Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 150E / 150E0088.TXT

150E0088.TXT

PL. SAINT-GHISLAIN 150E
Ch. Stevens

88 (II)

Sondage de la Limite, à Hautrages (Sondage No 7 des Charbonnage du Hainaut)

Cote approximative de l'orifice: +24.00.
Coupe et renseignements communiqués par M. J. DELECOURT.

Base à Epaiss.
m. m.

Sable mouvant, gris-blanc, avec gravier 6.10 6.10
Landenien (y compris Heersien) 98.00 91.90
Tuffeau de St. Symphorien, craies blanches, etc 315.00 223.60
Craies de Maisières 317.55 2.05
Rabots 321.50 4.45
Fortes-Toises 328.50 7.00
Dièves 336.75 8.25
Houiller à 351.85

Pas d'eau jusque 105m80. - A partir de 105m80 (Maestrichtien),
l'eau jaillit faiblement.

Débit au jaillissement: 4 m3.

---------------------------------------------------------------------------

PL. SAINT-GHISLAIN 150E

88 (Suite) = No 138 de MM. CORNET et STEVENS.

Sondage no 7 des Charbonnages du Hainaut ou sondage de la Limite (1918)

J. CORNET. - Ann. Soc. Géol. de Belgique. Liège, 1924, t. XLVIII,
pp. B 21-22

Situé à la limite des planchettes au 20.000° Saint-Ghislain et Baudour,
à 2926 m du bord occidental des planchettes. Orifice à la cote 24.

Ce sondage, exécuté par M. J. Delecourt, a été étudié
par notre confrère M. Optat Paté, sur une excellente
série d'échantillons.
M. Paté publiera ultérieurement la coupe qu'il a établie
et que je me borne à résumer ici d'après les documents
qu'il m'a confiés.

(N'a jamais été publié. A.R. 30.08.39)

Pléistocène Epaisseur Base à

Sable avec cailloux de silex et de phtanite à la
base 3m00 3m00

Landenien continental
Sable gris blanc 4m00 7m00

Landenien marin
Sables, etc très variés (1) 90.00 97.00

Maestrichtien
Tuffeau à Thecidea papillata, Trigonosemus
pectiniformis, Hemipneustes striato-radiatus,
etc 11.00 102m00

Sénonien
Craie phosphatée de Ciply 8.00 116m00
Craie de Spiennes 35.00 151m00
Craies de Nouvelles et d'Obourg 46.00 197m00
Craie de Trivières 18.00 215.00 (315)

Turonien
Craie de Maisières 2.00 217.00 (317)
Rabots 7.00 224.00 (324)
Fortes-Toises 5.00 228m00
Dièves 9m50 238m50

Cénomanien
Partie des Dièves ci-dessus? - -
Tourtia de Mons 2m00 240m50
Meule de Bernissart 10m50 251m00

Terrain houiller à 251m50 (lire 351.50)

---------------
(1) Ce sondage donne le record de l'épaisseur de
l'étage landenien et de celle du Landenien marin. Dans
ce dernier est compris le Heersien, formé de marnes
blanches surmontant des sables verts (Marnes de
Gelinden, Sables d'Orp-le-Grand).

---------------------------------------------------------------------------

PL. SAINT-GHISLAIN 150E

88 (suite)

R.Marlière.- Annales de la Société géologique de Belgique, Liège,1939,
t.LXIII, pp.B 60-65.

Sondage n° 7 des Charbonnages du Hainaut (I) ou sondage de la Limite
(1918).

Situation : Carte du relief du socle paléozoïque de J.Cornet et Ch. Ste-
vens, Saint-Ghislain 138. Altitude du sol : +24m. Terrain houiller: -327m.

Exécution : Au trépan, curage à sec. Quelques tronçons de carottes furent
prélevés. Entreprise Jules Delecourt.

