150E0044.TXT

PL. SAINT-GHISLAIN 150E
A.Renier

44 (V)

Mêmes sources, p.79 (reproduit textuellement par Arnould, 1878, page 172.)

"Plus tard en 1842 ou 1843, la Société du Nord du Bois de Boussu, voulant
établir un nouveau siège d'extraction, fit entreprendre le creusement d'un
puits, à peu de distance à l'Ouest du ravinde Hanneton et au Nord de l'af-
fleurement de calcaire. Ce puits, désigné sous le N° 10 et le nom d'Avant-
Garde, rencontra:

1° Terrain crétacé 16m00
2° Schiste bleu ardoisé, satiné, divisble en feuillets
imparfaits 37m00
3° Poudingue formé de galets souvent volumineux, de quartz
blanc, de quartzites divers et de grès gris, réunis en
une masse cohérente par un ciment siliceux.
On y trouve des bancs de psammites 17m00
4° Schiste gris, un peu pailleté, souvent calcareux, avec
des bancs minces et des noyaux de calcaire 17m00
5° Calcaire bleu, avec quelques bancs de calschiste 27m00
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114m00

La venue d'eau affluant par les fissures du calcaire était devenue très
considérable lorsqu'on atteignit cette profondeur de 114 mètres. Le creu-
sement du puits fut suspendu et l'exploration, continuée par sondage, fut
poussée jusqu'à 170 mètres sans atteindre la base du calcaire. Cependant la
partie inférieure du sondage parait avoir traversé plusieurs bancs de grès
ou de psammites blanchâtres, alternant avec les bancs de calcaire. Si ce
fait a été bien observé, il est probablement l'indice du voisinage d'une
assise siliceuse reposant sous les couches de calcaire. Le travail fut
abandonné en 1844."

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PL. SAINT-GHISLAIN 150E

44 (suite)

Notes rentrées par M. A.GROSJEAN, en mars 1944.

Extrait de X.STAINIER, Matériaux pour l'étude du Bassin de Namur.
4° partie: L'extrémité Ouest du Bassin de Mons.
(Annales des Mines de Belgique, 1928, t.XXIX, p.139).

Il est curieux qu'on ne possède sur la coupe du puits Avant-garde du Nord
du Bois de Boussu que des renseignements sur l'épaisseur des couches tra-
versées. Sur la foi de la coupe publiée par Plumat C. à une époque voisine
du creusement du puits (1), on a supposé que les couches dévoniennes y
avaient, comme au puits du Saint-Homme, une inclinaison faible. C'est une
erreur et elle est importante car cela modifie beaucoup la physienomie de
la coupe. Lors du creusement des deux puits, sur des concessions qui
n'étaient pas alors réunies, comme maintenant, les ingénieurs des deux
charbonnage ont visité le puits du voisin. Cela nous a valu un rapport de
M. Delhaise, qui dirigeait l'avaleresse du Saint-Homme, sur le résultat de
sa visite au puits Avant-garde.

Dans le rapport en question, M. Delhaise dit que le poudingue dévonien a
une inclinaison de 40° qui concorde d'ailleurs bien avec les inclinaisons
que l'on observe dans les affleurements de la vallée et les récoupes des
puits des environs. Aussi c'est avec raison que la coupe de M. Olry (2)
rectifie la coupe sur ce point.

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(1) PLUMAT, C.- Carte des concessions houillères du Couchant de Mons (En
collab. avec d'autres). Bruxelles, Vandermaelen, 1849.
(2) OLRY.- Bassin houiller de Valenciennes. Etudes des gîtes minéraux de la
France. Paris, Quantin, 1886. Texte et atlas de planches.