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146W0029.TXT

Feuille : 146W - HUY - 483
secteur : 2
numéro : 29
code : 146W0029 - 4830029
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : C. MALAISE, Ch. de la VALLEE POUSSIN, P. MICHOT
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

Dans le parc du Prince de Ligne, se trouve une porphyroïde très remarquable. On y a, autrefois, établi une carrière, qui doit être abandonnée depuis très longtemps. Elle est accompagnée d'une espèce de lydite.

29 - suite - Ch. de la VALLEE POUSSIN

On observe dans le parc du château de Neuville, des affleurements assez considérables d'une roche stratifiée, grenue ou fragmentaire. Les affleurements principaux sont situés à l'Est de la maison du garde (100 mètres Sud du château), et à 80 mètres au
Sud, à l'Est d'un étang. Ces deux gisements actuellement séparés ont été réunis autrefois. Ils ont fait partie d'un même ensemble et ont été plus tard coupés par la dénudation. Celui du Nord est constitué par une série de couches qui dessinent un
synclinal, reposant sur des schistes gris verdâtres et violets. Il a une forme pyradimale et supporte un kink à son extrémité supéieure. Les bancs de la base sont formées d'une roche poudingiforme ou des morceaux de schiste vert sont associés à des
grains de quartz et à des feldspaths kaolinisés. Au-dessus, les éléments deviennent plus petits, les feldspaths sont mieux conservés. La roche se termine par une arkose verdâtre à grains fins, bien stratifiés et rappelant les mêmes roches du Brabant.
C'est évidemment une roche classique et l'examen au microscope le confirme.
Les échantillons recueillis au milieu des couches et inspectés avec cet appareil, montrent des cristaux de quartz émoussés, arrondis, fragmentaires, ayant l'aspect de ceux des grès. Il est pourtant qui sont entourés d'auréoles et qui se sont complétés
par la substance siliceuse orientée d'après le noyau, ce qui rappelle les quartzites. Les cristaux de feldspaths, parfois extrêmement abondants sont, soit des orthoses, soit des plagioclases, fissurés, brisés. Leur altération est d'ailleurs très
inégale : il en est qui ont conservé une fraîcheur remarquable. Il arrive que deux fragments appartenant primitivement au même cristal se sont séparés. Des micas se sont introduits dans les fentes des feldspaths. Le ciment est composé d'une matière
brunâtre ou verte, dérivant sans doute de bisilicates détruits, en majeure partie isotrope et où l'on déchiffre souvent diverses variétés de chlorite. Il y faut ajouter des portions de roches étrangères, parmi lesquelles il en est de cristallin que nous
ne connaissons pas dans le terrain silurien de la Belgique.
Ce massif présente du Nord au Sud une largeur de 49 mètres sur une trentaine environ dans le sens transversal. On en peut constater les limites avec le schiste, au Nord, à l'Est et au Sud, et partout les couches se relèvent dans ce périmètre. Dans la
direction de l'Ouest, les couches ne se voient plus ayant été enlevées.
A 80 mètres au Sud de ce gisement, il en apparaît un deuxième dans une excavation. Les couches au Nord d'abord voisines de la verticale se contournent en S pour retomber au Sud et plonger directement dans le sol. Il apparaît que les strates du Nord
décrivaient un arc de cercle qui les réunissant au premier gisement et qui a été emporté. C'est également un conglomérat quartzo-feldspathique enveloppant des débris de schistes verts et un ciment d'un brun foncé. La roche poudingiforme repose sur des
schistes verdâtres et paraît alterner un peu avec eux. Il a trois à quatre mètres de puissance.

29 - suite - P. MICHOT

MICHOT, P. La Stratigraphie du Silurien de la bande de Sambre-et-Meuse. Mémoire de l'Académie roye de Belgique, Classe des Sciences, 2ème série, t. XIII, pp. 75-79.

Parc de la Neuville
Au Nord des étangs du parc, un mamelon contraste, par son apsect abrupt, avec la topographie ordinairement très douce du Silurien. Du Nord au Sud, on observe long du flanc Ouest de ce mamelon (fig. 24, pl. IV) :

a. Schistes phylladeux rouges, contenant localement de minces intercalations de schiste vert ; ils affleurent sur une longueur de 22,50 m. Stampe normale : 15 m.

b. Schistes verts, inclinaison 70° Sud ; stampe normale : 5 m.

c. Arkose à ciment chloriteux (6). Celle-ci décrit un synclinal compliqué d'un anticlinal secondaire dans l'axe duquel réapparaissent les schistes désignés sub littera b (fig. 25).

