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151E0055.TXT

PL. GIVRY 151E

55 (I)

Concession de Nimy - Sondage de Mons (dit d'Obourg)

Ann. des Mines de Belgique. 1914, t, XIX, pp. 685-690

La Société anonyme des Produits a fait exécuter dernièrement avec le con-
cours financier de la Société anonyme du Levant du Flénu et de la Société
civile du Bois du Luc, un sondage dans sa concession de Nimy, à l'entrée du
Bois d'Obourg, à Mons, en un point voisin des concessions de Belle Victoire
et d'Havré, propriétés respectives des deux sociétés charbonnières
précitées.

Les coordonnées de ce sondage sont 1.000 mètres au Nord et 3.700 mètres à
l'Est du beffroi de Mons. Son orifice est à l'altitude de 57 mètres au-
dessus du niveau de la mer. Le sondage a atteint le houiller à la profondeur
de 318 mètres, après avoir traversé 2 mètres de quaternaire, 247m50 de
craie, 5m50 de rabots, 17 mètres de fortes toises, dièves et tourtia, puis
36 mètres de meule, constituée par des grès blancs, et d'argiles sableuses à
cailloux roulés. Il a recoupé ensuite une succession de couches et veinettes
de charbon gras, disposées en plateures, et a été arrêté définitivement le
9 janvier 1914, à la profondeur de 641m88; on n'a pas jugé utile de pour-
suivre ce sondage plus bas, parce que l'on pense avoir reconnu la série des
veines du Centre Nord jusque la veine Goret du charbonnage de Ghlin ou N° 1
du charbonnage d'Havré, rencontrée à la profondeur de 575 mètres.

Ci-après la coupe détaillée de ce sondage.

Détermination NATURE DES TERRAINS Epaisseur Profondeur
géologique mètres atteinte

Quaternaire Terre végétale 1.00 1.00
Sable jaune, gravier à la base 1.10 2.10

Crétacé
Marne blanche, glauconifère, silex noirs
et bruns abondants, Belemnitella mucro-
nata, Ostrea 31.25 33.25
Craie avec rognons de silex bruns et
noirs 91.65 125.00
Craie avec silex bruns et noirs peu
nombreux 7.50 132.50
Craie blanche Craie avec rognons de silex noirs et
et Craie de bruns, plus nombreux 17.85 150.35
Maisières Craie peu compacte avec silex 13.65 164.00
Craie compacte sans silex, terrain
assez tendre 92.86 256.86
Craie compacte avec silex 2.73 259.59

Silex bruns en rognons et marne grisâtre,
terrain très dur 0.75 260.34
Rabots Silex bruns ou gros rognons en bancs très
durs 3.06 263.40
Silex bruns en rognons et marne grisâtre 1.86 265.26

Fortes-Toises Marne bleuâtre, concrétions siliceuses 7.64 272.90

Dièves Marnes vertes, surfaces de glissement 1.80 274.70

Tourtia Marne glauconifère, à cailloux de phtanite
roulés 4.90 279.60
Marnes vertes, surfaces de glissement 2.70 282.30

Meule Grès blancs et argiles sableuses 35.70 318.00


TERRAIN HOUILLER

Schiste psammitique gris altéré,
rares radicelles, très dérange,
enduits pyriteux; allure indis-
cernable, inclinaison environ 50°. Inclinaison
Plus bas le terrain se régularise, 50°
l'inclinaison diminue en descendant;
à 319 mètres psammite; inclinaison
35°, diaclase verticale, l'incli-
naison tombe à 28° 5.63 323.63 -- 28°

Schiste de toit gris doux,
fissuré, incl. 28°. 1.19 324.82 -- 28°

COUCHE : charbon 0.50 325.22 Mat.vol. 17 %
Cendres 9.7 %

Schiste de mur altéré, nodules de
sidérose, psammitique à la base 3.91 329.13 Incl. 45°à 46°
Schiste psammitique, Calamites,
très fissuré, de 330m80 à 331m13
brèche de faille, terrain fracturé 2.00 331.13
Schiste psammitique, fissuré,
nodules de sidérose 8.05 339m18 Incl. 30°
Schiste fissuré 1.62 340.80
Grès fissuré avec intercalation de
schiste 2.46 343.26
Schiste compact 1.74 345.00
Schiste gréseux compact 1.92 351.92
Schiste noirâtre fissuré 1.20 353.12

Incl. 28°
COUCHE : charbon 0.80 353.92 Mat.vol.17,78 %
Cendres 2.80 %

Schiste fissuré avec nodules de
sidérose 1.08 355.00
Schiste friable pourri 11.94 366.94 Incl. 24°

Incl. 24°
COUCHE : 0.70 367.64 Mat.Vol.18.3 %
Cendres 4.0 %

Schiste en partie compact 0.86 377.50 Incl. 20° à 22°
Schiste gréseux compact 3.46 380.96 Incl. 22°

Incl. 20°
VEINETTE : charbon 0.25 381.21 Mat.vol.22.00 %
Cendres 5.00 %

Schiste gréseux 9.17 390.38 Incl. 28°
Grès compact 1.15 391.53
Schiste psammitique fissuré,
cassures, pholérite 0.82 392.31 Incl. 24°
Grès fissuré, nodules de charbon 6.01 398.32
Schiste de mur, radicelles, Stig-
maria, devient psammitique 4.40 402.72 Incl. 22°
Psammite, végétaux hachés 1.83 404.55 Incl. 24°
Grès fracturé 2.05 406.50
Schiste psammitique fracturé,
nodules de sidérose, Calamites 9.10 415.60 Incl. 18°
Schiste friable pourri, lits de
sidérose 0.87 416.47
Schiste psammitique, cassures
verticales 5.43 421.90 Incl. 22° à 22°

COUCHE : charbon 0.75 422.65 Mat.vol.19.30 %
Cendres 10.60 %

Schiste de mur à radicelles, nodules de
sidérose 1.58 424.23

VEINETTE : charbon 0.21 424.44 Mat.vol.19.20 %
Cendres 3.00 %

Schiste psammitique de mur, radicelles,
0m15 de schiste pourri à la base 1.76 426.20 Incl. 20°
Schiste psammitique fracturé, cassures
verticales 3.02 429.22 Incl. 20 à 18°
Schiste de toit 2.71 431.93