Epaisseur Base à
Remanié et Quaternaire (3,10m)

Remanié 0,50 0,50
Sable gris, non argileux, hétérométrique, renferment
de petits grains de glauconie 2,50 3,00
Le même, renfermant des grains graveleux et des éclats
plus ou moins usés de phtanite, schiste siliceux,
silex blanchis 0,10 3,10

Landénien supérieur (4,40m)

Sable gris, fin sans glauconie, riche en granules
anguleux de phtanite et de silex 4,40 7,50

Landénien inférieur (52,50m)

Sable gris, fin, de même aspêct et de même nature que le
précedent, mais renfermant en outre de nombreux très
petits grains de glauconie (1/20 de mm) 7,00 14,50
Sable gris-vert fin, très glauconifère, "mouvant" dit
le sondeur 6,00 20,50
Sable très fin (0,1 à 0,2 mm), gris-vert, riche en
petits grains de glauconie, peu argileux 9,50 30,00
Sable argileux, très fin, gris-vert et peu cohérent
à sec, riche en petits grains de glauconie 5,00 35,00
Sable très fin, très argileux, glauconifère, gris-vert
et très cohérent à sec, très légèrement calcarifère
vers le bas 9,50 44,50
Sable très fin, argileux, très calcarifère (imprég-
nation diffuse), gris-vert à vert, renfermant quelques
gros grains de glauconie où l'on reconnaît des moules
internes de foraminifères.
Quelques durcissements gréseux calcarifères 11,00 55,50
Le même, renfermant des nodules gréseux et opalifères,
et souvent des grains graveleux ou de petits cailloux
roulés de quartz et de phatanite.
Une dent de poisson roulée 4,50 60,00

-----------------
(I) Jules Cornet a donné une coupe sommaire de ce sondage (Ann. Soc. géol.
de Belg., t.XLVIII, bulletin, p.81, 1925); il y est fait allusion à une
étude que M. Optat Paté devait publier ultérieurement.
M. O.Paté a renoncé à ce projet; il m'a fort obligeamment communiqué les
notes qu'il avait prises en étudiant les sondages n° 6 et N° 7 sous la
direction de Jules Cornet; j'y ai puissé de fort utiles indications sur la
teneur en calcaire de certains sables landéniens. J'y reviendrai plus loin.

Heersien (37m)

Calcaire marneux, arénacé, glauconifère, ou sable
argileux calcarifère; nombreuses polymorphines 5,50 65,50
Sable fin, peu argileux, grisâtre, calcarifère, renfer-
mant de nombreux granules anguleux de phtanite et quel-
ques polymorphines 3,00 68,50
Calcaire marneux, blanchâtre à gris clair, peu glauconi-
fère riche en polymorphines, plus marneux sous 72 mètres.
Laisse un résidu sableux peu abondant, surtout consti-
tué par de minuscules grains de quartz (1/20mm) 7,00 75,50
Sable gris-vert, peu marneux (passage au sable sous-
jacent) 2,00 77,50
Sable vert, plus ou moins argileux, renfermant, vers le
haut, des grains graveleux de nombreux débris de coquil-
les et quelques foraminifères 11,00 88,50
Sable plus ou moins argileux, vert vif, chargé de
glauconie; quelques cailloux roulés 2,00 90,50
Argile grise, sableuse, et calcarifère, renfermant
d'assez nombreux cailloux de phtanite 6,50 97,00

Maestrichtien (11,00m) (I)

Tuffeau de Saint-Symphorien : Tuffeau à Thecidea papil-
lata, Trigonosemus pectiniformis, Hemipneustes striato-
radiatus, etc 11,00 108,00

Sénonien (207m)

