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PL. SAINT-GHISLAIN 150E
A. DELMER - 25 juin 1943

303 (IV) Puits no 7, du Bois-de-Boussu (Fosse Vedette).
(no 56 de la carte de J. CORNET et Ch. STEVENS).
Cote du terrain houiller: +54m00.

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PL. SAINT-GHISLAIN 150E

303 (suite)

Notes rentrées par M. A.GROSJEAN, en mars 1944.

Extrait de G.ARNOULD, Mémoire historique et descriptif du bassin houiller
du Couchant de Mons. Mons, 1878, p.171-172.

Au puits Vedette, au contraire, on était entré directement dans le terrain
houiller, mais en 1875, une galerie à travers-bancs dirigée au Nord, à 436m
de profondeur, a atteint à 660m du puits, un banc de calcaire "contre
lequel, en concordance avec le joint, se trouve une layette de 10 à 15
centimètres de puissance; sur cette layette repose, en stratification
concordante, 15 à 20 centimètres de calcaire plus ou moins schistoïde peu
résistant. Au-dessus de ce premier lit le calcaire est compacte et très
résistant, sa texture est granitoïde. Ce banc est traversé de nombreuses
veines blanches cristallines, souvent accompagnées de pyrite. L'inclinaison
de la surface de contact avec le terrain houiller est de 22° vers le Nord."
(1).

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(1) Constatation faite par M. l'ingénieur Watteyne.

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303 (suite)

Extrait de X.STAINIER, Documents sur le massif de Boussu.
(Bulletin de la Société belge de Géologie, etc. Bruxelles, t.XXX (1920),
pp. 34-35).

Puits Vedette. - On sait que ce puits est entré directement dans le Houil-
ler, mais qu'un bouveau N. à l'étage de 436 mètres a recoupé le calcaire.
Dernièrement, en élargissant le puits d'air de la pompe à feu située tout
près et à l'Ouest du puits Vedette, on a recoupé, dans la paroi Nord en-
taillée pour l'élargissement, le biseau terminal Sud du massif calcaire.
M. Souttenair, ingénieur divisionnaire qui a observé ce fait important, m'a
communiqué la coupe qu'il a levée. Voici cette coupe:

Ergeron 5m00
Tr2 sx. Sable glauconifère 1m00
Tr2 sx. Sable glauconifère avec cailloux 2m50
Tr2a. Marne bleue avec petits cailloux roulés 0m50
Tr2a. Marne jaune avec gros cailloux siliceux 0m60

Toutes les formations ci-dessus inclinent au Sud de 13°:

Tr2a. Craie avec amas de marne jaune et de concrétions
siliceuses et poches de sable glauconifère 6m30
Tr1 a-b. Marne blanche avec concrétions crayeuses un peu
glauconifères. A la base, marne bleue 5m00

La base des morts-terrains incline au Nord de 10°.

Calcaire noir-bleu passant vers le bas à du calcaire pourri. Incli-
naison Nord = 30°.

Epaisseur maximum: 3m80.

En l'absence d'échantillons j'ai considéré les formations glauconifères
comme un produit d'altération des fortes toises et des rabots, ce que
confirme l'allure inclinée et les poches de ces dépôts. Ce pourrait être un
lambeau de Landenien inférieur.

Tenant compte de cette recoupe et de celle du bouveau de 436 mètres, on
voit que l'inclinaison Nord de la faille de Boussu = 30°. M. Watteyne, qui
a visité le bouveau de 436 mètres lors de la recoupe de calcaire, ayant
constaté que la faille avait là une inclinaison de 22°, on doit en déduire
que l'inclinaison de la faille doit être variable. Par suite de la rencon-
tre du calcaire près des orifices des puits Sentinelle et Vedette, il est
possible de tracer assez exactement la limite Sud du lambeau de Boussu, aux
environs. Mais nous ferons observer que le biseau Sud du lambeau est assez
fortement rongé par la terminaison orientale de la cuvette crétacée que
Gosselet appelle la cuve de St.Aybert.

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303 (suite)

Extrait de X.STAINIER. Matériaux pour l'étude du Bassin de Namur.
4° partie, l'extrémité Ouest du Bassin de Mons.
(Ann. des Mines de Belgique, t.XXIX (1928), pp. 141-142.

Je ferai une petite remarque préliminaire à laquelle je n'attache pas plus
d'importance qu'elle ne mérite, c'est-à-dire celle d'une simple possibi-
lité. Le bouveau nord de 436 mètres du puits Vedette a rencontré du cal-
caire que l'on a toujours considéré comme appartenant au massif de Boussu
dont il serait le point le plus profond connu. D'après le rapport de M.
V.Watteyne, qui a constaté la rencontre de ce calcaire, on n'en a percé que
deux bancs ayant en tout 0m35. Ils étaient parfaitement concordant avec le
Houiller sous-jacent. On connaît si mal notre Houiller le plus élevé qu'il
n'y aurait rien d'étonnant que ce calcaire fut interstratifié dans le
Houiller supérieur. A l'époque lointaine où M. Watteyne a fait ses consta-
tations, cette idée ne lui est malheureusement pas venue, et j'en aurais
fait autant à sa place. C'est pour éviter tout doute au cas d'une rencontre
future semblable, que j'émets ici ma remarque. L'exemple de ce qui s'est
passé, dans des circonstances absolument semblables pour la rencontre, au
Grand-Hornu, d'un poudingue que l'on avait pris d'abord pour celui du
Houiller inférieur est là pour montrer combien il faut étudier à fond tous
ces problèmes pour ne pas être amené à tracer une faille énorme pour ex-
pliquer la présence de ce poudingue qui s'est trouvé, en dernière analyse,
être parfaitement interstratifié dans le Houiller supérieur.

Mous admettrons que le calcaire du bouveau de Vedette appartient au massif
de Boussu et qu'il est carbonifère quoi-qu'on n'en ait pas donné la preuve
formelle.