COUCHE : charbon 0.67 432.60 Mat.vol.17.90 %
Cendres 1.80 %

Schiste de mur, nodules, radicelles, de-
vient psammitique avec rares radicelles 0.90 439.50 Incl. 12°
Schiste noir pourri altéré 1.50 441.00
Schiste psammitique, cassures verticales 4.00 445.00
Grès fissuré avec alternances de schiste 4.00 449.00
Schiste de mur friable, nodules de sidérose 0.58 449.58
Schiste psammitique fissuré 1.72 451.30 Incl. 18°
Grès fracturé 1.10 452.40 -- 18°
Schiste noirâtre fissuré, parties friables
(toit) 3.93 456.33 -- 12°

COUCHE : charbon 0.40 468.86 M.v.16.50%
Cendres 4.40%

Schiste de mur fissuré, nodules de sidérose,
radicelles 0.64 469.50
Schiste psammitique, avec intercalation de
schiste friable 4.50 474.00 Incl. 20°
Schiste de toit, empreintes végétales 0.45 474.45

VEINETTE : charbon 0.10 474.55 M.v. 15,60%
Cendr. 12.10%
Schiste de mur, nodules de sidérose, radicel-
les Stigmaria 3.20 477.75
Schiste psammitique, Calamites 1.45 479.20
Schiste noir friable 0.24 479.44
Schiste friable/psammitique, fissuré 5.34 484.70 Incl. 22°
Grès fissuré 7.30 492.00 Incl. 18°
Schiste bien régulier (toit) 9.63 501.63 Incl. 18°

COUCHE : charbon 0.93 502.56 M.v.17.40%
Cendres 2.70%

Schiste fissuré 2.69 505.25 Incl. 20°

COUCHE : charbon 0.70 505.95 M.v.16.20%
Cendres 4.10%

Schiste fissuré avec nodules de sidérose 5.05 511.00
Schiste de toit 0.38 511.38

COUCHE : charbon 0.81 512.19 M.v.17.70%
Cendres 1.40%

Schiste psammitique fissuré 3.66 515.85 Incl. 30°
Grès fissuré 0.15 516.00 Incl. 30°
Schiste de toit fissuré 1.65 517.65

VEINETTE : charbon 1.65 517.65

Schiste de mur avec nodules de sidérose,
empreintes de radicelles 4.05 522.00
Schiste psammitique fissuré 2.00 524.00
Schiste fissuré graisseux, fracturé 5.87 529.87 Incl. 34°
Schiste psammitique en partie compact,
fissuré, à la base schiste fissuré pourri 1.56 531.43 Incl. 34°

COUCHE : charbon 1.76 533.19 M.vol.16.20%
Cendres 3.30%

Schiste de mur, noudels de sidérose,
empreintes de radicelles 3.81 537.00
Schiste fissuré, l'inclinaison se redresse
à 0m80 au-dessus de la couche 1.04 538.04 Incl. 44°
Grès fissuré, intercalation de schiste
fissuré et pourri, terrains déragés 10.36 548.40
Schiste noirâtre, pyriteux avec radicelles,
végétaux hachés. Le terrain est toujours
dérangé 6.31 554.71
Schiste psammitique, cassures en parties
pourries, terrain régulier 4.37 559.08 Incl. 30°
Schiste de toit noirâtre, fissuré, friable,
en partie pourri, terrain mauvais mais
régulier 1.80 560.88

VEINETTE : charbon 0.15 561.03 M.vol.15.80%
Cendres 4.60%

Schiste de mur peu fissuré avec nodules de
sidérose, empreintes de radicelles 7.15 568.54
Schiste de toit peu fissuré, terrain régulier,
inclinaison 26° à la tête, 30° à la base 6.61 575.15

COUCHE : charbon 0.55 575.70 M.vol.16.50%
Cendres 3.10%

Schiste de mur, nodules de sidérose,
empreintes de radicelles 3.66 579.36
Schiste du toit très fissureé, avec pholérite 5.64 585.00
Grès en partie compact 5.30 590.30
Schiste compact en partie psammitique,
terrain régulier 5.70 596.00 Incl. 22°
Schiste noirâtre, fissuré, zones brunâtres,
nodules de sidérose 2.89 598.89
Schiste gréseux fissuré. L'inclinaison de 16°
redescend à 4° 3.11 602.00 Incl. 16 à 4°
Schiste gréseux 9.50 611.50 Incl. 14°
Grès avec cassures 2.00 613.50
Schiste fissuré avec cassures 1.50 615.00
Grès fissuré, fracturé 1.00 616.00 Incl. 16-18°
Schiste compact, régulier, empreintes
de Calamites 8.00 624.00 Incl. 18°
Grès schisteux 0.60 624.60
Schiste 0.20 624.80
Grès compact 2.60 627.40
Schiste compact avec zones brunâtres, nodules
de sidérose 1.10 628.50 Incl. 20°

Schiste en partie compact, friable et pourri,
schiste psammitique compact à la base 5.40 633.90 Incl. 18°

Schiste psammitique, en partie gréseux, fis-
suré, empreintes de Calamites 1.10 635.00
Même terrain, sans empreintes de Calamites 4.65 639.65
Grès gris, pur, avec cassures, très dur 2.23 641.88


Le sondage est arrêté définitivement à la profondeur de 641m88,
le 9 janvier 1914

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PL. GIVRY 151E

55 (Suite)

Bulletin de la Société belge de Géologie, etc. Bruxelles, 1937, tome 47,
pp. 487-501

Concession de Nimy.
Coupe du sondage de Mons (dit d'Obourg)

par X.STAINIER, Professeur émérite à l'Université de Gand

Pendant tout un temps on a cru que ce sondage était situé sur le territoire
d'Obourg, mais on a reconnu, plus tard, qu'il était sur le territoire de
Mons, ce qui oblige de modifier son appellation primitive.

