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148W0021.TXT

21 (VI) p.503.

Le Chantoir dit: Trou-le-Coq situé à environ 800m à l'Est-Nord-Est du grand chantoir de Béron-Ry.
Il s'ouvre à la cote 208. Ici encore il y a lieu de corriger les courbes de la carte au 20.000e, la situation étant analogue à la précédente; la perte est bien marquée sous l'S. du mot Hodechamos- sauf qu'elle est à l'Est et non à l'Ouest cu chemin- mais
les courbes de 210,215 et 220m. doivent être fermées en aval et près de cette perte; de l'autre côté de la petite bifurcation, où est indiquée une croix, les deux courbes de 220 et 215m. doivent être, en sens contraire, fermées plus au Dud, de manière
que la croix soit représentée, conformément à la réalité, en un véritable seuil ou petit col. Ce seuil, en effet, représente aussi, comme l'isthme d'Hodechamps un barrage ou plutôt un point iachevé du thalweg, dont le creusement a été arrêté par la
capture opérée par le "Trou-du-Coq"; en aval, ce thalweg subsiste comme affluent à sec de celui, également à sec, qui vient d'Hodechamps: en amont, il a dû y avoir, non pas un lac à cause de l'étroitesse du ravin, mais, du moins, un élargissement du
courant à l'époque antérieure de la capture, om le seouil de la croix formati barrage ou rapide avant de devenir, ce qu'il est aujourd'hui: un dièdre en faux faîtage composé de deux contre-pentes; l'inclinaison d'ailleurs est bien plus faible
qu'au-dessus du trous de Béron-Ry.
La thèse, si simple, du crique d'écidement, par disparition localisée des terres avec les eaux infiltrées, permet de se rendre compte ici, comme dans la grande dépression de Béron-Ry, des caractères particuliers de la topographie actuelle de ce site,
qui, à première vue, parait en contradiction avec la loi du creusement des vallées sous l'action des eaux courantes.

Quant au xhantoir lui-même il est précisément dans l'axe du thalweg dont le tracé remonte la portiona val dessèché; il est pratiqué dans une large diaclase, inclinée de 60 à 70° sur l'horizon, om l'eau tombant en cascade empêche de pénétrer même en été,
le ruisseau qui est permanent, ne subissant aucune perte en amont de ce point.

Il est extrêmement rare qu'en été le ruisseau qui disparaît à Trou-le-Coq soit assèché. Lors de notre premier passage le 5 avril 1898, nous avons fait retirer de la diaclase et des joints rocheux surtout om disparaissent les eaux, le cadavre d'un énorme
chien de chasse dont le corps, en décomposition était à emi engagé dans la crevasse. Il y a une trentaine d'années, deux chiens poursuivant un renard qui s'était réfugié dans les crevasses du chantoir, l'y ont suivi et n'ont jamais reparu. Leurs cadavres
y sont restés.

Lorsqu'on songe à l'évidente communication de ces engouffrements d'eau sujette à contamination avec la résurgence du Rubicon à Remouchamos, on se demande comment il est possible d'engager le public à utiliser les eaux de la "source" du Rubicon et
cependant cela paraît résulter nettement d'un document officiel offert au public. (1)

(1) Voici, en effet ce que contient une brochure intitulée. Rpyaume de
Belgique. Ministère de l'Industrie et du Travail. Participation
officielle. Exposition internationale des Industries textiles.
Tourcoing, mai-Septembre 1906. Catalogue officiel.
La classe XXIX (Liquides) du groupe VIII (Industries alimentaires)
renferme vers la fin d'une émunération consacrée aux vins, boissons
diverses et Eaux gazeuses naturelles et artificielles, la mention
suivante (p.107): Société des Eaux et Grottes de Remouchamps, 2, Avenue
des Boulevards, Bruxelles, Eaux minérales. Source du Rubicon.
Ceci indique clairement qu'il a été exposé à Tourcoing une eau, sans
doute rendue artificiellement gazeuse d'alimentnt à la résurgence
interne du Rubicon, à Remouchamps. Nous savons d'autre part que, à plusieurs reprises, des prélèbements d'eau ont été faits pour compte
de la "Société des Eaux etc. de Remouchamps" au point fr.jaillissement
interne des eaux courantes qui, dans la grotte représentent la réunion
des eaux engouffrées aux divers points d'absorption du Vallon des
Chantoirs y compris celui le Trou-le-coq. Voir à ce sujet une
suggestive communication de L.l'Ingénieur E.Purzeys, ç la Société belge de Géol., de Paléontol., et d'Hydrol.t.XX.1906 (séance du 21 novembre).

Peu à peu l'engouffrement des eaux, à Trou-le-Coq, a mis à nu la roche calcaire sur une hauteur d'environ 9 mètres et l'entonnoir assez localisé, qui constitue la perte à une dizaine de mètres d'amplitude. Le site, boisé, gazonné, est fort pittoresque,
bien qu'il ait été latéralement quelque peu gâté par l'établissment d'une nouvelle route, dont les remblais on diminue la beauté du chantoir.



A.GROSJEAN

1er juin 1936

Contrairement à l'indication de Van den Broeck, Martel et Rahir, le chantoir dit "Trou-le-coq" est bien situé à l'Ouest du chemin amorcé sur la planchette topographique au 1:20.000e. Par contre il se trouve très légèrement à l'Est d'un sentier de
prairies, (non indiqué sur la carte), qui suit le thalweg du vallon, très encaissé en cet endroit.
Au voisinage du chantoir, le calcaire affleure par çi par là, entre les rocailles, sur le chemin conduisant de Deigné à Playe, dans le tronçon situé entre un coude brusque et le carrefour marqué d'un crucifix.



PL.LOUVEIGNE 148W
P.FOURMARIER

21 (V)

Le calcaire qui affleure dans le chantoire est un calcaire gris-violacé, massif; par endroits, il renferme des traces de
Favosites. Ce doit être le calcaire massif, dit marbre Ste Anne qui forme, avec un niveau schisteux la base du Frasnien;
il se prolonge vers le S.W. dans plusieurs pointements.

La paroi Nord du chantoire est faite des schistes du Famennien contre lesquels vient buter le marbre frasnien;
une faille passe donc dans le chantoire même. C'est le prolongement de la faille signalée au no 124.

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