148W0242.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
A.GROSJEAN

N°242 (I) Ibidem p.529.

Au sommet du coteau dominant Sendrogne à l'Ouest, il y a des exploitations ouvertes dans le calcaire, utilisées pour
usages locaux. En divers points, les eaux météoriques s'y infiltrent baisément. Ces absorptions, qu'elles soient
naturelles et anciennes, ou dues accidentellement à la mise à nu de fentes du calcaire, fait de l'exploitation de
celui-ci, en constituent pas moins des chantoirs, à action périodiques et devant fatalement influencer, d'une manière
quelconque, les eaux souterraines du réservois calcaire et ses résurgences lointaines. Si c'est le fait de
l'exploitation du calcaire qui en est l'unique cause- comme cela paraît probable-c'est une donnée utile à noter,
montrant avec quelle prudence, dans un dispositif d'eau alimentaire basé sur le drainage ou sur les sorties d'eau du
calcaire, il faut effectuer une surveillance technique continue (1) sur tout facteur de l'espèce. Des circonstances
analogues pouvant toujours survenir au loin sans qu'on en soit averti, peuvent modifier partiellement la qualité et
l'origine des venues d'eau: résurgances et autres utilisées parfois à grande distance du "fait nouveau" et qui, sans
cette surveillance permanente, resterait insoupçonné dans le régime hydrologique souterrain.

(1) Nous admettrions difficilement qu'une telle surveillance puisse être efficace si elle n'est pas continue ou d'une
périodicité à très courte intermittence. La recherche des troubles, l'examen de leur nature et de leur intensité,
l'étude des variations du degré hydrotimétrique, et thermométrique la comparaison des variations et des résultats des
analyses chimiques et organoleptiques et spécialement bactériologiques, constituent le complément indispensable de la
surveillance des apports aquifères provenant du calcaire et utilisés comme eaux potables. L'indépendance
(morale, administrative et financière) du contrôle officiel de l'exploitation s'impose, de son côté, comme un élément
de sécurité des plus hautement recommandables. Les pouvoirs législatifs devraient intervenir ici. Parmi les mesures
que l'on ne saurait trop recommander, il faut signaler l'établissement d'un dispositif d'isolement, ou de mise en
décharge immédiate hors du réseau alimentaire, des divers apports que la surveillance aurait constaté être
temporairement suspects ou trop fortement troublés, puis l'établissement, à l'arrivée, d'un vaste système de grands
réservoirs de décantation. Tels sont d'ailleurs les dispositifs réalisés par la Cie intercommunale des Eaux qui
alimente à l'aide des eaux du Calcaire carbonifère; les faubourgs de Bruxelles, soit une population de 400.000 amas.
Il va sans dire qu'au moment des grandes pluies torrentielles ou d'orage, de la fonte des neiges, etc.,
la surveillance doit être plus rigoureuse que jamais et l'inspection périodique de la superficie de toute la région
calcaire, déterminée par la Géologie comme pouvant influencer les sorties d'eau utilisées, devra comprendre, en outre,
l'examen des constructions nouvelles, des puits et des exploitations minérales pouvant mettre à nu les conduites
internes de calcaire, antérieurement inaccessibles.


PL.LOUVEIGNE 148W

P.FOURMARIER

N°242 (I)

Dans les exploitations ouvertes en ce point, le calcaire frasnien est gris-violacé, à structure noduleuse.

Dans la partie Sud de la carrière :

d = N.85°W i = 35°S.

mais dans la partie N. :

d = N.50°W. i = 20 à 25° SW.

ce qui indique la proximité d'un pli.

Dans la tranchée de la route, en face de l'entrée de la carrière, affleure du calcaire gris-bleu, appartenant à un
niveau supérieur à celui de la carrière.