Il a été pratiqué, en 1913, par la firme Foraky, de Bruxelles, à frais
communs par les charbonnages du Levant-du-Flénu, de Bois-du-Luc et des
Produits du Flénu, ce dernier propriétaire de la concession de Nimy.

Coordonnées par rapport au beffroi de Mons : Longitude Est = 3.700m.
Latitude Nord = 1.000m. Altitude, d'après la carte de l'Etat-Major = 57m.

Une coupe très résumée en a déjà été donnée : Annales des Mines : t. XIX,
1914, pages 685-690.

Le sondage a été pratiqué au trépan, sans injection d'eau boueuse, jusqu'à
269m. De là au fond, il a été pratiqué à la couronne diamantée.

Nous ne nous occuperons pas des morts-terrains, car une coupe sommaire, la
seule d'ailleurs possible, d'après le mode de travail, a déjà été donnée,
dans la coupe précitée des Annales des Mines. J'ai donné la coupe complète
de la partie des morts terrains forées à la couronne, soit de 269 à 318 m,
dans mon travail intitulé : Notes sur les morts-terrains du Borinage.
(BULL. SOC. BELGE DE GEOL., t. XXVI, 1922, p.v., p.53.


N° DESCRIPTION Epaiss. Base à

HOUILLER. ASSISE DE CHARLEROI

1 Schiste psammitique gris, altéré, avec rares radi-
celles (base d'un mur). Il est très dérangé. Incl.
50°. Enduits pyriteux. Puis le terrain se régularise
et l'inclinaison tombe et est de 35° à 319m,
dans du psammite 1.58 319.58

2 Grès zonaire gris, altéré passant au schiste psam-
mitique zonaire. Diaclase verticale. Incl. 27°.
Lits gréseux. A 321m50 la roche redevient gréseuse,
zonaire, avec lits schisteux. A 322m50 le terrain
est régulier et devient schisteux, toujours altéré.
A 324m les joints de stratification sont bruns, à
végétaux hachés. Au voisinage de la couche le schiste
devient doux, à cassure conchoïdale, un peu zonaire.
Cordaïtes. A la base un banc noir à rayure grasse,
micacé, feuilleté. Incl. 26° 5.24 324.82

VEINE. Veine n° 20 de Ghlin. Mat. vol., 17.00.
Cendres, 9,70 % (1) 0.40 325.22

-------------
(1) Analyses d'après la méthode Meurice sur charbons dégraissés, séchés et
lavés à la liqueur dense.
-------------

3 Mur très schisteux, gris, altéré. A 326m40 brèche
de faille normale bien caractérisée : 0m70. Le rejet
doit être bien faible, car en dessous le mur con-
tinue, très crevassé. A 328m40 on passe au psammite
gris, altéré, crevassé avec diaclases verticales.
Incl. 30°. De 329m13 à 331m15 même roche coupée par
une brèche de faille inclinée de 60°, sur 0m25.
Puis le psammite devient plus schisteux, à diaclases
verticales, imprégnations de pyrite. Encore des lits
de brèche de faille. La roche est très feuilletée.
A 334m la roche devient zonaire, fractuée.
Corynepteris coralloïdes. Incl. 20°. A 336m la
roche devient tout à fait psammitique et toujours
altérée : Calamites Cisti. A 337m16 la roche
devient gréseuse, zonaire, fracturée. Incl. 40° 14.66 339.88

4 Grès gris, très dur, à crevasses très inclinées,
A 341m60 le grès est psammitique 3.38 343.26

5 Psammite altéré, gris-brun, à diaclases verticales.
Incl. 18°. Cordaïtes, Calamites Cisti. A 345m le
psammite est plus ou moins gréseux. A 347m70 la
roche est crevassée et l'inclinaison diminue.
Cassures avec pholérite, perpendiculaires à la
stratification. Rachis charbonneux de fougères 5.41 348.67

6 Schiste psammitique brunâtre, un peu moins altéré.
Nombreuses crevasses dirigées en tous sens. Rachis
charbonneux. A 350m50, grande cassure verticale.
Puis, sur 1 m, lits parallèles à la stratification
et formés de roche broyée, argileuse 2.33 351.00

7 Schiste gris doux, à zones brunes, très crevassé
par places. Au sommet : Naïadites quadrata abon-
dante, sidéritifiée parfois. Neuropteris. A 352m12
débris végétaux avec Spirorbis carbonarius. La
roche est très fracturée, broyée. Puis le schiste
devient plus gris avec végétaux de plus en plus-
abondants. Neuropteris. Contre la couche le schiste,
encore plus riche en débris végétaux, est brunâtre.
Neuropteris avec Spirorbis. Mariopteris muricata.
Cyclopteris orbicularis. Cordaïtes. Incl. 26° 2.12 353.12

VEINE. Veine n° 19 de Ghlin. Mat. vol., 18.70.
Cendres, 2,80 % 0.80 353.92

8 Mur d'abord noir, très tendre, feuilleté, puis
devenant plus compact, plus dur, pyriteux à cloyats.
Joints de glissement horizontaux 1.93 355.85

9 Brusquement, mur tendre, bistre, à enduits d'hé-
matite. Radicelles foncées. Nombreux joints de
glissement 1.66 357.51

10 Mur psammitique gris, sidéritifié, devenant très
psammitique et zonaire à la base. Cassures fort
inclinées, dans le même sens que les strates.
A 358m60, 0m20 de brèche de faille, sans rejet.
En dessous mur psammitique zonaire, à cloyats 2.00 359.51

11 Mur noir, schisteux, à cloyats, très feuilleté.
On ne remarque plus d'altération d'orgine météo-
rique. Glissements parallèles à la stratification
et couverts de pholérité. A 360m51 le mur devient
plus dur, à nombreux cloyats. A la base, il devient
psammitique et zonaire 3.99 363.50

12 Mur schisteux nour avec nombreux glissements.
La roche est très fracturée. Puis le mur devient
psammitique, noir. Calamites Cisti. C. Suskowi.
Cordaïtes. A la base, psammite fracturé 2.10 365.60

