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151E0058.TXT

PL. GIVRY 151E

58 (I)

Annales de la Société Géologique de Belgique. Liège, 1922, t.XLV,
pp. B 217-222.

Les terrains tertiaires et crétaciques traversés aux puits des charbonnages
du Levant de Mons, à Estinne-au-Val.

par F.SCHELLING, Ingénieur des Mines,

Les Charbonnages du Levant de Mons ont commencé en 1921 le creusement de
deux puits sur le territoire d'Estinne-au-Val. Le puits no 1 (puits nord)
a atteint récemment le terrain houiller, tandis qu'au puits no 2 (puits
sud), les travaux d'enfoncement ont été momentanément arrêtés dans la Craie
de Saint-Vaast. Ces puits sont situés: le premier à 84 mètres à l'Est et
532 mètres au Sud de la 3e borne de la route de Mons à Charleroi, le second
à 50 mètres à l'Est et 560 mètres au Sud du même point. La cote de l'ori-
fice est de 96 mètres.

Croquis.

M. H.Capiau, directeur-gérant, a fait parvenir au laboratoire de géologie
de l'Ecole des Mines de Mons une série de volumineux échantillons pris
généralement de mètre en mètre; M. J.Cornet m'en a confié l'étude. Il m'a
d'ailleurs été donné de compléter cette étude par des observations faites
au cours du travail d'enfoncement. Je saisis l'occasion qui m'est offerte
pour remercier M. H.Capiau de l'obligeance qu'il n'a cessé de me témoigner.


58a

Puits no 1

Terrains traversés. Epaisseur Base à

Terrain rapporté et remblai 1m,6 1m,6

PLEISTOCENE

Limon brun rougeâtre assez plastique 1m,5 3m,1

LANDENIEN

Sable gris vert brunâtre, non argileux (L1d); la partie
supérieure de ce sable est fortement brunie 0m,4 3m,5
Cailloutis de silex volumineux, peu roulés, verdis,
emballés dans du sable vert argileux 0m,6 4m,1

SENONIEN

Craie d'Obourg:
Argile ferrugineuse brune, résidu de dissolution de la
craie 0m,1 4m,2
Craie blanche, fine, douce au toucher, tachant fortement
les doigts, très fissurée sur toute son épaisseur; les
cassures sont tapissées d'en duits bruns ou rougeâtres de
limonite et d'enduits noirs d'oxyde de manganèse; à la
partie supérieure se trouvent quelques silex noirs,
aplatis, de petite dimension et se présentant seulement
sur une faible épaisseur; cette partie supérieure est
d'ailleurs altérée, jaunie, bréchoïde. On trouve dans
cette craie: Belemnitella mucronata (abond.), Inoceramus
balticus, Echinocorys vulgaris var. ovata, Echinocorys
conica et plusieurs Pecten.

A la base, niveau à Echinocorys conica et Echicorys
vulgaris abondants; on y trouve aussi Ostrea vesicularis 41m,8 46m

Craie de Trivières:
Craie blanchâtre, grisâtre lorsqu'elle est humide, à
cassure conchoïde, traçante, plus compacte et plus dure
que la précédente, mais également fissurée. Pas de silex.
A la profondeur de 66 et 67 mètres, la craie est broyée
et présente de multiple cassures avec surfaces de
glissement (failles). Il en est de même à 68 mètres (où
les cassures sont parfois tapissées de petits cristaux de
pyrite), à 72m,5 (ces cassures paraissent les plus
importantes), à 80 et 81 mètres. On trouve dans cette craie
quelques rognons de pyrite et un peu de lignite. Comme
fossiles : Actinocamax quadratus (fréquent) et
Belemnitella mucronata.

A la base, un lit peu épais (10 centimètres) mais continu
de craie broyée remplie de spongiaires phosphatisés 57m,3 103m,3

Craie de Saint-Vaast:
Craie grisâtre, traçante, douce au toucher, fissurée,
sans silex. Elle renferme jusque 108m,5 de nombreux
spongiaires. Elle montre également un passage de faille
vers 104 mètres. Quelques rognons de pyrite. Vers 119
mètres, on y trouve déjà quelques grains de glauconie très
clairsemés 15m,7 119m

Craie blanche pointillée de glauconie présentant à la base
quelques cailloux roulés 2m 121

TURONIEN

Craie de Maisières:
Craie verdâtre, grossière, glauconifère, un peu phosphatée
et présentant à 123m,5 une série se silex alignés emballés
dans de la craie verte. Elle renferme un peu de pyrite en
grains microscopiques et est légèrement sableuse 3m 124m

Rabots:
Craie grossière, grise, renfermant de volumineux rognons
de silex noirs, caverneux, alignés à plusieurs niveaux.
On y rencontre parfois des intercalations vertes, plus
argileuses et très glauconifères. On y trouve des fragments
de Pecten et d'Inoceramus ainsi que Spondylus spinosus 7m,7 131m,7

Fortes-toises:
Craie argileuse, verdâtre, glauconifère avec parties
durcies, blanchâtres, pointillées de glauconie, siliceuses
et légèrement calcareuses 0m,8 132m,5

Dièves supérieures à Terebratulina rigida:
Marnes vertes, très glauconifères, grossières, sableuses,
peu calcareuses. Elles renferment de très petits cailloux
roulés de phtanite et de quartz (tourtia de transgression);
ces cailloux atteignent rarement les dimensions d'une
noisette. Dans la partie inférieure, quelques fragments de
schiste houiller, parfois très altéré. On y trouve :
Spondylus spinosus, des fragments (charnières) d'inocérame,
des spicules de spongiaires, diverses dents de poissons,
entre autres Ptychodus mammilaris. 1m 133m,5

