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144W0349.TXT

Feuille : 144W - NAMUR - 473
secteur : 9
numéro : 349
code : 144W0349 - 4730349
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : F. KAISIN
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

KAISIN, F., 1936. Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain, XI.

page 164........


Depuis la publication de la découverte du lambeau de Belgrade, des travaux de régularisation du cours de la Sambre, pratiqués au droit de Salzines-lez-Moulins ont nécessité l'exécution de fouilles profondes, qui ont atteint le calcaire viséen dans le lit
de la rivière, à la cote 74. Les couches ont été largement découvertes au fond de l'excavation. Leur inclinaison Sud est de 10 à 15°, leur direction est voisine de E10°N.

L'étude très attentive de cette intéressante coupe a été faite durant de bref espace de temps où elle demeurée accessible, par l'un de mes assistants qui a fait les remarques que voici, au sujet du calcaire qui était visible durant les travaux : "Il nous
paraît raisonnnable de rapporter les couches à l'extrême sommet du Viséen supérieur, vu leur ressemblance avec les calcaires de cet âge que l'on observe dans les environs, au Nord immédiat du point qui nous occupe....

... les couches sont exactement dans le prolongement de celles que M. Lecompte a décrites à la Laide Coupe. Leur allure se manifeste donc plate et tranquille, à quelques mètres sous le Namurien disloqué de la Laide Coupe (F. Kaisin Junior, 1936b, pp.
245-246).

L'auteur de ces observations a joint à sa note un croquis que l'on trouvera ci-après figure 50, qui n'est autre chose que le décalque d'un fragment de la coupe d'ensemble dessinée avant l'exécution des travaux de régularisation de la Sambre (Kaisin, F.,
1932. planche XV), sur lequel il a reporté l'affleurement nouveau.

Figure 50. Coupe du bord nord du "Bassin" de Namur passant par Salzinnes-lez-Moulins.

En a est projeté l'affleurement du lit de la Sambre.
f, failles ;
L.B. lambeau de Belgrade ;
f, surface de décollement du Namurien sur le Dinantien.

Ce croquis montre clairement la situation respective des lambeaux de Belgrade et de Salzinnes les Moulins. A ce point de vue, on le comparera utilement à la figure 2 de la planche II annexée au mémoire. Leurs relations apparaissent fort claires dès que
l'on renonce à considérer les failles qui les séparent comme des plans à peine gauchis pour les envisager comme elles doivent l'être, c'est à dire comme surfaces chiffonnées par des poussées tardives, et beaucoup trop compliquées pour répondre à aucun
type géométrique.

349 - suite - F. KAISIN, Junior - 1935

KAISIN, F., Jr, 1935. Le calcaire carbonifère sous les alluvions de la Sambre à Salzinnes-lez-Namur. Bulletin de la Société belge de Géologie, XLV: 244-247.

Les travaux de régularisation du cours de la Sambre entrepris à Salzinnes-les-Moulins (Namur) ont mis à découvert, sous le lit de la rivière, le calcaire carbonifère. La fouille principale, dont l'axe coïncide avec la rive gauche de la Sambre, s'étend
parallèlement au chemin de Namur à Charleroi, entre les cumulées km 61,2 et 61,4 [Le bornage de cette ligne de chemin de fer a été modifié récemment. Ces nombres correspondent à 106,920 et 106,720 dans l'ancien système]. Le calcaire carbonifère
affleure largement, au fond de la fouille, vers la cote +74. Il se présente en couches de direction voisine E10°N, de pente peu accentuée (10° à 15°S) ; ils sont recoupés en écharpe par les travaux. Les bancs inférieurs, à la partie Ouest de la
fouille, sont constitués d'un calcaire noir très profond, à veinules de calcite ; le réseau de veinules d'épaisseur inférieure à 0,5 mm, très dense, atteint la fréquence 40 par cm², l'orientation d'ensemble étant transversale à la stratification et
formant un système orthogonal assez régulier. Un réseau de veines plus épaisses, très lâche, d'orientation quelconque, peut être remarqué aussi dans certains bancs. Au-dessus de ces couches, on observe des calcaires plus pâles, fortement décalcifiés,
souvent poreux et de densité faible. Ils ne font effervescence sous l'action de l'acide chlorhydrique que si l'on prend soin de griffer la surface, afin de libérer les grains calcaires du résidu de dissolution qui les enrobe. On observe des bancs à
structure typique des calcaires à algues du Viséen supérieur ; toutefois, il n'a pas été possible d'y déceler des restes de structure cellulaire.