13 Schiste psammitique zonaire rempli de débris
végétaux, surtout des Calamites. Mariopteris,
Neuropteris. Banc de sidérose. A la base la roche
encore psammitique est brunâtre 1.34 366.94

VEINE. Mat. vol., 18.30. Cendres 4.00 % 0.70 367.64

14 Mur gris pâle, avec petites cassures remplies
de brèche de faille. A 369m grandes et larges
radicelles 1.97 369.61

15 Psammite plus régulier. A 371m30 le psammite
devient dur et gréseux, zonaire. Diaclases
verticales. A la base : 0m50 de schiste noir
doux à cassure conchoïdale. Anthracomya.
Leaia. Petit nodules de pyrite 4.39 374.00

16 Brusquement, psammite noir intense très micacé,
luisant avec débris de coquilles, texture de
mur et cloyats iréguliers (mur sans radicelles).
En descendant, le psammite devient gris, un peu
gréseux 1.00 375.00

17 Schiste psammitique doux, à cassure conchoïdale,
Diaclases verticales 0.25 375.25

PASSEE

17bis Mur compact bistre foncé ou noir, devenant
psammitique à gros cloyats. A 375m50 nombreuses
cassures 2.20 377.45


18 Mur schisteux, noir, très pyriteux, Calamites.
A 379 m le mur devient très psammitique, zonaire,
à cloyats. Nombreux Calamites. A 379m70 le psammite
devient gréseux. Cassures perpendiculaires à la
stratification. Calamites. Nodules. Au voisinage de
la couche la roche devient un peu schisteuse avec
larges radicelles, très pyriteuse. Ces radicelles
sont étalées à plat et il y a un Stigmaria jusque
sur la couche 3.51 380.96

VEINETTE. Mat. vol., 22.00. Cendres, 5.20% 0.25 381.21


19 Mur psammitique, gréseux, très fracturé. Inter-
calations schisteuses 0.98 382.19

20 Psammite zonaire. Incl. 24° 0.25 382.44

21 Brèche à cailloux de schiste passant au mur bistre
avec enduits d'hématite. Plus bas il y a encore
des lits minces de brèche schisteuse interstratifiés.
En descendant, le mur devient gris. A 384m40 le
terrain est très fracturé. Passages de brèche de
faille bien caractérisés 3.46 385.90

22 Schiste psammitique très fracturé avec quelques
rares radicelles. Nombreuses cassures fort incli-
nées dans le même sens que les strates. Aletho-
pteris, Mariopteris muricata 1.10 387.00

23 Psammite zonaire, très fracturé. Neuropteris,
Lonchopteris, Cordaïtes 2.26 389.26

24 Schiste psammitique très fracturé. A 390m40 il
passe graduellement au psammite zonaire. Incl. 22° 2.27 391.53

25 Grès très grenu, feldspathique, micacé, frac-
turé par places. Empreintes charbonneuses 6.67 398.20

PASSEE

26 Brusquement mur psammitique compact à cassures
verticales. Il devient psammituque et zonaire.
A 402m70 il passe au psammite zonaire à joints
noir, charbonneux, à rayure brune. Incl. 24° 6.35 404.55

27 Grès zonaire 1.95 406.50

28 Psammite compact à diaclases verticales. Mariop-
teris muricata. Neuropteris. Alethopteris decur-
rens. Cordaïtes 2.10 408.60

29 Psammite zonaire : Calamites. Puis psammite
compact avec quelques radicelles qui dispa-
raissent rapidement. Cassures fort inclinées,
dans le même sens que les strates. Asterophyl-
lites 2.40 411.00

30 Psammite zonaire. Mariopteris muricata, Cala-
mites Cisti, rachis de fougères avec Spirorbis
carbonarius 4.30 415.30

31 Bruquement, sous un joint luisant incliné de 20°:
0m20 de schiste noir broyé, puis PASSEE. Puis
mur nour très schisteux passant à du mur très
psammitique 1.20 416.50

32 Psammite zonaire avec encore quelques radicelles
au sommet. Incl. 22°. Les joints deviennent noirs.
A 418m15 le terrain devient plus régulier et ne
présente plus que de longues diaclases fort incli-
nées. A 420 m on passe au schiste psammitique. A
421 m schiste noir gris doux avec Anthracomya. Un
banc broyé. Puis schiste très fracturé avec abon-
dantes coquilles. Le schiste devient de plus en
plus noir. Naïadites quadrata. A la base quelques
petits bancs un peu psammitiques et sidéritifiés,
noir intense.
Fossiles pyritisés très abondants 5.40 421.90

VEINE, Veine n° 14 de Ghlin. Mat. vol., 19,30.
Cendres, 10,60 % 0.75 422.65

33 Mur psammitique passant au psammite zonaire
avec radicelles étalées à plat. Cloyats. Stigma-
ria. Le caractère de mur persiste jusqu'à la base,
où la roche devient plus schisteuse 1.58 424.23

VEINETTE. Mat. vol., 19,20. Cendres, 3,00 % 0.21 424.44

34 Mur très psammitique avec nombreuses diaclases.
Plusieurs Stigmaria. Il passe au psammite zonaire
à joints noirs. A 426m20 grèche de faille : 0m10,
à cailloux schisteux. En dessous schiste psammitique
très fracturé. Nombreuses diaclases verticales
orientées en tous sens. Incl. 18°. Joints noirs
charbonneux à rayure brune 4.78 429.22

35 Grès zonaire, gris, grenu 1.16 430.38

36 Psammite noir à diaclases verticales. Il est
zonaire à joints noirs charbonneux, pyritifères. 1.55 431.93

VEINE. Mat. Vol., 17.90. Cendres, 1.80 % 0.67 432.60

38 Mur très psammitique, à radicelles pyriteuses,
passant au psammite zonaire à joints noirs char-
bonneux. A 434 m. quelques cassures étroites rem-
plies de brèche de faille, dans du mur très psam-
mitique. Le terrain devient très fracturé et le
mur devient très schisteux avec joints couverts
d'hématite rouge, dans de la roche altérée 3.16 435.76

