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149E0046.txt

Planche Xhoffraix - 149E0046 - 5020046

N°46 (V) - A. Renier - septembre 1925.
Extrémité est de la coupe 105, trou avec talus (1m). Partout sur cette éminence silex gris et noir fossilifère et une plaquette d'arkose. Sur la descente vers la Hoëgne les silex disparaissent rapidement. A 15 m en contrebas du plateau, trou avec débris cambriens (très rares silex, parfois bruns). A 10 m au-dessus de la Hoëgne (trouvé silex noir avec croûte brune d'altération).

N°46 (suite) - A. Renier - 1929.
Une feuille ouverte sur le bord W de l'amas en 1925-1926 a rencontré sous l'argile à silex une terre jaune verdâtre, puis au-dessous de nombreux cailloux roulés à surface verdie, de formes diverses, atteignant au maximum 10 cm. Diamètre, quartzites, quartz de filon roulé et verdi, gris verdâtre. Sous ce gravier quartzite gris à surface verdie et phyllade micacé.
Parmi les silex de l'amas, il en est encore un non éclaté, ni altéré, mais noir caverneux, cervicorne. Parmi les silex, débris de Pecten (N.B. : note collaborateur au crayon : » voir Bourguignon).

N°46 (suite) - D'après une note « Données nouvelles sur le Crétacé des Hautes Fagnes » par P. Bourguignon. Annales Société Géologique de Belgique. Tome 79. Pp. B. 425-433.

(1 Figure : Coupe de Baileu )
Le point d'observation le plus intéressant est la coupe de Baileu pour laquelle la relation trop concise des travaux de Renier(10) réclame des éclaircissements.
Une fouille nouvelles a été reprise à une vingtaine de mètres de l'ancienne, près du coupe-feu, dans un amas de silex joignant le vivier Marquet (L'endroit est bien localisé dans RENIER (10, p.235). C'est une ancienne exploitation de silex utilisés sans doute pour l'empierrement du coupe-feu), à 640m d'altitude.
Le croquis figure 1 reproduit la coupe mise à jour qui comprend de haut en bas :
0-45cm : Cailloutis de silex empâté dans le limon.
45-70cm : Cailloutis de silex dans limon argileux.
70-90cm : Limon argileux rougeâtre avec quelques petits cailloux de silex, passant vers le bas à une argile sableuse verdâtre.
90-115cm : Sable vert glauconifère, de plus en plus franc vers le bas. Rares cailloux de phyllades altérés et verdis, quartz anguleux.
115-160cm : Sable analogue gris-vert avec plus nombreux cailloux de phyllades verts et rognons phosphatés fossilifères répartis dans toute la masse. Débris de plantes. A la base, prédominance des phosphates qui forment une banquette continue de 5cm de puissance.
160-190cm : Sable vert se chargeant vers le bas de cailloux roulés de quartzite et quartz ; encore quelques amas phosphatés.
190-240cm : Gravier grossier de quartzites, quartz et phyllades reposant directement sur les phyllades gris-bleu du socle relativement frais, orientés parallèlement à ceux de la falaise proche du Ry de Polleur.

Surmontant ces phyllades, la succession est donc schématiquement : gravier, sable glauconieux à phosphates, cailloutis de silex. Des joints de stratification horizontaux séparent ces différentes unités et aucune trace de remaniement ne se remarque.
Dans le gravier de base, les cailloux pugilaires ou nuculaires sont constitués de quartz, quartzite ou phyllade. Il y a absence complète de silex dans le conglomérat.
Les quartz sont anguleux ou peu émoussés mais les quartzites sont souvent assez usés ; certains affectent la forme d'un oeuf à peu près parfait. La surface des quartzites plus ou moins pulvérulents est très généralement verdie sur une épaisseur d'environ un millimètre.
Les galets phylladeux très aplatis, éminemment friables, sont souvent cassés en plusieurs morceaux restés à peu près en connexion.
Dans certaines zones, les cailloux, sans ordonnance apparente, sont jointifs sans interposition de ciment. Ce dernier est constitué essentiellement par du sable glauconifère semblable à celui qui surmonte le poudingue. Il en résulte une faible cohérence du conglomérat dont on a peine à récolter un échantillon quelque peu volumineux. Quelques rognons gris phosphatés de faible volume et des débris de spongiaires sont inclus dans le gravier.
Compris entre les phyllades cambriens et le sable crétacé, ce poudingue peut prendre place dans une longue période de temps. Plusieurs faits d'observation plaident en faveur d'un âge crétacé. En effet, le ciment est d'âge crétacé, puisqu'il provient manifestement du sable sus-jacent, et c'est lors du dépôt du sable que la partie inférieure de celui-ci a faiblement cimenté le gravier pré-existant. Il est peu vraisemblable que ce dernier soit très antérieur au sable. D'autre part, son faciès ne cadre nullement avec celui des autres conglomérats connus dans la région. Ce poudingue paraît faire corps stratigraphiquement avec les couches qui le surmontent ; il représente le poudingue de base du crétacé en cet endroit. Légèrement antérieur au sable glauconieux, ce conglomérat possède le même faciès que le gravier de base du Cp2 du Pays de Herve, bien qu'il puisse ici être plus jeune. M. Macar a eu l'amabilité de mettre à notre disposition un échantillon de ce gravier du Pays de Herve. La comparaison avec celui de Baileu milite en faveur d'une étroite parenté.
Le sable glauconifère, exempt de silex, est assez grossier et l'usure des grains est incomplète. A la partie supérieure, il est relativement pur mais se charge vers le bas de galets de phyllades et de rognons blanchâtres formant une mince couche presque continue à la base du niveau.
Des essais chimiques effectués sur ces derniers éléments ne laissent aucun doute quant à leur nature phosphatée.
Parmi les fossiles isolés dans la masse du sable, on reconnaît des spongiaires, térébratules, gastéropodes, dents usées de poissons, Baculites vertebralis et Galerites sulcato-radiatus, Goldfuss, forme du Campanien (1).
Les phosphates sont des agglomérats de microfossiles, principalement des foraminifères dont malheureusement seule la gangue subsiste et qui ne permettent pas de préciser l'âge exact du sable.
Dans ce niveau de la coupe, un horizon noir est constitué d'un véritable hachis de débris de plantes dont il est impossible de recueillir des échantillons déterminables.
Glauconie, galets de phyllades, débris de plantes : autant d'éléments évoquant un milieu néritique agité.
L'association de minéraux denses (1,5) est formée d'ubiquistes et de dahllite sur laquelle nous reviendrons. De nouveaux examens nous ont, en outre, révélé la présence de topaze et d'anatase.

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