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150E0027.TXT

PL. SAINT-GHISLAIN 150E

27 (IV)

Puits du St.Homme sur la concession de Belle-Vue.

La carte générale des Mines par M. J.Faly, porte les indications suivantes:

Cote de l'orifice + 40.00m.
Terrain silurien + 6.00m.
Poudingue dévonien - 72.00m.
Schistes et psammites dévoniens -106.50m.
Calcaire dévonien -131.50m.
Fond du puits -155.50m.

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PL. SAINT-GHISLAIN 150E
A.Renier

27 (Suite)

Le puits du St.Homme a été décrit originellement par A.Dumont:

Mémoire sur le Terrain rhénan (Mém. Acad. roy. Belgique, 1848, t.XXII,
p.326 et suivantes). (corr.: p.487)

Reproduit in extenso dans Arnould, 1878, pp.172-173 et en résumé par Cornet
et Briart 1877:

"Les roches traversées successivement sont, d'après mes observations:
1° 34 mètres de terrains tertiaire et crétacé (nommés niveaux;)

2° 78 mètres de schiste, divisible en feuillets imparfaits, à surface
inégale, noir-bleuâtre, légèrement pailleté, renfermant quelquefois des
enduits calcareux, et qui, par l'exposition à l'air, prend, en
s'altérant, une couleur rembrunie, et se réduit en fragments
irréguliers. Ce schiste présente des joints de stratification parallèles
au clivage schisteux et inclinés au S. de 55°, quelques joints, pa-
rallèles entre eux, inclinés au N. d'environ 4°, et des fissures
irrégulières. Il renferme des bancs de psammite plus ou moins argileux,
noir-bleuâtre, pailleté, qui, de même que le schiste, brunit par
l'action de l'air.

3° 34m50 d'un poudingue composé de cailloux inégaux de la grosseur d'un
pois à celle d'un poing, la plupart consistant en quartzite ardennais et
en grès gris bleuâtre foncé; les autres, en quartz blanc laiteux et en
schiste analogue à celui du massif N° 2, réunis par un ciment siliceux
ou psammitique, dans lequel se trouvent accessoirement de la sidérose
lamellaire, du calcaire, de la pyrite et un peu de blende laminaire. Ce
poudingue est en bancs puissants, séparés par des joints de stratifica-
tion bien distincts, inclinés au N. d'environ 4°, ou par quelques bancs
très minces de schiste et de psammite pailleté, d'un gris bleuâtre-
foncé, qui prennent, en s'altérant, une couleur brunâtre.
Entre le schiste N° 2 et le poudingue N° 3, la transition minéralogique
est brusque. Le joint de séparation est inégal, à peu près incliné de
55° au N., et coupe obliquement les bancs de poudingue, d'où l'on peut
conclure que la stratification de ces derniers est en discordance avec
celle du schiste qui les recouvre".

Arnould (1878), p.173 note) fait la remarque suivante qui concorde avec
la figure publiée par F.L.Cornet in Gosselet 1873.
Ann. des sciences géologiques, fig.11, p.16 et reproduite in Mourlon,
Géologie, t.I, 1880, p.129, fig.24. La figure publiée par M. de Dorlodot
Ann. Soc. géol. de Belgique, t.XII, 1885, p.233, construite d'après
Dumont est, au contraire, erronée.
Arnault, déclare en effet:
"Dans le mémoire on lit "incliné de 55° au N." c'est évidemment une
erreur d'impression, car dans son rapport manuscrit à la Société
générale, Dumont dit que "la surface de séparation est inégale, à peu
près inclinée comme le joint de stratification du schiste N° 2".

4° 25 mètres d'un massif composé de schiste et de psammite très souvent
calcareux, passant au calschiste et au macigno.
Le calcaire est tantôt intimement uni au schiste ou au psammite, et
tantôt, sous forme de couches minces, ondulées, irrégulières, ou de
noyaux allongés ou séparés par des feuillets schisteux.
Ces roches sont d'un gris-bleuâtre-foncé, mais elles prennent prompte
ment, lorsqu'elles ont été exposées à l'action de l'air, une couleur
gris-jaunâtre ou brunâtre. On y trouve des bancs de calcaire argileux
et des fossiles.
La stratification de cet étage est bien distincte et concorde avec celle
du poudingue".

Cornet et Briart (Ann. Soc. géol. de Belgique, t.IV, 1877, p.87,
déclarent que "les espèces recueillies dans les calcschistes qui
séparent le calcaire du poudingue, caractérisent le dévonien supérieur.
Cette affirmation est reproduite par M. de Dorlodot, Ann. Soc. géologique
de Belgique, t.XII, p.241.

5° Enfin, lorsque je me suis rendu sur les lieux, les travaux d'approfon-
dissement étaient poussés à 11 mètres dans des bancs de calcaire subcom-
pacte d'un gris-bleuâtre-foncé, traversées par des veines de calcaire
lamellaire blanc et de sidérose lamellaire altérable par l'action de
l'air, séparés par des lits de schiste et de calschiste gris-bleuâtre
foncé, et dont la stratification concordait parfaitement avec celle des
massifs N° 3 et N° 4.

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