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146W0028.TXT

Feuille : 146W - HUY - 483
secteur : 3
numéro : 28
code : 146W0028 - 4830028
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : C. MALAISE, Ch. de la VALLEE POUSSIN, P. MICHOT
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

Au premier ruisseau ou ravin, après le coude de la route vers La Neuville, on trouve un autre gisement d'asse belle eurite. Inclinaison au Sud. Il y a plusieurs bancs d'eurite alternant avec des phyllades. On les coupe en remontant le ruisseau.

28 - suite - Ch. de la VALLEE POUSSIN

[Rapporté à ce numéro, d'après le repérage indiqué dans la note]

Porphyre du Bois de Neuville-sur-Meuse
Dans un ravin, à la rive droite de la Meuse, à une distance de 750 m environ à l'E du château de Neuville, on voit une roche porphyrique, en travers d'un sentier grimpant dans le bois. La roche qui peut avoir un peu plus d'un mètre d'épaisseur coupe le
sentier en travers. Des débris de la même pierre se receuillent en grand nombre sur la pente Nord du ravin et une pierre de même aspect apparaît à la rive gauche du ruisseau qui coule au fond du ravin. La roche semble incliner au SE et l'alignement
qu'elle présente est de 0.25 à 30°N. Elle concorde évidemment avec le terrain quartzo-schisteux qui l'entoure.

Cette roche blanche ou rosée, parfois bleuâtre ou verdâtre est jaunie et brunie par altération. Elle est compacte ou grenue ; elle raie le verre, elle se brise en fragments polyèdriques et souvent en esquilles. Elle fond difficilement au chalumeau en
verre bulleux. Vue au microscope, la structure porphyrique devient sensible. La pâte est cryptocristalline et une rotation du porte-objet permet l'éclairement de la plupart des points. Mais sur cette pâte se détachent un grand nombre de cristaux
plus volumineux, dont les uns sont encore très petits se multiplient singulièrement dans quelques plages, tandis que les autres un peu plus grands semblent répartis avec plus d'égalité. Ces cristaux sont formés de quartz et de feldspath. Le quartz est
communément dépourvu de toute régularité de contours ; il en est qui offrent des commencements d'auréoles siliceuses. Les feldspaths appartiennent en partie à des plagioclastes qu'on distingue à la macle de l'albite.

D'autres sont probablement des Orthoses, à en juger par la direction d'éclairement. Il en est qui s'éteignent très obliquement à leur longueur, et qui pourraient dépendre de l'Anorthite. Les formes extérieures de tous ces cristaux sont en général très
mal conservées, au point que l'on peut se demander si l'on n'a pas affaire à un tuf. Des paillettes de mica sont plus ou moins disséminées dans la masse. La même roche enveloppe beaucoup de fragments, plus grands en général que les cristaux, d'une
couleur gris jaunâtre ou brunâtre, et dont les contours sont plus ou moins irréguliers. Vu à un fort grossissement, il en est qui accusent un fond limpide picoté d'innombrables grain jaune brun. Ces ségrégations sont isotropes au microscope polarisant,
sauf l'apparition de paillettes microscopiques de mica à l'intérieur et très souvent aussi à l'extérieur desdits produits. La nature de ces corps nous est inconnue. Leur abondance dans la roche de Neuville est un de ces caractères les plus frappants.
Ce sont évidemment des matières altérées ; c'est tout ce que nous en pouvons dire. Des filons de quartz sont assez fréquent dans cette roche de Neuville.

28 - suite - P. MICHOT

MICHOT, P. La Stratigraphie du Silurien de la bande de Sambre-et-Meuse. Mémoire de l'Académie roye de Belgique, Classe des Sciences, 2ème série, t. XIII, pp. 79-81.

Coupe du ravin Nord-Sud situé à 700 m Est des étangs de la Neuville

Du Nord au Sud, on fait les observations suivantes (fig. 27, pl. IV) :

a. A partir de la plaine alluviale de la Meuse, jusqu'à 400 m en amont du débouché du ravin, schistes bleus ou verdâtres très compacts, siliceux, donnant l'impression de schistes cuits.

b. Banc de roche éruptive que les caractères pétrographiques rapportent à un cératophyre ; ces relations avec les schistes encaissants ne sont pas nets ; on en déduit de la position de cet affleurment sur le flanc est de la vallée que sa pente est de 30
à 40° Sud et par conséquent conforme à celle des schistes siluriens. Son épaisseur est de l'ordre du mètre.

c. Stampe normale : 30 mètres.

