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150E0018.TXT

PL. SAINT-GHISLAIN 150E

18 (IX)

Le 12 mars 1910, M. le Bourgmestre de Paturages nous a envoyé un échantil-
lon de calcaire provenant d'un puits de recherche d'eau de 5 mètres de
profondeur au lieu dit "Fontaine du Cerisier" entre le ruisseau de Colfon-
taine et la bande de calcaire qui se trouve sous la grande roche où passe
la faille du Midi.

Cet échantillon de roche a été trouvé sous des terres rapportés à 5 mètres
de profondeur et selon toute probabilité, d'après le Bourgmestre, au fond
d'une ancienne carrière. (Ech.)


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PL. SAINT-GHISLAIN 150E

18 (suite)

J.CORNET.- Société Géologique de Belgique. Liége, tome XXXIX, 1911-1912,
pp.B 118-122.

LA FAILLE DU MIDI ET LE CALCAIRE CARBONIFERE DANS LE BOIS DE COLFONTAINE.

L'un de ces points est une petite carrière, très ancienne, à laquelle j'ai
donné le nom de carrière du Cerisier, du nom d'un groupe de sources dont
les eaux paraissent en sortir.

La carrière du Cerisier est située sur le flanc droit ou oriental de la
vallée du ruisseau de Colfontaine, à environ 960 mètres au sud de la li-
sière septentrionale du bois.

Dans cette excavation, on voit: à gauche, c'est-à-dire vers le nord, les
schistes houillers H1b, très altérés; au fond et à droite, des couches,
inclinées à quelques degrés au sud, de psammites gris brun verdâtre, rap-
portés à la zone moyenne du Coblencien, ou Cb2. Les rapports des psammites
dévoniens avec les schistes houillers ne sont pas visibles, à cause des
éboulis. Mais à quelques mètres sous le biseau que forment les psammites
coblenciens en se terminant au nord, une excavation creusée dans le talus
montre "un entremêlement de blocs de schistes noirs, de psammites ou de
grès à grain fin du Houiller H1b et de blocs d'un calcaire bleu foncé,
fortement veiné de calcite et renfermant des cherts noirs".

Ce calcaire présente une très grande ressemblance avec certaines parties du
sommet du Viséen (V2c) exploitées à Blaton.

Dans ces dernières années, la commune de Pâturages a pratiqué, à la car-
rière du Cérisier, quelques travaux dans le but de capter les eaux qui
alimentaient les sources. Ces travaux, consistant en une tranchée prolongée
par une galerie et en un puits qui met celle-ci en rapport avec la surface,
ont permis de faire certaines constatations fort intéressantes.

La galerie principale est orientée dans le sens S 17°E. Le radier se trou-
ve, à l'entrée, à la cote 101,40. Elle a une longueur de 27 mètres jusqu'au
puits. A la base du puits, on a creusé une galerie légèrement montante, de
4 mètres de longueur, dans une direction sensiblement sud.

Le flanc ouest de la galerie d'entrée est formée par des remblais datant de
l'exploitation de la carrière. Sur le flanc est, on voit le calcaire car-
bonifère, formé de la roche décrite plus haut, en bancs massifs, fissurés
mais sans joints de stratification visibles. A l'extrémité de cette gale-
rie, au bas du puits, on a pu cependant reconnaître une inclinaison de 39°
au sud.

Vers l'extrémité de la galerie montante, le calcaire est dérangé, fissuré,
et là, on le voit surmonté par les psammites coblenciens également dérangés
et à stratification confuse. Le contact du calcaire et des psammites est
incliné de 20° au sud et de 29° à l'Est. Entre ces deux formations, se
trouve un lit, d'environ 10 centimètres d'épaisseur, d'une terre noirâtre,
charbonneuse.

Nous voyons donc là, d'une façon nette, le contact que l'on ne pouvait
qu'entrevoir dans la carrière, entre le terrain dévonien inférieur, formant
le toit de la faille du Midi et le calcaire carbonifère, qui forme ici un
lambeau de poussée intercalé entre le terrain dévonien et le terrain houil-
ler.

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PL. SAINT-GHISLAIN 150E

18 (Suite)

J.CORNET.- Ann. Soc. Géol. Belgique. Liége, t.42, 1919, p.B 73.

A la carrière du Cerisier, on a approfondi et élargi la tranchée et com-
mencé le même travail pour le bouveau qui la continue. La tranchée, dirigée
vers Sud 17° Est, montre les schistes houillers de l'assise d'Andenne,
altérés, attaquables à la bèche, mais parfaitement en place et encaissant
une couche de houille de 30cm d'épaisseur, inclinée au Sud à 30°.

Cette couche est à 15m de l'entrée de la tranchée. A 3m plus loin, de
gros blocs de calcaire carbonifère se voient au fond de la tranchée; mais
sur les côtés, il n'y a que des terrains non en place. Au bout de la
tranchée, le calcaire se présente en bancs épais inclinés vers le
nord à 60°. A gauche de l'entrée de la galerie, le calcaire s'élève jus-
qu'au haut; un peu plus loin, il en est de même à droite également.

