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148W0007.TXT

PL.LOUVEIGNE 148W
J.LIBERT

1911

7 (IV)

Annales des Mines de Belgique,Bruxelles,1911, t.XVI,pp.46-50.

Carrière no10.- Elle est située au lieu dit Correux, commune de Sprimont. Elle est exploitée par la firme Mth.Van Roggen
depuis son ouverture qui a eu lieu en l'année 1883. Elle est de beaucoup la plus considérable, non seulement de la région de
Sprimont, mais encore de toute la province, tant par son outillage mécanique que par l'importance de sa production et du
personnel ouvrier qu'elle emploie.

Les bancs exploités gisent en plateures faiblement inclinées. 15° pied sud, et la coupe complète faiblement inclinées,
15° pied sud, et la coupe complète figurative du gisement est donnée dans le croquis NoV.
Ce gisement comprend toute la série exploitable composée, en partant du sommet, de 7 mètres de pierre noire, de 8 mètres de
pierre bleue, de 8 mètres de minces bancs, de 5.11 pour le gros banc, des bancs de 0.90 et de 0.60m. du gris bec
mesurant 5 mètres et du grisou mesurant 8 mètres, ensemble 42.61m., mais cette puissance ne se poursuit pas sur toute
l'étendue de la carrière, à cause de l'inclinaison des bancs qui produit l'affleurement vers le nord des bancs supérieurs.

Un sondage au diamant, de 35 mètres de profondeur, sous le banc dénommé "grisou", a été effectué dans un but de
reconnaissance, mais on n'y a rencontré que des bancs inexploitables remplis de cherts noirs.

La paroi de l'excavation, au nord comme au sud, a été découpée à l'aide du fil hélicoïdal, actionné par un moteur électrique
de 15 chevaux; cette excavation mesure une profondeur maximum de 30 à 35 mètres.

L'exploitation se pratique en s'aidant de perforatrices Ingersoll et de marteaux perforateurs à air comprimé;
cet agent est produit par un moteur électrique de 80 chevaux.
Les blocs sont extraits du fond de la carrière et amenés sur chantier par deux points, dont l'un est roulant et l'autre est
fixe, tous deux pourvus de moteurs électriques pour effectuer les divers mouvements qu'ils comportent.
Le premier pont peu lever des blocs de 50 tonnes et le second des blocs de 40 tonnes. Le pont roulant a une porté de 80 mètres,
plus un porte-à-faux de 25 mètres du côté du chantier; la hauteur est de 12 mètres du côté chantier et de 6 mètres du côté
carrière. Ce pont pèse 400 tonnes. Les moteurs électriques qui le desservent sont au nombre de trois: l'un, de 60 chevaux,
pour la levée de la charge; un autre, de 11 chevaux, pour la circulation du chariot, et le troisième, de 40 chevaux,
pour le déplacement du pont; les deux premiers sont des moteurs série et le troisième à excitation shunt;
ils fonctionnent avec du courant à la tension de 450 volts. La vitesse de levage, pour la charge maximum, est de 3.75m. à la
minute; elle augmente en raison inverse de la charge; la vitesse du chariot est de 20 mètres par minute et celle du pont de
10 mètres également par minute. Le pont fixe, d'une portée de 20 mètres entre les axes des pieds, est muni de deux moteurs électriques analogues aux précédents de 40 et de 11 chevaux, respectivement pour la levée de la charge et la translation du chariot. Pour en finir avec les ponts, nous signalerons qu'il en existe un troisième, desservant le chantier de taille seulement, d'une portée d'axe de 25 mètres et muni de deux porte-à-faux de 12.50m. chacun; la hauteur utile est de 7 mètre. Ce pont peut lever une charge maximum de 30 tonnes; il est pourvu de cinq moteurs, dont deux de 17 chevaux chacun, également excitation série, pour la levée des charges, un de 7 chevaux, également excitation série, pour le déplacement du moteur, et enfin deux de 11 cheveux chacun, à excitation shunt, pour la translation du pont; ces divers moteurs sont alimentés, par du courant continu à la tension de 450 volts. Les déblais sont remontés sur plan incliné à l'amont-pendage de la carrière et la traction des vénidules se fait à l'aide d'un moteur électrique de la force de 30 chevaux, analogue aux précédents.

Les blocs sont débités sur chantier par des marteaux pneumatiques ou bien par scierie à fil hélicoïdal, ou principalement
par une scierie à lames.

La scierie à fils comprend huit armures actionnées par un moteur électrique de 30 chevaux, excitation shunt, à la vitesse de
600 tours.

Quant à la scierie à lames, elle est d'une importance considérable et son installation est un modèle du genre, tant par ses
vastes proportions que par son outillage perfectionné. Celui-ci comprend vingt armures, commandées chacune par un moteur
électrique de 15 chevaux, ce qui supprime l'emploi de transmissions; on dispose également de deux moteurs, de 20 chevaux
chacun, pour amener les blocs aux armures, de deux moteurs analogues pour la manoeuvre des transbordeurs et de quatre moteurs,
de 10 chevaux chacun, pour actionner les ponmpes d'arrosage; ces divers moteurs ont une puissance totale de 420 chevaux.

Le courant fourni aux divers moteurs de la carrière, des scieries et autres dépendances de l'exploitation est continu, à la
tension de 500 volts. Il est produit par une centrale voisine, mais indépendante de la carrière et qui comprend deux
génératrices de 250 kilowatts chacune, attaquées directement par des machines à vapeur Vanden Kerkhove, et tournant à la
vitesse de 120 tours par minute. La distribution électrique comprend un réseau à deux fils et un second à trois fils;
le premier sert à l'alimentation des moteurs, tandis que le second est réservé exclusivement pour l'éclairage des bureaux
et des chantiers, tant par lampes à arc que par lampes à incandescence. Le système de distribution à trois fils est complété
par un groupe compensateur de 60 ampères, 250 volts, 1.050 tours.

Le chantier de taille est raccordé au vicinal dans la carrière même; la traction s'y fait au moyen de quatre grues à vapeur
dont trois de 12 tonnes chacune et une de 7 tonnes; ces grues servent également à diverses manutentions sur chantier.

Les fournitures faites par cette firme, tant en Belgique qu'en Hollande, sont extrêmement nombreuses et importantes,
surtout pour les travaux publics et les monuments.
Le puissant outillage mécanique, tout moderne, dont on dispose à la carrière du Correux, permet l'exploitation sur une
vaste échelle et dans des conditions particulièrement économiques, mêmes des bancs les plus durs tels que ceux du "gris bec"
et du "grisou". De nombreux blocs entrent d'ailleurs dans la construction des murs de quais en autres travaux analogues qui
ne réclament qu'une taille sommaire, tandis qu'il en est autrement pour les pierres destinées à la bâtisse ou aux monuments.
Il y a, par l'usage de l'outillage mécanique très développé prédécrit, une économie de main d'oeuvre considérable.
Le personnel attaché à cette importante exploitation a compris, en 1910, une moyenne de 269 ouvriers.

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