Craie phosphatée de Ciply 8,00 116,00
Craie de Spiennes: (Carote à 145m: Craie blanche à sec,
rugueuse, d'aspect grenu; laisse dans l'acide chlor-
hydrique une très fine poussière quartzeuse peu abon-
dante ; un petit silex brun ; nombreux débris d'Ino-
cérames. Magas sp.) 35,00 151,00
Craies de Nouvelles et d'Obourg : (Carotte à 166m:
Craie blanche, très fine, tendre, homogène, cassante,
ayant l'aspect de l'amidon), (Carotte à 187m: Craie
blanche, plus dure que la précédente, compacte, légè-
rement grisâtre) 46,00 197,00
(2)
Cries de Trivières et ? de St-Vaast (3): (Carottes à
207m, 227m, et 247,50m: Craie grisâtre à sec, grise
dans l'eau, très compacte, pierreuse ; nombreuses
trainées grisâtres dues à des tubes de vers).
(Carotte à 267,50m: Craie blanche à grisâtre, plus
tendre que les précédentes. Radioles. Inocérames,
Ptera (Oxytoma) tenuicostata Roemer). (Carotte à
287,50m: Craie grisâtre compacte, pierreuse; nombreux
débris d'inocérames; radioles ; Terebella) (Carotte à
307,75m: Craie grisâtre compacte pierreuse) 118,00 315,00

------------
(I) A partir de cette profondeur jusque dans le Turonien, je n'ai
généralement pu observer que les carottes prélevées de temps à autre.
Je m'inspire donc largement des notes publiées par Jules Cornet en
1925.
(2) Le sondeur placerait la base de la craie d'Obourg (sommet de Trivières)
vers 192,25m.
(3) Jules Cornet n'admet pas la présence de la craie de St-Vaast, sans
doute uniquement à cause de l'absence de silex. De jour en jour cet
argument perd pour moi de sa valeur.
------------

Turonien et Cénomanien supérieur (23,00m)

Craie de Maisières : Craie grise grossière, parcourue de
nombreuses trainées riches en glauconie et en granules
phosphatés; résidu quartzeux abondant, en grains de 0,1mm 2,00 317,00
Rabots : Couches à silex bruns 7,00 324,00
Fortes Toises : (Carotte à 328,50m: Craie marneuse gris-
verdâtre, peu arénacée; concrétions siliceuses) 5,00 329,00
Dièves (9m): Marnes non plastiques (Carotte à 332,50m:
Marne verte durcie, sans aucune plasticité, glauconifère,
laissant un abondant résidu quartzeux en grains de
1/20mm) 5,00 334,00
Marnes vertes plastiques 3,00 337,00
Marnes très glauconifères, avec quelques cailloux de
phtanite (tourtia) 1,00 338,00

Albien supérieur (13m)
Assise de Catillon (13m)

Carotte de 339,00m: Calcaire marneux grenu arénacé (I) gris-verdâtre,
changé de gros grains de glauconie et de débris de coquilles; ciment de
calcite plus ou moins abondant.
Exogyra conica et Turritelles à l'état de moules. Puis, sables marneux
fins, très calcarifères, gris-vert à sec, vert grisâtre dans l'eau, très
glauconifères, peu agglomérés et se clivant en plaquettes; grains de 0,1mm;
peu de mica. Débris de coquilles abondants et très petits.
Carotte de 341m: Calcaire gris clair, plus ou moins arénacé, abondamment
veiné de calcite, renfermant de gros grains, de glauconie épars. Minces
lits de lumachelles grossières, glauconifères, à galets miliaires de phta-
nite. Des nodules calcaires sont enrobés dans des sables calcaires fins ou
des calcaires grenus très friables, très glauconifères verts, même à sec,
criblés de minuscules cristaux de pyrite. Fragiles débris de coquilles :
(cf. Neithea), Exogyra conica.
Carotte de 346m: Calcaire poreux, très grossièrement grenu, arénacé, peu
glauconifère, gris, légèrement verdâtre, renfermant de nombreux débris de
coquilles. Nodules cristallins compacts, gris foncé. Petits galets spora-
diques. Cf. Pecten aequicostatus de petite taille; Exogyra conica undata :
Turritelles à l'état de moules.
Carotte de 348,80m: Calcaire grenu arénacé, poreux, gris ou verdâtre,
glauconifère, avec lits de lumachelles et de sable vert très calcarifère et
glauconifère. Nodules très fortement cimentés par la calcite. Exogyra
conica undata.
Carotte de 350,85m: Sables et graviers glauconifères à cailloux pisaires de
phtanite et de quartz, secondairement cimentés par la calcite. Très
nombreuses plages vert d'herbe, vert-malachite ou bleu-vert. Débris de
coquilles et notamment d'obstréidés. La base de la carotte et un calcaire
gris, glauconifère, analogue à celui qui est au contact du Houiller.
Carotte de 351m.; Contact entre un calcaire gris, arénacé, glauconifère, et
les schistes houillers fortement inclinés, assez fortement altérés.