d. Banc de roche cératophyrique, nettement interstratifiée, d'une épaisseur de l'ordre de 0 m 75 ; surmontée de schistes essentiellement sériciteux sur une épaisseur de 0 m 20.

e. Schistes bleu foncé, parfois noirâtres, compacts ou finement zonaires, visibles sur une longueur de 10 mètres ; stampe normale : 7 m 50.

f. Arkose à grain fin, à ciment argileux ; stampe : un mètre.

g. Schistes verts ou bleuâtres, parfois finement zonaires, contenant localement de minces intercalations de psammite. Longueur : 40 mètres ; stampe normale : 30 mètres.
A 5 mètres au-dessus de la base de cet horizon existe un banc de schiste rouge d'environ 2 mètres d'épaisseur.
A 8 mètres, un gîte à graptolites m'a donné les formes suivantes :
Monograptus vomerinus var. crenulatus Törnquist, abondant.
Monograptus spiralis Geinitz, Iexemplaire
Cette faune caractérise la zone à Mongraptus crenulatus du Tarannonien supérieur.

h. Bancs de cératophyre quartzifère, entre lesquels s'intercalent de minces strates de schistes sériciteux de 3 à 5 centimètres d'épaisseur. La stampe normale est de 4 mètres.
Ces bancs inclinent de 50° Sud, et l'on peut constater que leur direction est celle des bancs de schiste.

i. Le long du chemin, on voit des débris abondants de schistes verts et rouges ; stampe normale : environ 20 mètres.

j. Dans le talus, gisent des débris volumineux de cératophyre quartzifère dont la localisation en cet endroit indique la présence du banc en place.

k. Immédiatement au Sud, schistes verts contenant un banc de schiste rouge, interrompu vers le haut par une fracture ; épaisseur : 4 mètres.

l. Schistes phylladeux roux, finement zonaires, dans lesquels j'ai trouvé la faune suivante :
Cyrtograptus murchisoni Carruthers, abondant
Monograptus vomerinus Nicholson
Monograptus vomerinus var. basilicus Lapworth
Monograptus priodon Bronn.
Monograptus dubius Suess
Cette faune appartient à la zone à Cyrtograptus murchisoni, base du Wenlockien.
Ces schistes affleurent sur quelques mètres, puis sont cachés par le cailloutis de la terrasse de la Meuse de Tihange-la-Neuville (cote 115).
En résumé, le ravin est creusé dans des schistes verts et bleus, dans lesquels il existe quatre passées de roches éruptives, dont deux sont nettement interstratifiées ; le niveau septentrional l'est très probablement et j'admettrai, quoique sans preuve,
ce mode de gisement pour le quatrième.
Les deux derniers affleurements sont situés entre la zone à Monograptus crenulatus, sommet du Tarannonien, et la zone à Cyrtograptus murchisoni, base du Wenckolien.
Immédiatement à la base de la quatrième passée se trouve un niveau de schistes rouges, caractère qui fait défaut aux autres niveaux.

28 - suite - P. MICHOT

MICHOT, P. La Stratigraphie du Silurien de la bande de Sambre-et-Meuse. Mémoire de l'Académie roye de Belgique, Classe des Sciences, 2ème série, t. XIII, pp. 83-86.

Les roches éruptives de la Neuville-sous-Huy

On sait déjà que dans le ravin situé à 700 mètres à l'Est des étangs du parc de La Neuville, la deuxième masse éruptive est nettement interstratifiée, et qu'il en est de même de la troisième, formée d'une série de bancs entre lesquels existent de minces
intercalations de schistes sériciteux de 3 à 4 centimètres, cet ensemble étant parallèle aux couches de schistes les plus voisines. Je généralise cette caractéristique aux autres venues, parmi lesquelles la première présente des indices probables de ce
mode de gisement.

On peut se demander, dès lors, si ces venues éruptives sont des filons-couches ou des coulées.

de la Vallée Poussin (6) avait admis qu'il existait déjà dans ce ravin un filon de direction NNW-SSE : c'est, en effet, la direction obtenue en réunissant les points d'affleurements du premier et du quatrième pointement, qui sont précisément les moins
décisifs au sujet du mode de gisement. Les observations faites sur les deux autres affleurements portent à admettre une autre façon de voir. Je donnerai d'abord une courte description des caractéristiques pétrographiques des différentes masses.

