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148W0243.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W A.GROSJEAN 243 (I) Ibidem p.531. Le chantoir du village de Sendrogne.- Au village de Sendrogne, vient aboutir, pour s'y perdre en terre, un ruisseau long de plus d'un kilomètre, venant du Sud. quant aux sept cents mètres du sillon d'aval, ils constituent un vallon sec, qui, évidemment contenait naguère la partie inférieure du ruisseau aujourd'hui absorbé et qui formait un sous-tributaire du Mosboeuf. Le chantoir représentant le point de perte du ruisseau, a été visité par nous, en 1898 et en 1906. Il a quelque peu changé d'aspect entre ces deux dates; ce qui montre l'incessant travail de modification qui s'effectue, par les seules forces de la Nature, dans les sites de l'espèce. L'affleurement rocheux- naguère bien visible, sous forme de grands blocs stratifiés givétiens- constituant la base du seuil élevé coupant ici la vallée, a en grande partie disparu sous une luxuriante végétation. La dépression du chantoir, longue d'environ une quarantaine de mètres, a environ 6.50m. par rapport à la région d'aval, formant le front de la falaise, autrefois essentiellement rocheuse, aujourd'hui cachée par se verdoyante parure. Le ruissea, en temps ordinaire, n'utilise, pour disparaître, qu'une ouverture terminale au pied de l'ancienne falaise rocheuse. Mais il y a sur le côté, à gauche, une ouverture supplémentaire, servant de trop plein en tamps de crue. En 1898, il y avait ici trois points d'engouffrement, bien distincts. Nous croyons aussi nous rappeler qu'à cette même époque l'aspect des lieux nous avait donné l'impression-abstraction faite du vallon sec d'aval, qui restait significatif- que peut-être on pouvait se trouver ici en présence d'une ancienne exploitation, ou carrière de calcaire, telle qu'en peut précisément fournir le Givétien. Ici, comme pour l'exploitation près de Sendrogne, une question se pose. est-ce l'affleurement dû à la formatuon du chantoir qui a fait naître la mise à découvert, puis l'exploitation du calcaire, ou bien est-ce l'exploitation qui, mettant à nu le calcaire fissuré, a provoqué l'enfouissement total du ruisseau dans les fissures du massif rocheux? Peu importe; ce qu'il faut retenir, au point de vue pratique, c'est qu'en région calcaire, des causes accidentelles- qu'elles soient naturelles ou dues à l'homme- peuvent subitement provoquer l'enfouissement et la circulation sous terre d'eaux coulant jusqu'alors à l'air libre. Ainsi les résurgences et les sources peuvent d'un jour à l'autre s'alimenter d'éléments nouveaux. La conséquence est que de tels apports peuvent toujours, en pays calcaire, modifier et troubler le régime hydrologique souterrain et risquer d'agir, d'une manière spéciale et fâcheuse, sur la qualité des eaux, à leur point éloigné de sortie. Et, cependant, personne- sans études et recherches spéciales à l'aide de la fluorescéine- ne serait à même de soupçonner les relations de ces soi-disant "sources" (ainsi influencées du jour au lendemain) avec de telles circonstances venant tout à coup troubler un ordre de choses établi depuis longtemps et auquel on croyait pouvoir se fier, d'après les résultats favorables d'une longue expérience antérieure. Nous nous répétons, soit. Mais la Nature se répète aussi et c'est précisement à cause de la multiplicité des cas analogues qu'il convient d'insister sur les dangers qu'ils présentent. Il est probable, qu'en aval du chantoir de Sendrogne il en existait naguère d'autres, répartis dans la largeur et au bord Nord de la bande calcaire, mais nos exploirations n'ont pu être terminées de ce côté, signalé à l'attention des chercheurs qui complèteront notre tâche.

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