150W0043.TXT
PL. QUIEVRAIN 150W
43 (II)
J.CORNET.- Ann. Soc. Géol. de Belgique, t.XLV, 1923, pp. M 73-74.
Sondage no 9 des charbonnages d'Hensies-Pommeroeul (1919) = no 24 dans la
classification des charb. d'H.P.
Situé à 285m. au Sud et 80m. à l'Ouest du clocher d'Hensies, à la cote 21.
Grâce à l'aimable obligeance de M. L.Dehasse, directeur-gérant du charbonnage,
qui m'a remis la série complète des échantillons au trépan et des carottes de
ce sondage, j'ai pu en faire une étude détaillée. Malheureusement, le travail
au trépan a été fait avec injection d'eau. En s'aidant des notes du carnet de
sondage, il est possible d'établir une coupe dont voici le résumé:
Epaisseur Base
Moderne: Limon tourbeux à la base 2m00 2m00
Pleistocène: Sables et graviers 5m30 7m30
Yprésien: Argile un peu sableuse gris foncé 4m20 11m50
Sable fin, argileux, peu glauconifère,
légèrement micacé 9m50 21.00
Landenien: Sables glauconifères 54.55 75m55
Sénonien: Craie blanche, glauconifère à la base 61m96 137m50
Turonien: Craie de Maisières 6m00 143m50
Rabots 15m00 158m50
Fortes-toises 12m75 171m25
Dièves 75m25 246m50
Cénomanien: (Tourtia et Meule). Calcaires divers avec
conglomérats intercalés et à la base
Acanthoceras Mantelli, etc. (1) 5m00 251m50
Terrain houiller à 251m50
Le dernier échantillon des Dièves (246m50) renferme, outre des fragments
d'inocérames, des foraminifères (Polyphragma, Globigerina, Orbulina, etc) et
des disques d'Apiocrinus ellipticus. En ce point om la Meule existe, bien
caractérisée, il est donc impossible d'y rattacher une partie des marnes que
nous classons dans les Dièves. (Cf. p.60).
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(1) La Meule a été traversée à la couronne à diamant et nous a fourni des
carottes presque continues, mais ne commençant qu'à 246m75. Le Tourtia
de Mons n'a pas été accusé et ne figure pas dans les carottes. La
description de ces carottes de la Meule sera faite dans un autre
travail.
Voir aussi: J.CORNET. Ann. Soc. Géol. Belgique, t.XLIX, 1925 (projet),
séance du 18 décembre 1925, p.99.
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PL. QUIEVRAIN 150W
J.CORNET
6-1-43-52bis-59-60-42bis-11-61.
Explication de la figure.
Coupe menée du sondage No 1 de la Société du Nord de Quiévrain au sondage
no 17 de Bernissart.
I à XV, sondages et puits énumérés dans le texte.
a, Moderne et Pléistocène.
b, Yprésien.
c, Landénien.
d, Sénonien.
e, Turonien supérieur, comprenant de haut en bas de la Craie de Maisières;
les Rabots (Craie à cornus) et les Fortes-Toises.
f, Turonien inférieur, comprenant les Dièves supérieures à Terebratulina
rigida, les Dièves moyennes à Inoceramus labiatus. J'y joins les Dièves
inférieures et le Tourtia de Mons à Actinocamas plenus et Pecten asper.
g, L'ensemble de la "Meule" (Cénomanien inférieur et Albien supérieur).
h, Wealdien.
i, Terrain houiller.
N.B.- Les hauteurs sont multipliées par 10.
J.CORNET.- Ann. de la Soc. Géol. de Belgique, tome 49, 1925-1926, p.101.
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PL. QUIEVRAIN 150W
A.GROSJEAN - Mars 1941
N° 43 (suite)
1°) Ce sondage correspond au point n° 67 de la planchette Quiévrain de la
Carte du relief du socle paléozoïque etc.. par J. CORNET et CH. STEVENS, mais
le repère du Service géologique diffère légèrement de celui des auteurs.
2°) Extrait de J. CORNET.- Le Cénomanien entre Mons et l'Escaut
(Ann. Soc. géol. de Belgique, tome 46, p. M.50-51).
