148W0080.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
E.ASSELBERGHS

N°80 (VII)

Chantoir: Perte du ruisseau.
Extrait du travail: Les Cavernes et les Rivières souterraines de la Belgique, par E.VA? DE? BROECK, E.A. MARTEL & E.RAHIR. Bruxelles, 1910,
pp.463-464.

Le ruisseau souterrain de Kin-Dieupart.- Le ruisseau qui, sur deux kilomètres au Sud de Kin, coule en région schisteuse et
imperméable, est arrêté net, dès son premier contact, à l'Est de Kin, avec le calcaire givétien. C'est ici notamment que la
carte géologique no 148 de M.G.Dewalque est erronée, car elle place les aiguigeois du ruisseau de Kin, de même que les
effondrements et multiples engouffrements d'eau du village lui-même, au sein du schiste rouge couvinien, ce qui est
complètement inexact et d'ailleurs impossible. La perte se produit au milieu d'un assez profond et important entonnoir
d'absorption qui est suivi en aval, de deux ou trois autres, moins développés, mais qui en temps de fortes crues,
doivent l'aider à faire disparaître souterrainement les eaux gonflées du ruisseau (1)

(1) Le 7 avril 1898, nous avons vu, à environ 200 à 250m. au Nord en aval du grand entonnoir,
l'eau souterraine réapparaître très localement puis disparaître et reparaître de nouveau dans des cavités indiquées
pl.VI et, de la dernière d'entre elles, au ruisselet fortement réduit, comparativement au volume d'eau engouffrée dans
le grand chantoir à ciel ouvert jusqu'à proximité de la "Source" qui constitue, au Sud de Dieupart, la résurgence toute
indiquée des eaux du ruisseau.
Ces phénomènes se soincilient complètement avec les tracés géologiques tels que nous les avons fournis dans la Pl.VI.

Mais souvent, même en périodes de crues, les eaux sont entièrement bues par le grand chantoir d'amont, Celui-ci est
constitué par un cirque de près de 35 mètres de diamètres, dont les parois du fond sont à pic sur 7 mètres de haut.
La profondeur totale de la cavité accessible est d'environ 13 mètres.