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PL. QUIEVRAIN 150W
34 (III)
Renseignements extraits de Canelle J., Carte du Bassin houiller du Nord.
Echelle: 1/50.000°. Paris, 1876-1877, chez Eug.Heuse. Lille, chez Vve Leroy.
Compagnie Camus No 2. Marnes 251m.
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PL. QUIEVRAIN 150W
A.GROSJEAN - Mars 1941
N° 34 (suite)
1°) Extrait de J. CORNET.- Etude sur la structure du bassin
crétacique du Hainaut. II. Région occidentale (Ann. Soc. géol. de Belgique, t.45,
pp.M. 99-101).
Sondage n° 2 de la Société Camus (1861-1862). Il est situé à 590m. au Nord et à
40m. à l'Est du milieu du pont de Thulin, à la cote 21,00.
Le tube du sondage est encore visible; bien qu'on l'ait volontairement obstrué,
il en jaillit un assez fort debit d'eau.
Voici la coupe du forage, dressée d'après le carnet du sondeur.
Epaisseur Base
PLEISTOCENE et LANDENIEN. Terre végé-
tale (5m50) puis sable vert ébouleux 36m80 36m80
SENONIEN : Craie blanche 145m20 182m00
TURONIEN : Craie de Maisières (Gris) 10m00 192m40
Rabots 21m40 213m40
Fortes-Toises 9m15 222m55
Dièves dures 5m45 228m00
Dièves tendres : Grès gris ou Meule
Tourtia 33m25 261m25
CENOMANIEN. Tourtia (compris ci-dessus ?)
Meule :
22. Sable vert 3m40 264m65
21. Grès verdâtre 11m97 276m62
20. Sable vert 0m65 277m27
19. Grès gris 0m20 277m47
18. Sable sec dur 0m41 277m88
17. Grès gris sableux 2m24 280m12
16. Sable et silex 0m95 281m07
15. Silex noir 0m63 281m70
14. Sable gris à grains fins 3m32 285m02
13. Grès gris dur 4m95 289m97
12. Grès gris calcareux 1m35 291m32
11. Grès gris siliceux 1m48 292m80
10. Sable vert 2m00 294m80
09. Grès gris dur 0m60 295m40
08. Sable argileux 2m07 297m47
07. Sable gris mouvant 5m05 302m52
06. Grès gris avec points noirs et galets 0m61 303m13
05. Sables mouvants 2m87 306m00
04. Argile noirâtre sableuse 3m04 309m04
03. Sable gris compact 0m27 309m31
02. Sable vert argileux 5m60 314m91
01. Grès dur et trendre, sableux et
calcareux 30m36 335m27
Le sondage s'est terminé à 335m27 sans
avoir atteint la base de la "Meule".
Remarques :
1. L'épaisseur attribuée aux gris (Craie de Maisières) est exagérée.
2. La position du Tourtia n'est pas fixée avec certitude
et par conséquent la limite du Turonien et de Cénoma-
nien reste indéterminée. Mais il est probable que le
grès dur qui se place sous les Dièves tendres débutant
à 228m. représente le Tourtia. L'épaisseur de ce grès
dur n'étant pas donnée, je n'ai pu le séparer des Dièves.
3. Pour la "Meule" j'ai reproduit textuellement les indications
du registre de sondage. Les silex indiqués dans les termes
15 et 16 sont des galets de phtanite ou bien des cherts de la Meule.
4. Les termes 4 et 5 font penser au Wealdien; mais les
sables verts et les grès calcareux qui viennent en-dessous prouvent
que le sondage était encore dans la "Meule" au niveau où il s'est
terminé. Il semble que nous avons ici la preuve que des sédiments
rappelant le Wealdien peuvent se rencontrer intercalés dans la partie
inférieure de la "Meule". Ce sont, vraisemblablement, des éléments
wealdiens proprement dits que la mer de la "Meule" a remaniés. (Voyez,
du reste, la remarque qui accompagne le sondage suivant). (Note du
Service géologique = n° 118).
2°) Extrait de J. CORNET.- L'époque wealdienne dans le Hainaut
(Ann. Soc. géol. Belgique, tome 50, p.B.99).
Au sondage n° 2 de la Société Camus, situé à 200m. au Nord-Nord-Ouest du puits
artésien de la Distillerie, on a traversé dans la partie inférieure de la
"Meule", entre 303,13m et 309,04m une épaisseur de 5,91m de sables mouvants
surmontant une argile noire sableuse. La base de la "Meule" n'est qu'à 36,23m
plus bas. Peut-être s'agit-il là de dépôts wealdiens remaniés par la mer
cénomanienne ?
3°) Extrait de R. MARLIERE.- La transgression albienne et
cénomanienne dans le Hainaut. (Mémoire n° 89, Musée royal
d'Hist. Naturelle de Belgique, Bruxelles, 1939, pp. 250-251).
L'indication (Quiévrain 2) par laquelle Jules CORNET désigne parfois ce sondage
n'est pas mentionnée sur la carte du relief du socle paléozoïque, sans doute par
suite d'omission. J'ai adopté une nouvelle désignation pour ce sondage, soit
(Quiévrain AI).
Nous connaissons seulement la coupe lévée par le chef sondeur. Elle est
inutilisable pour les besoins de notre étude stratigraphique.
Vers la base du sondage, sous quelques mètres de "sables mouvants" et "d'argile
noirâtre sableuse", qui font penser à des dépôts wealdiens en place ou remaniés,
le sondeur signale des "sables verts" et enfin des grès calcareux épais de 30m
dans lesquels la sonde s'est arrêtée. A ce sujet, JULES CORNET écrit : Les grès
calcareux qui viennent au-dessous prouvent que le sondage état encore dans la
Meule au niveau où il s'est terminé. - Non, rien n'est prouvé, car on observe
parfois l'existence d'un ciment secondaire de calcite dans les grès houillers ou
dans le charbon au voisinage même lointain des morts-terrains (I). La présence
du calcaire ne suffit donc pas à distinguer à coup sûr la Meule du Houiller.
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(I) Voyez, notamment, Cl. Jacob : Coupe géologique du sondage de la Taillette,
à Wasmes (1932) (Ann. Soc. Géol. de Belgique, tome LVI,
pp.B.53-62, 1933).