147W0047.TXT

Feuille : 147W - - 491
secteur : 9d
numéro : 47
code : 147W0047 - 4910047
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commune :
auteur : J. LIBERT
références :



date : 01/01/1911
roche :
formation :
localisation :

nature : Affleurement

description :

45 & 47

LIBERT, J. Annales des Mines de Belgique, Bruxelles. 1911, XVI: 70-74.

Carrière n° 27, au lieu-dit "Pré Delva" et carrière n° 29, au lieu-dit "Del Waide", commune d'Anthisnes.
Ces carrières sont distantes l'une de l'autre d'environ un kilomètre, la plus occidentale oun° 29 est de création récente, tandis que l'ouverture de l'autre remonte à l'année 1899.

Le gisement qu'on y exploite est représenté d'une façon détaillée par la coupe n° XI relevée à la carrière du Pré Delva. Les bancs inclinent sous un angle d'environ 35° pied sud. L'épaisseur du gisement reconnu mesure 5 m 14 de bancs noirs, 6 m 91 de
bancs bleus, 6 m 25 de minces bancs, 9 m 50 de gros banc et 4 m de gris bec, total : 32 mètres.

L'exploitation de ces bancs se pratique en-dessous du niveau du sol dans les deux carrières ; dans l'une d'elles, la plus ancienne l'extraction des produits se fait à l'aide d'un puissant pont roulant et dans l'autre par un plan incliné. Dans l'une
comme dans l'autre, l'extraction des déblais se fait au moyen de plans inclinés et de moteurs électriques. L'exploitation des bancs se pratique par les procédés ordinaires ; c'est à dire à l'aide de spigots.

Ces carrières sont raccordées au chemin de fer vicinal, par des voies au grand et au petit écartement.

La manutention des blocs sur chantiers se fait à l'aide de grues à vapeur, une à l'ancienne carrière et une à la nouvelle, toutes deux pouvant lever des charges de 12 tonnes.

Le pont roulant dont il a été précédemment question dessert également le chantier de la première carrière précitée.

Dans ces carrières, on ne taille pas les pierres ; on se borne à les débiter en blocs réguliers, soit par les procédés ordinaires, soit par le fil hélicoïdal, blocs qui sont expédiés aux scieries de la Société exploitante, en Belgique et en Allemagne,
comme pierres de monuments ; il existe une scierie avec armures à lames Poulseur actionnée par une machine à vapeur et qui date d'un grand nombre d'années déjà. Toutefois, une partie assez importante de la production est reprise par un entrepreneur dont
le chantier de taille est voisin de la carrière du Pré Delva et qui la transforme en pierre pour bâtiments.

A la dernière carrière citée, on dispose de huit chassis à fil pour le débitage des blocs extraits.

Le personnel moyen occupé, en 1910, a été de 92 ouvriers pour la première carrière et de 28 pour la seconde : total : 120.

Ces deux carrières sont exploitées par la Société Anonyme de Merbes-le-Château.

La partie mécanique de ces exploitations mérite une description quelque peu détaillée. Elle comprend notamment une machine à vapeur monocylindrique, à détente variable et sans condensation, du système Carels, d'une puissance nominale de 265 chevaux,
alimentée par une chaudière Galloway de 85 mètres carrés de surface de chauffe et timbrée à 10 atmosphères.

Cette machine actionne directement la scierie prémentionnée et une dynamo destinée à fournir l'énergie électrique nécessaire à l'alimentation des divers moteurs du pont roulant et des treuils ainsi que des lampes.

La dynamo produit du courant continu à la tension de 500 volts ; elle tourne à la vitesse 600 tours par minute ; elle est d'une puissance de 100 kilowatts.

En-dehors du pont roulant, elle fournit le courant à deux électromoteurs de 14 chevaux, pour l'extraction des déblais à l'aide de treuils, et un électromoteur de 40 chevaux, pour l'extraction des blocs sur plan lincliné à la carrière n° 29.

Le premier pont roulant qui avait été établi, vers 1905, s'est effondré et a été remplacé par un nouveau pont pesant 700 tonnes et mesurant 127 mètres de longueur totale ; la partie centrale, surplombant l'excavation, mesure, d'axe en axe des voies de
roulement, 86 mètres ; les deux parties en porte-à-faux ont des longueurs respectives de 14 et de 27 mètres en chiffres ronds. Le tablier du pont se trouve à 18 mètres de hauteur du côté du chantier de taille et de 23 mètres du côté des déblais, à
l'amont-pendage des bancs. Ce pont permet de lever des blocs de 40 tonnes.

Les différentes manoeuvres sont commandées par les moteurs ci-après :
a. sur le chariot mobile du pont, deux moteurs de levage de 62 chevaux chacun ;
b. sur le même chariot, un moteur de 40 chevaux pour la translation de ce dernier ;
c. sur une passerelle du ont, deux moteurs de 30 chevaux, alimentant, par l'intermédiaire d'une transmission mécanique, les deux pieds du pont.

L'éclairage des chantiers et des bureaux est obtenu par 70 lampes à l'incandescence, par groupe de cinq en séries.