Terrain houiller à 133m,5


58b

Puits no 2

Remblai et tarrain rapporté 1m,5 1m,5

PLEISTOCENE

Terra à briques sans cailloux visibles à la base 1m,6 3m,1

LANDENIEN

Sable brun, bien stratifé horizontalement, zoné
(landénien remanié) 0m,8 3m,9
Sable glauconifère gris vert brunâtre non argileux
(L 1 d) 2m,5 6m,4
Cailloutis de silex volumineux emballés dans du sable
verdâtre 0m,5 6m,9

SENONIEN

Craie d'Obourg:
Craie semblable à celle du puits no 1. On y trouve:
Belemnitella mucronata, Ostrea vesicularis, Pecten
cretosus, Echinocorys vulgaris var. ovata, Echinocorys
conica, Micraster aff. decipiens.
Au contact de la craie de Trivières, niveau à Echinocorys
vulgaris et Echinocorys conica avec Belemnitella mucronata
et Actinocamax quadratus 28m,1 35m

Craie de Trivières:
Comme au puits no 1; cassures à 79m60, 99 et 100 mètres.
Actinocamax quadratus, Belemnitella mucronata, Echinocorys
vulgaris, Inoceramus aff. involutus, Pecten cretosus et
débris d'huîtres. A la base, lit de spongiaires phosphatsés 65m,4 100m,4

Craie de Saint-Vaast:
Présente de nombreux spongiaires dans sa partie supérieure

L'enforcement est arrêté à 109 mètres dans la craie de Saint-Vaast. Il sera
repris dès que la cimentation de la craie de Maisières et des Rabots sera
terminée.

REMARQUES. - 1° L'absence d'échantillons pour le pléistocènes et le lande-
nien ne me permettait pas de dresser une coupe complète. M. J.Cornet a bien
voulu me communiquer la coupe qu'il a prise au cours d'une excursion faite
au Levant de Mons le 2 février 1921. Cette coupe est la suivante :

a) terre a briques : 1,00 à 1m50;
b) sable landenien glauconifère non argileux (L1d): 0 à l'ouest et au Nord,
jusque 0,8m à l'Est.
c) Cailloutis de silex volumineux, peu roulés, verdis, emballés dans du
sable vert; absent à l'Ouest, de 0 à 1 mètre;
d) résidu de dissolution de la craie: 0,05 à 0,15m.

La surface de la craie est très tourmentée. L'ensemble b, c, d ou c, d
seulement, descend dans quelques poches de dissolution de la craie.

Dans la coupe du puits no 1, telle que nous la donnons, les épaisseurs du
Pléistocène et du Landenien sont celles que ces terrains présentent dans
l'axe du puits.

Pour le puits no 2, l'ensemble pléistocène et landenien est au contraire
très régulier.

2° Les échantillons qui m'ont été remis ne me permettent pas de dire si le
conglomérat base de la craie d'Obourg avec nodules phosphatés existe ici.
La base de cette craie était cependant caractérisée par l'abondance d'our-
sins; de plus, au puits no 2, on y trouvait, en même temps que Belemnitella
murconata, Actinocamax quadratus.

3° La craie d'Obourg atteint au puits no 1 une épaisseur de 41,8 mètres
alors qu'au puits no 2 elle n'a que 28,10 mètres. Cette différence doit
être attribuée à l'existence de failles, très fréquentes dans les craies.
Les travaux d'enfoncement ont rencontré plusieurs de ces failles tant au
puits no 1 qu'au puits no 2.

4° Les Fortes-toises n'ont pas ici leur aspect normal; elles de distinguent
cependant encore facilement des Rabots qui les surmontent; ces derniers
sont très aquifères tandis que, même sous le facies qu'elles présentent
ici, les Fortes-toises sont imperméables.

5° Le terrain houiller, atteint à 133,5 mètres dans l'axe du puits no 1,
est légèrement ondulé; la base des morts terrains est en effet atteinte à
133,4 mètres au Nord et 133,7 mètres au Sud.

Il comprend des schistes tendres, grisâtres, fossiles, assez altérés, très
légèrement micacés et fortement pyriteux. Ils sont souvent broyés et
présentent plusieurs cassures avec enduits de pholérite. On y recoupé une
veinette (charbon à 19,9% de matières volatiles et 15% de cendres) au toit
de laquelle on pouvait reconnaître: Asterophyllites equisetiformus, Neurop-
teris gigantea, Neuropteris heterophylla, Sphenopteris sp.

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PL. GIVRY 151E
R.MARLIERE

N° 58 (VI) (suite)


D'après Fl. Schellinck, la coupe du Puits No 1 est ici résumée :

Remblais 1.60
Q 1.50
L1 1.00
Cm2a 41.90
Cm1 57.30
Ce-Sa 17.70
Tn3c 3.00
Tn3b 7.70
Tn3a 0.80
Dièves 1.00

Terrain houiller à 133m50


La coupe du Puits No 2 donne :

Remblais 1.50
Q 1.60
L1 3.80
Cm2a 28.10 (?)
Cm1 65.40
Ce-Sa (coupe non décrite sous la profondeur de 100m40).

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