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148W0118.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
E.MAILLIEUX

N°118 (VIII)

Calcaire à Stromatopores (Gvb. dela carte)=F1.

Extrait du travail: "Les Cavernes et les Rivières souterraines de la Belgique par E.Van den Broeck, E.A.Martel et E.Rahir.
Bruxelles,1910.p.466.

La grotte de Remouchamps, située dans la vallée de l'Amblève, au débouché du vallon de Sècheval, désigné par nous sous le
nom de "vallon des Chantoirs", constitue un type remarquable de cavernes superposées formant deux étages bien distincts
l'un de l'autre.

page 468.... Dès 1898, cette région du vallon des Chantoirs a été spécialement étudiée par l'un de nous (1) qui, plus tard,
en a exposé en détail el régime hydrologique souterrain(2).

(1) E.Van den Broeck.- Sur la rivière souterraine et sur la grotte de Remouchamps. Note prémiminaire sur ses niceaux à
silex et à gisements d'âge paléolithique. Bull.Soc.d'Anthrop. Bruxelles,t.XVII,1898-99,pp.124-144.
E.Van den Broeck.- Quelques mots à propos de nouvelles fouilles exécutées dans la grotte de Remouchamps et de la
découverte d'un collier préhistorique en coquilles d'origines étrangère. Idem.t.XXI,1902-03,p.35-43

(2) E.Van den Broeck.- L'hydrologie des calcaires de la région de Remouchamps dans: le Dossier hydrologique du régime
aquifère en terrains calcaires, etc.Bull.Soc.belge de Géol.etc.t.XI,1897.
(Mém.parus en 1901). Voir pour Remouchamps, pp.443-455, fig.4 & 5).

Nous extrayons de la publication visée dans la 2e note ci-dessous, l'exposé suivant de l'Hydrologie des calcaires de la
région de Remouchamps.

p.473....
La grotte de Remouchamps a été découverte il y a près d'un siècle, par un nommé Laurent Lagasse, qui utilisait alors la
salle d'entrée comme dépôts de vin. L'ouverture de la caverne se trouve à environ une quinzaine de mètres au-dessus du
niveau de l'Amblève, qui coule à petite distance de là. Cette ouverture donne accès dans une galerie qui forme la grotte
supérieure par laquelle s'écoulait primitivement le "Rubicon". Ce ruisseau a insensiblement abandonné cvet étage supérieur
- oùl'on retrouve en abandonce par places, ses cailloux roulés et graviers d'eaux courantes- pour se frayer,
à un niveau + bas, une voie nouvelle qu'il occupe maintenant d'une manière exclusive sur tout le parcours visible de la
caverne.

Cependant, à propos d'un troisième étage éventuel de la grotte, il convient de relever une erreur assez répandue dans le
pays de Remouchamps.
S'il fallait en croire le plan et les indications d'A.Delhasse (1) les galeries visitées se composeraient d'une grotte
supérieure, d'une grotte inférieure et d'une grotte ou étaghe intermédiaire. Il n'en est rien, ainsi que l'ont établi nos
études de 1898: l'étage intermédiaire du plan Delhasse est un complexe hétérogène englobant des galeries faisant partie des
deux seuls étages dont se compose la partie accessible de la grotte. Lorsqu'un troisième niveau de galeries s'établira par
rapport aux deux étahges visités, ce thalweg aura été abandonné par ses eaux courantes souterraines. Partour dans la grotte;
- comme à l'extérieur dans les vallées sèches et les aiguigeois (ou chantoirs)- abondent les preuves manifestes de
l'enfouissement et de la déchéance des eaux actuelles.

(1) Deux mémoires importants ont paru sur la Grotte de Remouchamps:
Schols: Description de la Grotte de Remouchamps, située à deux lieues à l'Ouest de Spa. Bruxelles, 1832, in 4° 8 pages,
plan et coupe (-6p.8 vures).
A.Delhasse.- La Grotte de Remouchamps, près de Spa, avec notes historiques et orné d'une vue et d'un plan de la grotte.
Bruxelles,1982,broch.in 16,114pp.-

C'est seulement dans l'étage inférieur que se rencontrent les eaux courantes du Rubicon, dont le lit s'excave lentement en
réduction de celui, beaucoup plus large, qu'il occupait jadis. Cet ancien lit, parfois complé par des dépôts de cailloux et
d'argile, est aussi en cours de remplissage par les stalactites et stalagmites. Toutes les galeries supérieures se
rattachent, soit à un canal principal (beaucoup plus ancien et abandonné depuis que ses siphonnements primitifs ont été
supprimés par l'établissement définitif du niveau de base), soit à des affluent en forme d'avens, établis dans des diaclases
que les suintements calcifères oblitèrent de plus en plus. Ces deux étages de grottes se superposent assez exactement sur un
trajet plus ou moins notable, ou, s'ils s'écartent quelque peu l'un de l'autre, ils ne tardent pas à se croiser et à se
recroiser.