d. Au flanc Sud du mamelon réapparaissent les schistes verts du niveau b, inclinant de 50° au Nord, suivis au pied des schistes rouges a.
Les directions relevées démontrent un fort ennoyage des plis vers l'Ouest, ce qui explique toute la topographie de l'endroit.

e. Au Sud du mamelon, le long de l'étang septentrional, affleurent à nouveau les schistes rouges a inclinant de 65° au Sud, surmontés de la faible épaisseur des schistes verts formant le mur de l'arkose.

f. Dans une excavation, située en face de l'extrémité Sud de l'étang Nord, affleure l'arkose à ciment chloriteux ; on peut estimer son épaisseur à 3 ou 4 mètres.
Le grain est grossier dans les bancs inférieurs et devient de plus en plus fin vers la partie supérieure ; il existe, vers le sommet, quelques intercalations formées d'une pâte essentiellement sériciteuse, englobant quelques grains anguleux de faible
diamètre.

g. L'arkose est surmontée par des schistes verts contenant localement une mince intercalation de schiste sériciteux indiquant une récurrence de la formation arkosique.
Ils contiennnent de temps en temps une mince intercalation de schiste rouge.
L'excavation montre une série de fractures plates, produisant un refoulement vers le Nord du massif supérieure à la faille, indications fixant sur la nature de certaines failles de la région.

h. Immédiatement au Sud de l'excavation affleurent des schistes finement zonaires, de teinte rousse, tout à fait identiques aux schistes Wenlockien inférieur.

Conclusions
1° Dans cette coupe, de même que dans les nombreux affleurements de la région, on peut observer fréquemment la nature des failles qui affectent la contrée : ce sont des fractures plates, horizontales ou inclinant très faiblement vers le Sud, qui
cisaillent les bancs et refoulent vers le Nord les massifs supérieurs.

2° Il n'existe pas de transition lithologique entre les schistes verts surmontant l'arkose et les schistes phylladeux roux du Wenckolien inférieur. Il y a donc une faille entre ces deux horizons.

Cette faille est plate, du même type que les petites failles bien visibles de la carrière, qui n'en sont que les satellites ; son rejet est au minimum de 30 mètres, espace nécessaire pour placer les schistes phylladeux vert noirâtre inférieurs aux
schistes à Cyrtograptus murchisoni.

3° Puisque originellement les plateures du Wenckolien inférieur occupaient une position plus méridionale par rapport à leur position actuelle, il résulte que les arkoses du parc de la Neuville sont inférieures à cette assise.
Cette conclusion est tout à fait en harmonie avec les observations faites dans les couches infrawenlockiennes du Gothlandien de Tihange : les schistes verts et les schistes rouges de cette localité sont nettement apparentées, au point de vue
lithologique, au mêmes roches du parc de La Neuville.

4° Le mur de l'arkose se différencie aisément de son toit. Les bancs inférieurs ont en effet un grain plus grossier que les bancs supérieurs. En outre, à 5 mètres sous son mur existe une stampe du toit, ceux-ci n'existent qu'en minces intercalations,
et en plus on y trouve quelques minces strates de schistes sériciteux qui font totalement défaut au mur. Cette distinction aisée dans le parc de la Neuville pourra servir dans la suite à décider si l'arkose se trouve dans une position normale ou
renversée.

pp. 86-87

Les arkoses de La Neuville-sous-Huy
Les arkoses de La Neuville sont situées à un niveau stratigraphique supérieur à la quatrième coulée de cératophyre. On peut dès lors se demander si ces roches ne proviendraient pas de la désagrégation des coulées antérieures.
Pour résoudre la question, je donnerai d'abord les caractéristiques pétrographiques essentielles de ces roches. Les arkoses de La Neuville sont essentiellement de l'albite et accessoirement du plagioclaste contenant au maximum 10 % d'anorthite ; ils
constituent 75 % environ des gros grains. Il existe localement certaines plages de chlorite englobant des grains de zircon accompagnés de leru auréole pléochroïque ; elles représentent l'altération de plages de mica noir. En outre, certains grains
fréquemment rencontrés dans les lames minces sont des débris de syénite.

Ces éléments sont incorporés dans une pâte essentiellement chloriteuse.

Je ne pense pas que les arkoses résultent de la désagrégation des roches cératophyriques de La Neuville, car ces dernières ne contiennent ni mica noir, ni débris de roches syénitiques. D'autre part, la désagrégation de ces cératophyres eût certainement
donné naissance à des grains dans lesquels il eut été facile de reconnaître la texture intersectale des nodules albitiques, si caractéristique des produits de dévitrification des cératophyres de La Neuville.

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