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148W0213.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
F.CORIN

N°213 (VII)

Extrait du travail: Les Cavernes et les Rivières souterraines de la Belgique,
par E.Van den Broeck, E.A.Martel et E.Rahir. bruxelles,1910, pp.460-463.

A environ un kilomètre au Sud d'Aywaille, on constate entre les parois rocheuses bordant la rive gauche du ravin
d'Harzé et la route qui le borde de ce côté une assez importante venue d'eau, marquée comme "source".
D'après la carte géologique (feuille de Louveigné-Spa levée par G.Dewalque, cette sortie d'eau serait située précisément
au contact des deux horizons Gva Gvb du calcaire givétien, soit au point d'arrêt constitué par la mince zone schisteuse
qui, très généralement, sépare ces 2 niveaux.
Si la carte géologique no 148 de M.Dewalque rectifie utilement les tracés de Dumont sur ce point, elle présente,
d'autre part, dans les parages de Kin, un peu plus à l'Est, des inexactitudes de tracés que nos études sur l'hydrologie
des calcaires de ces parages, dont il va être question à l'instant, nous permettent à leur tour de rectifier.
Aussi, comme mise au moint de la constitution géologique et des faits hydrologiques souterrains de ces parages,
avons-nous cru utile de fournir dans la planche VI, une carte géologique rectifiée d'après nos observations sur le
terrain. (1)

(1) En divers points des tracés géologiques de la planche VI, nous avons été amenés, par nos constatations relatives
aux phénomènes du calcaire, à modifier les données, non seulement de l'ancienne carte de Dumont, mais encore celles de
la carte no 148 de M.Dewalque. De plus, comme un certain temps s'est écoulé entre les levés et l'interprétation de la
feuille de Tavier-Esneux (no 147) dressée par MM.Lohest et ceux de la feuille de Hamoir-Ferrières (158) du même auteur,
la question, controversée pendant longtemps, des limites entre le Frasnien et le Givétien, n'a reçu sa solution
définitive que pour la dernière de ces feuilles. Il y a donc discordance dans les raccordements de ces feuilles,
voisines et juxtaposées. Dans notre planche VI, nous avons tenu à fournir des tracés rectifiés tenant compte de ces
circonstances.

Revenons à la sourde d'Aywaille. Cette venue d'eau à tous les caractères d'une résurgence et nullement ceux d'une vraie
source. On peut se demander si ces eaux ne seraient pas la résurgence du ruisseau engouffré en aval du moulin d'Harzé.
Jusqu'à présent nous n'avons cependant pu faire l'expériences de coloration permettant d'obtenir la solution du
problème des origines de cette eau.

Le débit de cette fausse source est, comme la transparence de ses eaux, très variable suivant les précipitations
pluviales. En général les troubles qui se remarquent assez fréquemment dans ses eaux se produisent moins d'un jour
après la chute d'une averse d'orage sur les plateaux d'amont. Comme conséquence de ce que nous venons de dire, la
température de la résurgence est essentiellement sujette à de brusques variations; ce qui la distingue donc d'une
vraie source. Cela ne veut pas signifier que l'on ne rencontre pas de fausses sources ayant des températures à peu près
constantes ou même invariables, ainsi que nous avons pu le constater. A cette source d'Aywaille, nous avons noté, de la
fin mars 1903 jusqu'au 7 avril de la même année, des variations thermométriques de 2°C environ et parfois même une
différence de près de un degré du matin au soir de la même journée. Voici quelques températures prises à cette époque:
20 mars 9°4 C; 27 mars 10°2 C; 5 avril 8°4 C; 6 avril matin 8°8 C; 6 avril soir 8°0 C; 7 avril avril 9°0 C.
Des constructions appliquées contre le rocher sous lequel s'échappe la source masquent l'ouverture d'une petite grotte
qui est occupée par le ruisseau souterrain. D'après une légende près persistante, cette venue d'eau serait la
résurgence d'une perte de l'Ourthe qui se produirait à la base de la roche de Hierneu qui borde la rivière non lin du
village de Bomal. Nos constatations barométriques nous ont donné la preuve que cette hypothèse légendaire est
inadmissible parce-que la source d'Aywaille se trouve à une altitude d'au moins 15 à 20 mètres supérieure à celle de la
roche en question. Enfin, la structure géologique du sol de la région intermédiaire le contredit absolument.
L'Administration communale d'Aywaille ayant eu l'amabilité de mettre son personnel à notre disposition, nous avons
exploré la petite caverne, mais nous n'avons guère pu aller bien loin, en raison de l'obstruction complète de la galerie
principale et de l'étroitesse des couloirs secondaires.
Le ruisseau souterrain, ainsi qu'on peut s'en rendre compte par le croquis ci-dessous, n'est visible que sur une
distance de quelques mètres à peine, parce qu'un siphon plongeant empêche de la suivre plus loin dans l'intérieur de
la montagne. Nous avons mesuré des profondeurs assez variables, mais d'autant plus notables que l'on approchait du
siphon où nous avons noté 5.50m. là où le lit du ruisseau était encombré de blocs écroulés.

A l'Est du grand ravin d'Harzé-Aywaille, le calcaire s'élargit en se plissant vers la région Kin-Dieupart, en se
dirigeant vers Remouchamps. Il est traversé par le vallon Kin-Dieupart, que nous allons sommairement signaler.



PL.LOUVEIGNE 148W
P.FOURMARIER

213 (VII)

Calcaire frasnien typique en bancs verticaux.

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