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150E0102.TXT

PL. SAINT-GHISLAIN 150E
Ch. Stevens

101-108

Renseignements communiqués par la Direction des
Charbonnages d'Hornu et Wasmes.

Niveaux et débits dans différents puits et sondages
ayant traversé la craie.

Cotes Niveau Venue
approx. de de en
l'orifice l'eau m3 par 24 heures

101 (VI) Puits No 3 57.90 +39.50 4.000
102 (VI) Puits No 4 61.00 +35.00 3.000
103 (VI) Puits No 6 53.00 +32.40 1.000
104 (V) Puits No 7 66.82 +41.82 1.800
105 (V) Sondage 1 53.00 (?) +22.11 (?)
106 (V) Sondage 3 61.00 (? 48.00) +36.00
107 (V) Sondage 4 45.00 +25.50
108 (V) Sondage 5 56.00 +27.00

La température des eaux varie de 9 à 10°.

Sécheresse.- Le niveau des eaux s'est abaissé de 5m00 à 5m40 en 1921.

Remarque.- Ces venues d'eau doivent être considérées comme un maximum,
car elles correspondent à l'épuisement total des craies aquifères
pour un diamètre de puits de 3m50.

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PL. SAINT-GHISLAIN 150E
A.GROSJEAN

102 (suite)

Notes rentrées par M. A.GROSJEAN, en mars 1944.

1° Extrait de X.STAINIER, Documents sur le massif de Boussu.
(Bulletin de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydro-
logie, tome XXX (1920), pp. 35-36.

Le prétendu calcaire du puits n° 4 d'Hornu-et-Wasmes. - Dans une note que
l'ingénieur Chèvremont avait fournie à d'Omalius et que celui-ci a insérée
dans un de ses travaux (Mémoire pour servir à la description géologique des
Pays-Bas, etc. Namur, 1828, p.166), il parle de la recoupe du calcaire à un
puits qui ne peut être que le puits Sentinelle, quoiqu'il le place par
erreur à 800 mètres des carrières du Hanneton, alors qu'il n'en est qu'à
400 mètres. Après avoir décrit cette recoupe, il ajoute: "A un quart de
lieue de ce puits on en a creusé un autre pour l'extraction de la mine
d'Hornu-et-Wasmes et l'on y a traversé le calcaire dont il s'agit." Plus
loin il ajoute: "Ce calcaire a été trouvé à une lieue environ au Nord-Ouest
du Bois de Boussu; un trou de sonde, que l'on a enfoncé dernièrement près
de Thulin, a traversé 11 mètres de calcaire bleu puis 7 mètres de couches
de grès et de schiste houillers". Si ces renseignements de Chèvremont
étaient exacts et surtout si l'on pouvait repérer les points qu'il désigne
d'une façon si vague, ils fourniraient de précieuses données sur les limi-
tes Est et Nord du massif. Malheureusement il semble qu'un doute très
motivé soit nécessaire.

Je possède une copie écrite de la main de M. E.Dejaer d'une lettre adressée
à M. G.Arnould par M. Delhaize, ancien directeur d'Hornu-et-Wasmes, qui a
visité l'avaleresse du St.Hamme avec A.Dumont. Voici ce qu'il dit de ces
deux points cités par Chèvremont:

"La note de Chèvremont... fait allusion au puits n° 4 d'Hornu-et-Wasmes,
creusé vers 1826. Quelque temps après mon entrée à Hornu-et-Wasmes, j'eus
l'occasion de voir les terrains situés au-dessous du crétacé à ce puits...
Voici ce que j'écrivais dans un rapport du 31 mai 1848: Les travaux de
revêtement en maçonnerie se font..., immédiatement sous le cuvelage. On a
repris 0m61 sur la paroi méridionale du puits... Il est certain que s'il y
avait eu du calcaire je l'aurais vu, car je surveillais... les travaux de
très près, et mon attention sur ce point avait été éveillée par M. P.
Corbisier, mon régisseur, qui m'avait dit que le chef-porion Putsage lui
avait montré un morceau de pierre qu'il croyait être du calcaire provenant
de l'enfoncement du puits vers 1827 ou 1828. Or, j'affirme n'avoir pas vu
de calcaire en ce point, mais bien du grès houiller irrégulier. Je n'ai pas
connaissance d'un sondage enfoncé à une lieue au Nord-Ouest du Bois de
Boussu avant 1828... Cela m'étonne beaucoup, car j'ai fait tant du
recherches sur Belle-Vue, j'ai pris tant de renseignement aux anciens et
jamais je n'ai entendu parler de ce travail.

