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Planche Sart - 149W0001 - 5010001

N°1 (VI) - M. Mourlon - 31 août 1875
Me rendant en chemin de fer à Stavelot j'observe que l'on ne commence à voir de tourbière qu'à partir de la profonde tranchée de la station de Hockai, jusqu'à Francorchamps. Sur les parois de la tranchée d'Hockai, on observe une abondance considérable de silex crétacés (Ech.).

N°1 (suite) - A. Renier -
cf. Dewalque. Session extraordinaire à Spa. Ann. Soc. géol. Belgique. 1885, t. XIII, p. 35-37.
« Nous arrivons ainsi à la grande tranchée de la halte de Hockay, longue d'onze cent mètres, profonde de dix-huit mètres. La surface du revinien s'abaisse légèrement, en ondulant, jusqu'au point où la profondeur est la plus grande ; ici, il n'est visible que sur trois à quatre mètres de hauteur, et formé de phyllades avec quelques quartzites altérés, à peu près parallèles à la voie ferrée et inclinés d'environ 60° vers le SSE. Près de la surface, le phyllade est généralement altéré et converti en argile noirâtre, puis grisâtre, de faible épaisseur. On y a trouvé des cavités produites par des animaux perforants. Le reste de la tranchée est formé par le conglomérat à silex. D'après d'anciennes notes, dont les éboulis ne permettent pas de vérifier l'exactitude, on trouve d'abord une couche de cailloux de quartzite plus ou moins roulés, empâtés dans une terre grise ou jaune ; cette couche, épaisse de 1 à 3 mètres, passe vers le haut à un gravier mêlé de sable grossier, argileux, dans lequel se voient quelques lignes rouges ou noires et manganésifères. Cette couche, épaisse de 0m50 au plus, est un peu inégale et ondulée. Vient ensuite le conglomérat à silex proprement dit, formé de silex entiers ou brisés, mais non roulés, fortement altérés, mats blanc - jaunâtre, dans lesquels on trouve quelques fossiles à l'état de moules. L'altération a généralement pénétré toute la masse du silex ; parfois pourtant on en trouve dont l'intérieur est resté translucide et noir. Ceux-ci paraissent provenir de la craie blanche ; la grande masse semble, au contraire, provenir de la craie maestrichtienne. Il est regrettable, comme le dit M.E.Delvaux, que l'on ne connaisse pas l'épaisseur de chaque série. Les interstices entre les silex sont occupés par une argile jaune, absolument dépourvue de carbonate de calcium.
On a recueilli aussi des graviers jusqu'à une certaine hauteur. Il y en a peut-être jusqu'en haut de la tranchée, bien que nos anciennes notes n'en renferment aucune mention. Nous ne croyons pas, contrairement à l'idée émise par M. E.Delvaux, qu'il y ait un dépôt de cailloux roulés au sommet. Nous avons vu souvent cette tranchée depuis qu'elle a été creusée, et nous ne nous souvenons de rien de pareil.
Cela ne veut pas dire pourtant que nous repoussions l'idée qu'un tel dépôt ait existé au sommet de cette crête ; au contraire.
En effet, on est d'accord pour croire que nous sommes en présence des restes d'assises crétacées dont le calcaire a été dissout et dont les silex se sont affaissés et tassés sur place ; il est donc évident que, si l'on rencontre des graviers dans leur masse, ce que nous ne voulons pas nier, ces graviers doivent provenir d'un dépôt postérieur, dont certaines parties ont été mélangées à l'argile, résidu de la dissolution de la roche. Mais, encore une fois, il ne nous est pas démontré qu'il y ait ici d'autres graviers que ceux dont nous avons jadis noté la présence en dessous des silex.
Les collections de l'Université de Liège renferment les espèces suivantes, recueillies dans les silex de cette tranchée.
Belemnitella mucronata Schl. Sp.
Turritella sp.
Inoceramus sp.
Pinna decussata, Goldf.
Pinna restituta, Hoen.
Lima semisulcata Goldf.
Vola qinquecostata, Sow. Sp. (C'est du moins l'espèce ainsi nommée dans les listes de M.Ubaghs.
Vola striato-costata, Goldf. Sp.
Pecten Nilssoni, Goldf.
Pecten pulchellus, Nils
Ostrea curvirostris, Nils.
Terebratula carnea, S.
Catopygus pyriformis, Ag.
Echinocorys vulgaris, Breyn.
Cyphosoma ? spathuliferum, Forbes
Si nous faisons abstraction de cette dernière espèce, dont l'origine maestrichtienne est douteuse, il en reste quatorze, dont la moitié se rencontrent à la fois dans le sénonien et le maestrichtienne. Au sénonien se rapportent Echinocorys vulgaris et Terebratula carnea ; on doit rapporter au maestrichtienne la turritelle, probablement l'inocérame, Pecten Nilssoni, Pinna restituta, Ostrea curvirostris. Il semble donc établi que nos silex proviennent bien des deux étages, comme le disait M. E. Delvaux.