Les parties actuellement ascessibles de ces galeries, qui s'allongent à l'intérieur du massif calcaire, ont une longueur
totale d'environ 1300 mètres.
On pénètre dans la caverne, par son étage supérieur, dont l'entrée donne immédiatement accès dans une salle en forme de
retonde. Cette salle a été habitée par l'homme à l'époque quaternaire.

page 477..... Du fond de la salle d'entrée, par une galerie dont l'intérêt n'est guère considérable, sauf la particularité
qu'à partir de son deuxième coude, elle est exactement superposée à l'étage inférieur dans lequel passe la région d'aval du
"Rubicon". Des communications très peu visibles existent même entre ces deux galeries.

page 478..... A une distance d'environ quatre-vingts mètres de l'entrée, on arrive au "Précipiceé vaste excavation au fond
de laquelle le ruisseau s'écoule paisiblement et sans le moindre bruit. Ici, les deux galeries n'en font plus qu'une seule,
à laquelle des écroulements et l'ablation du plancher supérieur par les eaux au cours des âges géologiques ont donné de
notables proportions.
Une descente de près de dix mètres conduit au ruisseau par une galerie qui, plus en aval, devient inaccessibl à pied sec.
L'emploi d'une barque en toile spéciale et de faible tirant d'eau, du type de celles faisant partie du matériel du
spéléologue, permit, pour la première fois, à deux d'entre nous (le 24 avril 1898), de visiter cette galerie, dont le bas
reste ainsi noyé sur une longueur d'environ 80 à 90 mètres. Ce canal nous a amenés à une petite salle présentant diverses
issues obliques, les unes montantes et émergées, les autres descendantes et noyées.

page 479..... Après avoir traversé un pont et passé sous une voûte basse, se relevant bientôt, et qui représente un ancien
siphon à présent désamorcé, on remonte le ruisseau pour le franchir de nouveau et l'on gravit alors des degrés d'un escalier
donnant accès à la "Salle des Ruines", ainsi désignée à cause de l'accumulation de roches écroulées qui y gisent sur le sol.
Cette montée d'une notable étendue, que recouvre une voûte assez élevée, va nous séparer pour quelque temps du Rubicon,
qui sort silencieusement d'un siphon dans la galerie de gauche. (Derrière ce siphon, le cours du ruisseau est inconnu sur
une longueur de 100 mètres, à vol d'oiseau).

De l'entrée de la "Salle des Ruines", une descente de quelques marches conduit au lit, recouvert de limon qui, anciennement
fut celui du Ribucon. Au cours des temps géologiques, il dût arriver un moment où le ruisseau qui s'écoulait dans cette
galerie devait se précipiter d'assez haut en cascade mugissant dans la grande excavation que nous venons de quitter;
la voie en est encore parfaitement visible.

Un peu plus loin, on ne tarde pas à s'engager sous un véritable plafond des plus cirueux, qui s'est formé par décollement
successif des strates rocheuses, offrant une inclinaison d'environ 30° et d'une uniformité peu commune.
Ce plafons très bas et absolument régulier, s'étend sur une longueur( d'une cinquantaine de mètres et paraît se trouver dans
un état d'instabilité tel qu'à première vue on craindrait de s'aventurer sous sa voûte.

Il est possible de gravier l'écroulement, mais non sans quelques difficulté, et l'on atteint alors le point le plus élevé
de la caverne à 38 mètres au-dessus du Rubicon.

La disposition générale de la galerie à cet endroit permet de croire qu'il pouvait exister autrefois un étage primitif et
supérieur de galeries.

page 482.... Après avoir suivi des galeries d'abord étroites, puis plus amples, on arrive à la salle dite de la
"Dame Blanche". C'est l'excavation la plus tourmentée de la caverne. En son milieu se dresse une grande, stalagmite conique
aux tons blanchâtres, figurant assez bien une femme recouverte d'un voile masquant ses traits. Cette concrétion est le
point central d'un rayonnement de galeries dont l'une, se dirigeant droit à l'Ouest, est terminée par un petit lac aux eaux
stagnantes (Salle du Lac). chose curieuse et qui constitue un vrai caprice de la nature, cette petite expansion d'eau se
trouve être juste au-dessus du Rubicon, qui coule dans la grotte inférieure. La grotte supérieure se termine dans l'axe
d'une grande diaclase par une galerie d'assez notables proportions, surtout en hauteur. La voûte y atteint, à certains
endrois, une élévation de vingte-cinq à trente mètres.
A mi chemin de cette galerie et sur le plancher de la caverne, on remarque des dépôts calcaires désignés bulgairement ici
sous le nom de "vagues de la mer" et qui scientifiquement sont appelés des "gours". Ces grours peuvent être notés parmi les
plus importants dépôts de ce genre qui se rencontrent en Belgique.