Malgré la grande autorité qui s'attache au nom de M. Delhaise nous ne
sommes pas convaincus de l'inexactitude des renseignements de Chèvremont.
Le fait que M. Delhaise n'avait pas connaissance du sondage de Thulin ne
preuve nullement qu'il n'ait pas existé. On sait en effet avec quelle
rapidité le souvenir de ce genre de travaux disparait, et c'était encore
bien pis jadis, où l'on ne tenait pour ainsi dire aucune note des travaux
de recherche. Quant au puits n° 4, l'exemple tout récent de la recoupe du
calcaire à la pompe à feu de Vedette montre que le fait de ne pas avoir
rencontré le calcaire lors de l'élargissement de la paroi méridionale du
puits n'est pas probant. En effet, si l'on répare plus tard la paroi Sud de
la pompe à feu on pourra aussi dire que c'est à tort que j'ai signalé le
calcaire à ce puits, car il n'a été visible que sur la paroi Nord. Le même
fait peut s'être présenté à Hornu-et-Wasmes, d'autant plus que Chèvremont
dit expressément qu'il avait peu de puissance, ce qui indiquait que c'est à
peu près à cet endroit que le calcaire se termine vers l'Est.

Des recherches ultérieures éclairciront peut-être ces deux points.

2°) Extrait de S.STAINIER, Matériaux pour l'Etude du Bassin de Namur,
4° partie, L'extrémité Ouest du bassin de Mons.
(Ann. des Mines de Belgique, tome XXIX, 1928, pp.182-183).

LE LAMBEAU DE POUSSEE DE WASMES.

J'ai rappelé précédemment la découverte faite, il y a de longues années,
par Chèvremont, ingénieur en chef des mines à Mons, de calcaire primaire
au puits N° 4 du Charbonnage d'Hornu et Wasmes (1). J'ai dit la raison pour
laquelle j'estimais que ce fait était réel malgré qu'il ait été nié par
M. Delhaise, directeur de ce charbonnage. Celui-ci se basait, pour nier
l'existence de ce calcaire sur le fait qu'il ne l'avait pas aperçu lors de
travaux faits au sommet du puits. Aux observations que j'ai faites pour
montrer que la preuve fournie par M. Delhaise n'était pas pertinente, je
puis en ajouter une autre dont l'idée m'est venue. M. Delhaise dit qu'il
n'a pas vu ce calcaire en travaillant dans une paroi du puits, en-dessous
du cuvelage de ce puits. Dans ce cas il n'y a rien d'étonnant qu'il n'ait
pas vu ce calcaire, même s'il existait car, comme le calcaire est très a-
quifère, il aura naturellement été caché derrière le cuvelage. Il n'y a
donc pas de raison sérieuse de douter de l'existence de ce calcaire car,
dans la note où il a annoncé sa découverte, Chèvremont fait preuve de
connaissances géologiques peu communes pour son époque et sa situation
officielle le mettait à même d'être bien renseigné. L'existence de ce
calcaire étant admise, on pourrait admettre que ce calcaire constitue la
pointe extrême Est du lambeau de Boussu. Je l'avais d'abord pensé, jus-
qu'après examen plus approfondi. Pour amener le calcaire de Boussu au puits
n° 4, il faut prolonger le massif vers l'Est sous forme d'une langue,
longue d'une demi lieue, et étroite, entre deux rangées de sondages prati-
qués, au Nord et au Sud, par les charbonnages du Grand-Hornu et d'Hornu et
Wasmes et qui n'ont pas rencontré de calcaire. Cela n'est pas impossible,
mais c'est peu probable. Il est bien plus simple d'admettre que le calcaire
au puits N° 4 est un autre reste isolé de la vaste nappe de charriage qui a
jadis couvert, de ses lambeaux, tout notre bassin houiller. Ce nouveau
lambeau minuscule serait séparé du lambeau de Boussu par un petit an-
ticlinal transverse dont on voit très bien la trace, à l'Est de la
dépression que les crochons des couches de charbon flénu dessinent au puits
Alliance de Boussu.

(1) STAINIER,X. - Documents sur le massif de Boussu. Bull. Soc. belge de
géol., t.XXX, 1920.


NOTE DU SERVICE GEOLOGIQUE.

Au sujet de la crédibilité que méritent les textes cités de l'ingénieur
Chèvremont, voyez aussi le texte de X.STAINIER (Ann. Mines Belgique,
t.XXIX, 1928, pp. 149-150) reproduit sous le n° 321.

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