A deux kilomètres et à peu près exactement au Sud puits précédent (Note du
Service géologique = n° 42 du Service) se trouve le Sondage n° des
Charbonnages d'Hensies-Pommeroeul (1919). Il a été pratiqué au trépan, avec
injection d'eau, à l'exception de l'épaisseur correspondant à la Meule, qui a
été carottée. Comme on n'a employé la couronne qu'à partir du contact des
roches dures, le Tourtia de Mons a échappé. La Meule a été reconnue sur 4m75
d'épaisseur, de la profondeur de 246m75 à celle de 251m50 au contact du
Houiller; mais elle n'a fourni que 3m16 de carottes en tronçons, les parties
meubles ayant été désagrégées par la rotation du tube. Voici la cescription
sommaire des roches représentées dans les carottes :
A. De 246m75 à 248m66 (neuf tronçons, d'une longueur totale de 1m86): Calcaire
gris glauconifère à ciment de calcite cristalline avec fissures et petites
cavités remplies de calcite ou tapissées de cristaux de ce minéral. Outre la
glauconie en grains, la roche renferme par place de la glauconie pulvérulente
en imprégnations qui colorent la roche ou en remplissage de fissures. Quelques
petits cailloux de phtanite vers le haut.
Fossiles : Acanthoceras Mantelli, débris d'inocérames (I. Crippsi ?) Ostrea
conica, Lima, Cidaris vesiculosa (radioles).
B. De 248m66 à 251m50 (neuf tronçons d'une longueur totale de 1m30.
1. Tonçon de 27 centimètres.
Calcaire vert un peu argileux sans ciment de calcite, peu cohérent,
entièrement pénétré de glauconie pulvérulente, vert claire, avec des grains de
glauconie parsemés. Dans les 7 centimètres inférieurs, le pigment glauconieux
est peu abondant et la roche est gris foncé.
2. Tronçon de 9 centimètres. Roche gris foncé noirâtre analogue à la partie
inférieure du tronçon précédent, assez cohérente, mais sans ciment de calcite.
3. Tronçon de 11 centimètres. Roche argilo-calcaire gris foncé noirâtre,
analogue à la précédente, assez cohérente, remplie de menus débris, d'huîtres
disposées par lits.
4. Tronçon de 10 centimètres. Même roche.
5. Tronçon de 6 centimètres. Calcaire gris, cohérent, à grains de glauconie,
mais sans glauconie pulvérulente.
6. Tronçon de 10 centimètres. Calcaire très cohérent, à ciment de calcite,
fin, gris assez clair, à glauconie en grains, sans glauconie fine. Dans la
partie inférieure, la roche est remplie de petit cailloux de phtanite.
7. Tronçon de 27 centimètres. Poudingue formé de cailloux de phtanite bruni,
avellanaires à pisaires, très serrés sauf vers le bas, où ils sont plus
volumineux et plus espacés; il sont engagés dans une pâte analogue à la roche
précédente. Dans les 3 centimètres inférieurs, les cailloux sont absents et la
roche est un calcaire gris à grain très fin analogue à la suivante.
8. Deux tronçons, de 25 centimètres et de 5 centimètres.
Dans les 5 centimètres supérieurs, calcaire gris, très fin, à grains de
glauconie espacés, comme la base du tronçon qui précède. Puis poudingue formé
de cette même roche contenant des cailloux roulés de phtanite bruni, assez
serrés, vaiant du volume d'un petit oeuf à celui d'un pois, et plus petits.
La surface inféreure du dernier tronçon montre le contact avec le schiste
houiller.
En dessous de 248m66, les roches renferment des débris de fossiles finement
broyés, mais rien de déterminable.
3°) En 1926 et 1927, Jules Cornet a donné de ce sondage l'interprétation
suivante, avec la coupe (reproduite en tête de ce dossier) et quelques
commentaires (cf. 1926. Note sur la Cuve de Bernissart, Ann. Soc. Geol. de
Belgique, t.49, pp.100-104; 1927. Les plissements des terrains crétaciques et
tertiaires du bassin de Mons, Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 50, pp.244-245):
Orifice à la cote 21m00
Pléistocène 7m30
Yprésien 13m70
Landenien 54m55
Sénonien 61m95
Turonien: Craie de Maisières 6m00
Rabots 15m00
Fortes-Toises 12m75
Dièves et (Tourtia) 75m25
Meule 5m00
Wealdien -
Houiller à 251m50
4°) Extrait de R. Marlière.- La Transgression albienne et cénomanienne dans
le Hainaut (Mémoire n° 89, Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique,
Bruxelles, 1939), p.233-234.
Sondage n° 9 des charbonnages d'Hensies-Pommeroeul (1919)
ECHANTILLONS. Ecole des Mines de Mons. Collection J. Cornet.
Sondage au trépan avec injection d'eau. "Meule" traversée à la couronne à
diamant à partir de 246m75 seulement.