Il nous paraît raisonnable de rapporter ces roches à l'extrême sommet du Viséen supérieur, vu leur ressemblance avec des calcaire de cet âge que l'on observe dans les environs, au Nord immédiat du point qui nous occupe.

[Figure 1]

Figure 1. Coupe du bord Nord du "Bassin" de Namur passant par Salzinnes-les-Moulins d'après M. F. Kaisin.
En a est projeté l'affleurement du lit de la Sambre. f, failles ; L.B., lambeau de Belgrade ; (f) surface de décollement du Namurien sur le Dinantien.


La rencontre du Viséen supérieur, à la cote +74, au voisinage de très importants affleurements du Namurien inférieur, permet de préciser un point intéressant de structure du bord Nord du "Bassin" de Namur, en fixant les rapport tectoniques du Dinantien
et du Namurien. La figure ci-jointe est le décalque d'un fragment de la coupe publiée par M. F. Kaisin en 1932 [F. Kaisin, 1932. Contribution à l'étude tectonique du Bassin de Namur au confluent de la Sambre et de la Meuse et aux alentours immédiats de
la Ville. Première note. Bulletin de la Société belge de Géologie, XLII, pl. XV], ici même, sur lequel j'ai figuré l'affleurement nouveau. On remarquera que les couches sont exactement dans le prolongement de celles que M. Lecompte a décrites à la
Laide Coupe [M. Lecompte, 1932. Un trait de structure de la bordure Nord du synclinal de Namur, au voisinage du lambeau de poussée de Belgrade. Annales de la Société Scientifique de Bruxelles, t. 52, série B, pp. 83-86].

Leur allure se manifeste donc très plate et tranquille, à quelques mètres sous le Namurien disloqué de la Laide Coupe. Si l'on se reporte aux observations de M. X. Stainier [X. Stainier, 1932. Stratigraphie des assises inférieures du Bassin houiller du
Hainaut. Hosdain, Jumet], qui est comprise entre 50 et 90 mètres, on remarquera que l'observation du Viséen sous le lit de la Sambre apporte une fois de plus confirmation de la conclusion précédemment obtenue déjà dans cette région par M. F. Kaisin [F.
Kaisin, Op. cit. Première note. Bulletin de la Société belge de Géologie, XLII: 280-302, pl. XV et XVI ; Troisième note, ibid., XLIII, 1933, 335-377, pl. IX, spécialement p. 373], sur l'existence d'une importante surface de glissement au contact du
Dinantien et du Namurien, avec refoulement et chiffonnage de ce dernier sur la grande plaque calcaire sous-jacente.

*
* *

Les alluvions de la Sambre, qui furent complètement traversées ici, montrent une coupe qu'il n'est peut-être pas inutile de décrire. On observe une assez grande régularité des couches dans le sens de l'axe de la vallée. Leur épaisseur est de 7 à 8
mètres.

Nous nous contenterons de donner une coupe verticale aux deux extrémités de la fouille :

Extrémité Ouest (amont) :
de à
4. Limon jaune clair + 81,50 + 76,80
3. Cailloutis grossier (0 m 30) passant vers le bas à un sable graveleux + 76,80 + 74,80
2. Argile noire très compacte + 74,80 + 74,00
1. Calcaire noir (V3b) + 74,00 + 72,50

Extrémité Est (aval) :

5. Limon jaune clair + 82,00 + 79,50
4. Terre sableuse noire + 79,50 + 79,00
3. Argile orange onctueuse très variable
2. Gravier à coquilles (0 m 40), passant à un sable graveleux, puis à une terre
sableuse avec cailloux graveleux (vers le bas) + 79,00 + 74,00
1. Calcaire carbonifère + 74,00 + 73,00

Le limon superficiel est fréquemment remanié par l'homme. L'argile orange onctueuse qui s'observe sur le cailloutis forme un banc localement interrompu dont l'épaisseur varie d'ailleurs de quelques millimètres à plusieurs décimètres, elle est
extrêmement grasse, très fine eet de consistance analogue à celle du savon mou.

Les coquilles du gravier, voisinant avec des cailloux de la grosseur d'un oeuf et des morceaux de bois roulé et carbonisé sont très bien conservées ; le pigment des gastropodes est intact ; les lamellibranches ont généralement gardé leurs valves en
connexion, fermées, remplies de sable grossier et de petits cailloux. Les espèces trouvées sont : Unio batavus, Cyclas cornea, Theodoxus fluviatilis, Planorbis sp. et Lymnaea sp. [M. E. Gilbert a bien voulu confirmer et compléter ces déterminations, et
je l'en remercie vivement].

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