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PL. SAINT-GHISLAIN 150E
A.Renier

18 (IX) (suite)

Mêmes sources que 51, p.B. 333.

"En continuant de remonter le ruisseau à partir de ce chemin, on arrive
bientôt à un point où il est croisé par un sentier, tout près de quelques
petites sources dites "Fontaine du Cérisier". Vis à vis de ce point, dans
le flanc droit de la vallée, à 370m au Sud et 400m à l'Ouest du P.R., est
ouverte une petite carrière, très ancienne, mais où l'on peut encore faire
des observations fort intéressantes. Je l'appellerai la "Carrière du Ceri-
sier".

Dans le fond de la carrière, c'est-à-dire vers l'Est, sur une partie du
versant droit ou méridional et même dans la partie du versant gauche la
plus voisine du fond, on voit des couches inclinées à quelques degrés
nettement au Sud, d'un psammite gris brun verdâtre, devenant plus schisteux
ou plus gréseux dans certains bancs. Je rapporte ces couches à la zone
moyenne du Coblencien, ou Cb2. Appelons-les, pour abréger, les Psammites de
Cauderlot.

Sur le flanc gauche de la carrière, les talus montrent des terres noires
qu'il suffit de creuser légèrement pour constater que se sont des schistes
houillers altérés. Dans une petite excavation creusée dans ce flanc gauche,
à moins de 8 mètres sous un point où l'on voit le Coblencien, se voit un
entremêlement de blocs de schistes noirs, de psammites ou de grès à grain
fin, du Houiller H1b, et de blocs d'un calcaire bleu foncé, fortement veiné
de calcite et renfermant des cherts noirs. Ce calcaire présente beaucoup
d'analogie avec certains bancs du Calcaire de Blaton (V2c).

Tout porte à croire que la carrière a été creusée pour l'exploitation de ce
calcaire. Le rapide abandon du travail prouve que la masse en était peu
considérable.

La carrière du Cerisier est évidemment ouvert exactement sur le passage de
la Grande Faille du Midi et je pense qu'il n'est pas d'endroit, sauf celui
dont je parlerai plus loin (point 60), où cette importante dislocation
puisse se voir aussi nettement.

L'inclinaison de la faille dans la carrière du Cerisier est difficile à
apprécier, le bas du talus étant caché par les éboulis. Tout ce qu'on peut
dire, d'après le point le plus bas où l'on voit les roches dévoniennes
dans le Sud de la carrière, et le point le plus élevé où l'on distinque les
débris de schistes houillers, c'est que cette inclinaison est au moins de
40°.

Le calcaire que l'on a exploité à la carrière du Cerisier ne peut être
qu'un bloc de calcaire viséen entrainé vers le haut et vers le Nord par le
massif supérieur de la grande faille, c'est à dire un "lambeau de poussée"
(au sens que M. Gosselet donné à ce terme) de petites dimensions".

M. Cornet (Ann. Soc. géol. de Belgique, t.XXXIX, pp.B. 119-120) a publié en
outre ce qui suit:

"Dans ces dernières années, la commune de Pâturages a pratiqué, à la car-
rière du Cérisier, quelques travaux dans le but de capter les eaux qui
alimentaient les sources. Ces travaux, consistant en une tranchée prolongée
par une galerie et en un puits qui met celle-ci en rapport avec la surface,
ont permis de faire certaines constatations fort intéressantes.

La galerie principale est orientée dans le sens S 17°E. Le radier se trou-
ve, à l'entrée, à la cote 101.40. Elle a une longueur de 27 mètres jusqu'au
puits. A la base du puits, on a creusé une galerie légèrement montante, de
4 mètres de longueur, dans une direction sensiblement Sud.

Le flanc Ouest de la galerie d'entrée est formé par des remblais datant de
l'exploitation de la carrière. Sur le flanc Est, on voit le calcaire car-
bonifère, formé de la roche décrite plus haut, en bancs massifs, fissurés
mais sans joints de stratification visibles. A l'extrémité de cette gale-
rie, au bas du puits, on a pu cependant reconnaitre une inclinaison de 39°
au Sud.

Vers l'extrémité de la galerie montante, le calcaire est dérangé, fissuré,
et là, on le voit surmonté par les psammites coblenciens également dérangés
et à stratification confuse. Le contact du calcaire et des psammites est
incliné de 20° au Sud et de 29° à l'Est. Entre ces deux formations, se
trouve un lit. d'environ 10 centimètres d'épaisseur d'une terre noirâtre,
charbonneuse.

Nous voyons donc là, d'une façon nette, le contact que l'on ne pouvait
qu'entrevoir dans la carrière, entre le terrain dévonien inférieur, formant
le toit de la faille du Midi et le calcaire carbonifère, qui forme ici un
"lambeau de poussée" intercalé entre le terrain dévonien et le terrain
houiller".

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