblant A. de Scapthites auritus, mais
de plus grande taille et orné de côtes plus nombreuses.
112m00: Pecten cretosus.
113m90: Inoceramus cf. balticus.

Outre ces fossiles de nombreuses Ostrea:

Epaisseurs Base
m. m.

Ostrea vesicularis et Ostrea cf. hippopodium, des morceaux
d'Inoceramus, de Pecten, des coprolithes fort nombreux et
de tigelles noirâtres, des radioles de Cidaris, et quelques
rares algues carbonisées 56.50 116.00

Craie plus grise que la précédente avec quelques rares
points de glauconie. Nodules très espacés, pisaires à
ovulaires et un peu plus gros, constitués par des
concrétions de carbonate de chaux avec des points de
glauconie, un peu de phosphate de chaux et une enveloppe
de pyrite 0.50 116.50

Craie grisâtre comme la précédente, compact avec rares
points de glauconie; par place des tubulations blanches;
quelques nodules disséminés de taille variable
Nombreuses Ostrea vesicularis, de petite taille et à 120m.
Inoceramus sp. de grande taille, vers le bas un niveau de
0m20 avec des nodules plus fréquents; pisaires à ovulaires 5.10 121.60

Craie gris bleuâtre, compacte, se chargeant progressivement
à partir de 129m de points de glauconie, de plus en plus
rude au toucher à mesure que l'on decend. Vers le haut,
tubulations tantôt plus grises, tantôt plus blanches;
résidu à l'HCl en général assez considérable.
Vers la base sur 0m20 glauconie fort abondante.
Fossiles nombreux:
122m30: Lima (Plagiostoma) cretacea Woods.
123m10: Spondylus Dutempleanus d'Ort.
125m10: Inoceramus cf. balticus.

Nombreux coprolithes, nombreuses Ostrea vesicularis,
spongiaires cf. ventriculites. Inoceramus 9.70 131.30

Coniacien: Craie de Saint-Vaast.

Craie plus blanche que la précédente, gris bleuâtre à
l'état humide; nodules phosphatés fort disséminés vers
le sommet, assez fissurée, surtout vers 137m. Tantôt la
craie renferme des tubulations grises ou blanches et des
lignes grisâtres, tantôt la couleur en est uniforme.
Le résidu à HCl est généralement faible.

132m05: Terebratulina striata Wahl sp.
132m90: Spondylus cf. obesus.
135m80: Aptichus (Synaptychus) cf. Scaphites.
136m10: Pecten cretosus.
136m20: Ostrea cf. hippopodium 6.40 137.70

Craie gris clair ou blanche avec tubulations courtes de
craie très blanche et fines lignes grises; compacte; très
faible résidu à HCl. Les points de glauconie apparaissent
vers le niveau de 138m60 et deviennent très abondants dans
les 0m10 inférieurs où le résidu à HCl est considérable 1.08 138.78

Craie compacte, se brisant difficilement au marteau, grise
ou gris verdâtre, avec tubulations contournées très nettes
d'une craie plus verte (points de glauconie plus gros).
Cette craie renferme de la calcite cristallisée, elle
produit une vive effervescence à HCl et ne laisse comme
résidu que des grains de glauconie 0.17 138.95

Partie inférieure de la craie de Saint-Vaast

Turonien: Craie de Maisières.
Rabots.
Partie supérieure des Fortes-toises.

Une seule caisse contenant les échantillons mélangés de
ces divers niveaux; elle renfermait des silex noirs et
bruns provenant de la Craie de St.Vaast (inférieure) et
des Rabots; de la craie grise provenant de la Craie de
Saint-Vaast, et peut être des Rabots; et enfin beaucoup de
glauconie de la Craie de Maisières 10.95 149.90

Partie inférieure des Fortes-Toises.

Composée de concrétions dures, siliceuses, montrant un
contact irrégulier de deux roches, l'une des deux étant
moins glauconieuse (moins verte) que l'autre; cette
dernière est vert foncé et même parfois vert presque noir.
Ces concrétions sont un peu pyriteuses et font rarement
feu au marteau; la cassure est irrégulière ou conchoïdale.
Ces concrétions ("Têtes de chats") étaient empâtées dans
une marne vert foncé, un peu calcareuse, mal représentée
dans les échantillons recueillis, se délayant parfois dans
l'eau et passant à des parties fortement glauconieuses
très rudes au toucher et terreuses. Cette marne sous l'un
et l'autre aspect laisse un résidu des 2/3 environ à l'HCl 2.20 152.10

Dièves et Tourtia.

