148W0209.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
F.CORIN

209 (VII) pp.1404-1405.

Si l'on se reporte maintenant à la sortie d'eau captée pour l'alimentation en eau potable de la commune d'Aywaille,
sortie d'eau que M.Putzeys a vu perdre sa limpidité ordinaire et se charger de limon, après de fortes précipitations
pluviales, on sera porté tout d'abord à l'assimiler, comme origine, à la sortie d'eau (206) émergeant des mêmes niveaux
et bancs, approximativement, du Tournaisien supérieur.
La température du trop plein d'amont de la venue d'eau (209)(il y en a un autre, plus important, dans la région d'aval
du réservoir), était le 8 mai 1809, de 9°1, et la teneur hydrotimétrique de 25°. Cette eau présente donc de grandes
analogies, à ces deux points de vue, tout au moins, avec celle de l'émergence(206), et on est assez fondé à la
considérer comme étant de même provenance. On a vu précédemment qu'il n'y a aucune communatué d'origine ni de
caractères essentiels entre les eaux engouffrées en (202), du ruisseau de Warnomont, et celles émergenat en (206).

Dès lors, on pourrait admettre comme conséquence des données qui précèdent, qu'en temps normal, les sorties d'eau (206)
et (209) (celle-ci captée pour Aywaille), fournissent uniquement des eaux pures, bien élaborées et provenant des réserves
tournaisiennes de l'extrémité orientale du massif calcaire, mais qu'en temps de grands ruissellements, mettant en
activité les chantoirs temporaires (184),(207) et (208), du vallon secondaire, ou l'est, ces venues d'eau reçoivent des apports temporaires
souterrains par la voie des canaux qu'alimentent ces derniers chantoirs. Si donc l'on voulait, ainsi qu'il convient,
préserver la source captée (209) de ces apports fâcheux, c'est aux chantoirs précités du vallon de l'Est qu'il faudrait
prendre des mesures, en détournant les eaux temporaires ou de ruissellement s'engouffrant dans le grand chantoir d'aval
(208) et en bétonnant les autres aiguigeois d'amont. Il n'en reste pas moins acquis qu'il existe ici, dans le calcaire
tournaisien, des canaux non comatés, facilitant la circulation des eaux superficielles; ceci montre que, même dans les
roches calcaires les plus favorables à la filtration, il peut se produire des circonstances exceptionnelles,
contrariant cellec-ci et justifiant ainsi les mesures générales de sécurité que réclame toute venue d'eau émergenat du
calcaire.