39 Schiste psammitique plus régulier. Calamites.
Cordaïtes. A 437m40 on passe au psammite zonaire
à joints noirs charbonneux. Diaclases verticales.
A 439m. l'inclinaison tombe à 5°. On passe à du
psammite très fractué. A 444m85 la roche redevient
psammitique : Cordaïtes, Neuropteris. A 443m85 de
nouveau terrain très fracturé. Inclinaison nulle.
A 445m80 le psammite devient gréseux et l'inclinaison
remonte. A 448m on passe au grès psammitique. On
a traversé un léger gradin dans le plateures 13.52 449.28

PASSEE

40 Mur psammitique devenant schisteux en descendant.
A 449m60 il redevient psammitique et passe au
psammite zonaire à joints noirs charbonneux.
Cassures brunies. Incl. 15°. A 450m60 inclinaison
18°. Diaclases verticales. A la base la roche
devient gréseuse 2.52 451.80

41 Grès psammitique zonaire à longues diaclases
verticales. A 452m60 le terrain devient très
fracturé, à veines blanches 1.48 453.28

42 Brusquement schiste gris doux très fracturé
devant très noir, très feuilleté, à rayure
grasse. A la base de 0m20 noir intense, sonore
très feuilleté, à rayure grasse. Empreintes
végétales pyritisées. Coquilles, écailles de
poisson 0.72 454.00

43 Brusquement schiste psammitique, sans radi-
celles, adhérant au précédent. Diaclases fort
inclinées. 0.65 454.65

44 Schiste noir doux, feuilleté, avec nombreuses
coquilles. La roche devient fracturée avec nom-
breux joints de glissement. Pholérite 1.00 455.65

45 Schiste psammitique gris, pyriteux, avec un
gros lit de sidérose. Le schiste devient gris,
bistré et compact, vers le bas. Contre la veine,
quelques coquilles 0.68 456.33

VEINE. Mat. vol., 17.10. Cendres, 3.70 % 0.65 456.98

46 Mur compact, devenant psammitique à 458m50, où
il passe au psammite zonaire. Puis le mur rede-
vient schisteux avec quelques lits écrasés 2.72 459.70

47 Schiste psammitique zonaire avec une longue
diaclase verticale. Stigmaria. A 460m10 grosses
radicelles. Le terrain devient plus schisteux
te plus noir. A 462m terrain broyé en une brèche
de faille : 0m50 2.80 462.50

48 Brusqument psammite gris, grossier, à radicelles,
passant au psammite zonaire à joints noirs char-
bonneux avec encore quelques radicelles 1.80 464.30

PASSEE CHARBONNEUSE

49 Mur très schisteux, broyé, pourri 1.17 465.47

50 Au sommet brèche de faille normale : 0m20, puis
psammite zonaire à joints noirs charbonneux.
Il est gréseux par places. Incl. 18°. Il passe
au schiste psammitique avec encore quelques
radicelles. A 467m20 quelques diaclases perpen-
diculaires à la stratification 2.49 467.96

51 Schiste doux, à cassure conchoïdale, pyriteux.
Débris de coquilles 0.50 468.46

VEINE. Veine n° 7 de Ghlin. Mat. vol., 16.50.
Cendres, 4.40 %. 0.40 468.86

52 Mur assez feuilleté devenant psammitique, à
radicelles rares. Assez fracturé. Il passe au
mur gris schisteux et psammitique, par places.
Puis on passe au schiste psammitique zonaire
avec encore quelques radicelles. Le schiste
devient feuilleté. Annularia. La roche reste
reste griste jusqu'à la veinette 5.59 474.45

VEINETTE. Mat. vol., 15.60. Cendres, 12.10 % 0.10 474.55

53 Mur très schisteux, escailleux, fracturé 0.45 475.00

54 Mur schisteux bistre à radicelles foncées :
0m50. Un lit schisteux broyé, puis mur psam-
mitique passant au psammite zonaire à radi-
celles rares. Radicites, Calamites 4.21 479.21

55 Mur schisteux, escailleux, noir, puis bistre
avec lits de brèche de faille. Il passe au
schiste psammitique zonaire à larges radi-
celles. Plusieurs Stigmaria. Diaclases fort
inclinées 2.30 485.30

56 Schiste psammitique gris. Incl. 15°. Diaclases
fort inclinées 2.30 485.30

57 Conglomérat de cailloux de sidérose dans du
grès blanchâtre, très dur, avec lits char-
bonneux. 6.61 491.91

58 Mur psammitique, d'abord régulier, puis
schisteux, plus incliné et fracturé. Incl. 35° 1.39 493.30

59 Un lit broyé, puis schiste noir feuilleté
rempli de végétaux. Calamites. Coyats.
Incl. 20°. Terrain régulier. A 494m50 la
roche devient plus psammitique à végétaux
plus rares. Asterophyllites. Au bas, nom-
breuses diaclases 5.70 499.00

60 Schiste noir, doux, feuilleté avec lits de
sidérose. Enduite pyriteux. Quelques coquilles.
A 503m. un banc de 0m16 très feuilleté,
pyriteux, rempli de plantes, sidéritifié.
Neuropteris 2.63 501.63

VEINE. Mat. vol., 17.40. Cendres, 2.70% 0,93 502,56

61 Psammite schisteux, noir-brun, pyriteux, à
rayure brune, grenu par places. Végétaux
à plat. Inclinaison 20°. Joints de stratifi-
cation polis, avec pholérite. A 505 m il
devient gris et doux, jusque contre le charbon 2.69 505.25

VEINE. Mat. vol., 16.20. Cendres, 4.10 % 0.70 505.95

62 Mur compact, argileux, noir et dur, passant
au mur psammitique à cloyats. Diaclases fort
inclinées 4,29 510.24

63 Schiste psammitique zonaire devenant de plus
en plus feuilleté, noir, fracturé par de
nombreuses diaclases verticales 1.14 511.38
VEINE. Mat. vol., 17.70. Cendres, 2.40 0.81 512.19