Cf Dewalque G. - Nouvelles observations dans la tranchée de Hockay. Ann. Soc. géol. de Belgique. t. XXV, p. 6XXXI (1898).
« Dans ces derniers temps, on a fait quelques travaux dans la profonde tranchée de Hockay, sur la crête de l'Ardenne, au sud de Spa : on a entaillé le côté NW afin d'y installer un abri pour les voyageurs ; et comme le terrain était boulant, on en a soutenu la partie inférieure par un mur de cinq mètres de haut. Ces travaux étaient déjà assez avancés lorsque j'eus l'occasion de les voir en passant en chemin de fer. Je remarquai à mi-hauteur une zone foncée qui me parut dans les silex crétacés que l'on voit en cet endroit, et cela me décide à aller voir ; mais, quand je pus retourner, les travaux étaient forts avancés ; je pus constater néanmoins quelques faits intéressants.
Cette zone grise est formée de graviers de toute grosseur, entremêlés d'argile sableuse ; son épaisseur varie de 0m50 à 0m80. Au lieu d'être intercalée dans les silex, elle en forme la base. Ces silex étaient inaccessibles ; mais, vers le bas, on voyait parfaitement que leurs cassures étaient noir brun uniforme. Par le bas, ce gravier passe à une couche de cailloux roulés, un peu convexe. La partie la plus élevée, vers le milieu de la partie visible, c'est-à-dire en arrière et en haut de l'abri, n'avait guère plus de 0m50 d'épaisseur ; à partir de ce point elle s'abaisse légèrement de chaque côté et m'a paru atteindre 1m50 au SW et 1 m au NE.
Ces cailloux recouvrent une argile blanche, plastique, boulante, qui a nécessité la construction du mur. Elle descend, sans changement au dire des ouvriers, jusqu'à la base des fondations ; elle aurait ainsi une épaisseur constatée de 6 mètres. Dans la partie encore visible, j'ai cru voir quelques zones grisâtres, mais c'est sans importance, parce que c'était près de la surface de la masse. Cette argile est du phyllade décomposé, mais j'ignore pourquoi elle est devenue blanche à cet endroit, tandis que j'avais noté jadis de l'argile bleue, qui est encore partiellement visible vers l'extrémité NE de cette tranchée.
De retour chez moi, j'ai soumis cette argile blanche au lavage et j'ai été fortement surpris d'y trouver des grains et même des cailloux dont les ouvriers ne m'avaient point parlé. Ces cailloux, de fort petit volume, sont des fragments anguleux de quartz blanc, filonien, et de quartzite décomposé et blanchi, parfois veiné de quartz. Les fragments plus petits, graviers passant au sable, sont formés presque exclusivement de ce quartzite, avec quelque quartz et quelques débris de phyllade blanc ou bleu. Quelques-uns portaient de petites concrétions noires, formées d'hydroxydes de fer et de manganèse.
Bien que je n'aie retrouvé aucun reste de feldspath, cette couleur blanche me faisait penser constamment au granit de Lammersdorf et de la Helle (ce dernier vient d'être décrit par MM. A. Danneberg et E. Holsapfel. Jahrb.der Kgl.preuss geolog. Landesanstalt für 1897, Berlin, 1898.). ; aussi, je suis retourné dans cette tranchée les jours derniers. L'endroit où j'avais recueilli l'argile, n'était plus accessible. au dire des ouvriers, cette portion était celle que l'eau faisait écouler le plus facilement ; elle n'existerait pas de l'autre côté de la tranchée ; mais on a rencontré la masse blanche tout le long du mur de soutènement, sur 100m de long. Elle renferme d'assez nombreux fragments de phyllade décomposé et blanchi, mais pourtant ne se délayant pas dans l'eau. Par le lavage, elle a fourni les mêmes débris quartzeux que la précédente, avec un peu plus de débris de phyllade blanc ou bleu.
Un peu au NE, à hauteur de la maison, située tout près de la tranchée, on a trouvé, sur les silex du même flanc NW environ 0m80 de beau sable bolderien, fin et de couleur claire (les ouvriers m'ont dit blanc). Il y en avait beaucoup moins sur le versant SE.

N°1 (suite) - A. Renier - septembre 1922.
Hockai, tranchées du chemin de fer Sud du pont de la Station 100 m W. près cabine ; bas de la rigole : Nombreux débris de phyllade noir altéré en blanc. Les débris de silex sont plus au Nord.
Tranchée du Hockai 150m environ du pont à la cote 520.72 à environ 2m50 sous le sol : premiers débris de phyllades noirs dans les éboulis de pente. En place, argile blanche plastique mouchetée de jaune, résultant de l'altération des phyllades cambriens. Au-dessus dans terre rouge-brunâtre graveleuse, gros cailloux bien roulés en grès dévoniens. Certains ont 0m20 de diamètre, sont bien à plat. Gravier moins dense vers le haut épais de 0m20-0m30 ; puis, sans limite nette, terre jaune, puis blanche avec éclats de silex gris à 0m60 de la base. Dans le dépôt des pentes, on trouve en outre de petits cailloux bien roulés de quartz blanc, comme dans le kieseloolithe ; ils ne se remarquent pas dans le gravier sur Cambrien, pas plus que les silex.

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