145W0237.TXT

Feuille : 145W - ANDENNE - 481
secteur : 6
numéro : 237
code : 145W0237 - 4810237
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commune :

auteur : Et. ASSELBERGHS
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

Travaux de la conduite d'amenée des sources de Modave exécutés par la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux de 1914 à 1922.

Un sondage exécuté à la cumulée 18300 a recoupé :

limon sableux jaune 0 m 80
terre plastique 2 m 20
argile jaune 0 m 20

Cumulée 18337 à 18376. Cette partie n'était pas entamée lors de mon dernier passage. D'après le chef de section, un sondage profond de 3 mètres n'y a pas rencontré la roche en place.

Cumulée 18376 à 18397. Les travaux ont rencontré du calcaire. Dans les déblais, je trouve du calcaire gris et gris-brunâtre, renfermant beaucoup de limets et du calcaire hétérogène, bréchiforme. Les calcaires sont fossilifères.

Cumulée 18397. Tête de siphon creusée dans du calcaire oolithique, du calcaire subcompact à points cristallins rappelan le calcaire de Neffe. Productus hemisphaericus, Productus undatus, Chonetes papilionacea (dét. Delépine). Le calcaire est recouvert
de limon jaune sur 1 mètre d'épaisseur. On l'a rencontré sur 3 mètres de profondeur et 20 mètres de longueur.

De la tête aval du siphon ou cumulée 18902 à la cumulée 20010, les travaux ont traversé uniformément des schistes rubannés tantôt altérés et feuilletés, tantôt fort compacts, mouchetés de pyrite. Les travaux y sont faits à ciel ouvert. La tranchée a
une profondeur moyenne de 4 m 50 ; elle atteint, par places, 6 mètres de profondeur. Nous les avons observés jusque la crête amont du siphon de Landenne qui se trouve à la cumulée 19953.
Le tunnel de Landenne (cumulée 21020 à 22723) a recoupésur toute la longueur, les mêmes schistes siluriens. En profondeur (le tunnel descend jusqu'à 50 mètres sous le sol) les schistes ont un tout autre aspect comme on peut le voir par les déblais : ce
sont des schistes fins, compacts, communément gris-clair, parsemés de zones gris foncé parallèles, tantôt compactes, tantôt zonaires. Ces zones peuvent ne pas atteindre un centimètre mais dépassent parfois 20 centimètres. Ces schistes sont très
pyriteux ; c'est ce qui explique la teinte brun-rouge des joints des schistes altérés. Dans les déblais, on peut observer du reste la coloration brun rouge sur les blocs extraits les premiers et ayant subi déjà un commencement d'altération.

Cumulée 22723 à 23174. Tranchée et petit tunnel. Ony a recoupé les mêmes schistes.
A la cumulée 23174,25 comme un nouveau tunnel.
Les travaux sont restés dans les schistes siluriens jusqu'à la cumulée 23930. Ensuite, ils ont recoupé un ensemble de grès, de macignos, verts et bleus et de grauwacke rouge, vert franc et bigarré ; ce complexe passe à du calcaire foncé à facettes
cristallines dans lequel les travaux ont du être abandonnés à la suite de l'irruption d'une venue d'eau dont le débit, était de 24 litres à la seconde en juin 1919 (10 à 11 litres en décembre 1920). Cette venue d'eau s'est déclarée à la cumulée 24079 ;
le tunnel y est à 56 mètres de profondeur.

La plus grande partie de ce tunnel ayant été creusée en 1914, nous n'avons pu recueillir que des renseignement fort peu précis au sujet des couches de passage du Silurien et du Dévonien. Dans le tunnel dont les parois sont défraîchies et recouverts
d'une épaisse couche boueuse, nous n'avons pu nous rendre compte de l'allure du Silurien. Le premier banc que nous avons reconnu comme étant Dévonien est un banc de grès ; il incline vers le N45°W de 30° au maximum. Les ouvriers n'ont pas rencontré de
cailloux roulés ; je n'ai pas vu trace de roches poudingiformes dans les déblais. Les schistes étaient plus serrés, plus compacts, dans ce tunnel que dans le précédent, l'avancement était plus lent.

Il est à remarquer que les schistes siluriens en de nombreux endroits, et aux plus grandes profondeurs laissent passer des quantités respectables d'eau qui suintent le long des joints.