148W0258.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
A.GROSJEAN

N°258 (I) Ibidem, p.547.

Depuis le Sud d'Andoumont vers l'Ouest jusqu'aux Forges, il existe, bien plus accentué et caractérisé que ne le ferait
penser la carte, un superbe vallon sec, coïncidant avec la limite méridionale de la bande calcaire. Il est bordé au
Nord, contre le chemin des forges, par un étroit sillon assez profond, appelé à réunir les eaux de ruissellement et
d'orage et des recherches attentives y feront sans doute découvrir divers points d'absorption.

A quelques cents mètres avant d'arriver à la grand'route de Trooz, le chemin d'Andoumont montre, une ancienne
exploitation de calcaire, où l'on voit les grandes et épaisses dalles du Givétien plongeant au Sud. Il y a là, mises à
nu, de superbves fentes ou diaclases, élargies par corrosion et dont certaines atteignenet jusqu'à 0.50m. de large.
Elles sont généralement, dans ces zones superficielles d'affleurement, colmatées de limon et l'on s'explique ainsi que,
affouillées par les eaux torentielles de surface, à l'époque des grands ruissellements, de telles diaclases du
substratum, calcaire, débarassées de ces bouchons meubles de la superficie, permettent subitement- comme au Trou du
Mardi-Gras, à Louveigé- l'engloutissement rapide, dans les profondeurs du calcaire, de masses d'eau considérables.

Nous avons suffisamment insister sur les conséquences qu'ont souvent, à grande distance, de tels phénomènes sur la
pureté des eaux résurgentes (parfois utilisées comme "source") pour n'avoir plus à revenir sur ce sujet.