64 Mur très psammitique, à gros cloyats 0.87 513.06

65 Schiste psammitique zonaire très fracturé.
Inclinaison 30° 2.29 515.35

66 Schiste noir doux, feuilleté, très fracturé 0.50 515.85

67 Psammite avec un banc gréseux de 0m20, passant
au schiste psammitique pyritifère et au schiste
gris. Contre la veinette, un banc noir-brun,
psammitique, charbonneux, avec veines blanches:
0m03 1.80 517.65

VEINETTE 0.30 517.95

68 Mur schisteux, très noir, avec lits charbonneux.
Il devient plus compact, plus gris avec joints
de glissement. Puis le mur devient tendre, très
fracturé. Incl. 35° 4.05 522.00

69 Psammite zonaire à veines blanches, gréseux par
places. Inclinaison d'abord de 35°, monte à 38°,
puis retombe à 30° à 529m. A 530m un passage
broyé. Contre la couche le terrain est très
fracturé et passe à la brèche de faille. Tout
à fait à la base un peu de schiste très
feuilleté 9.43 531.43

VEINE. Mat. vol., 16,20. Cendres, 3,30 %. 1,76 533.19

70 Mur psammitique, gris pâle, bistré, très
derangé par de nombreux joints de glissement,
en tous sens. Le terrain devient encore plus
dérangé qu'au-dessus et le mur est plus psam-
mitique, plus foncé. A 537m on passe au
schiste psammitique zonaire à larges radicelles.
Incl. 40° 4.85 538.04

71 Grès gris, psammitique rempli de lits de brèche
de faille 5.61 543.65

72 Psammite gréseux. Incl. 45°. Il est très frac-
turé par des joints de glissement inclinés dans
le même sens que les strates. A 547m50, psammite
zonaire gris, très fracturé. Stratifications
entrecroisées 7.28 550.93

PASSEE

73 Mur de schiste psammitique très fracturé.
L'inclinaison diminue. A 553m50 le mur devient
très psammitique. A 554m70 il passe au psammite
zonaire 4.68 555.61

74 Psammite zonaire à joints noirs charbonneux,
plus régulier. A 557m70 incl. 30°. Végétaux
hachés. A 559 m le terrain devient plus schis-
teux et passe à de la brèche de faille 5.27 560.88

VEINETTE. Mat. vol., 15.80. Cendres, 4.60 % 0.15 561.03

75 Mur broyé ressemblant à de la brèche de faille,
puis mur noir schisteux et feuilleté, à cloyats.
Incl. 35°. A 564m le mur devient compact, psam-
mitique, toujours très fracturé. On passe au
psammite zonaire, brun, avec lits de houille
daloïde. A 565m le psammite devient gréseux. 4.27 565.30

76 Mur psammitique, compact, bistre, à radicelles
foncées, pyriteux. Incl. 35°. Par places lits
schisteux broyés remplis de Calamites 4.05 569.35

77 Psammite zonaire schisteux. Encore quelques
radicelles. Incl. 30°. Il est un peu plus
régulier. A 571m80, diaclases verticales nom-
breuses. A 572m80 le terrain devient plus
régulier. Joints noirs charbonneux. Incl. 26°.
A 574m90 on passe au schiste gris, doux, à
cassure conchoïdale. Une coquille bivalve.
Un lit de sidérose un peu pyritifère 5.80 575.15

VEINE. Mat. vol., 16.50. Cendres, 3.10.
Veine Goret et Albert de Ghlin 0.55 575.70

ASSISE DE CHATELET

78 Mur psammitique, fracturé, à cloytats. Il
est gris pâle et devient schisteux par places,
très dérangé et avec enduits rouge brique
d'hématite. A 578m50 le terrain est encore plus
dérangé. Nombreux joints de glissement avec
pholérite, dans une roche plus psammitique et
plus compacte 5.20 580.90

79 Psammite schisteux très dérangé et extrêmement
fracturé. Incl. 40° 3.95 584.85

80 Grès zonaire d'abord très fracturé, puis plus
régulier. Incl. 15 - 20°. Diaclases verticales.
Par places on passe au psammite gréseux zonaire 8.60 593.45

81 Psammite gréseux zonaire assez régulier, à dia-
clases verticales. Incl. 18 à 20°. A 595m50 il
passe au psammite schisteux brun 3.05 596.50

82 Schiste zonaire gris, pyritifère, dérangé par
des cassures inclinées dans le même sens que les
strates, mais plus fortement. A 597m40 la roche
devient très noire, pyriteuse, puis redevient
gris à cassure conchoïde. Mouches de pyrite.
Lits de sidérose. Diaclases verticales 4.80 601.30

83 Psammite schisteux, brunâtre. Incl. 5°. Joints
charbonneux. Il passe au schiste psammitique,
broyé par places. Pholérite 3.00 604.30

PASSEE

84 Mur schisteux bistre à radicelles foncées.
Incl. 15°. Crevasses remplies de brèche de
faille. Le mur devient noir psammitique et
zonaire 2.00 606.30

85 Psammite zonaire régulier. Incl. 10°. Dia-
clases fort inclinées 1.30 607.60

86 Grès psammitique, zonaire, régulier. Le grès
est à grain très fin. Diaclases verticales 8.90 616.50

87 Psammite schisteux, zonaire. Incl. 16°.
Diaclases verticales. On passe au schiste
gris, doux à nodules de sidérose. Cassure
conchoïdale 2.40 618.90

PASSEE

88 Mur gris cendré clair, avec un lit broyé en
une brèche de faille 0.60 619.50

89 Schiste psammitique. Calamites. Il passe au
psammite dur et très compact. Diaclases fort
inclinées. Terrain plus régulier. A 623m70 le
psammite devient gréseux et zonaire et passe
au grès zonair, à 625m80. A 627m on repasse
au psammite schisteux zonaire. Incl. 18°. Puis
schiste gris doux à cassure conchoïdale 10.60 630.10

