148E0264.TXT

PL.SPA 148E
A.GROSJEAN

8 JUIN? 19 1 21 JUILLET 1939

264 (IX-d)

Captage en cours d'exécution au lieu dit MOUSSEUX (au SW de la ferme de Berizenne) par la Compagnei SPA-MONOPOLE.

Repérage d'après plan levé par le géomètre Jules HERMAN et versé au dossier minute.

En juillet 1939, les travaux comportent:

a) un puits profond de 7m35, cuvelé en anneaux de ciment de 1m50 de diamètre
b) au Sud-Est de ce puits, l'amorce d'une galerie souterraine dont on envisage de poursuivre le creusement dans quelque temps.
c) au Nord-Ouest de ce puits, une tranchée à ciel ouvert, longue d'environ 90m., qui aboutit à une niche à vannes,
en maçonnerie de briques, recouverte par un trapillon.


L'axe de la tranchée fait un angle de 72°10' avec la direction du coups-feu dit la Petite Vecquée; il est donc
approximativement dirige vers N 38°W.
Au droit du puits, la profondeur de la tranchée est celle du puits, soit 7m35. La pente du fond est en moyenne de 13mm.
par mètre vers le N 38°W, mais, comme la pente du sol naturel est plus forte, la profondeur ne cesse de décroître dans cette direction: au droit de la niche à vannes, elle atteint à peine 2m50. Le fond de la tranchée est constituée en drain filtrant, formé de quartzites concassés recouverts de dalles en schiste ardoisier et d'argile damée (largeur du fond: environ 0m75). D'près le conducteur des travaux, Eugène SART de Spa, l'eau sort presque uniquement de la paroi Sud-Ouest. Les eaux provenant de la tranchée, d'une part, et les eaux provenant du puits et de la galerie amont, d'utre part, sont recueillies séparément: les eaux du puits et de la galerie amont sont amenées à la niche des vannes par une conduite étanche noyée dans le drain filtrant.

Débit du drain filtrant: 22 m3/jour, le 21 juillet 1939.

Débit du puits et de la galerie amorcée en amont: 28,800 m3/ jour, le 21 juillet 1939.

Coupe de la tranchée (voir firure): Le 19 juillet 1939, les dalles de schiste ardoisier recouvrant le draint étaient déjà
placés, en sorte que je n'ai pu observer la coupe que jusqu'à 30 ou 40cm. du fond.

Le manteau d'éboulis de pente est difficile à observer à cause du soutènement nécessaire. Son épaisseur varie autour de 2m.
D'après le conducteur des travaux, il ne contient pas de silex.

Sous la couche d'éboulis, les roches découvertes sont des quartzites bleus et des schistes phylladeux reviniens, en général
très altérés, inclinant au SE et recoupés à peu près normalement par la tranchée (une mesure de direction un tant soit peu
précis est impossible dans ce mélange de lentilles quartziteuses et de schistes altérés où il est difficile de reconnaître
en même joint de stratification sur les deux parois de la tranchée). La coupe indique approximativement, pas les figurés
habituels, la répartition des zones quartziteuses et des zones schisteuses. Dans ces roches, je n'ai pas vu de cubes de
pyrite ni d'alvéoles cubiques.

Vers la cumulée 45m., existe un petit pli en chaise s'ennoyant nettement vers le N-E (environ 45°).
Peu en aval du puits, passe une faille F F avec, sur 20 à 30cm. d'épaisseur, remplissage de débris de schistes et des dépôts
ferrugineux oxydés. Outre la pente visible sur la coupe, la surface de cette faille possède une pente transversale, en sorte
que sa direction semble être à peu près Est-Ouest avec pente vraie vers le Sud. L'incurvation des bancs au voisinage de la
cassure indique un déplacement du massif supérieur vers le Nord. Aucun indice ne permet d'évaluer le rejet.

Au S-E de la faille, les roches sont beaucoup moins oxydées: ce sont des schistes phylladeux noirs, presque sans
intercalations de quartzite, alors que, au N-W, les quartzites sont plutôt prédominants sur les schistes et que toutes les
roches sont très altérées.

Cette différence d'altération est peut-être le fait de la profondeur ou encore le résultat de l'absence de quartzites.
Elle est peut-être due aussi à la présence d'une couche imperméable protectrice : à quelques mètres en aval du puits, on a
en effet exploité, en surface, de l'argile grise, compacte, qui a servi à recouvrir le drain.