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PL. SAINT-GHISLAIN 150E
321 (IV)
Notes rentrées par M. A.GROSJEAN, en mars 1944.
Emplacement approximatif et d'ailleurs sujet à caution d'un sondage au
sujet duquel X.STAINIER a publié les renseignements suivants:
1°) Extrait de X.STAINIER, Documents sur le massif de Boussu, (Bull. de la
Soc. belge de Géol. etc, tome XXX, 1920, p.35):
Dans une note que l'ingénieur Chèvremont avait fournie à d'Omalius et
qu'il (NOTE DU SERVICE GEOLOGIQUE: lisez "et que celui-ci") a insérée
dans un de ses travaux (Mémoire pour servir à la description géologique
des Pays-Bas, etc, Namur, 1828, p.166), il parle de ..... Plus loin, il
ajoute: "le calcaire a été trouvé à une lieue environ au Nord-Ouest du
Bois de Boussu; un trou de sonde, que l'on a enfoncé dernièrement près
de Thulin, a traversé 11 mètres de calcaire bleu puis 7 mètres de
couches de grès et de schiste houillers."
2°) Extrait de X.STAINIER, Matériaux pour l'étude du Bassin de Namur, 4ème
partie, L'extrémité Ouest du Bassin de Mons (Ann. des Mines de Belgi-
que, t.XXIX, 1928, pp. 149-150):
J'ai rappelé précédemment (1) qu'un sondage avait été pratiqué un peu
avant 1828, au dire de M. Chèvremont, dans la région de Thulin. J'ai
vainement poursuivi mes recherches pour retrouver l'emplacement de ce
sondage pratiqué durant la période hollandaise. L'examen des archives
du charbonnage de Bellevue ne m'a rien appris. A ma demande, M. le
Dr. T.Tesch, directeur du Service géologique hollandais, a bien voulu
faire faire des recherches infructueuses, dans les archives hollandai-
ses. Je crois cependant avoir trouvé l'emplacement chercé.
Voici sur quoi je me base. A l'époque indiquée, Chèvremont était occupé
à instruire une demande en concession comprenant le territoire de la
commune de Hainin, très voisine. C'est lui qui a signé les plans an-
nexés à l'acte de concession dite du Grand Hainin en 1828. Malheureu-
sement je n'ai pu retrouver le rapport concluant à l'octroi de la
concession où il est probable que l'on relate les travaux de recherche
ayant amené la découverte du terrain houiller à Hainin, probablement
donc le sondage en question. Or, sur la carte de Canelle (2) (NOTE DU
SERVICE GEOLOGIQUE: lisez de Dormoy (3)) et sur celle de Cavenaille (4)
on renseigne, dans la concession du Grand Hainin, le long de la
chaussée de Valenciennes, au lieu dit Maison Rouge, au point où la
route de Hainin vient rejoindre, au Sud, la susdite chaussée, une
ancienne fosse comme ayant percé le calcaire et le Houiller, comme le
dit Chèvremont. D'après la carte de la plateforme primaire de Cornet et
Stevens, la profondeur de cette plateforme, en ce point, correspondrait
très bien avec celle qui est indiquée par Chèvremont. La seule diffi-
culté, c'est que d'après les distances signalées par Chèvremont le
sondage devrait être beaucoup plus au N-O., près de Thulin. Mais là
l'épaisseur des morts-terrains est trop forte.
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(1) X.STAINIER. - Documents sur le massif de Boussu. Bull. de la Soc. belge
de géol., t.XXX, 1920.
(2) Canelle, J. - Carte du Bassin houiller du Nord. Paris, 1877.
(3) DORMOY. - Topographie souterraine du bassin houiller de Valenciennes.
Paris. Imp. impériale, 1867. Texte et atlas de planches.
(4) CAVENAILLE,L.J.- Carte du bassin houiller de Mons. Bruxelles, 1854,
Desterbecq.
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D'ailleurs j'ai déjà montré (1) que les indications de distances par
Chèvremont, pour un autre point, sont indubitablement trop fortes de moi-
tié. Je pense donc être tombé sur l'emplacement cherché. Par suite sans
doute de la coupe de ce sondage ou puits, Canelle (NOTE DU SERVICE GEOLO-
GIQUE: lisez Cavenaille) et Dormoy le placent sur le bord sud du massif de
Boussu.
C'est impossible, ou le massif est tout autre que ce que l'on pense. J'es-
time aussi que le sondage n'a pas percé du Houiller, vu sa position. Cela
compliquerait terriblement le massif. Je pense que sous du calcaire
dévonien on a percé tout simplement du schiste dévonien difficile à distin-
guer du schiste houiller dans un sondage ancien au trépan. Si mes supposi-
tions sont fondées les renseignements fournis par le sondage ont de
l'intérêt. Il est à 280 mètres au Nord de la latitude du puits Balant. Si
la direction E-O. reste constante, le Frasnien du puits Balant ne peut
s'étendre si loin au Nord sans décrire des ondulations. Cela confirme les
données fournies par les puits Saint-Pierre et Saint-Paul, et cela permet
de se rendre compte de la façon dont se fait le raccord entre les allures
du massif de Boussu reconnues par le récent sondage de Thulin et celles
connues au Sud. C'est comme cela que j'ai figuré, très schématiquement, les
allures du massif, dans la coupe figure 4, au Nord du puits Balant.
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(1) X.STAINIER. - Documents sur le massif de Boussu. Bull. de la Soc. belge
de géol., t.XXX, 1920.