Dièves terreuses, vert très foncé, se délayant dans l'eau,
faisant effervescence a l'HCl et se dissolvant en partie,
présentant de minces lits noirâtres. Des petites cailloux
sont disséminés dans toutes ces dièves. Ces cailloux sont
aplatis, ont des angles assez marqués, mais arrondis, leur
surface est noire et luisante; ils renferment
intérieurement un peu de pyrite et sont très espacés dans
toute la masse. Une partie brunâtre, marneuse, de quelques
cm, fait une vive effervescence à l'HCl

152m50: Rhynchonella Cuvieri d'Orb. Ostrea cf. conica 0.90 153.00

Terrain Houiller

Schiste altéré zonaire gris noirâtre, micacé, se brisant
sous de faibles chocs du marteau; très pyriteux. Les minces
lits donnant l'aspect zonaire sont presque verticaux et
parallèles au clivage le plus facile 0.92 153.92


Schiste gris clair zonaire et dressant, micacé, présentant
des cassures dans toutes les directions.
A 155m Neuropteris heterophylla, couché parallèlement
au zones, ce qui indique que le pendage leur est parallèle 1.24 155.16

Schiste gris clair en dressant, cassures fort irrégulières
remplies de pholérite, et cassures verticales.
Il n'y a plus de pyrite. Neuropteris heterophylla 0.93 156.09

Schiste en dressant à cassures très irrégulières, micacé de
teinte foncée, avec tiges de végétaux fossiles et toujours
des cassures verticales 0.70 156.79

Schiste micacé gris foncé, se brisant dans tous les sens;
pendage indéterminable 1.21 158.00

Remarques.

1. La carte géologique au 1/40.000 n'indique pas d'Yprésien à l'endroit du
sondage. Il se pourrait que l'argile décrite plus haut soit remaniée, ce
qui la ferait mettre, en réalité, dans le Pléistocène.

2. La base de la craie d'Obourg n'étant pas indiquée par un conglomérat de
nodules phosphatés, correspond à un niveau hydrostatique sous lequel les
pyrites n'ont plus été altérées. La différence de couleur de craie peut
donc n'être due qu'à une différence d'oxydation des pyrites.

3. La base de la craie de Trivières n'est pas non plus indiquée par un
conglomérat. en l'absence de Bélemnites elle a été fixée à un niveau glau-
conieux de transgression.

4. L'épaisseur des Rabots et de la craie de Maisières, ne peut être connue
exactement; toutefois on peut supposer l'épaisseur de la craie de Mai-
sières voisine de 3m. En attribuant à la base de la craie de St.Vaast
(contenant des silex) une épaisseur de 2m (?), il resterait pour les Rabots
et le sommet des Fortes-Toises, 5m95.

CONCLUSIONS.

1. Ce sondage dont la cote de l'orifice est de 92m20 a rencontré le terrain
houiller à la profondeur de 153m, soit à la cote, -60m80 ce qui confirme
l'exactitude en cet endroit de la carte du Relief du socle paléozoïque du
Bassin de la Haine de MM. J.Cornet et Ch.Stevens.

2. L'épaisseur des diverses assises est douteuse, ce qui est dû à la faible
partie des échantillons qui a pu être examinée et au mauvais échantillon-
nage de certaines parties.

3. Des débris d'ammonoïdes ont été trouvés dans la craie blanche; ils n'ont
malheureusement pas pu être déterminés avec certitude.

4. Un fait intéressant à noter est la présence d'un niveau glauconieux vers
la base de la craie de Trivières et d'un autre dans la Craie de St.Vaast
situé peut-être entre les parties inférieure et supérieure de cette craie.
Ces niveaux présentent l'aspect ordinaire de la base de la Craie de
St.Vaast, c'est-à-dire que la glauconie apparaît d'abord en grains très
espacés dans toute la craie, grains qui se rapprochent à mesure que l'on
descend pour passer enfin à un véritable lit de craie glauconieuse. Ces
niveaux indiquent des étapes successives de la transgression crétacique.

5. Le miroir de glissement signalé à 78m50 prouve que le déplacement s'est
effectué dans le sens horizontal.

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