PASSEE

90 Brusquement et adhérant au précédent, mur
psammitique, devient schisteux, bistre,
avec lits argileux, broyés. A 631m50 mur
bistré à cloyats oolithiques. Puis il
devient psammitique, mais toujours bistre.
Puis il est gréseux 3.31 633.41

91 Psammite gris compact. A 635m il devient
zonaire, avec zones gréseuses. A 639m70 grès
blanc très grenu, feldspathique 8.47 641.88


Sondage arrêté à 641m88, le 9 janvier 1914


INTERPREATION

STRATIGRAPHE

Il n'est pas difficile, heureusement, d'indiquer à quel niveau se trouvent
les couches recoupées par le sondage. La synonymie générale est absolument
certaine, mais le raccordement par veine est fortement contrarié par les
nombreuses failles normales recontrées dans le sondage et qui empêchent de
dresser une stampe normale tout à fait certaine. On ignore, en effet, le
rejet de ces failles que l'on ne peut apprécier que par comparaison avec
une stampe exempte d'inconnues. Il y a donc là un cercle vicieux dont on ne
peut sortir qu'en faisant appel à des comparaisons avec des stampes
voisines. Celles-ci sont aussi sujettes à la même cause d'erreur, à un
degré moindre, cependant, pour la plupart d'entre elles. Comme terme de
comparaison, nous avons, vers l'Est, la stampe encore plus dérangée du
sondage n° 3 Saint-Antoine et celle du siège d'Havré. Vers l'Ouest, nous
avons la stampe du puits de Ghlin et celle du sondage de Quaregnon du
Charbonnage du Nord du Rieu-du-Coeur.

La comparaison avec ces diverses stampes montre tout de suite que le sondage
de Mons, par une curieuse coïncidence, s'est terminé exactement au même
niveau que celui de Quaregnon, c'est-à-dire dans le sommet de l'assise de
Châtelet et à environ 60m sous ce sommet. Ici, comme à Quaregnon et
ailleurs, ce sommet de l'assise est reconnaissable à sa stérilité en charbon
et à l'obondance des roches siliceuses, grès et psammites.

A la base de l'assise de Charleroi, il y a dans la région un groupe de deux
veines : Goret et Albert de Ghlin, Veines nos 1 et 2 d'Havré. Leur écarte-
ment atteint 7m50 à Ghlin et 2-3 m à Havré. A Bois-du-Luc, elles se
réunissent pour former la veine Bois-du-Luc. Je pense que c'est ausi le cas
au sondage de Mons pour la veine de 575m15, dont le toit est coquillier,
comme à Havré. La veine de 560m88 est trop loin pour qu'on puisse la con-
sidérer comme synonyme de Veine Albert de Ghlin.

Au-dessus de la base de l'asise de Charleroi, à 67 m au sondage de Mons, à
62 m au puits de Ghlin, à 62 m au sondage de Quaregnon, il y a une veinette
ou passée surmontée directement d'un niveau de conglomérat ou de grès gros-
sier. Au-dessus il y a un ou deux niveaux coquilliers au toit de veines ou
veinettes au mur bistre. L'un de ces niveaux est à 88 m. de la base, au
sondage de Mons (468m46), à 89 m au puits d'Havré (Veine n° 7), à 93 m au
sondage St.-Antoine.

A 133 m de la base de l'assise, au sondage de Mons (421m90), à 144 m au
puits de Ghlin (Veine n° 14), à 137 m au puits d'Havré (Veine n° 9), il y a
un groupe de deux veines ou veinettes dont la supérieure a un toit riche en
coquilles.

Plus haut, les réductions de stampe produites par les failles normales, en
s'ajoutant, finissent par rendre les comparaisons moins sûres. Je crois,
cependant, avoir reconnu la belle veine n° 19 de Ghlin, si continue sur le
bord nord du basin, à 193 m de la base de l'assise (Veine de 0m80 à 354m12)
au sondage de Mons, à 207 m de la base à Ghlin, à 178 m au puits d'Havré
(Veine n° 13) (1).

TECTONIQUE

La concession de Nimy a été octroyée, il y a bien longtemps, à la suite de
sondages qui n'avaient rein enseigné d'autre que l'existence du Houiller
dans son périmètre. Depuis lors, absolument aucun travail n'avait été
entrepris dans cette concession, acquise jadis par le Charbonnage des
Produits du Flénu.

---------------------
(1) C'est en m'appuyant sur ces considérations stratigraphiques que j'ai
adopté les synonymies données ci-avant, dans la description du sondage.
---------------------

Il ne semblait pas très présomptueux de deviner ce qui pourvait se passer,
dans la concession, en fait de stratigraphie et de tectonique. Située sur le
bord nord du bassin, du Hainaut, on pouvait admettre la présence de la base
de l'assise de Charleroi avec ses couches exploitables, dirigées sensible-
ment de l'Est à l'Ouest. C'est ce qui se passe dans nombre de concessions
voisines, vers l'Est et aussi vers l'Ouest, dans la concession du Nord-du
Flénu (Ghlin). Des doutes semblent cependant s'être fait jour au sujet de
l'exactitude de ce concept. Ces doutes n'ont jamais été nettement formulés
ni encore moins justifiés. Je suppose qu'ils étaient basés sur les deux
faits suivants :

A. - Les grandes plateures du bord nord du bassin, qui conservent une
direction générale ondulant autour de la direction Est-Ouest, depuis
Courcelles jusque Ghlin, brusquement, à l'Ouest et contre la limite de
la concession de Ghlin, prennent une direction Nord-Sud et la con-
servent pendant près de 800m. Plus à l'Ouest encore, ces plateures,
jusqu'à leur entrée en France, ondulent, se plient et se replient de
la façon la plus capricieuse. N'en était-il pas de même dans la con-
cession de Nimy ?

B. - Dans la partie orientale de la concession de Ghlin, donc précisément
dans celle qui confine à la concession de Nimy, le charbonnage de Ghlin n'a
fait pour ainsi dire aucune exploitation. Tous les travaux du puits de
Ghlin s'étendent vers l'Ouest, aucun ou presque vers l'Est. Cette dis-
symétrie, si contraire aux règles d'une bonne mise à fruit de gisement,
était de nature à jeter le trouble dans les esprits sur la valeur de la
région est de la concession de Ghlin et de sa voisine, dans cette
direction, celle de Nimy.

