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148E0263.TXT

PL.SPA 148E
A.HALLEUX

263 (IX)

GALERIE DITE DE MEMBAYE.

Ann.Soc.géol.de Belgique.Liége,tome 24,1896-1897, pp.210-214.

La galerie est sensiblement parallèle au ruisseau de Barisart et à une distance d'environ 150m. à l'Ouest.

C'est le creusement de cette galerie qui m'a fourni les données géologiques ci-dessous, que j'ai cru intéressant
de communiquer à la société.

Je remercie vivement MM.Forir et Lohest d'être venus visiter 1er travaux et d'avoir bien voulu m'indiquer la nature et l'âge
des terrains rencontrés.

Coupe de la galerie drainante.

Echelles ( des longueurs 1:4.000
) des hauteurs 1:2.000

A. Limon des pentes avec débris de phyllades.
B. Blocs, cailloux et gravier reviniens. Niveau aquifère.
C. Phyllade et quartzophyllade salmien.
C, Argile blanche et violacée, altération sur place des roches salmiennens.
G. Galerie drainante.
PP. Puits.

Les travaux ont été commencés en tranchée, jusqu'à ce que celle-ci ait atteint une profondeur de 6 mètres, puis en souterrain,
pour la partie restante.

Dans les 22 premiers mètres, on a traversé du limon contenant des débris de phyllade et de quartzite, ce qui constitue le
dépôt des pentes de la région.

Les 105m60 qui suivent montrent, à la base, des alternances de phyllade et de quartzophyllade salmien, dont la direction est
d'anviron 52° et l'inclinaison de 82° vers le NW., tandis que la partie supérieure de la tranchée est formée par le même
dépôt des pentes décrit plus haut.

Dans les 29m60 suivants, le phyllade et le quartzophyllade salmien sont remplacés par une argile blanche ou violacée,
très pure et contenant, de ci de là, des débris de phyllade et de quartzophyllade altéré; cette argile n'est autre que le
produit de la décomposition sur place, des roches salmiennes.

Jusqu'ici les roches traversées n'ont donné qu'une quantité d'eau insignifiante.

A partir de cet endroit et jusqu'au point atteint actuellement par les travaux, c'est-à-dire sur une longueur de 208 mètres,
un nouveau terme vient s'interposer entre l'argile résultant de l'altération des roches salmiennes et le dépôt des pentes.
Il consiste en un assemblage de cailloux roulés et de blocs volumineux de roches reviniennes, où le quartzite noir veiné de
quartz blanc domine, mais où l'on rencontre cependant des cailloux de phyllades et de quartzophyllades noirs décolorés. Les
interstices de ces cailloux et de ces blocs, sont remplis, tantôt par un gravier composé des mêmes éléments, tantôt par du
sable argileux, tantôt par de menus débris de phyllade.

Ce dépôt, qui constitue la nappe aquifère proprement dite, a une puissance assez constante que l'on peut évaluer à trois
mètres en moyenne. MM.Forir et Lohest le considèrent comme étant un dépôt quaternaire, d'origine glaciaire, probablement (1).
M.Lohest a rencontré une formation analogue à une distance considérable de ce point, notamment sur le territoire des feuilles
d'Odeigne-Bihain et de Lierneux-Bra, dont il a effectué le lever géologique. Moi-même, je crois l'avoir retrouvé sur la fagne
de Haut-Regard au S-W. de La Reid, où il est également aquifère.

(1) C'est à nom savant maître M. le professeur Dewalque que revient la
priorité de cette opinion qu'il a exprimée, en ce point même, le 29 août 1885, lors de l'excursion de la Sociéte.
Ann.Soc.géol. de Belg.
t.XIII,Bull.pp.31 à 33.

Ce dépôt semble donc jouer sur les plateaux élevés de l'Ardenne, le même rôle hydrologique que les cailloux roulés des
terrasses qui bordent la Meuse; il paraît vraisemblable qu'il constitue, en nombre d'endroits, les réservoirs d'où partent
les sources situées à de fortes altitudes, que l'on constate fréquemment en Ardenne, les seules de cette réghion qui ne
tarissent pas pendant les périodes de sécheresse.

Si le fait se confirme, il aura une importance considérable au point de vue de l'alimentation en eau de nos communes
ardennaises.

Au point qui nous occupe, ce dépôt est revouvert, comme je l'ai dit plus haut, par du limon des pentes dont l'épaisseur
varie entre 7 et 8 mètres et qui constitue une excellente nappe filtrante la mettant d'autant mieux à l'abri de toute
contamination, qu'aucune havitation n'existe en amont.

On peut fonc affirmer que la ville de Spa va être à présent dotée d'une distribution d'eau saine et abondante. (2)

(2) Le 13 courant le débit de la garerie étant de 630 m3 par 24 heures
auquel il faut ajouter 3 à 400 m3 provenant des sources de cheluy et 150 m3 de la source Déreppe.

J'ai entendu émettre des craintes sur la continuité du débit de cette nappe. Ces craintes ne me paraissent pas fondées et ne
l'ont pas paru non plus à MM.Forir et Lohest.

En effet, les sources dont j'ai parlé plus haut et qui proviennent de la même nappe, ne tarissent pas l'été. D'autre part,
le dépôt de cailloux quaternaires qui constitué le niveau asuifère en question a une étendue considérable, qu'il serait
difficile d'évaluer, même aproximativement dans l'état actuel de nos connaissances et la quantité d'eau qui lui sera
soustraite journellement n'équivaut pas à celle qu'il reçoit, d'une façon intermittente par les précipitations
atmosphériques.

Dans la coupe ci-dessus de la galerie de captage, il est encore un fait qui frappe à première vue: c'est que l'altération
des roches salmiennes constituant le substratum de la couche de cailloux cesse à une faible distance au Nord du point où
cette dernière couche disparaît; il est donc vraisemblable que l'eau de cette couche de cailloux et son agent principal
d'altération.

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