147E0023.TXT

PL. ESNEUX 147E
M.MOURLON (19/9/1878)

23 (V)

Fa2

Sur la rive droite, on rencontre après les schistes carbonifères et les
derniers affleurements du calcaire alternant avec des schistes, à une
trentaine de mètres du dernier four à chaux, une tête de banc de psammite
pailleté avec débris végétaux. Plus avant les schistes pailletés avec
débris végétaux dominent puis on observe du psammite schistogrésiforme et
des schistes se débitant en menus débris dans une petite carrière aban-
donnée.

Une cinquantaine de mètres plus au Nord on observe contre le petit bois des
bancs de psammite micacé blanchi à la surface et carié, géodique, on dirait
à première vue, du macigno (23a), puis psammite schisto-grésiforme dans des
trous d'essai.

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M.LEGRAYE-1927

Psammites, grès et schistes.

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23 (suite)

Raphaël CONIL (Chargé de recherches du F.N.R.S)

LES G+TES A STROMATOPORES DU STRUNIEN DE LA BELGIQUE (PL. XV-XVIII)

D) LE CHEMIN DES CARRIERES DE RICHOPRÉ

LOCALISATION

Un chemin dont la paroi est encore très fraîche quitte la route de Sprimont
et gravit le versant E. de l'Ourthe jusqu'aux carrières de Richopré à
Chanxhe. R.RONCART ayant aimablement attiré mon attention sur l'intérêt de
cette coupe, j'eus l'occasion d'y retrouver en 1958 le biostrome de Rivage
et ce fut le point de départ de ce travail.

La paroi débute dans une petite excavation creusée dans le calcaire d'Has-
tière (Tn1b), au pied d'une grande carrière abandonnée (Tn2b-Tn3a). Une
faille ayant un rejet stratigraphique de 5 à 6m sépare l'excavation du long
front de coupe. On y voit de haut en bas :

1) 15m... Calcaire en gros bancs. Joints schisteux à la base.

2) 24,90m Calcaires et schistes correspondant à ceux des coupes de Rivage.
C'est très vraisemblablement dans cette succession que
P.DESTINEZ reconnut le genre Phacops lors de la session
extraordinaire de la Société Géologique de Belgique tenue en
1892. (6)

3) 43,10m Série de roches argilo-dolomitiques, parfois très siliceuses,
interrompues par 9 niveaux principaux et peu épais de calcaire
fossilifère. L'avant-dernier renferme de nombreux stromatopores.
Le deuxième niveau est construit par des algues : Bevocastria,
Ortonella kershopensis GARWOOD, associées à des vers tubicoles
(pl. XV fig. 6).
La coupure ainsi constituée se subdivise en 2 zones:
1) Zone à petites girvanelles avec G. wetheredi,
G. moorei et G.durcii, (pl. XVIII fig. 24) : 22,20m.
2) Zone caractérisée par la présence du genre
Cryptophyllas (*). Les calciphères de grande
taille, à cortex fibro-radiaire et portant
parfois des expansions spiniformes sont communes,
(pl. XVIII, fig. 29 et 30). : 26,90m

4) Schistes et grès micacés rouges (Famennien supérieur).

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(*) Des bancs de calcaire situés en pleine formation à faciès famennien,
à l'extrémité nord de la coupe et donc notablement plus bas,
renferment d'abondants Criptophyllus et de remarquables sphérules:
"calcisphère de forme C" LOMBARD et MONTEYNE, (pl. XVIII, fig. 27).
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DESCRIPTION

Comme à la gare de Rivage, le biostrome couronne une série gréseuse inter-
calée entre deux gros bancs de schistes. Cette série est toutefois plus
variée et bien plus épaisse; elle mesure environ 5,40m (voir fig. 2, p.
00).

L'ensemble du banc renferment les stromatopores mesure 65cm et repose sur
20cm de schistes avec minces bancs de grès micacé.

La base du banc est assez nette; elle est formée, sur 15cm, d'un calcaire
nodulaire gris, pyriteux et très impur, bourré de quartz et de mica. On y
rencontre à côté d'organismes indéterminables (Girvanella? trépostomates?)
des Athyris et de petits débris de crinoïdes. L'insoluble atteint 70%.

Dans les 20cm supérieurs, le calcaire se purifie rapidement et ne contient
plus que 22% d'insoluble constitué principalement par du quartz. Notons-y:
Girvanella wetheredi CHAP., G. moorei JOHN., G. durcii WETH.
Foraminifères (notamment le genre Quasiendothyra : (pl. XVII, fig. 15).
Brachiopodes (Spirifer, Athyris).
Trépostomates, ostracodes et quelques crinoïdes.
L'apparition des coelentérés est rapide.
Palaeosmilia aquisgranensis (FRECH), (pl. XVIII, fig. 34).
Stromatoporella damnoniensis mut.strunania nov.mut. (pl. XVI, fig. II; pl.
XVII, fig. 20), abondent dans les 30cm supérieurs du banc. Vigoureuses dans
la moité inférieure, ces formes sont représentées par des spécimens de plus
en plus réduits vers le haut, tandis que le banc devient plus argileux.
Dans les 5cm du sommet, il ne subsiste que de minces lamelles et des petits
boutons de stromatopores.

Comme à la gare de Rivage, nous retrouvons au niveau des stromatopores
quelques lambeaux de calcaire plus pur.

Le calcaire prélevé entre les stromatopores est moins pur que le calcaire
inférieur. Le quartz est abondant et les micas reparaissent. L'insoluble se
répartit comme suit aux divers niveaux :
apparition des coelentérés : 32%
milieu du biostrome : 36%
disparition des coelentérés: 64,7%