J'ajouterai les remarques suivantes : Evidemment, un repli vers le Sud,
dans le genre de ceux qu'on observe à Baudour, Hautrage et Bernissart,
est possible à Nimy, mais il devrait être suivi d'un repli rapide, en
sens inverse, vers le Nord. En effet, la direction des plateures de Ghlin
prolonge exactement celle des plateures d'Havré. Les trois sondages de
St.-Antoine, pratiqués par le Charbonnage d'Harvré, près de sa limite
occidentale, ont montré que les plateures se poursuivent jusque-là, sans
modification de direction notable. Aucun indice n'existe donc d'un
changement de direction, plus à l'Ouest, dans la concession de Nimy.

Nous ne ferons pas aux capricieux méandres de la rivière la Haine plus
d'honneur qu'elle n'en mérite, en cherchant à y trouver un parallélisme
avec la direction des couches de houille sous-jacentes.

L'absence d'exploitation dans la région orientale de la concession de
Ghlin est due, comme le rapporte la tradition orale, non pas au fait que
les couches n'y existeraient pas, ou auraient une direction anormale,
mais au fait que les couches n'étaient pas exploitables avec bénéfice.

A l'Est de la méridienne du puits de Ghlin, les plans du charbonnage
montrent que veines sont traversées de failles Nord-Sud très rapprochées,
ce qui créait de grandes difficultés à l'exploitation. Le même genre de
failles a d'ailleurs été aussi rencontré dans les sondages de St.-Antoine
et il en est de même dans le sondage de Mons, où la description que nous
venons d'en donner fait apparaître plusieurs failles normales. La loca-
lisation ou, plus exactement, la multiplication de ces failles dans la
région entre Ghlin et St.-Antoine est due à une cause qui nous semble
aisée à trouver. Ces décrochements sont des conséquences télépathiques de
l'intrusion, en plein bassin, du massif de poussée de St.-Symphorien.

Je vois dans ces dérangements l'indice que le jour où l'on connaître
les contours du massif de St.-Symphorien on constatera qu'il pointe et
s'allonge vers le maximum de dérangements de la zone faillée Ghlin
St.-Antoine.

La description du sondage de Mons indique qu'il a traversé des massifs
séparés les uns des autres par des failles normales fort inclinées,
souvent remplies de brèche de friction ou de remplissage. Si les synony-
mies que je propose pour les couche les plus jeunes, pour la 19è veine
de Ghlin, par exemple, sont exactes, on doit en déduire que le rejet
vertical de ces failles est très faible. En effet, dans un sondage
vertical, des failles normales ont toujours pour effet des suppressions
et des réductions de stampe en rapport avec leur rejet. En effet, la 19e
veine serait au sondage de Mons à 354m12, à 193 m au-dessus de la base
de l'assise de Charleroi, alors qu'à Ghlin la 19e veine est à 207 m. La
différence est faible et peut être négligeable, car, au sondage de
Quaregnon, où la synoymie de la 19è veine est certaine, elle se trouve à
215 m au-dessus de la même base. Il semble donc y avoir épaississement
de la stampe vers l'Ouest.

Il y a d'ailleurs une remarque que l'on peut faire, dans la description
du sondage et surtout sur une coupe graphique à grande échelle, c'est que
presque toutes les failles, avec remplissage de brèche, sont localisées
dans les murs des veines ou passées et n'y produisent pas un rejet
supérieur à la puissance de ces murs.

La conséquence à tirer de la synonymie des couches du sondage de Mons,
c'est que l'allure est-ouest des couches de Havré se poursuit jusque-là,
c'est-à-dire à 1.600 m plus à 'Ouest que les sondages de Saint-Antoine.

L'espace inconnu entre le sondage et les travaux de Ghlin est diminué
d'autant et la possibilité de changements notables d'allures des couches
subit une diminution proportionnelle.

La forte inclinaison des couches de certains massifs du sondage, et qui
peut aller jusqu'à 40°, indique qu'on ne se trouve pas là sur un bord
nord normal et tranquille où les pentes sont bien plus faibles. Les
plateures ont été redressées par le refoulement de la grande zone fail-
leuse du Borinage, laquelle a été elle-même redressée par la poussée
du massif de St.-Symphorien. Un sondage dont nous venons de publier la
coupe, dans ce même périodique, celui des Bruyères de Mons, à constaté
que, plus au Sud, les plateures, sous l'action de la même cause, se
redressent jusqu'à atteindre des pentes de 60°. Entre les deux sondages
de Mons, éloignés en latitude de 1.200 m, les plateures du bord nord
ont de la place pour exécuter quelques plis. C'est ce qu'indique d'ail-
leurs la coupe du sondage des Bruyères de Mons, où les couches inférieu-
res du sondage dit d'Obourg ont été recoupées, dans le fond, où elles ne
peuvent arriver, avec une inclinaison de 40° et même moins, sans plis.

Cela m'amène à signaler une rectification à introduire dans la coupe
générale annexée à mon travail : Structure du bord sud des bassins...,
3e partie. (ANN. DES MINES, t. XIX, 1914, p.840).

La coupe du sondage des Bruyères, pratiqué après la guerre, m'a montré
que la faille du Placard passe plus au Sud, de façon à descendre au
sondage des Bruyères vers 1.025 m. Sur la coupe, le sondage des Bruyères
se projette à 1.200 m au Sud de celui dit d'Obourg.

Les plateures du Nord, par un ou plusieurs plis, doivent s'étendre de
façon que la dernière couche, base de l'assise de Charleroi, passe aux
Bruyères, à 1.041 m.

J'ai figuré la stampe normale de l'assise de Châtelet, au sondage de
Mons, sur la planche 28 de mon travail : Stratigraphie des assises
inférieures du Houiller du Hainaut. Jumet, 1932, 35 pages; 153 pl.
P.Hosdain.

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