page 485..... De l'extrémité de la galerie dont nous venons de parler, par un couloir, étroit et surtout bas (de 1 à 1.50)
en moyenne), aboutissant à une ouverture qui donne accès dans la dernière section connue de la grotte inférieure.
Deux échelles, représentant und douzaine de mètres de descente, nous amènent sur les rives du Rubicon, qui coule ici dans
une galerie assez vaste. Celle-ci se termine par un siphon. On remonte ensuite la rivière souterraine le long d'une
passerelle accrochée aux parois rocheuses. Après avoir suivi le Rubicon pendant environ 50 mètres, on arrive au point de sa
première apparition dans la grotte. Là les eaux du ruisseau sourdent d'un siphon, derrière lequel s'étend le domaine de
l'inconnu. Une solution de fluorescéine versée en ce point par l'un de nous à 4h.5m. (le 17 avril 1898) a commencé à
apparaître à la résurgence à 5.10h. démontrant la continuité du rubicon souterrain et effectuant environ 600 mètres en une
heure cinq minutes, ce qui est rapide; les eaux étaient, il est vrai, fort abondantes. Le 24 avril de la même année, après
une baisse et une diminution de débit considérable, la fluorescéine mit une heure et deux minutes pour parcourir 300 mètres;
la vitesse était donc moitié moindre qui suit jours auparavant; ce qui établit qu'elle est fonction du volume et du débit
du courant.

page 486..... La sortie des eaux voisine de l'entrée de la grotte, et constitue l'une des résurgances visibles du réseau
hydrologique souterrain du Vallon des Chantoirs, ne représente nullement la totalité des eaux s'échappant de la grotte.
C'est seulement une partie de la résurgence. Dans certaines des caves et dépendances d'habitations d'aval, voisines de
l'Amblève, on peut aisément constater une autre résurgence des eaux souterraines du Vallon, ayant passé par les chenaux de
la grotte, et le courant de celle-ci y est facilement accessible à l'observation.

La première sortie, voisine de la grotte, diminue parfois considérablement de débit pendant les périodes de sècheresse,
alors que l'autre écoulement présente moins visiblement cette variation saisonnière.
Il faut additionner les débits de ces deux sorties d'eau pour obtenir le volume de la rivière souterraine constituée par
le rubicon.

Une année d'observation a permis de démontrer que la température de la grotte varie entre 8°C et 10°5, suivant les saisons,
le lieu ou l'altitude au-dessus du Rubicon.

page 493..... A peu de distance de l'entrée de la Grotte de Remouchamps il y a, dans le massif stratifié qui s'y rattache,
à gauche de la route, et qui constitue l'énorme masse rocheuse recouvrant la grotte, une ouverture en arc surbaisse,
située entre deux maisons isolées et tout contre l'une d'elles (1). C'est à environ deux mètres au-dessus de la chausée et
nous avons dénommé la petite grotte qui s'ouvre en ce point, le Trou de la Maison.

(1) A l'époque où a été prise la photographie il n'existait qu'une seule des maisons encadrant actuellement le Trou de
la Maison.

Le couloir qui s'engage ici dans la montagne doit vraisemblablement communiquer avec la Grotte de Remouchamps, Il n'a été
déblayé du limon qui l'obstrue que sur environ 8 à 9m. de profondeur et il sert de cave à provisions à la maison voisine.
On remarque ici quelques stalagmites brisées; le limon est blocailleux par places et la forme de la galerie, comme ses
parois corrodés et usées, dénotent les caractères d'un ancien conduit d'écoulement des eaux. On peut même interpréter ce
point comme une ancienne sortie, partie IIe, du Rubicon, datant d'une phase antérieure de creusement du vallon.
D'ailleurs divers autres faits paraissent justifier cette hypothèse. En avançant vers l'amont, on remarque que
l'élargissement en plein roc de la route, en 1859, a mis à découvert d'autres canaux aquifères anciens, dont l'un,
très développé, est bien visible encore à mi-cote de la paroi gauche de la falaise calcaire, en aval de Sècheval.
La coupe longitudinale de cet ancien canal se trouve profondément burinée à mi-hauteur de ces parois calcaires.
Il y a encore dans ces parages d'autres cavités et divers bouts de galeries, dont l'un forme un couloir préservé,
encore accessible sur 25 à 30m. de long. bref, le phénomène constant de descente graduelle souterraine des eaux s'observe
ici très nettement, de même qu'il a été établi clairement par les lits superposés du Rubicon à l'interieur de la grotte.


PL.LOUVEIGNE 148W
P.FOURMARIER

N°118 (VIII)

A 300 mètres au Nord de la bifurcation de la route de l'Amblève et de la route de Louveigné, la paroi rocheuse est formée
d'un calcaire massif surmontant une étroite zone déprimée qui doit correspondre au schiste de base du Frasnien, tandis que
le calcaire massif correspond au marbre Ste-Anne qui surmonte directement ce schiste.

Le calcaire massif est surmonté de calcaire bien stratifié en bancs moyens, formant tout l'à-pic rocheux du flanc Oust de
la vallée très encaissée en cet endroit. Ces bancs calcaires ondulent légèrement donnant l'apparence d'un large anticlinal
surbaissé à ennoyage Ouest.

Sur le versant Sud de cette ondulation :


d = N.20°W. i = 30°W.

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