Terrain houiller à 351m (cote -327)

----------------
(I) Ces roches réalisent les faciès des grès calcareux et des sables ren-
contrés à 306,50m au sondage n° 6 (St-Ghislain 137), distant de 560
mètres environ.
----------------

Observations complémentaires.

Landénien. - Les sables landéniens, agglomérés à la base en nodules ou
bancs gréseux calcaro-siliceux, atteignent ici une épaisseur considérable.
Y comprenant la partie heersienne, Jules Cornet souligne que "ce sondage
donne le record de l'épaisseur de l'étage landénien et de celle du
Landénien marin" (op.cit., p.81).

Heersien. - Les calcaires arénacés à polymorphines sont le terme le plus
caractéristique du Heersien dans le bassin de Mons. Mais il est difficile,
autrement que par l'observation directe, de préciser la nature exacte des
termes successifs et leurs limites réelles. Je dois dire que le sondage
n° 7 a été exécuté avec un soin tout particulier et une lenteur extrême
(6 mois de forage); il s'agissait, pendant les derniers mois de la guerre
1914-1918 sous l'occupation allemande, d'éviter la réquisition du matériel
et surtout la déportation des ouvriers, m'a dit M. Delecourt.
Malgré toutes les précautions, les mélanges par éboulement sont inévitables
dans les séries sableuses, et cela nuit beaucoup à l'intelligence de la
coupe. Quoi qu'il en soit, la base des sables landéniens s'accompagne,
entre 55m et 60m, de petits cailloux roulés qui représentent vraisembla-
blement le cailloutis de base de l'assise; on se trouve confirmé dans cette
interprétation par l'abondance des gros grains de glauconie et la nature
très argileuse du sable ; en outre, sous 60 mètres, les polymorphines
apparaissent subitement en grand nombre.
Sous les sables tertiaires, existe une couche très argileuse (90 à 97m).
Je me suis demandé si ce terme pouvait appartenir au Montien supérieur,
d'origine continentale, affectivement reconnu dans la région; mais ne
trouvant ni les oogones de Chara, ni les coquilles propres à cette forma-
tion, je me trouve dépourvu d'argument pour séparer, du point de vue stra-
tigraphique, les argiles caillouteuses des sables heersiens qui les sumon-
tent. Au reste, le Montien marin étant absent, il est hautement vraisem-
blable que le Montien continental manque également.
Je pense bien que le Heersien occupe toute la coupe entre 60 et 97 mètres,
ce qui constitue aussi un record d'épaisseur.
Je complète la description des roches par ces chiffres, que me communique
M. Optat Paté, à la suite du dosage du carbonate de chaux effectué sur des
prises de 5 grammes aux profondeurs successives indiquées:

Profondeur CO3Ca Profondeur CO3Ca

56m 10 75m 55 à 60
60m 10 76m 30
61m 10 77m 30
65m 32 78m à 87m 24
66m 35 88m 6
70m 40 95m 55

Ces données sont fort intéressantes, mais on ne doit pas perdre de vue
qu'elles s'appliquent à des roches recueillies par sondage.

Cénomanien et Albien. - Jules Cornet attribuait une partie des Dièves au
Cénomanien et plaçait le tourtia de Mons à 340m. Les roches prélevées à
338m et 340m appartiennent déjà à la Meule, et l'on peut même dire à la
Meule albienne, par comparaison avec les sondages voisins.
Le tourtia à Pecten asper, qui n'est pas positivement reconnu, se situerait
entre 332 et 338m.

Insert the GSB number to search all associated content