La "Meule" a été forée à la couronne sur 4m75 d'épaisseur, de la profondeur de
246m75 à celle de 251m50, au contact du terrain houiller; mais elle n'a fourni
que 3m16 de carottes en tronçons. Une description très objective des témoins
recueillis a été donnée par J. Cornet (Le Cénomainien entre Mons et l'Escaut,
Ann. Soc. Géol. de Belgique, tome 46, p.M.50). J'ai cru devoir tenter une
reconstitution d'ensemble des couches traversées à la couronne, en m'aidant
des échantillons.
Epaisseur Base à
(en m) (en m)
Base des "Dièves" - (I) 246m50
TOURTIA a Pecten asper -
(lacune dans l'échantillonage) 0,25 246,75
MEULE
MEULE CENOMANIENNE(Assies de Bernissart):
CALCAIRE gris clair jaunâtre, entièrement
cristallin, peu glauconfère au sommet,
davantage vers le bas, veiné de calcite
et refermant des fentes et des géodes
tapissées de cristaux. Quelques îlots
riches en gros grains de glauconie et de
phtanite. Galets sporadiques (de 1cm) 0,15 246,90
CALCAIRE GRENU (2), devenu presque entiè-
ment cristallin, verdâtre à l'état humide,
gris jaunâtre à sec, assez glauconifère et
parteiellement pigmenté par une matière vert
d'herbe pulvérulente. Faible résidu quart-
zeux, en grains de 0,1 à 0,5mm. en moyenne.
Grandes veines de calcite et quelques géodes.
Nombreux fragments de coquilles. (Inoceramus
sp. cf. crippsi Mant.) Exogyra conica undata
abondante (3) 1,80 248,70
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(1) Les chiffres donnant les épaisseurs et les profondeurs n'ont ici qu'une
valeur indicative; il ne faut pas leur prêter une rigoureuse précision, étant
donné le mode d'échantillonnage; cependant, dans le cas présent, je pense
qu'ils sont exacts à quelques décimètres près.
(2) Au sommet, le calcaire présente des inclusions tubuliformes constituées
par une marne grise bourrée de gros grains de glauconie et renfermant des
galets miliaires de phtaniteet et de quartz. Cette roche a exactement la
nature lithologique du Tourtia à Pecten asper et Actinocamax plenus des puits
voisins. Dans le sondage n° 9 la couche glaconifère a passé inaperçue à cause
du mode de forage utilisé; mais on en retrouve des témoins dans le calcaire
sous-jacent. La lacune dans l'échantillonnage correspond, à mon avis, aux
marnes glauconifères à Pecten asper.
(3) Jules Cornet cite, en outre, Acanthoceras mantelli. Je n'ai pu contrôler
cette détermination.
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SABLE TRES CALCARIFERE, d'un beau vert d'herbe
humide, à peine aggloméré, formé en parties
équivalentes par des grains de quartz de 0,1
à 0,2mm. (exceptionnellement 1mm), des grains
de glauconie et des fragments de coquilles.
Matière verte pigmentant l'ensemble de la roche 0,60 249,30
MARNE CALCAIRE, très sableuse, parfois
graveleuse, à gros grains de glauconie,
gris-vert foncé, riche en minuscules débris
de coquilles; granules et galets miliaires
sporadiques en phtanite et en charbon 0,50 249,80
CAlCAIRE ARENACE gris clair, peu glauconifère,
veiné de calcite et renfermant quelques galets
pisaires vers la base 2,20 250,00
Poudingue pierreux à galets de phtanite
oxydé, pisaires à avellanaires, très
rapprochés; ciment peu abondant, riche
en calite secondaire 0,50 250,50
LUMACHELLES glauconifères à ostrédés,
bryozoaires, échinodermes, etc., avec
nombreux cailloux miliaires 0,40 250,90
CALCAIRE GRISATRE ARENACE passant très
vite à un POUDINGUE identique au précédent,
mais à galets plus gros (de 3 à 8 cm) 0,60 251,50
TERAIN HOUILLER à 251m50.
Observations complémentaires:
1. La Meule apparaît sous le facies "calcaires grenus", comme au
puits Louis Lambert et à la Fosse des Sartis; mais des lits sableux, marneux
et conglomératiques alternent ici avec les bancs plus franchement calcaires,
surtout vers le bas. Les conglomérats et les roches terrigènes, qui les
accompagnent donnent à la Meule un caractère plus nettement détritique.
2. Les témoins n'ont livré que très peu de fossiles. Cependant les
quelques espèces déterminées permettent de ranger la Meule en toute certitude
dans l'assise de Bernissart, à côte de la Meule cénomanienne d'Harchies et
d'Hensies.