Première et deuxième masses éruptives
Ces deux roches sont pétrographiquement identiques ; des phénocristaux de 1 à 2 millimètres de dimension maximum, de l'albite, généralement exempte d'anorthite ou en contenant rarement jusqu'à 10 % sont englobés dans une pâte microfelsitique donnant
naissance par dévitrification à des amas d'albite en cristaux aplatis suivantg g1 , de longueur moyenne variant entre 1 et 2 millimètres ; ces derniers sont associés suivant la texture intersertale, ces amas albitiques n'étant que très rarement
accompagnés de quartz. Il en résulte que la pâte microfelsitique est de nature essentiellement albitique. Accessoirement un peu de calcite et de dolomite ont pris naissance ; ce qu'il importe de retenir de l'examen pétrographique, c'est, outre le
caractère microfelsitique de la pâte et la présence de phénocristaux d'albite, la pauvreté du magma en silice libre. Cette roche éruptive est donc un cératophyre [N'ayant pas, jusqu'à présent, fait l'analyse chimique de la roche, je m'en tiendrai à la
nomenclature ancienne].

Troisième et quatrième masses éruptives
Ces roches sont identiques ; des phénocristaux de feldspath et de quartz, paraissant fracturés, de dimensions de l'ordre de 2 millimètres, sont englobés dans une pâte microfelsitique donnant par dévitrification de l'albite exempte d'anorthite, de forme
aplatie suivant g1, accompagnée généralement d'un peu de quartz. Cette composition des produits de recristallisation indique une certaine teneur en quartz qui range la roche dans les cératophyres quartzifères.

Genèse de la roche
Le mode de gisement des roches éruptives de la Neuville permet de faire deux hypothèses au sujet de leur mise en place : ou bien ce sont des filons-couches, ou bien ce sont des coulées contemporaines de la sédimentation.

Deuxième masse éruptive
Pour discriminer ces deux interprétations, examinons les épontes. Le mur de la coulée est constitué par un schiste durci ; au microscope, il se montre formé par une pâte ultra-microcristalline composée de séricite de chlorite et de quartz de
néoformation réalisant localement une structure quartzitique, du quartz et des paillettes de mica blanc son englobés dans cette matrice. Le premier banc de schiste bleu qui est au toit de la roche éruptive à les mêmes composition et structure.

Ce qui caractérise le schiste du mur et le différencie de celui du toit, c'est la présence de petits nodules sphériques de 2 à 3 millimètres de diamètre, composés d'albite exempte d'anorthite, en cristaux aplatis suivant g1 et associés suivant la texture
intersertale : c'est exactement le faicès que possède ce même minéral dans les produits de dévitrification de la pâte cératophyrique.

Les phénomènes de dévitrification dans la roche éruptive appartiennent au dernier stade de sa consolidation ; la production des cristaux aplatis d'albite dans la roche éruptive est le résultat de la concentration des éléments fumerolliens dans les
dernières parties encore liquides ou pâteuses du magma. Lors du parachèvement de la consolidation, les éléments fumerolliens s'échappent, entraînant des matières en dissolution qui constituent des apports aux roches encaissantes.

Il est dès lors bien certain que dans le cas d'un filon, toit et mur subissent l'influence de ces apports ; dans le cas d'une coulée, seul le mur est modifié.

C'est cette dernière observation que l'on peut faire dan sle cas de la deuxième masse éruptive.

Il existe encore une autre dissymétrie dans le mode de gisement de la roche éruptive. Au mur, la coulée est directement en contact avec le schiste ; au toit, le schiste vert est séparé de la roche éruptive par un schiste jaunâtre composé de grains
détritiques de feldspath et de quartz cimentés par une pâte essentiellement sériciteuse, contenant çà et là des traces de chlorite. Cette roche, de nature détritique, est le résultat d'un faible remaniement sur la partie supérieure de la coulée.

L'épaisseur de cette partie schisteuse est de 20 centimètres d'environ. Il résulte clairement des caractéristiques du toit et du mur de la roche éruptive que celle-ci est une coulée et non un filon interstratifié.

Troisième masse éruptive
L'interstratification entre les bancs de cératophyre, de schistes sériciteux résultant du remaniement de la partie superficielle de la coulée démontre que la roche n'est pas un filon-couche.

On peut généraliser aux quatre niveaux de roches éruptives la conclusion à laquelle ont conduits les faits observés tant sur le terrain qu'à l'aide du microscope.

Ces coulées sont sous-marines, car les schistes que l'on trouve directement à leur voisinage, comme tous ceux qui forment les stampes intermédiaires, témoignent de conditions de dépôt de la zone bathyale ou du moins de la zone néritique profonde. Dans
la stampe des schistes verts et bleus qui avoisinent les coulées, il n'existe aucun sédiment qui indique des modifications profondes dans les conditions de sédimentation.

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